« Pliiiiiiiiiiiiing »

Rhaaaa… Elle n’en pouvait plus. Ceci n’était pas sa première erreur depuis qu’elle avait reprit le travail suivant le départ de Tengaar. Et elle venait de faire tomber un verre, ça ne lui ressemblait pas de se laisser envahir par des événements passés. Encore que ces événements et particulièrement leur dernière discussion n’avait pas put avoir de terme correcte, ce qui semblait la perturbé quelque peu depuis.
S’occupant de rassembler les morceaux de verre brisé, ses mots, ceux de sa gardienne, lui revenait régulièrement à l’esprit. Pourquoi n’avait-il put lui dire la vérité à son encontre ? Pourquoi la laissé avant même de donner un semblant d’explication correcte plutôt que de continuer à être dans le vague ? Était-ce parce qu’elle était née pour servir, qu’on pensait qu’elle n’avait pas le droit à la moindre explication ? Qu’elle pouvait faire sans ? Et quel pouvait être cette raison qui l’avait poussé à mentir, si comme le lui avait dit la gardienne, il n’en était pas friand ? Avait-elle l’air si manipulable que ça !
Soupirant, elle ramassa le dernier morceau de verre et reprit le travail jusqu’à la fin de son service. Cela faisait déjà quelques jours qu’il était partie et pourtant, elle n’arrivait pas à faire le choix entre sa colère et sa frustration vis-à-vis de cet homme qui avait abusé de sa confiance. Ce qui l’énervait d’autant plus était le fait que ça puisse perturber son travail et si elle n’arrivait pas à mettre ses idées au clair rapidement, elle n’aurait d’autre choix que de faire un détour sur le chemin qu’elle s’était tracé…

D’autres jours passèrent et elle n’eut d’autres choix qu’à se décider à quitter La’an. Il fallait qu’elle le retrouve et qu’il soit clair avec elle sinon, son souvenir ne serait qu’une gêne dans ses plans de vengeance. Prenant congés auprès de son employeur, de l’aubergiste, elle quitta la ville en compagnie d’un groupe pour éviter tout danger, même si leur route se séparerait à un moment ou à un autre… Car si ce qu’il avait fini par dire était vrai, qu’importe la ville vers laquelle elle se dirige, il ne s’y trouve pas. Alors comment comptait-elle le retrouver ? La réponse était des plus simples, il lui suffisait de suivre le lien qui était née de leur pacte de sang et qui se trouvait là, les reliant encore, sous ses yeux.

Ce lien, fini par s’écarter sérieusement du chemin parcourut par la compagnie qui l’accompagnait et elle se laissa à être la dernière de la file pour se détourner d’eux. Elle avait un objectif précis et rien n’allait l’arrêter avant qu’il ne soit face à lui. Bony était peut-être de constitution faible, mais sa volonté l’avait toujours porté jusqu’où elle le voulait. Et, prenant garde à se faire discrète pour ne pas attirer le moindre monstre dans sa direction, elle poursuivit sa route en solitaire vers une destination des plus inconnu. Ce ne fut qu’après quelques toutes petites heures de marche, qu’elle s’arrêta net devant un étrange spectacle. Une faille qui semblait n’avoir aucune profondeur et qui pourtant avaler le lien qu’elle avait avec Tengaar. Ce fut la première fois qu’elle ressentie une hésitation depuis qu’elle s’était décidé à le poursuivre… Sa main frôla la surface qui se présentait à elle. Était-il vraiment passé par là où avait-il aussi le pouvoir d’avoir modifier ses liens ? Non, c’était insensé, comment aurait-il put modifier ce qu’il ignorait, sur ce détail, il ne pourrait la tromper, elle pourrait grâce à ce lien le retrouver où qu’il soit. Il fallait juste qu’elle se décide…
Ce qu’elle n’eut même pas le temps de faire, un bruit la faisant sursauter, se retourner et découvrir un monstre. Elle venait de se faire repérer. Comment allait-elle réussir à survivre seule au milieu de nul part… Elle recula d’un pas se trouvant dos au passage. Devait-elle passé et espérer qu’il ne la suive pas ? Elle n’avait ni la place, ni le temps pour cette réflexion, son instinct la pousser simplement à reculer, mais à peine recula-t-elle au-delà de la limite de ce monde, qu’elle trébucha en arrière alors que le monstre foncé sur elle.

Une sensation étrange la parcourra à travers toutes les parcelles de son corps, lorsqu’elle ouvrit les yeux dos au sol, allongé là, au milieu… Au milieu de personnes se tenant debout de chaque côté de la fissure dans laquelle elle venait de tomber, mais elle n’eut que bien peu de temps pour ce faire remarquer, le monstre qui la suivait prenant toute l’attention pour lui. Et ne sachant, ne comprenant ce qui se passait, elle se glissa hors de la bataille, car après tout la fuite était naturelle pour elle face à ce genre de bestiole.

Lorsqu’elle fut assez loin du monstre pour pouvoir respirer plus tranquillement, elle commença à porter un regard sur son environnement. Ou était-elle ? Elle regarda la végétation, histoire de ce raccrocher au repère le plus simple à définir pour elle, mais ses yeux tombèrent sur des espèces qu’elle n’avait encore jamais vu ou tout du moins pas en terre, une de ses plantes, lui rappelait celle qu’il lui avait fait découvrir. Était-ce donc vraiment l’endroit où il vivait ? Non, ce n’était pas le moment de réfléchir, il fallait qu’elle avance et rejoigne une ville. Elle ne voulait pas croiser un autre monstre à trop trainer dans la nature, un monstre par jour était bien suffisant pour la domestique qui n’avait pas conscience du fait qu’ici n’était pas Heka et qu’elle n’en croiserait pas aussi facilement qu’elle le croyait.

Et sa surprise fut encore bien plus ébranler lorsqu’elle croisa sur sa route un homme esseulé qui n’avait pas de totem. Elle le voyait, il n’avait aucun lien le reliant à un totem et pourtant, il se trouvait au milieu de nulle part. N’avait-il pas peur de ce faire attaquer à tout moment ? Comment ferait-il pour ce défendre ? De plus, il n’avait pas l’air d’avoir d’arme de défense ou autre. Elle était troublé, perdu et une légère panique monté en elle au furent et à mesure qu’elle avançait dans ce monde inconnu.

Toujours à suivre le lien qui la guide vers l’homme de sa dernière trahison, elle fut soulagé de voir apparaitre une ville. Mais le soulagement fut bien de courte duré, car même si elle avait l’habitude des villes, elle ne connaissait pas cette ville, ni ses habitants qui avaient des liens bien plus ressemblant à celui qu’elle recherche que la majorité des gens d’Heka. Une exception, cela aller, mais autant cela avait quelque chose de déstabilisant. Il fallait qu’elle se concentre, qu’elle oublie se qui était si différent et ne suive que sa route. Gardant une main sur sa gourde, elle essayait de calmer l’inconnu de tout qui l’entourait jusqu’à ce qu’elle l’atteigne... Elle tiendrait, elle l’avait décidé, elle ne lâcherait pas l’affaire aussi facilement.

Inexorablement, elle se rapprochait et au détour d’une rue, elle le vit. Il était là, bien vivant et en bien meilleur forme aussi. Sa colère submergea l’appréhension qu’elle avait ressentie depuis qu’elle avait passé cette étrange fissure et elle se dirigea d’un pas décidé vers lui. Et une fois qu’elle arriva à sa hauteur, face à lui, elle ne put retenir une de ses mains qui vint le gifler. Ses yeux s’humidifiant sous son action irréfléchie, elle prit la fuite et s’égara dans les rues inconnues de la ville avant de se laisser glisser contre un mur d’une calme ruelle.
Il fallait qu’elle se reprenne, tout était si perturbant qu’elle n’avait pas autant de contrôle que d’habitude sur ses émotions et elle avait agit sans y penser, sans dire un mot. Qu’avait-il bien put penser de tout ça ? Il fallait d’abords qu’elle retrouve des repères et elle irait le retrouver pour s’expliquer, c’était sans doute la meilleur solution à son actif pour l’instant.

Il l’avait poursuit alors qu’elle aurait voulut remettre de l’ordre dans ses pensées avant de lui faire à nouveau face. Il fallait qu’elle se ressaisisse, qu’elle accepte les différences qui sont tous ce qu’il y a d’évident et qui l’envahisse, la submerge de toute part. Elle se sentait comme prise au piège de vague indomptable, se noyant sans pouvoir respirer. Et elle avait donc bien du mal à calmer son cœur, son esprit en plein trouble, malgré le devoir qu'elle se faisait de reprendre le contrôle au plus tôt. Devait-elle pour cela se focalisé sur cet homme, la seule véritable donnée connu de ce monde ? C’était peut-être son seul choix pour lui permettre de survivre à cette épreuve, même si en même temps, elle ne le voulait qu'à cause des mensonges qu’il avait put lui raconter depuis leur rencontre.

De ses mains, elle repoussa celle de Tengaar qui étaient venu prendre son visage peu avant, sans pour autant que cela change le fait qu’elle ne quitta pas son regard. Elle se sentait perdu, mais ce n’était pas une raison pour elle d’en oublier sa colère envers lui et sa trahison. Elle soutient donc les yeux qu'il portait sur elle.

« - Crois-tu vraiment qu‘une femme qui désire une explication pour la libérer de ta présence inacceptable dans ses pensées, ne puis te retrouver ? »

Quel propos embarrassant, qui pouvaient faire croire que les seuls pensées de lui qu’elle avait, aurait put l’amener à le retrouver, alors qu’elle n’avait fait que suivre un lien de son point d’origine à ce lieu. Quoi qu’il en soit, il fallait qu’il parle et ensuite, elle rentrerait pour poursuivre sa vengeance sans la distraction de que sa tromperie avait eu sur elle. Elle ne pouvait se permettre de dériver de son but et il fallait qu’elle répare se fait au plus tôt. Cet endroit ne la connaitrait donc qu’un temps puis, elle rentrerait et reprendrait sa route comme avant. C’est ainsi qu’elle essayait de se persuader, qu’elle essayer de récupérer le calme qui fait toute bonne domestique qu'elle pouvait être. Car une domestique peut survivre à tout avec une forte volonté pour son maitre. Personne qu’elle n’a pas pour l’instant, mais elle pouvait toujours essayer de se raccrocher à l’ancien, histoire de préserver la droiture de son métier.

Elle se redressa de contre le mur et avança d'un pas en direction de Tengaar, histoire de reprendre de la contenance ou tout du moins un semblant de contenance et de maîtrise de la situation donné.

« - Essaye de fuir à nouveau sans rien dire et je te retrouverais. Je te pourchasserais jusqu’à ce que notre conversation finisse. »

Levant une main, elle agrippa le vêtement de son vis-à-vis. Sa tête tomba en avant pour ne plus croiser son regard et sa voix, démontra une certaine faiblesse qu’elle n’avait encore jamais montré face à l’homme à la chevelure de neige.

« - Dis-moi la vérité, c’est tout ce que je veux savoir, sinon… »

Sinon, elle aurait envie de le voir mort comme tout ceux qui osent trahir sa confiance, mais elle ne pouvait pas dire de tel propos à voix haute. Cela serait bien trop dangereux pour elle, car même si elle n’est pas sur Heka, elle ne peut s’empêcher de continuer à penser qu’elle pourrait être prise en flagrant délit dans la préparation de ses crimes à venir.
Elle releva la tête vers lui.

« - Et je te laisserai tranquille. »

Oui, s’il disait la vérité, s’il s’expliquait sur son mensonge de façon à ce qu’elle puisse le croire, elle devait accepter de ne pas vouloir se venger de lui. C’était surtout s’il lui donnait une réponse déplaisant à entendre, que cela serait dure à accepter. Mais il fallait un compromis à offrir pour équilibrer l’exigence de sa demande et ses principes lui interdisait d‘aller à l‘encontre de telles paroles maintenant qu‘elles avaient été dites.

Il ne dit rien pendant un moment, et elle aurait put croire qu’il abandonnait le fait de tout lui expliquer, que ce n’était pas ses affaires et qu’elle n’était peut-être qu’une gêne jusqu’à ce qu’elle se fasse entrainer… Une de ses mains se faisant prendre pour prisonnière de celle de cet homme indigne de confiance tout alors qu’il lui demandait de le suivre, on ne sait où. Mais cela lui importait peu, il pouvait choisir le lieu qu’il voulait si c’était pour lui expliquer sa trahison, elle n’aurait rien à y redire. Par contre, elle gardait en son fond intérieur un doute, se demandant s’il n’allait pas à nouveau essayer de la piéger.

Restant sur une certaine réserve, elle se laissa pourtant guider dans cette ville, ce monde inconnu et si déstabilisant pour un être comme elle qui voit et comprend les liens qui relient chaque être l’entourant. Ne disant mots et attendant qu’il prenne maintenant la parole en premier, il la dirigea en sa compagnie vers une pâtisserie où ils prirent place à une table avant qu’il ne prenne commande auprès du serveur qui les avait approché. Et finalement, la discussion attendue arriva. Pour une fois, il ne resta pas vague sur le lieu comme il avait put le faire tout le temps qu’il avait été sur Heka. Lui expliquant que ce monde n’était pas son monde, mais un autre monde… Comment une telle chose pouvait être possible ? Kel’Chin l’aurait-il permis ? Aurait-il été infidèle à leur monde en en créant un autre ? Non, ce monde ne ressemblait pas à l’image qu’il dégageait. A moins que lui aussi joué un jeu…

Ce monde, ce Dena, pourquoi existait-il alors ? C’était si irréel qu’elle ne savait que penser. Il est vrai que nous sommes dans un monde de magie ou bien des choses sont possibles, mais elle n’avait jamais été préparée à accepter une telle ineptie. Pourtant si elle regardait autour d’elle et elle le faisait, il était bien difficile de nier l’évidence de la chose. La différence était flagrante.

Tengaar poursuivit son discourt, comprenant par là que la fissure qu’elle avait vu et franchit plus ou moins involontairement par la peur du monstre qui s’apprêtait à l’attaquer, n’était autre qu’un portail reliant leur deux monde. Cela paraissait de plus en plus irréel et pourtant bien vrai, elle en avait fait l’expérience par elle-même, après tout. Et si ce n’était pas vrai, c’était une machination à une échelle inimaginable pour son cerveau de simple servante.

Un bref instant de silence arriva en même temps que le plateau de pâtisserie prit place sur leur table. Elle regarda un instant le plateau, mais la faim n’était pas vraiment sa priorité, même si elle n’avait pas mangé depuis qu’elle avait quitté son monde. De plus, elle se méfiait d’une nourriture dont elle n’avait pas la connaissance tout comme tout bon individu d’Heka. Une nourriture provenant de Dena… Pouvait-elle vraiment se permettre d’en manger sans risque ?

Il poursuivit après le départ du serveur et le retour à leur tête à tête. Il est vrai que ses paroles était juste pourtant, n’était-ce pas lui qui lui avait demandé de ne plus la servir, n’aurait-il pas put faire moins de secret après leur pacte de sang ? Elle l’aurait accepté. Enfin peut-être pas, elle l’aurait prit pour un fou qui s’était créé son propre monde plus certainement, mais maintenant que la preuve était sous ses yeux, sous ses pieds pouvait-elle encore voir en lui un fou ? Peut-être un aventurier fou…

« - Notre vie, qu’importe le lieu, le moment, ne tient toujours qu’à un fils. Et le pacte que tu as fait n’a plus de valeur à cause de tes mensonges. »

Elle alla fouiller dans ses vêtements et en sortie une fiole, la fiole qui contenait le reste de sang qui avait servit à leur promesse. Un sang qui avait du séché depuis le temps. Et qu'elle lui rendait.

« - J’admets que je n’aurais jamais cru à une telle histoire, si je ne l’avais pas vu de mes yeux… Même ainsi, je n’arrive pas à accepter tout ce que je vois. Quel est ce monde ? Pourquoi y a-t-il aussi peut de mauvaise intention entre vous ? Je n’arrive pas à me sentir rassuré dans un monde comme celui là. »

C’était déstabilisant pour elle, car il était si facile de se méfier et de savoir qu’une personne est mauvaise avec ceux qui l’entourent, mais là, c’était comme si on lui cachait la véritable nature des gens, en tout cas c'était son sentiment. Comme si elle ne pouvait plus se permettre de croire au lien qu’elle voyait, que les gens portaient leur masque jusque dans leur lien entre eux. Elle voulait partir, retrouver un endroit rassurant où elle pouvait croire ce qu'elle voyait sans hésitation.

« - Je ne peux pas rester, il faut que je rentre… »

Menteur, menteur, menteur, elle ne pouvait pas croire une telle chose, c’était impossible qu’un monde comme celui-ci puisse exister, fonctionner. Comment un monde pouvait avoir un semblant d’équilibre de la sorte. Son explication n’avait aucun sens et pourtant, ce qu’elle voyait allé toujours dans le sens de cet homme. Elle était arrivé sans croiser d’autre monstre que celui qu’elle avait emmener avec elle, elle avait même croiser un homme sans totem en pleine nature, seul et d’un âge peu commun pour ne pas encore l’avoir trouvé. Tout était logique, mais ça n’avait pas de sens pour un esprit formater comme le sien, tout été hérésie et pourtant si palpable, réel. Rêvait-elle ? A ce rythme là, elle pouvait qualifier ce rêve de cauchemar. Ou pire, elle perdait la raison et tout ce qu’elle voyait n’était qu’un tour de son esprit ? Encore que, elle avait bien conscience de se trouvait des excuses à son mal-être général.

De plus, il n’y avait aucune religion ici ? Comment cela pouvait être possible ? Même si elle n’était pas la première fan de Kel’Chin, particulière après les reproches qu’elle a à faire à son encontre suite au fait qu‘il lui ait arraché l‘être aimé, elle ne pouvait nier le fait qu’il faisait partie de l’équilibre dangereux d’Heka.

Et toute ses informations, ses différences qui s’accumulaient et qui lui permettaient de moins en moins se raccrocher à quelque chose de connu, lui donnèrent envie de fuir les lieux. De retrouver le cadre instable et pourtant familier qui l’avait vu naitre. C’était même la première fois depuis qu’elle l’avait quitté qu’elle désirait à ce point revoir les terres de son enfance. Comme quoi, l’aventure est bonne à qui peut s’y préparer, pas à quelqu’un qui n’avait aucune idée, aucune possibilité de penser que de tel fait autre puisse exister. Son monde faisait tout pour leur mettre des barrières et le fait d’en franchir une était comme si elle était en plein tabou.

Il poursuivit son discourt, lui signifiant qu’elle n’allait pas pouvoir rentrer avec la même facilité qu’elle était venu sur la terre de Dena. Que disait-il ? Elle ne pouvait vraiment pas repartir ? Elle était bloqué ici ? Non, cette simple idée était impensable, sa vie, sa mort était chez elle, Bony n’accepterait jamais de rester indéfiniment ici. Elle avait à faire, sa vengeance, son but… Que ferait-elle sans elle ? Elle paniquait de plus en plus sentant comme si des murs invisibles tombaient de chaque côté d’elle pour la maintenir prisonnière de cette réalité qui n’était pas la sienne.

Toujours assise, elle tremblait de tout son corps, ses yeux étaient agiter par la panique et ne pouvait plus que regarder le sol comme perdu dans son esprit en détresse. Elle suffoquait de l’intérieur comme quelqu’un qui se rend compte de sa claustrophobie après être monté pour la première fois dans un ascenseur.

« - Je ne peux pas… Impossible… Je dois rentrer. Il faut que j’arrive à rentrer. »

Elle redressa la tête brusquement vers Tengaar.

« - Aide moi. Laisse-moi rencontrer ses Erudits ou ses chevaliers, n'importe qui, qui puisse me laisser un droit de passage. Il faut qu’il me laisse passé.
Je suis arrivé ici suivit d’un monstre, je n’ai pas fait attention à tout ça, je ne pensais pas que j’aurais du faire attention à tout ça. Je n’ai fait que fuir loin de lui. Mais… »

Elle revoyait les image de son arrivé… Son esprit essayant de remettre en place ce qui l’avait entouré en dehors du monstre. Les hommes de chaque côté qu'elle avait apperçu un bref instant avant que la bête prenne la première place dans l'acte qui s'était joué.


« - Je ne peux pas resté bloqué ici… Ma vie… Je n’ai pas fini ma vie là-bas. »

Kald… Elle ne voulait pas abandonné, sinon pourquoi vivre, elle ne pouvait pas vivre sans régler ses affaires avec le seul homme qui jusque là à réussi à dompter son cœur dans ses plus grande profondeur. Sa dette à son encontre devait à tout prix être payer. Il fallait qu'elle se raccroche à ça, sinon tout espoir la quitterai et elle ne voulait pas se le permettre.

Se raccrochant à son objectif principal, sa vengeance, la seule chose qui lui donnait vraiment de la force pour tout affronter, elle essaya de retrouver un semblant de calme. En tout instant, alors qu’elle était perdu et détruite de l’intérieur après l’incendie qui lui avait fait tout perdre cette unique pensé l’avait toujours soutenu pour se relever des épreuves que la vie insère avec fourberie et malice dans sa vie depuis bien longtemps maintenant. Même si cette fois-ci cela n’était pas aussi simple qu’à l’ordinaire, car elle ne savait même pas si elle pourrait rentrer et forcer le passage n’était pas vraiment dans sa manière d’agir. Et elle se voyait mal réussir si comme il lui avait signifié la fissure était gardé.

Le jeune homme reprit alors la parole suite à sa demande d’aide. Elle voulait rentrer par n’importe quel moyen possible, quel qu’il soit. Mais sa panique ne lui avait pas fait penser, d’un premier abord, qu’il serait plus dangereux pour elle de demander de l’aide auprès des personnes compétentes et c’est-ce que Tengaar lui souligna. Et elle ne pouvait nier l’évidence, s’il avait été découvert dans son monde, elle ne donnerait pas cher payer de sa peau, à l'heure actuelle.
Si lui ne savait ce qu’on pourrait faire d’elle, si elle était découverte en ce lieu alors qu’ils sont, soit disant, pacifique que dire des gens d’Heka, des religieux ou de l’Akhtai, suivant qui tomberait sur la vérité en premier. Elle préférait ne même pas y penser.

Elle acquiesça à ses dires par un simple mouvement de tête. Son retour ne se ferait pas si facilement, voir pas du tout, cependant cela elle voulait éviter d’y penser. Il devait bien avoir une autre solution, mais l’aiderait-il vraiment après tout les reproches qu’elle lui a fait suite à sa trahison. Sur les terres qui l’on vu naître, elle n’aurait même pas eut le droit au début de réponse qu’il lui avait donné…

Puis, il poursuivit, lui demandant si elle pouvait encore attendre un peu, que lui la ramènerai chez elle et qu’il fallait juste qu’elle soit patiente. Était-ce le contrecoup de sa visite sur Heka qui le retenait à l’aider sur l’instant ? Il y avait fort à croire, se souvenant qu’il avait l’air bien pâle là-bas… Pourtant, il semblait quand même avoir reprit plus de couleur qu’elle n’en avait connu, le temps de leur rencontre.

Ne prononçant aucun mot sur le moment, il en vient à sa demande de confiance. Qu’elle lui accorde ne serait-ce qu’une dernière fois sa confiance pour l’aider à repasser de l’autre côté du portail entre leur monde.  Le pouvait-elle ? Elle le regarda, gardant la maitrise autant qu’elle le pouvait de sa panique…
Un espoir, il lui offrait là un espoir, n’était-ce pas ce dont elle avait besoin pour continuer et supporter ce monde anormal ? Elle ferma les yeux un instant, prenant une inspira comme si elle essayait de reprendre le dessus sur ses doutes, sa peur avant de pouvoir accepter une telle demande.

« - J’accepte…
Mais sache que si tu ne tiens pas parole et que tu me gardes prisonnière de ce monde, je n’hésiterais à te faire regretter cette trahison. »

Se concentrant sur sa respiration, elle faisait en sorte de calmer son corps, de faire admettre cette attente à son esprit, mais il y avait encore une chose à savoir.

« - Dans combien de temps penses-tu pouvoir me faire traverser ? »

Elle n’avait pas besoin d’un temps fixe, mais même une approximation l’aiderait, car après tout, si elle devait vivre un jour ou deux de plus, elle trouverait bien de quoi survivre le temps qu’il faut, mais si cela demandait plus de temps, il lui faudrait trouver de quoi vivre en ce monde, ce qui voulait dire y travail et y loger. Un frisson lui parcourut le long de l’échine, il fallait qu’elle s’immerge dans ce monde et y vivent, ce n’était vraiment pas de bon gout aux yeux de la domestique.

Venant de poser une question des plus légitime pour quelqu’un comme notre domestique qui ne désire que rentrée chez elle au plus tôt, elle attendait en retour une réponse de son interlocuteur, même si cette dernière ne pouvait pas être confirmé, mais une approximation aurait été la bienvenu pour permettre à son esprit troubler de rechercher dans celle-ci un certain équilibre. Un équilibre qui, à l’heure actuelle, lui semblait des plus nécessaire face à ce monde inconnu où le manque de malveillance envers les autres lui paraissait comme la pire fourberie jamais créé…

Mais ce ne fut pas lui qui vint à elle avec un semblant de réponse pour le moins vide. Un des êtres nés du pouvoir de l’homme de Dena, apparut comme était apparu la faucheuse miniature qu’il lui présenta et qui fut la première qu’elle découvrit. Puis, il en était venu d’autre de taille plus humain au moment où ils se séparèrent sur Heka et maintenant voilà qu’une autre venait d’apparaitre qui ne ressemblait à aucun autre de ceux déjà vu. A se demander combien, il pouvait bien en avoir en lui, même si d’après ce qu’elle pouvait percevoir de son totem et des liens qui y dorment, ceux qui était déjà apparut, était loin d’être les seuls.

Elle écouta donc la petite demoiselle aux cheveux de blé et son comportement l’aurait presque fait rire si elle ne se sentait pas aussi mal dans ce monde si différent. Les phrases qu’elle lança aussi bien à Tengaar qu’à elle-même, lui rappelait les pensées qu’elle avait put avoir, mais sans jamais les exprimer lorsqu’elle était avec Kald et que lui courtiser une autre femme qu'elle. Des mots qu’elle n’aurait jamais put se permettre avant qu’il ne découvre ses véritables traits sous ses pouvoirs qu’il avait utilisé pour la faire sienne sans s‘en rendre compte. Ces pensées passé avaient quelques choses de familier, de rassurant… Fallait-il qu’elle continue sur cette voie pour arriver à faire fuir la peur de son corps ? Non, elle ne pouvait se permettre de voir le bon côté de son ancienne relation, car elle n’en avait pas encore fini avec son histoire de vengeance.

Et alors que Bony, ne prenait pas pour mal les paroles désobligeantes de la demoiselle miniature, ce ne fut pas le cas de l’homme couleur de neige qui s’emportant un bref instant, fit tomber la petite chose dans la tasse qui lui servait jusqu’alors de siège. Pourtant, même si Bony, ne montra pas de colère face aux paroles prononcé, elle ne put entièrement garder le silence sur ce qu’elle avait fini par dire.

« - Ne t’inquiète pas, ce n’est pas mon intention de vous voler votre maître. J’ai quelqu’un de semblable dans mon monde et je ne peux me permettre de l’oublier pour un autre. »

Oui, pour elle, son cœur était mort en même temps que sa relation avec son seul et unique véritable maître. Dans son esprit, il était impossible pour elle d’imaginer quelqu’un d’autre. Pourtant chacun de nous sait comment le cœur peut être fourbe et inattendu, ne suivant pas toujours ce que la tête choisit et essaye de faire croire à cet organe des plus mystérieux.

Comme cette partie étant passé, le discourt de la petite dame se poursuit, lui indiquant clairement que le temps d’attente, ne serait pas décidé par Tengaar, mais par l’une de ses autres représentations humanoïde sortie tout droit du totem de l’homme. Ce nom, elle ne l’avait pas encore entendu, mais elle se demanda tout de même, si cette personnalité dominante, ne serait pas la même que celle qui l'a poussé à fuir d’Heka, sans que cela ne soit sur dans son esprit, ne sachant et ne comprenant pas assez ce qu’était le don du jeune homme. Quoi qu’il en soit, elle n’aurait d’autres choix que d’attendre le bon vouloir de cette dernière. Mais si elle voulait la sécurité de son maitre, elle espérait vraiment que celle-ci ne l’empêche pas de rentrer volontairement car cela serait vu comme une autre trahison et même si elle acceptait de passer sur la première, à cause de la situation délicate dans laquelle elle se trouvait, Bony n’accepterait jamais une seconde trahison et nous savons ce que cela voudrait dire pour le pauvre voyageur.

Puis, la représentation féminine, repartie en direction de son maitre pour disparaitre à nouveau et les laisser, si on puis le dire, seuls. Ce ne fut qu’à ce moment qu’il s’exprima par lui-même pour donner un semblant d’explication sur ce qui venait de se passer sous ses yeux.

« - J’accepte d’attendre le temps qu’il faudra pour que tu récupères tes dons. Et je n’ajouterais qu’une clause à ce contrat oral : Si tu me trahis de nouveau, tu n’auras plus d’autres chances. »

Elle ne le disait pas directement, mais ce qu’elle sous-entendait la dessous, sans que cela ne soit clair, c’est qu’elle accomplirait sa vengeance de mort sur lui s’il venait à la tromper, en l’empêchant de rentrer alors que ses pouvoirs sont de retour…

Au fils de la discussion, et même si elle n’était pas encore confiante sur la possibilité de vivre dans un tel univers, elle avait reprit un peu de contenance.

« - Ne sachant combien de temps je devrais rester, il va me falloir un travail pour subvenir à mes besoins journaliers, aurais-tu une idée d’un endroit qui recrute, je ne suis vraiment pas difficile et mes capacité domestique sont utile dans bien des domaines. »

Et bien oui, si elle devait rester ici, elle devait travailler, ce serait sa première tâche de survie.

Elle avait lancé l’idée de prendre un travail pour pouvoir vivre par elle-même le temps de son séjour dans ce monde perturbant. Et elle savait que si le temps devait durer, ce serait le seul moyen pour elle de ne pas sombrer dans sa folie de vengeance. Cela lui était d’une nécessité vitale pour le bien et l’équilibre de son esprit qui était déjà dans un état précaire à cause de tout ce qui était en train de s’ouvrir à ses yeux, à son savoir qui jusque là ne s’était arrêté qu’au frontière d’Heka.

Malheureusement pour elle, le jeune homme qui lui proposait son aide dans son retour vers son univers, lui affirma avec un certain élan qu’elle n’avait pas à travailler, qu’il subviendrait à tous ses besoins. Un frison la parcourut tout le long de son corps… Il était sérieux ? Il pensait vraiment qu’elle pourrait attendre sans rien faire de ses dix doigt ? Elle qui jamais ne s’arrête, qui n’a même jamais penser à perdre sa place, même alors que la relation avec son maitre ait put évoluer dans son sens. A qui pensait-il vraiment avoir affaire ? Voulait-il sa mort à lui demander un tel sacrifice de sa personne.

« - Si tu penses m’enfermer, jusqu’au jour de mon retour, je ne suis pas d’accord.
Car même si ce monde et plus particulièrement les gens me mettent mal à l’aise, je ne peux pas ne rien faire. Sans occupation, je préfère encore mieux mourir sur place. »

Une solution bien radicale pour une fragile demoiselle, mais sans activité quel qu’elle soit, elle se sentirait dépérir. Et sur ce sujet, elle ne pouvait pas éviter de révéler ses véritables sentiments. Le travail, son travail était sa vie, s’il ne voulait pas qu’il en soit ainsi autant mourir, cela reviendrait au même. Elle perdrait la dernière chose qui fait d’elle ce qu’elle est en ce monde, ce qui n’était pas envisageable. Se pliant déjà à bien des exigences de par l’exil qu’elle vivait en ce moment même, il ne fallait pas lui en demander plus.

« - Je suis d’accord pour te laisser le choix du travail, si cela peux te rassurer, mais tu ne me retiendras pas sur ce point qu’importe ce que cela implique, je refuse de rester sans la moindre activité. Et ce point, ne peut être négocié. »

S’il voulait la retenir sur cette voie, il lui faudrait véritable l’enchainer ou la mettre derrière les barreaux d’une prison, car elle ne changerait et ne peut, de toute façon, changer d’avis sur un sujet comme celui-ci. Tengaar devrait faire avec.
D’elle-même, elle aurait put proposer de le servir en échange de ce qu’il lui demandait, seulement, elle avait fait une promesse et même si elle avait été brisé un peu plus tôt, de part sa fierté de domestique, elle ne pouvait revenir sur ce qu’elle avait put dire au moment de leur ancien pacte. Alors qu’elle serait tout à fait prête à agir comme servante… mais cela ne viendrait pas d’elle, cela ne pourrait venir que de l’homme qui l’avait poussé à abandonner cette idée à son égard.

« - Je suis prête à apprendre, à écouter ce que tu voudras que je fasse, à suivre certaines règles vu qu’il s’agit de ton monde et non du mien, mais ne me laisse pas sans rien faire… J’ai toujours eu un besoin vitale d’activité, sinon qui sait si j’arriverai à garder un esprit clair encore bien longtemps. »

Bony était vraiment prête à tout pour ne pas rester les bras croiser, elle acceptait d’apprendre tout ce qu’il y aurait à savoir, à suivre les règles qu’il lui imposerait pour qu’elle ne se fasse pas repérer et se fonde dans la masse des gens de ce peuple, même si elle ne voulait pas y être entièrement mêlé. Et tout cela, cette volonté, elle le devait à l’adaptabilité de son fond de servitude qui pouvait et voulait s’adapter à un maitre qu’importe qui, il peut être.

Il lui avait proposé… Ce qu’elle n’aurait jamais put lui demander, il l’avait fait pour elle en lui demandant de prendre service à ses côtés. Était-il prêt cette fois à jouer le rôle de son employeur ? Ne reviendrait-il pas en arrière comme la dernière fois ? Il n’avait aucune raison pour revenir sur sa demande surtout s’il voulait qu’elle se face discrète le temps qu’il puisse la renvoyer chez elle. De plus, elle aurait aussi un œil sur lui et ferait bien attention au jour où il pourrait à nouveau utiliser ses dons pour la sortir de cet enfer qu’est Dena à ses yeux. Car elle n’avait aucune intention de ce faire avoir et rester prisonnière de ce monde, en tout cas, c’était sont ressentit à ce moment précis.

« - J’accepte cette proposition qui semble nous arranger tout les deux. En espérant être capable de vous soutenir dans vos tâches quotidiennes… »

Tout naturellement, et sans vraiment en prendre conscience, elle avait retrouvé son vouvoiement à son égard. Cela venant du simple fait qu’elle était maintenant prête à être à son service et ses ordres comme toute bonne servante qui se doit. Un naturel que l’on chasse, mais qui revint au galot à la moindre occasion qui se présente.

« - Par contre, même si j’accepte de suivre vos règles et coutumes, ne me demandez jamais de les faire miennes. Je jouerais le jeu, mais je ne peux être convertie, j’espère que vous en avez conscience… »

A force de parler, elle fini par se rendre compte du langage employé. L’accepterait-il maintenant qu’ils se connaissent un peu plus qu’à leur première rencontre et que certaine mésaventure on fait que cette marque de politesse et de respect n’était plus si utile que cela entre eux ? En dehors du fait qu’il était maintenant son supérieur et qu’elle lui devait donc cette marque de déférence quoi qu'il en soit.

« - Es-ce que vous acceptez que je vous parle ainsi maintenant que nous sommes désormais revenu au statut d’employeur et employé ? »

Par acquit de conscience, il fallait au moins poser la question et éviter de commencer son adaptation, son masque d’habitante de ce monde par une fausse note qui dénoterait avec l’esprit général. Se caler sur son maitre était donc devenu plus que nécessaire à l’heure actuelle.
Il lui était difficile d’imaginer devoir être plus familière envers un patron, mais si cela devait être fait, elle le ferait. Elle ferait tout temps que cela l’aide à revenir chez elle. Cette aventure commençait à ressembler à un véritable challenge pour la domestique qu’elle était. Serait-elle capable de s’adapter comme on lui avait appris à s’adapter à toute personne qu’elle se devait de servir ? Car après tout, le changement paraissait bien plus radical que de passer de maitre en maitre sur Heka.

« - J’aimerais ensuite savoir quel est votre situation dans cette ville. Car il est de mon devoir de savoir et de connaitre le grade, le statut et la situation familiale de la personne que je sers pour rentre le meilleur service possible à son égard. En espérant que vous ne me trouverez pas trop intrusive, étant donné que je ne fais que mon métier. »

Aie, Aie, Aie… On n’allait pas la libérer de sa servitude aussi facilement qu’il ne pouvait y paraitre, cette image était collé à elle dans les plus grandes profondeurs de son être à l’entendre parler et discourir de la sorte.

Lui demandant si elle devait garder ou non un langage de politesse envers lui, elle eut rapidement sa réponse sur le sujet sans que cela l’aide beaucoup.

« - Ce n’est pas à moi de choisir si je préfère ou non, mais ce qui est le mieux pour la durée de mon séjour en ces lieux. Je me plierais à ce qui doit être fait. »

Et voilà le sérieux de la domestique qui ressortait dans son entier. Elle se plie complètement à la volonté de celui qui la dirige dans l’ombre de ses faits et gestes qu’elle pourra avoir pour lui ou envers lui. Il est vrai que même sur Heka, il n’existait pas beaucoup de domestique aussi poussé qu’elle. La plupart son fidèle et droit à cause de la peur et la crainte que leur inspire leur maitre, mais elle, non, ce n’était pas ce qui la motivé. Elle pouvait très bien ne pas aimer un maitre, ce n’était pas pour autant qu’elle changerait sa façon d’être envers lui, ni le trahirait d‘une quelconque manière si l'occasion venait à se présenter.

Passons le sujet, car un  autre arriva concernant celui qu’elle allait devoir servir le temps que pourrait durer son séjour en ce lieu déplaisant. Son nom, elle le connaissait et ne l’avait pas oublié malgré les jours de séparation qu’il y ait eu entre eux avant qu’ils ne se retrouvent ici mêmes. Et particulièrement à cause de ce qu’il avait fini par faire gravant sa tromperie en elle comme on peut être brûler au fer rouge. Il parla ensuite à nouveau de ces Erudits dont elle ne connaissait rien. Puis de ses parents qui étaient contrairement aux siens toujours de ce monde, il semblerait, de plus, qu'il était le seul à venir d’eux… Toutes ses informations étaient utiles pour quelqu’un qui aime servir correctement une personne et éviter de faire une offense à celui-ci.
Et il finit en signifiant son lieu d’habitat, tout en ajoutant ne pas y passer le plus clair de son temps. Elle espérait juste que maintenant qu’elle était à son service, il n’allait pas profiter de ses voyages pour l’enfermer pendant qu’il vadrouillerai à travers le monde. Cela, elle ne le permettrait pas de sitôt. Cependant, ce n’était pas le sujet et il était encore trop tôt pour juger de ce qu’il ferait ou non d’elle au fils du temps qu’ils passeraient ensemble.

« - Nous sommes donc à la capitale de ton monde ou dans une ville où tu es en voyage ?

Oui, elle préféra porter son attention sur ce point plutôt qu’un autre, histoire de ne pas se monter la tête et se faire de fausse idée sur les pensées de son interlocuteur actuel. Ce qui aurait put être noté, c'est qu'elle avait posé cette question, alors que c'était elle qui était venu dans cette ville pour le retrouver et elle ne savait pas du tout où ses pas l'avaient emporté.

Ce dernier reprit encore la parole pour lui demander le lieu qui serait pour elle préférable à son sommeil. Une question qu’il n’avait pas à poser à une domestique qui aurait put dormir n’importe où même dans un placard si on le lui proposait comme étant sa chambre.

« - Une préférence ? ai-je la permission d’avoir une préférence ? Car je me contente de peu, temps que ce lieu et assez proche de mon employeur pour m’assurer d’arriver assez vite à sa simple demande, alors je l‘accepte. »

Et bien, il n’en avait pas fini avec sa servitude extrême si vous voulez mon avis et il allait probable s’en mordre les doigts à un moment ou à un autre…

Il s’exprima encore de chose qu’elle ne connaissait pas, mais c’était justement parce qu’elle ne savait rien qu’elle s’efforçait de retenir tout ce qu’il pouvait lui dire, histoire de pouvoir mettre de l’ordre au furent et à mesure qu’elle apprendrait ce qu’elle doit savoir pour survivre dans ce monde. Car oui, pour elle il était bien plus question de survie que de vivre ici.

Je comprends bien qu’il serait plus logique d’utiliser ce terme pour Heka, mais vu qu’elle sait ce qui doit être fait dans son monde, qu’elle le comprend et sait à quoi s’attendre, il est bien plus simple d’y vivre. Contrairement à cet univers qui lui est inconnu sur bien des aspects et qui lui montre toujours plus d’obstacle à surmonter pour parvenir à ses fins. La vie lui parait donc plus compliquer même si elle est sans doute des plus simples pour un natif de ce monde.

Ne répliquant rien, elle ne faisait qu’enregistrer toutes les donner dans son cerveau jusqu’à ce qu’il leur propose d’y aller pour trouver un endroit où dormi, se levant pour le suivre, elle ne put garder le silence sur cette remarque car elle ne voulait pas qu’il profite de ce fait pour essayer de la piéger et l’emmener trop loin de lui particulièrement maintenant qu’elle est sensé travailler pour lui.
Il est vrai que l’éloignement, ne la dérange pas, elle savait pertinemment qu’elle le retrouverait d’une manière ou d’une autre s’il essayait de filer encore une fois, mais cela serait contraire à son service, il avait intérêt à lui trouver quelque chose qui lui permet de rappliquer au plus vite à ses côtés s’il en ressentait le besoin.

« - Bien, j’espère juste que tu ne penses pas à m’isoler, je ferais en sorte de me tenir correctement jusqu’à ce que tu fasses appel à mes services en espérant que ce soit au plus tôt.
Où allons-nous ? »

Ils sortirent après être passé au comptoir où il était passé régler la note, et une fois dehors elle pensa à une idée, car ne pouvant non plus entièrement empiéter sur la vie de son nouvelle employeur, elle se devait de trouver un endroit à proximité de son lieu de vie et pour cela qu’est-ce qui pouvait être mieux que de savoir où habite l’homme à la chevelure de neige.

« - Peux-tu m’emmener jusqu’à ton domicile ? De là, il y aura bien un endroit qui m’acceptera et qui me permettra de rester disponible à n’importe quel heure du jour ou de la nuit. »

Plus dévouer que cette domestique c’était de plus en plus difficile à imaginer. Elle semblait vraiment prête à tout pour combler la moindre demande et Tengaar était bien le seul à ne pas lui avoir encore demandé d’ordre direct car il avait des valeurs bien différente de celles qu’elle a connu jusque là. Et alors qu’ils marchaient dans la rue, dans la direction probable de ses quartiers en ville, à moins qu’il essaye de lui faire croire qu’il habite dans tel ou tel autre lieu pour s’en débarrasser. Mais cela n’était pas sa préoccupation première, car elle essayait au travers de tout cela de discerner le genre de maître qu’il pouvait être.

« - Es-ce que toutes les personnes de ce monde sont aussi peu enclin que toi à être servi en bon et du forme..? »

Une question qu’elle ne pouvait se retenir de poser, si elle voulait comprendre sa place dans ce qu’était cet endroit, dénommé Dena et qui n’était pas sa mère patrie.

Tout le monde dans ce monde n’était donc pas comme lui. Il avait une bien étrange façon de voir les choses selon la jeune femme qui n’avait jamais eu affaire à ce genre de personnage. A se demander pourquoi, il avait accepté finalement qu’elle le serve… Mais elle savait déjà pourquoi et elle se contenterait de ça. Cela la pousserait simplement un peu plus loin dans sa façon de servir, elle devrait arriver à découvrir ce qu’il veut sans qu’il est à en faire la moindre demande. Elle savait qu’elle pouvait le faire, elle y arrivait bien avec Kald. Seulement, avec lui, elle avait eu tout le temps d’apprendre à le connaitre contrairement à Tengaar qui venait de rentrer dans sa vie et qui était un des rares liens du présent qu’elle se crée au travers de ses désirs de vengeance qui la retienne généralement de tout lien sauf forcé pas les événements.

Bien, voilà un défi qu’elle ferait donc en sorte de relever alors que tout en le suivant, ils finirent après plusieurs minutes de marche par arriver près de ce qui était l’endroit où il avait voulut l’emmener. Était-ce son chez lui ? En tout cas, il avait la clef des lieux, il ne faisait donc aucun doute sur ne serait-ce qu’un lien entre l’homme et l’endroit.
Pourtant, ce dernier préviens la demoiselle qu’il n’était pas passé par ici depuis un bon moment, ce qui voulait dire dans son esprit qu’elle devrait s’attendre à voir de la poussière un peu partout… Par contre, elle ne s’attendait pas du tout à découvrir ce qui se trouvait véritablement derrière la porte qu’il venait à peine d’ouvrir. Attendant qu’il allume les lieux, elle entra à sa suite et découvrit le cimetière de livres qui s’étalaient dans tout les coins.

S’avançant dans la pièce, elle l’écouta à peine lorsqu’il lui annonça qu’une chambre était disponible avec une salle d’eau dans le fond. L’information était passée, mais n’était pas prioritaire pour son esprit. Son esprit de domestique était en train d’analyser les lieux pour voir ce qui pouvait se cacher au-delà des livres qui s’étalaient, qui montaient en colonnes un peu partout, c’était à la fois beau et déplaisant, comme un charme étrange qui laisse perplexe de bien des manières.

Le laissant à ses vérifications, elle fit le tour des lieux comme un explorateur en pleine jungle pour finir par atteindre la soi-disant chambre qui n’était pas loin d’être dans le même état que le reste de cet endroit. Au moins, même s’il ne se décidait pas à l’utiliser, elle aurait de quoi faire car si elle devait rester ici, cette endroit ne pourrait jamais rester comme il est même avec la plus forte volonté du monde, elle ne pourrait pas se retenir d’effectuer quelques taches ménagères, même si pour l’instant, elle ne fit que déposer sa sacoche sur le lit. Avant de ressortir à la recherche de son employeur.

« - Si je dors ici, où vas-tu dormir, y a-t-il une autre chambre caché derrière une autre pile de livre ? »

Bien sûr qu’elle lui posait une telle question, car pour elle, ce lieu sonnait comme son chez lui et si ce n’était pas le cas, elle irait encore se demander où le ramènerait son lieu d’origine. De plus, s’il s’agissait de ses quartiers, de son unique chambre, elle ne pouvait pas se permettre en temps que domestique de s’imposer et elle préférerait lui céder la chambre et trouver un coin entre deux livres pour dormir, cela pouvait lui être plus que suffisant. Elle lui souligna donc :

« - Si tu veux, je peux dormir ici, je me contente de peu et je te laisserai ta chambre si elle est tienne. »

Ses paroles furent accompagner d’un geste pour montrer l’étendu des livres qui pouvaient convenir à une soi-disant literie, tout du moins, jusqu’à ce qu’elle se mette à ranger et que le sol redevienne visible, ce qu’elle ne tarderait pas à faire la connaissant comme je la connais. Je crois même qu’elle aura du mal à trouver le sommeil avant de faire quelque chose pour ce lieu, mais elle restait pour l’instant maitre d’elle et ne tentait encore rien, se disant qu'il avait encore la possibilité de l’arrêter et qu’elle aurait bien du mal à respecter un tel ordre. Alors aussi déplacer cela pouvait être par la suite, elle attendrait qu’il dorme avant d’essayer quoi que ce soit.

« - Puis-je me permettre de demander la valeur que tu donnes à tous ces livres pour en garder autant ? »

C’était une donnée des plus importante à avoir si elle voulait se mettre en tête de tout ranger et trier le désordre, mêlé de poussière qu’il y avait ici. De plus si comme elle le sentait, elle ne faisait rien, les araignées finiraient par être trop nombreuses dans les recoins de cet habitat pour que ce soit supportable pour notre pleurnicheuse attitrée, ce qu’elle devait éviter.

Elle ne dit, elle ne devait rien dire et s’adapter à ce maitre si différent de tous ceux qui ont pour l’instant croisé sa route. Alors qu’en temps normale, elle n’aurait jamais put accepter qu’il lui laisse la chambre et qu’il dise utiliser le bureau, car un domestique ne doit jamais être mieux logé que celui qu’il sert, c’est un fait établie qu’elle doit pourtant enfreindre pour cet homme qui n’allait pas vouloir changer d’avis sur le sujet. Commençait-elle à le cerner ? Non, loin de là, mais elle essaye de s’adapter et certain détail commence à apparaitre… Elle espère juste arriver à se fondre dans ce nouveau moule sans faire de fausse note le temps qu’elle allait devoir rester à ses côtés.

De toute façon, durant cette première nuit, elle n’avait aucune intention de dormir avant d’avoir mit de l’ordre dans cette endroit, même si elle n’osait se jeter dans sa tâche sans une certaine retenu vis-à-vis du jeune homme de peur de faire une erreur. Car malgré son caractère, il existe toujours quelque chose qui peut irriter quelqu’un et parfois cela peut-être la chose la plus insignifiante. Par exemple, ce désordre pouvait avoir un sens, un ordre que seul lui peut arriver à suivre et comprendre, ce qui ferait que si elle risquait de déplacer un livre, cela pourrait être mal prit. Non, elle ne pouvait pas penser ainsi, elle serait juste encore patiente, juste un petit peu plus… Il fallait déjà qu’elle l’interroge sur ses livres, qu’elle en sache plus pour voir ce qui pourrait être fait. C’est ainsi que vint sa première question, à laquelle, il répondit avec une certaine passion qui ne passa pas inaperçu chez Bony.

Elle ne put retenir un sourire à l’entendre parler, le premier sourire qu’elle laissait échapper depuis son arrivé dans ce monde, ce qui n’était pas rien. Se rapprochant d’une colonne comme par curiosité, même si c’était surtout pour voir si elle pouvait trouver un sens à ce désordre, elle l’écouta enchainer sur la suite avant qu’elle ne puisse continuer ses investigations sur une possibilité de classement…

Relevant la tête dans sa direction, elle ne savait pas vraiment quoi répondre où comment le dire, mais ce qui était sûr c’est qu’elle n’était pas bien difficile et qu’elle pouvait manger de tout, le problème étant tout autre. Car même si elle avait faim et qu’elle sentait qu’elle aurait bien besoin de reprendre des forces avant d’entamer ce qu’elle allait s’apprêter à entreprendre, elle n’acceptait jamais de manger n’importe quoi et encore plus particulièrement venant de ce monde. Elle essaya donc de répondre à sa demande en étant le plus clair possible.

« - Je peux normalement tout manger, temps que je suis la seule à choisir les ingrédients et à préparer les plats. Je n’accepterais jamais de la nourriture déjà préparer par d’autre.
Veux-tu que j’aille faire des courses et prépare un plat ? »

Elle n’avait aucune idée où était le commerce le plus proche, mais s’il voulait qu’elle se nourrisse et qu’elle ne se laisse pas mourir de faim, il fallait qu’elle fasse elle-même toute la préparation du début à la fin. Car qu’importer qu’on lui ait dit que les gens de ce monde étaient plus enclins à l’honnêteté que sur Heka, elle ne leur ferait pas aussi facilement confiance au vu du mal-être qu’elle ressentait justement à cause de ce manque de malveillance. De plus cette manière d’être lui permettait aussi de surveiller en générale la nourriture de son maitre et éviter qu’on l’empoisonne, ce qu’elle ne pouvait se permettre en tant que servante dévoué uniquement à celui qu‘elle sert.

Attendant son accord ou son désaccord sur le sujet, elle reporta à nouveau son attention sur le mont de papier en face d’elle. Sa main glissant dessus à la recherche du sens cacher qu’elle s’efforçait à décrypter alors qu’il n’y en avait peut-être pas. Mais elle ne pourrait le savoir avant d’avoir cherché. Ce fut là, qu’elle frôla un livre qui devait se trouver être le point d’équilibre de ce tas, faisant frémir les livres avant qu’ils ne décident de s’effondrer en direction de Bony qui n’avait pas le temps nécessaire pour réagir et échapper à leur chute…

Remontant les bras pour essayer de protéger ce qu’elle pouvait protéger à la seconde où elle comprit qu‘elle ne pourrait échapper à leur chute à temps, et ne pouvant faire mieux sur l’instant présent. La surprise de la chute fut des plus inattendu pour la domestique au point qu’elle ne put avoir d’autre réaction qui aurait put être plus sécurisante. Elle s’attendait donc durant la fraction de seconde avant que les livres n’arrivent sur elle, à être blessé. Ce qui, elle le savait ne l’arrêterait jamais dans ses tâches auprès de Tengaar, car quand une domestique s’engage, elle doit aller jusqu’au bout de son contrat.

Se sentant tomber en arrière, elle ne sentit que le choc de son dos contre le sol rempli de manuscrits, mais étrangement, rien ne lui tomba dessus comme elle aurait put s’y attendre, à la place, au dessus d’elle, la protégeant, se trouver son maitre. Un maitre était venu à elle pour lui porter secours sans que cela ne fasse partie des termes de son contrat. Elle lui demandait bien de l’aide, mais pas dans ce sens là. Ne respirant presque plus le temps que l’avalanche se termine, elle ne quitta des yeux Tengaar comme si c’était la première fois qu’on agissait ainsi envers elle. Ce qui n’était pas faux, même si Kald aurait certainement agit de la sorte s’il n’avait pas été hypnotiser pas cette mégère de religieuse. Pourquoi, alors qu’elle voulait se venger de lui, elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui ? De manière négative, elle ne dirait rien, mais il lui reste encore de beau souvenir, même s’ils ne sont maintenant que mensonge à ses yeux…

Puis, tout se fini… Tout du moins pour les livres. Ils avaient fini leur chute sans que Bony ne soit touchée par l’un d’eux grâce à la protection de son employeur. S’éloignant d’elle, il se laissa tomber allonger à ses côtés avant de se redresser, et la jeune femme en fit de même, ignorant la légère douleur que son dos ressentait à être tomber sur un matelas de livre pour lui répondre comme il se devait.

« - Je vais bien, mais toi ? »

Ce n’était plus de la surprise, mais une sorte d’inquiétude envers celui qu’elle servait, une de ses mains, se levant pour venir à la rencontre de son visage pour y glisser jusqu’à ses cheveux et l’arrière de sa tête. Sa deuxième venant rejoindre l’autre de l’autre côté de sa tête. Une certain proximité c’était créer, mais Bony ne semblait pas être perturber par cela, continuant son examen, tout en essayant de bien faire comprendre une chose.

« - N’essaye même pas de me retenir encore une fois. Tu es mon ticket de sortie et s’il devait t’arriver quoi que ce soit, je ne pourrais te le pardonner. Alors laisse moi voir et soigner tes blessures. »

Après ses mots, signifiant qu’elle ne le laisserait pas la repousser comme après le combat avec le monstre, elle se leva pour faire le tour de Tengaar. Ses mains ne quittant pas son corps, ne faisant que glisser, jusqu’à ce qu’elle arrive derrière lui et remarque une légère humidité sur ses vêtements, le long de son dos… Il ne semblait pas, pourtant, faire assez chaud pour transpirer.

« - Ne m’en veux pas, mais j’aimerais confirmer quelque chose. »

Elle se rapprocha pour ensuite ajouter à l’approche de son oreille.

« - Et tu n’as pas intérêt à protester. »

Reculant son visage, elle glissa ses mains à la bordure de ses vêtements pour lui faire retirer son haut. Ses gestes n’étaient nullement déplacer, on voyait là le savoir de la domestique de haut rang qui était allé jusqu’à habiller et déshabiller ses maitres tout du long de sa vie d’expérience en la matière et sans que cela n’ait d’autre objectif que d’apporter à ses employeurs le meilleur service demandé.
Le dos une fois à découvert, elle se rapprocha à nouveau de l’oreille de Tengaar…

« - Puis-je savoir si tu as quoi que ce soit ici qui pourrait me servir à te soigner ? »

Vu les lieux et leur invasion par les livres, il était préférable qu’elle le demande.