« Salem », vous avez sûrement déjà entendu ce prénom quelque part. Mais si… Souvenez-vous… Le gros marchant de pomme l’a crié tellement souvent qu’il est impossible de ne pas connaitre cette jeune fille ! Parce que oui, Salem, c’est la fille aux cheveux bleus et multicolores qui a faillit tuer un pauvre garçon en lui fourrant une pomme dans la bouche de force parce que celui-ci ne voulait pas se taire à propos du vol de pomme que venait de commettre cette dernière… Bon, elle a aussi lancé un melon sur un chevalier en disant que c’était simplement pour tester la solidité de son casque et elle a également ramené son lama en ville alors que c’est interdit et comme on lui a gentiment rappelé qu’elle était entrain d’enfreindre les règles, elle a ordonné à son lama aussi chiant qu’elle de cracher sur le pauvre chevalier qui n’était là que pour faire régner la loi… Ouais, Salem c’est une fouteuse de crotte, pour ne pas être trop vulgaire, et elle le reconnait.

Pour aller un peu plus loin, Salem est une espèce de rebelle casse-gueule… En général, on la voit plus souvent taper sur les gens, hurler des insultes complètement débiles et courir partout pour ne pas se faire attraper plutôt qu’assise sagement sur une chaise à lire un livre. Il n’existe pas plus bagarreuse, agressive et vulgaire jeune fille sur toute l’île. Elle estime que se battre est un moyen de s’exprimer tel la peinture ou le chant… Oui, pour elle, c’est un art. Alors dès qu’on l’agace un peu trop, hop, elle vous choppe par le col, ou vous met un coup bien placé si vous faites vingt centimètres de plus qu’elle, et vous secoue comme un prunier avant de vous attaquer avec ses petits poings. Et je peux vous dire que quand elle est partit… Elle est partit… Elle mord fort en plus. Et quand ce n’est pas les poings, c’est les mots ! Elle est vulgaire, crue, franche… Mais ce qu’elle dit n’est pas toujours très cohérent et souvent très bizarre… « Bande de moules à douze pattes », c’est son insulte préférée. Et qu’est ce que ça veut dire ? Rien. Rien du tout. Alors en général, on hausse plutôt un sourcil lorsqu’elle nous insulte à l’inverse de lui sauté dessus pour l’étrangler. Et comme elle ne comprend pas que vous trouvez ses insultes complètement débiles, elle continue. Jusqu’à ce que vous vous mettiez à rire et, par conséquent, l’énerver encore plus. Elle hurle sans arrêt, elle se plaint, râle tout le temps… Et ne s’en lasse pas jusqu’à ce qu’elle se prenne une brique ou une poêle en bêton armé dans la face. Ce qu’elle peut être chiante… Sinon, elle est aussi assez maladroite et imprudente… Voire très. Il n’est pas rare qu’elle se prenne deux murs, six portes, quatre balais et dix personnes en pleine poire en une seule journée. Si elle apprenait à regarder quand elle marche ou même à marcher au lieu de courir ce serait sans doute mieux… Et son imprudence, n’en parlons pas. Bon, si, parlons-en en fait. Salem adore le danger, le risque, l’adrénaline… Et c’est pour ça qu’elle se fourre tout le temps dans des situations pas possible au risque de se faire bouffer par un ours mutant affamé. Autant le dire tout de suite, en ville, on a horreur de l’avoir dans les pattes ou même de l’entendre tellement elle fout le bazar dès qu’elle en a l’occasion. C’est fou ça !
Autrement, Salem est hilarante. Sauf qu’elle ne le sait même pas. On rit souvent de ses phrases loufoques qu’elle sort comme ça, en toute spontanéité, mais qui sont tout à fait logiques dans sa tête de mule à elle… Du coup, elle ne comprend pas vraiment quand on rit alors qu’elle était entrain d’expliquer un truc hyper important. C’est sa manière de s’exprimer, elle est toujours obligée de faire des grimaces, de mimer avec exagération ce qu’elle dit, de sortir des mots qui n’existent même pas… Pour ça, on aime vraiment être avec elle. Elle ne prend jamais rien au sérieux et ne pense qu’à s’amuser. Hm… Elle est aussi plutôt affectueuse envers les autres. Elle n’a absolument aucun problème à aller faire un câlin au premier venu… Et elle est très douée pour remonter le moral même sans s’en rendre compte en sortant quelques petites blagues. Elle a un don pour faire sourire les autres. Salem a également la fâcheuse habitude d’embarquer tout le monde, et contre leur gré pour ceux qui ne serait pas d’accord, dans ses petites aventures hyper actives et un poil dangereuses… La vie entière est un défi pour elle. Et les défis, elle adore ça ! Elle est d’ailleurs très mauvaises perdante…
Voyons… Que dire d’autre à part qu’elle est tout le temps entrain de gesticuler, qu’elle aboie et qu’elle mord fort, qu’elle aime faire chier son monde et qu’elle est sourde lorsqu’on lui fait la morale… ? Je pense qu’on a fait le tour. Après tout, c’est mieux d’en avoir encore à découvrir… Surtout quand il s’agit de Salem.

« Chelouuuu », c’est le mot qui qualifie le mieux l’enveloppe charnelle de Salem. Ben quoi ? Je sais que vous l’avez pensé très fort… Quoique certains aient tendance à plus penser « Trop swaaaaaag ». Bon, on va dire que c’est les deux.
D’un point de vue général, Salem est plutôt petite… Elle doit mesurer environ un mètre cinquante-six. Elle n’est complexée, hein, on dit que tout ce qui est petit est mignon ! On dit aussi que c’est hargneux… Elle est plutôt fine et musclée, voire athlétique. Elle passe le plus clair de son temps à faire de la musculation sous l’œil attentif de sa mère qui le lui a obligé afin de canaliser son énergie… Ime paraît difficile de vous décrire sa façon de marcher puisqu’elle court tout le temps et joue sans arrêt au yamakasi, mais  disons que quand il lui arrive de marcher, rassurez-vous, elle marche tout à fait normalement et non comme un bad boy qui a le slip qui descend.

De façon plus précise, elle a la peau très pâle malgré le temps qu’elle passe dehors… C’est peut-être parce que le soleil n’arrive pas à percer la couche de terre qui la recouvre en fin de journée lorsqu’elle décide de se rouler parterre… Son visage affiche toujours soit une expression malicieuse, moqueuse, déterminée ou alors un grand sourire débile. Parfois elle a aussi un air pervers mais ça… On fait généralement comme-si on ne s’en rendait pas compte… De même que lorsqu’elle fait des blagues à l’humour qui va de paire avec cet air là, on devient souvent sourd. Bref, elle a très souvent les sourcils froncés ou alors l’un haussé… Ses cheveux, je sais que vous les attentiez impatiemment, sont plutôt longs, lui arrivant au bas des reins, et son d’un bleu ciel assez pâle. Effectivement, c’est une teinture. On ne naît pas avec les cheveux bleus… A mois d’être génétiquement modifié. Une mèche vient balayer son front dans un mouvement de gauche et est magnifiquement colorée de rouge, de jaune orangé et de vert clair. Un arc-en-ciel, en gros. Puis, parce que ce n’est pas terminé, le côté droit de son crâne est rasé. Elle a pas non plus un côté tout lisse et sans cheveux, elle a simplement les cheveux très courts d’un côté. Elle s’attache rarement les cheveux sauf lorsqu’elle est obligée.  Du côté des yeux, Salem est particulièrement fière de leur couleur. En effet, ces deux orbes pétillantes sont d’un rose s’approchant du bordeaux peu commun. Sa mère dit que c’est la couleur du vin… Mais Salem trouve ça dégradant pour elle et la pousse surtout à penser que sa mère est secrètement alcoolique… M’enfin bon.
Lorsqu’elle prend son apparence masculine, Salem ne change pas énormément, surtout au niveau de la taille, mis à part le fait que sa légère poitrine disparait totalement et qu’elle se trouve donc en possession d’attributs masculins bien particuliers auxquels elle avait du mal à s’adapter au début… Ses cheveux raccourcissent également jusqu’à être seulement mi-longs. Il est clair que ses traits deviennent aussi moins féminins, hein… Mais elle reste, ou plutôt il, quand même assez androgyne du coup.

Côté vestimentaire, Salem porte généralement des T-shirts, qui ne sont en fait plus que des demi-T-Shirts, et un short en jean complètement destroy… Elle y rajoute parfois des bretelles. Elle a toujours sa paire de mitaine rouge et bleue sur elle lorsqu’elle ne les porte pas, un éclair aux couleurs de l’arc-en-ciel est d’ailleurs imprimé dessus. Elle a toujours de grandes chaussettes s’arrêtant à mi-cuisse rayées de toutes les couleurs et des bottines à lacets noires en guise de chaussures.
Lorsqu’elle change de sexe, elle porte simplement un jean et un T-Shirt simple qu’elle piquent souvent à son frère…

 

« -MADAAAAME ! SALEM M’A TAPÉ !  
-T’AVAIS QU’A PAS TOUCHER A MON DESSIN GROSSE NOUILLE ! »

Le professeur, madame Fawkes, se lèva d’un mouvement las de son siège en soupirant bruyamment. Cette petite Salem avait un véritable don pour l’ennuyer.

« -On ne crie pas en salle de classe, pour commencer. Salem, je t’ai déjà dit d’arrêter de frapper tes camarades !
-Mais madame ! Il a touché à mon dessiiiiin !
-Et alors ? Est-ce qu’il l’a abîmé ? Non ? Une fois de plus, Salem Inghernelis, tu seras punie. Et madame Inghernelis le saura, crois-moi.
-Quoi ?! Mais j’ai rien fais ! C’est c’te gros babouin là ! »

Tandis que Salem s’excitait encore une fois après son camarade en l’insultant de tous les noms de pattes et d’animaux qu’elle connaissait, madame Fawkes la saisit par la capuche et la souleva aisément en l’air, le visage hautement blasé. Salem gesticula dans tous les sens, battant le vide de ses pieds et continua à hurler, dérangeant ainsi toute l’école primaire de Blaoria. Si certains élèves la trouvait drôle à troubler ainsi la tranquillité des cours, d’autres, et généralement ses victimes, préférait la voir au coin avec son bonnet d’âne plutôt qu’assise à côté d’eux sans être attachée solidement à sa chaise… Il ne se passait pas une journée sans que Salem ne fasse hurler ses camarades et se mette elle aussi, par la même occasion, à hurler… Il y a même eu une fois où elle s’était mise à courser un élève qui lui avait maladroitement marché sur le pied à travers toute l’école. Et Dieu sait combien Salem est dur à attraper puis à arrêter après… Il était clair que la jeune enfant, malgré ses petits huit ans, était l’élève la plus turbulente que l’école eu la chance, ou pas, de voir en plus de cent ans. Mais malgré tout, Salem savait se faire apprécier de certains camarades et même de certains professeurs… Surtout les professeurs de sport. Salem était, et est toujours, le genre de personne qui a besoin de se dépenser pour canaliser au mieux son énergie… Et elle était sacrément douée en éducation physique, qui plus est. Elle était increvable, elle avait toujours de l’énergie à revendre, toujours envie de faire ci ou ça. Elle arrivait même à fatiguer ces bons vieux prof’ de sport… Si bien qu’ils finissaient allongés sur un tapis à regarder la tornade blonde car, oui, Salem était blonde, faire vingt-cinq tours de piste en dix minutes seulement…  Et voilà que ce jour là, elle avait finit au coin parce qu’elle avait frappé sans véritable raison un camarade de classe…

L’heure de la sortie sonna bien vite et, alors que tous les élèves quittaient l’école de Blaoria, Salem était forcée de rester assise en salle de classe en présence de son professeur en attendant que sa mère arrive. Elle détestait les jours où sa mère venait à l’école et où madame Fawkes lui racontait tout ce qui s’était passé… Elle se faisait toujours disputée arrivée à la maison… Et, du coup, Théo se marrait tranquillement tandis que sa petite-sœur subissait un remontage de bretelles houleux. Néanmoins, elle recommençait toujours deux mois plus tard…
La mère de Salem arriva quelques minutes après que tous les élèves soient sortit, et son expression ne présageait rien de bon… Elle entra donc en classe, servit à la professeur un grand sourire navré ainsi que mille excuses et vint s’asseoir à côté de sa fille qui, les bras croisés, les sourcils froncés et la mine boudeuse, lui faisait vraisemblablement la tête.

« -Madame Inghernelis, je suis navrée de vous faire venir ici ainsi, mais Salem a encore frappé l’un de ses camarades aujourd’hui… Et sans raison apparente.
-Il a touché à mon dessin…, marmonna la concernée tout en se renfrognant encore plus.
-Salem… Je vais finir par t’envoyer en pension dans un camp militaire ultra discipliné, même si tu es trop jeune, si tu continues ! »

Sa mère commençait déjà à s’énerver, ce n’était pas bon signe… Salem reconnaissait ses torts, mais elle n’avouerait jamais qu’elle reconnaissait avoir mal agit. Alors elle se contenta de détourner les yeux vers un coin du mur, se faisant toute petite face à sa mère qui explosait littéralement.

L’heure se passa lentement, la mère de Salem lui hurlant dessus devant une madame Fawkes qui ne savait plus où se mettre… Puis vint l’heure de partir. La matrone Inghernelis adressa au professeur un bref sourire puis empoigna son enfant qui n’avait pas sortit un traitre mot de toute l’heure. Salem boudait toujours.
Elles montèrent toutes deux dans la voiture, Salem obligée de sauter un peu pour y grimper puisque la voiture en question est suspendue au dessus du sol et non sur le sol, et sa mère démarra immédiatement, gardant une expression sévère et agacée durant tout le trajet jusqu’à la maison.
Théo, qui faisait alors gentiment la vaisselle, observa sa mère et sa cadette rentrer et devina automatiquement que sa sœur avait encore joué les troubles faits… Cependant, ce jour là, il ne ria pas et se contenta de faire comme-si il n’avait rien remarqué.
La soirée se passa sous les cris de la mère de famille, les justifications de la petite dernière face à son comportement à l’école et les blablas de la télé qu’avait allumé Théo. Même si Salem semblait avoir enfin compris la leçon au bout d’au moins trente fois, il savait qu’elle allait recommencer. C’était son caractère après tout, elle ressemblait à sa mère de ce côté-là…


« -Sérieusement, Salem, il va falloir que tu te calmes un peu. Et il en va de même pour ton lama envahissant et lunatique…
-Mais maman… J’y peux rien s’ils me cherchent eux aussi !
-Tu n’as qu’à pas leur répondre ! Ignore-les simplement.
-Quoi ? Me laisser insultée sans rien dire ? Je rêve !
-Salem, je suis sérieuse. J’en ai plus qu’assez des ennuis que tu me causes. En moins de trois mois, tu as su détériorer plus de dix installations en ville ! Tes sottises commencent à me coûter cher Salem !
-Si tu me laissais un peu plus de liberté à la maison, peut-être que je n’en prendrai pas autant dehors ! »

Sur ce, Salem s’en retourna et quitta la demeure familiale en claquant la porte derrière elle aussi fort qu’elle le pu.  Arrivée à seize ans, Salem estimait qu’elle a avait droit a une certaine liberté chez elle. Du moins, égale à celle de Théo qui n’avait pourtant que deux ans de plus qu’elle. Sa mère était très très stricte, et leur routine était donc faite de règles à respectées plus insensées les unes que les autres. Et si Théo ne les respectait même plus, Salem, elle, se trouvait obligée de rester enfermée dans sa chambre sans bouger les jours où, le plus souvent, il faisait beau puisque trop de gens étaient dehors et qu’elle les ennuieraient donc trop. Elle n’en pouvait plus, tout simplement. Elle avait besoin de faire n’importe quoi dans les rues, de sauter des toits pour atterrir sur les toiles tendues au dessus des échoppes de marchands, de voler une pomme au gros marchand, de s’entourer des autres et de les faire rire en faisant le pitre, de lancer des cailloux sur les chevaliers… C’est comme ça qu’elle est, c’est comme ça qu’elle existe…


Qui eu cru que son totem puisse être un lama bouclé à aussi chiant qu'elle ? Personne.

Ce jour-là, Salem, Théo et leur mère allaient au cirque qui se tenait à Blaoria. Un petit crique qui ne faisait que quelques numéros d’acrobatie et d’autres numéros où les chiens et chats errants de la capitale poussaient des poussettes et faisaient de la trottinette en même temps que de tenir en équilibre sur un fil. Salem adorait aller au cirque depuis toute petite, et même à ses quatorze ans, elle adorait toujours ça… Et pourtant, ce cirque là était bien minable. Théo, lui, n’en avait que faire des sorties organisées par sa mère… Il arrivait toujours à s’échapper sans qu’on ne lui dise quelque chose. A la différence de Salem.  
La petite famille se dirigeait donc en direction du chapiteau lorsque la mère des deux enfants se rendit compte que Salem avait une fois de plus disparue. « Quelle plaie… », Pensa sa mère à l’instant.
De son côté, Salem se baladait tranquillement près des cages où se trouvaient les chiens et les chats… Si la plupart de ces animaux avaient l’air mignons et inoffensifs, l’un d’entre eux, un chien, faisait plus peur qu’autre chose… Et c’est justement de celui-ci que s’approcha Salem. Insouciante, imprudente, elle s’était mis en tête de le caresser… Elle approcha donc sa main des barreaux, ignorant le regard sauvage de l’animal puis, au moment où sa main allait passer entre les barreaux, le chien bondit contre sa cage, ouvrant son ouverture… Il sortit de sa minuscule prison, les crocs apparents, l’air furieux, grognant de façon effrayante… Salem comprit vite que si elle ne partait pas maintenant, le chien aurait vite fait de lui sauter à la gorge. Mais elle ne pu faire aucun geste tant elle était terrorisée. Et alors que le chien s’apprêtait à bondir, un lama se pinta par là et fonça dans Salem, l’envoyant valser deux bons mètres plus loin… Ouais, un lama bizarre on va dire. La minute d’après, le lama attrapait Salem par la capuche et la trainait à travers le cirque, l’obligeant ainsi à manger le sol mais… Il voulait bien faire, hein. La mère de l’adolescente, le directeur du cirques et les dresseurs regardèrent un bon moment leur mascotte officielle trainer cette pauvre demoiselle dans la terre jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent que Bernard, le gros chien carnivore, errait dans le cirque… ils eurent vite fait d’endormir la bête et de la remettre dans sa cage et lorsque tous se retournèrent pour aller aider Salem, ce ne fut pas une fille qu’ils trouvèrent assise au sol, mais  bien un garçon qui se faisait manger les cheveux par un lama bouclé… Salem hurla après le lama, l’insultant de « Boufftout », puis, au moment où elle se leva, se rendit compte qu’une chose étrange avait prit place dans son pantalon. Il y eut alors un grand moment de silence, les adultes se demandant s’il fallait en rire ou non, et Salem tentant de retenir un cri de rage… Précipitamment, elle enleva son T-Shirt et ne fut pas plus surprise que ça de voir que sa poitrine était devenue un torse… Néanmoins, elle hurla bien fort que si ce lama Boufftout était son totem et que changer de sexe était son pouvoir, alors elle était dans la merde. Pourquoi ? Parce qu’elle avait déjà horreur de se trimballer avec un certaine chose qui pendouille entre vos jambes… Et en plus de cela, on lui répétait qu’il fallait s’y habituer… Surtout que la jeune fille avait du mal à contrôler ses transformations… Dans la même journée, elle s’est retrouvée à changer de sexe au moins trois fois en pleine rue ou alors lorsqu’elle était justement aux toilettes… La poisse, hein ? Tout à fait.

Conclusion : « Vive les totems… »


« -Mais merde boufftout ! Arrêtes de bouffer mes cheveux sérieux ! C’est pas des bonbons ! », Fit Salem en foutant en un léger coup de poing dans la mâchoire de son totem, ce formidable lama bouclé… Et celui-ci répliqua d’ailleurs en crachant sur Salem tout ce qu’il avait pu manger au petit déjeuner et au déjeuner… « Charmant. », Râla à présent une voix plus rauque que celle de Salem, celle de la Salem version masculine, tout en s’essuyant le visage avec les poils de son totem… Ces deux là font la paire, y a pas à dire. « MAMAAAAAAN. JE PEUX PAS ALLER AU LYCÉE, j’ai pas de vêtements adaptés… » Salem marmonna la fin de sa phrase alors qu’un T-Shirt et un jean lui atterrissaient sur la tête. « Comme ça, tu pourras y aller. ~♪ », Fit son frère la bouche en cœur. Quelle plaie celui-là… Si son super pouvoir de changer de sexe ne la dispensait pas d’aller en cours, Salem n’y voyait rien de génial…