Comme on pourra le lire plus bas, Arabella est une jeune femme qui a de bonne attention envers autrui. C'est un point que ses parents ont tenu à mettre dans son éducation. Mise à part ceci, ils lui ont également appris la grâce, la délicatesse, ainsi que quelques notions telles que l'équitation, faire le thé ou le café, quelques recettes de cuisines comme les cup-cakes, les choux à la crème ou le pain d'épices. Arabella est une fille tout de même un peu violente généralement quand on parle de l'assassinat de sa mère ou tout bêtement de son assassin même si elle aimerait le voir la tête au bout d'un pique. Il lui arrive d'être plutôt grossière de temps en temps, comme si c'était quelqu'un d'autre qui prenait la place de son corps. Par rapport à ses goûts, elle adore -et quand je dis adore, c'est vraiment qu'elle adore- un verre d'eau avec quelques gouttes de citrons ainsi qu'une cuillère à café de sucre, on ne sait pas d'où lui vient ce petit mélange, mais c'est sa boisson préféré. Arabella aime les fleurs, les papillons, tout ce qui peut faire fille, mais aussi les armes. En réalité, Arabella est une fille plus ou moins typique, adorant écouter de la musique, les sucreries. Cependant, elle déteste les prunes, les cordes à sauter mais par dessus tout, elle a la phobie d'être dans le noir et des escargots.

Elle était là.
Nous étions tous venus, amis, voisins, familles, ou simples connaissances, pour fêter avec elle son vingtième anniversaire. C'était typiquement le genre de jeune femme prête à aider les autres en cas de besoin, elle avait été très présente pour chacune des personnes présentes à cette fête, et comme pour honorer la dette que nous avions envers elle, nous nous étions tous mis d'accord pour lui faire un anniversaire surprise dans le jardin de sa grande demeure. Étant son ami de longue date, j'avais accepté l'idée et avait déjà élaborer des mois à l'avance des stratégies pour la sortir de chez elle pour laisser aux autres le temps de faire les préparatifs. Alors, tandis que nous nous étions promenés dans les bois, pendant que nous avions pique-niqués au bord d'une rivière, tous le monde c'étaient affairés pour mettre de grandes guirlandes dans les arbres, faire un bon repas, de bons gâteaux et faire une disposition de tables dans le jardin.
Elle était magnifique. Elle n'était pas grande, mais ni petite, plutôt frêle, mais nous avions tous envie de la protéger si par malheur, il lui arrivait quelque chose. Sa mère lui avait spécialement confectionnée une robe pour l'occasion, une longe robe noire -qu'on penserait classique-, arrivant aux genoux, avec des manches arrivant avant le poignet, un col carré blanc allant de haut de sa poitrine jusqu'à sa gorge, et qui, quand elle soulevait avec sa grâce naturelle le bas de l'ample jupe, dévoilait au monde entier le trésor qu'elle cachait : l'intérieur de cette jupe était de multiples couleurs, tels des pierres précieuses, pour montrer la beauté intérieure d'Arabella.
Quand elle était arrivée à notre petite fête surprise, elle c'était arrêtée sur le pas de la porte du jardin, regardant de ses grands yeux violets le petit monde qui c'était rassemblé pour elle. Quelques larmes coulèrent lentement sur sa peau de porcelaine, avant qu'elle ne fasse cette révérence qui n'appartenait qu'à elle pour remercier ce qu'ils avaient fait pour elle. Et puis, petit à petit, chacun leur tour, ils venaient vers elle lui souhaiter un joyeux anniversaire, lui donner un petit cadeau dans les mains qu'elle ouvrirait dans sa chambre une fois la soirée finit, lui faire un baise main ou tout simplement pour la prendre dans les bras et la remercier d'être là.
Je m'étais lentement approchée d'elle, alors que la fête touchait à sa fin. Je voulais lui offrir en dernier son cadeau que je voulais tant lui offrir. Je glissais à son oreille quelques mots, lui souhaitant pour la énième fois un joyeux anniversaire, avant de placer sa longue chevelure blonde aux élégants reflets, dans son dos. Vu de cette façon, sa chevelure lui descendait jusqu'en haut de ses cuisses. Je passais lentement une main dans ses cheveux, les caressant, humant lentement son parfum sucrée, avant de placer autour de son cou, un fine chaîne en or où se trouvait un pendentif en forme de rose.
Déposant un léger baiser sur sa joue, je renouais délicatement le long nœud rouge qui se trouvait sur sa tête, avant de repartir chez moi, heureux de cette magnifique journée passée en compagnie d'Arabella.

 « Dis maman, quand on meurt, c'est pour toute la vie ? »

C'était à l'âge de cinq ans que j'avais posé cette question à ma mère. À cette âge là, je ne savais pas ce que signifiait vraiment la mort et la perte d'un être cher. Quand je lui avais posé cette question, ma mère c'était assise sur le bord de mon lit, m'avais sourit avant de m'embrasser sur le front en m'annonçant que oui, lorsqu'on mourrait, c'était pour toute la vie. Une fois ces quelques mots prononcés, elle avait fondu en larmes. J'avais glissé mes petites mains dans l'épaisse chevelure brune de ma mère pour entreprendre de les lui tresser. Je faisais toujours ça quand elle était triste, elle adorait quand je m'occupais d'elle, ça la faisait sourire.

« Papa il m'a dit que quand les gens mourraient, ils montaient au ciel et qu'ils arrivaient toujours à voir les gens qu'ils aiment et à les entendre mais que comme le ciel c'est très très loin, et bien ils ne pouvaient pas répondre. Maman, ne pleure pas, papa peut t'entendre si tu lui parle.. » lui avais-je dis.

Alors elle se releva avant de me prendre dans ses bras et de m’amener à la grande fenêtre de ma chambre où nous avons longuement regardé le ciel et parlés à papa, qu'il nous manquait depuis ces deux mois qu'il était mort, écrasé sous un arbre.



« Joyeux Anniversaire Arabella ! »

Je restais plantée là, à l'entrée du jardin, regardant avec surprise toute la foule qui c'était rassemblée dans mon jardin, spécialement pour me faire une fête d'anniversaire surprise. Je lançais un regard à mon ami d'enfance, Stephan, qui avait alors fais exprès de m'éloigner le plus possible de chez moi pour que tout le monde puisse m'organiser une fête. Il esquissa un sourire innocent en haussant les épaules avant de rire tous les deux. J'avais effectué une révérence à l'ensemble du petit monde, avant de me retrouver au centre de la foule, au centre de mon jardin. Je n'aurais jamais pensé que toute les personnes que j'appréciais et que j'avais aidé dans le passé ce serait prit la peine de me faire une telle surprise, et plus encore : de m'offrir des présents. Je n'arrêtais pas de leur dire « Vous n'auriez pas dû ! », ils clamèrent que je méritais amplement ses cadeaux, et que je méritais même plus encore.
Spécialement pour moi, ma mère avait préparé une carafe d'eau sucrée et citronnée, que j'adorais tant, et quand j'eus deux petites minutes à moi, j'allais me servir ce délicieux breuvage. J'apportais alors le verre à mes lèvres, laissant le liquide sucré et acide couler le long de ma gorge, me rafraîchissant, tout en me donnant ce coup d'énergie que j'adorais dans cette boisson.
Alors que tout le monde commençait à partir, Stephan me murmura quelques mots à l'oreille, qui me firent sourire. À vrai dire, je regrettais de l'avoir un peu mit de côté durant la soirée, mais j'avais tellement était kidnappée par les autres voisins et membres de ma famille que je ne pouvais même pas allée le voir et le remercier. Il plaça mes cheveux en arrière, les caressa, avant de glisser un collier autour de mon coup. Déjà il était partit en m'embrassant sur la joue, alors je planta mon regard sur le pendentif en forme de fleurs qu'il m'avait offert, murmurant un « Merci. » que seule moi aurait pu entendre.

Il devait rester une dizaine de personnes dans le jardin, et je cherchais désespérément ma mère du regard pour la remercier également de ce qu'elle avait fait pour moi depuis vingt ans que j'étais sa fille. Et je la trouvais là, assise sur une chaise près de la table, les yeux clos comme si elle dormait. Alors je m'approchais d'elle, lentement, avant d'apercevoir qu'elle était bien plus pâle que d'habitude. Je pressais le pas, et quand je fus arrivée à sa hauteur, je pu constater qu'un Jiu Jie Bian était planté dans son dos, qu'une traînée de sang coulait de cette plaie jusqu'au sol et qu'au sol se trouvait une petite flaque de sang.
Je m'effondrais en larme, prenant ma mère par les épaules et la secouer dans tous les sens, lui hurlant d'ouvrir les yeux, de me répondre, de me parler. Rien. C'était la fin, et je pus enfin comprendre ce que ça faisait de perdre un être de cher, de le voir mourir ou mort devant ses yeux, qu'on était alors incapable de faire quelque chose, qu'on aimerait remonter le temps pour éviter que cela ne ce produise..



« Je t'aime. »

Assise au bord d'un lac, je regardais le ciel en pensais à ma mère, laquelle je n'avais jamais réellement dis ces quelques mots. « Je t'aime. » Je regrettais terriblement de l'avoir laissé partir sans lui montrer, lui dire, que sa fille l'aimait du plus profond de son cœur et qu'elle aurait fait n'importe quoi pour elle. C'était trop tard, ce qui a été fait est fait et ce n'était certainement pas une pauvre fille de vingt-deux ans telle qu'Arabella qui allait y changer quelque chose.
Sur mes jambes reposait une photo de ma mère et moi. Je m'étais jurée de venger ma mère, de transpercer son assassin de la même arme qu'il avait tué maman.
J'avais pris conscience, quelques mois après le meurtre de ma mère, qu'elle était toujours là avec moi. Du moins, son âme. Cette dernière était restée accrochée à l'arme qui l'avait tuée, et m'avais donné un pouvoir tout à fait charmant : La Psychokinésie. Grâce à l'énergie spirituelle de la défunte qui ère constamment en poltergeist autour de moi, je peux agir sur l'énergie spirituelle d'objets et des êtres vivants, et peux les hanter grâce à ma mère.
Un petit sourire se dessina sur mes lèvres, tandis je me levais et repartis en silence vers mon prochaine objectif.