Dire que Seven est un personnage compliqué de part son caractère, ce serait mentir. Du moins tenter de mentir. Parce qu’il faut avouer, qu’il ne fait pas non plus parti du genre de personnes, qui trouvent tout simplement que «  tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». C’est légèrement plus travaillé que ça. Ainsi, on peut commencer par dire, que l’homme est une personne de particulièrement droit. Effectivement, dès le moment où il s’est engagé pour une cause. Ce serait particulièrement difficile de le détourner du droit chemin – selon son point de vue- pour qu’il retourne sa veste et rejoigne ainsi une autre cause. Autrement dit, il faudrait se lever très tôt pour réussir à ce qu’il change d’avis. Mais, il y a une condition à respecter. Le faire en douceur.  Sans forcer la chose. Parce que oui, le brun pourrait pertinemment se rebuter s’il venait à se rendre compte du petit manège bien trop vite. Il s’énerverait. C’était dans ses principes. Et finirait par chasser le fautifs à l’aide de la violence. Parce que oui. Même si le chevalier est particulièrement calme lors d’une discussion, il ne faut pas trop en profiter. Les sauts d’humeurs sont fréquents chez lui. Surtout lorsqu’il est sujet à un trop grand stress voire même tout simplement lorsqu’il est fatigué. Comme quoi, une gueule d’ange ne permet pas forcément de forger un caractère exemplaire et particulièrement calme. En effet, du haut de ses quatre vingt cinq ans, et ce, malgré le poids des années, des écoles, de l’éducation et tout de ce qui est sensé forger un homme de caractère, ne lui ont pas tout enlevé. Ce que cela signifie ? Oh, simplement qu’il est particulièrement capricieux. Tout comme les enfants, si quelque chose le contrarie, il est très capable voire véritablement capable, de s’arrêter pour ronchonner et de faire tout son possible pour obtenir ce qu’il souhaite. Que ce soit vivant ou non. S’il se dispute avec quelqu’un de particulièrement proche – les autres, il s’en bat profondément le coquillard- pour le travail ou quoi que ce soit, Seven est capable de disparaître pendant une durée indéterminée. En somme, le temps que l’autre parti vienne s’excuser. Il ne le fera jamais le premier. C’est qu’il est fier le bougre. En plus d’être capricieux.

Dans la continuité, l’homme à quelques petits défauts de plus. Comme le fait que même si ce dernier est fidèle à ses supérieurs. Du moins à la cause qu’il sert. Oui. Voilà. Uniquement à la cause et non les personnes. Parce que l’on parle bien évidemment de Seven. Par conséquent, il est temps de comprendre que l’homme aux yeux verts a un sérieux souci avec l’autorité de ses supérieurs. Même s’il les respecte particulièrement. Cette situation, découlant en général du fait qu’il soit très têtu et aime particulièrement faire les choses à sa manière. Cela signifie donc que s’il reçoit l’ordre d’arrêter telle personne, parce que ses supérieurs possèdent telles preuves, pour tel crime et que lui, a une toute autre théorie. Ses ordres seront clairement différents de ceux d’origines. Un autre exemple ? Alors, Louarn de son second prénom, est capable de changer le but d’une mission en plein milieu de celle-ci, parce qu’il trouve l’ordre complètement débile ou allant à l’encontre de son éthique personnelle. Et c’est pour dire, que son éthique passe avant toute chose. Puisque c’est ce que Monsieur décide, avant ce que les autres pensent. Lui, capricieux ? Point du tout. C’est uniquement dans votre tête ça. Il suffit simplement de retenir que le commandant est totalement contre l’autorité sous toutes ses formes tant qu’elle ne vient pas de lui. Ah oui ! Il faut surtout retenir ça. Ses ordres sont indiscutables. Ceux des autres, il n’en a rien faire. Mais on ne discute surtout pas les siens. Ce serait un trop grand sujet de discorde dont il ne laisserait rien passer. Et que le fait que ce soit lui-même le maître de ses décisions et de sa façon de faire. Personne d’autre. Que ces mêmes façons soient discutables ou non. Ce n’est pas un grand sadique. Mais il pourrait clairement le devenir. A vos risques et périls.

Par la suite, il n’est pas possible de décrire l’épéiste sans montrer que ce dernier possède un petit quelque chose, qui fait de lui une personne ayant confiance en ses capacités. Effectivement, il semble être conscience du fait qu’il plaise aux jeunes femmes en général. Ce qui fait de lui, un grand séducteur. Oh, pas sur toutes les femmes. Il ne tombe pas non plus dans la vulgarité, puisqu’il reste un grand adolescent. Mais de temps à autre. Lorsque le sexe opposé lui offre un certain défi à surmonter uniquement. Si c’est trop simple. Ce n’est pas du tout. Mais alors, vraiment pas amusant selon lui. Dans ces cas précis, il pourra en rire. Mais au dépend de la personne en question. Effectivement, l’homme est naturellement moqueur. Du fait peut être, que dans sa famille plus ou moins nombreuse, il fallait savoir à défaut d’être le plus grand, se faire respecter autrement. Et mine de rien, ses frères redoutaient particulièrement la façon qu’avait le benjamin des Karvella de les dénigrer au moment parfait. Ce fut pire lorsqu’il commença à faire leur taille et pouvoir se défendre avec ses poings à son tour. Mine de rien, c’était déstabilisant pendant un face à face ses moqueries. Mais, il faut retenir que ce n’est pas pour autant que de l’humour. Il existe derrière une touche d’ironie. Voire même de l’humour noir. Puisque ce dernier aime détourner les faits divers qui pourraient ou général choquent la plus grande partie de l’île, en dérivé humoristique. Certainement une déformation du à son pouvoir. Un tout petit plus à savoir, s’il apprécie la personne en face de lui, les surnoms couleront à foison. L’individu ne pourra y échapper.

Terminant sur une dernière touche, plus sérieuse, il est possible d’ajouter qu’il n’est pas devenu ce qu’il est actuellement, en claquant des doigts ou en priant le Père Noel. Loin de là même. Malgré son côté «  je suis égoïste et je fais ce qui me plait », on trouve dans le caractère une partie de lui, particulièrement bosseuse. Autrement dit, il n’abandonne jamais et peut rester des heures à travailler pour réussir le but qu’il s’est fixé. Et cela, toujours plus haut et difficile.  Quoi qu’il arrive. Oui, il est particulièrement tenace. N’abandonnant rien du tout. Quoi qu’il arrive. Que ce soit personnel ou bien professionnel. Ca, personne ne peut dire qu’il soit particulièrement fainéant. Bien au contraire. Lorsque l’on vient d’une famille nombreuse, même avec de l’argent, il faut apprendre à travailler très tôt. Les études, c’était tout seul, dans le salon. Il se peut néanmoins, que parfois il fasse une pause. Au cas où, la chose soit trop compliquée et ait besoin d’un certain recul pour être comprise. Mais il reviendra bien vite. Ainsi, on peut en conclure, que malgré le fait qu’il soit très travailleur et plutôt intelligent, la première chose que l’on peut constater chez lui est son sourire permanent et sa mauvaise habitude des surnoms qui l’emporte principalement.

Une dernière chose ! Il faut rajouter qu’il aime particulièrement goûter toutes la nourriture étrangère possible. Et ce n’est qu’un détail, mais il est toujours de mauvais poil au réveil, particulièrement quand cela ne vient pas de lui-même. Ainsi, il faut éviter de lui parler avant que Seven lui-même ait engagé la conversation.

Seven. Ce personnage physiquement fascinant. Il est portant difficile de commencer quelque part pour le décrire. Théoriquement, le plus facile serait de se concentrer sur le plan le plus large, pour terminer sur le plus précis. Oui. Au final, ce ne serait pas trop mal. Par conséquent, il serait judicieux de commencer par sa taille. La chose à savoir, c’est que c’est un homme plutôt grand selon les différents points de vue, autrement dit, environs un mètre quatre vingt voire quatre vingt deux selon les médecins qu’il aurait rencontré dans sa vie. Au fond, c’est terriblement frustrant pour lui, de ne pas connaître réellement sa taille. Pourquoi, ces professionnels ne sont pas réellement capable de lui fournir sa taille avec plus de précisions au bout de près de soixante ans sans grandir ? Ce n’est pas le plus important au final. Il faut seulement retenir qu’il se tient toujours droit. Du fait d’une très bonne éducation et de beaucoup de courage. Il n’aimait pas être tout le temps courbé.  Ni même ses personnes qui ne savent pas rester assis correctement sur une chaise. Pour lui, la droiture est source de bon maintien pour le reste de la santé physique. N’allez dont pas chercher à comprendre, ce serait véritablement inutile.

Toujours en restant dans la vision lointaine, on remarque chez lui, des cheveux de couleur brun-chocolat plutôt courts. Partant d’une coiffure difficile à faire. Sa réussite capillaire touche même de très près au miracle plutôt qu’au talent. Même si la partie d’une mèche tombant sur le visage, n’est pas compliquée en elle-même. Ce n’est pas du tout le cas, de celle à l’arrière du crane. Effectivement, ce n’est que le mélange de cheveux récalcitrants étrangement bien ordonnés. Et apparemment, cela ne dérangerait pas vraiment le monsieur. Le tout encadrant un visage fin  au teint de peau légèrement doré. N’est ce pas normal lorsque l’on vient de la ville de Carda. Là où le soleil vit pratiquement en permanence ? Tout en continuant à s’approcher, il est tout à fait possible de découvrir des yeux d’un vert émeraude brillant d’une légère taquinerie pratiquement en permanence ou d’un certain sérieux, lorsqu’il est le moment d’en faire preuve. Pour le reste de son visage, comprenant ainsi le nez et la bouche,  il rentre dans les critères de la normalité. C’est-à-dire, qu’aucun de ces éléments n’est déformé ou trop gros voire même trop petit. Bien que dès qu’il sourit, on remarque des dents blanches. Prouvant du fait qu’il prenne réellement soin de son physique. En parlant de ce même sourire, il n’est pas rare de le voir se dessiner sur des lèvres plutôt attirantes.

Par la suite, il est possible de refaire quelque pas en arrière pour retrouver de nouveau un physique plus lointain. Effectivement, même si celui-ci approche à grands pas d’être un centenaire. Il n’en reste pas moins un  jeune homme physiquement, comme tous les habitants de l’île de toute façon. Et un jeune homme qui n’a pas laissé le temps s’écoulé pour un rien. Effectivement, son éducation, a fait, qu’il a toujours eu un caractère franc et combattif. Ainsi, il a forgé son corps puisqu’il puisse suivre. Se forgeant des muscles fins, mais visibles sous ses vêtements. Néanmoins, cela ne signifie pas qu’il surveille son alimentation pour autant. Non, c’est un grand mangeur, mais aussi un grand sportif. Permettant d’équilibrer les charges. Pour le reste de la globalité, sa taille repose sur des jambes ni trop longues ni trop courtes et un buste reposant sur la même théorie. Si, vous baisser rapidement les yeux sur ses poignets, vous découvrirez de nombreux bracelets en laines ou en d’autres matières, mais principalement une attache pour les cheveux banale faite d’une corde très grossière. Son totem. S’accordant avec toutes les couleurs sans attirer l’attention.  Ce qui lui permet de s’habiller comme il le désire sans répondre à des calculs savant pour que tout aille correctement. Effectivement, le brun aime particulièrement porter des habits plutôt moulant, et, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Ces derniers ne le gênent pas du tout dans ses mouvements que ce soit amples ou non. Ainsi, il n’est pas rare de le croiser avec des pantalons loin d’être amples avec des chemises de couleurs variantes ouvertes sur le torse ainsi que sur le ventre. Il n’est pas très fan du fait de la fermer entièrement à vrai dire. Et comme il n’est pas frileux. Ca explique tout. Ses vestes changent beaucoup, même s’il reste dans une branche très sobre. Quant à ses pieds, ils sont bichonnés dans des bottes en cuir qu’il possède dans de nombreuses couleurs et toujours impeccables. Ce serait l’énerver que d’essayer de les salir. Surtout avec le prix qu’il a du débourser pour chacune des paires. Oh ! On trouve toujours une jolie ceinture qui lui permet d’attacher ses armes. Pour qu’il n’ait jamais à s’en séparer.

Finalement, est ce que vous voulez venir lui parlement désormais ?

Seven Louarn Karvelli. Quel est le prénom ? Quel est le nom ? Pour toute réponse, Seven étant son premier prénom. Louarn son second et Karvella bien évidemment son nom de famille. Il n’y a aucun mystère qui plane sur sa famille. Effectivement, du haut de ses quatre vingt cinq ans il n’hésite pas à répondre aux questions posées. Si on retourne dans le passé, on découvre que sa famille composée de ses deux parents et ses six frères et sœurs a toujours vécu sur les terres arides de Carda. Il ne se souvient pas y être sorti pour autre chose que découvrir les merveilles offertes par la Capitale. De ce fait, il connait chaque rue comme sa poche. Résiste plutôt bien à la chaleur. Bien qu’effectivement, dès qu’il commence à faire plus ou moins froid, on le voit beaucoup moins le bout du nez en dehors de son petit chez lui. C’est qu’il est frileux le petit ! Il est aussi le benjamin d’une fratrie de sept enfants. Dont, on ne sait plus réellement qui est le premier, qui est le dernier. Avec, au maximum deux ans d’écart entre chaque naissance. Ce qui fait, qu’ils sont tous encore en vie. Le fait qu’il soit le petit dernier explique son prénom. Non pas qu’ils portent tous un chiffre comme prénom. Mais lui, oui. Ca sonnait assez bien. Ce n’était ni trop féminin. Ni trop masculin. Et puis, ca marquait la fin des naissances pour les Karvella. Quant à Louarn. C’est simplement le prénom du sixième enfant né. Tout comme le deuxième avait eu le prénom du premier en second prénom. Et ainsi de suite. Oui, les Karvella sont plutôt compliqués sur le point de la compréhension. Ce qui, n’est pas réellement le cas de l’argent. Effectivement, pour rien, n’était difficile. Ils vivaient plus ou moins aisément. Comme il était possible de le faire à Carda. Les parents possédaient une petite droguerie qui tournait plutôt bien. Surtout lorsque des articles ne disparaissent pas d’un moment ou un autre, lorsque deux ou trois de leurs enfants entraient dans leur dos. Ca avait le don de les mettre en colère. Mais, jamais très longtemps lorsqu’ils voyaient sept paires d’yeux verts les regarder. Bref, cette entrée d’argent régulière permis à leurs enfants d’avoir une bonne éducation, malgré le fait, qu’ils avaient le rôle de travailler pour devenir plus indépendant et obtenir d’eux même leurs argents de poche. Aisés, mais pas fainéants. C’était un peu le principe de la famille.

Puis peu à peu, ils découvrirent leurs totems et ce qu’ils leurs fournissaient à chacun. Peu à peu ils prirent tous le large pour vivre leurs propres vies. Ah, la grande maison était bien vide à chacun des départs. Au fond, ca ne dérangeait pas trop Seven. Il avait maintenant sa propre chambre. Pouvait travailler tranquillement sans que l’un de ses grands frères ne vienne le défier à l’épée. Il fallait vraiment que son père lui explique pourquoi du jour au lendemain, il avait inscrit tous les garçons – et même les filles si elles le voulaient- à ce cours. Juste pour qu’il puisse en rire un peu. Juste un peu. Parce que bon, il n’avait plus une seconde pour lui, entre les petits boulots, les cours et l’entraînement. Il lui en donnerait de la chevalerie dans la Capitale. Oui, il lui en donnerait. Surtout que bon. Pourquoi parler de Chevalerie. De Lohendra ou de tout ce qu’il voulait. Alors qu’il n’avait même pas encore son Totem. A dix neuf ans. Sachant, qu’avant lui, toute la fratrie l’avait obtenu entre dix et quinze ans. Petit dernier et retardataire de surcroit. Ca valait plus ou moins le coup. Temps que personne ne lui parlait de mariage. De famille et d’enfants. Tout irait bien. Parce que bon, après avoir vécu à neuf dans une maison, aussi grande qu’elle soit, on évite quand même de faire des enfants aussitôt le domicile familiale quitté. Fallait pas déconner non plus. Puis le temps passa plus ou moins lentement, sans enfants et sans totem.

Vingt ans. Toujours rien.

Vingt-et-un ans. Révélation.

Il devait penser à demander à sa mère, pourquoi, elle ne pouvait pas se déplacer elle-même pour aller chercher il-ne-savait-plus-quoi chez le boulanger. Alors que bon, il n’y avait pas de client à la droguerie, sachant que le magasin était fermé pour cause de mariage important dans leur quartier ? Que la famille n’avait pas besoin de pain, puisqu’ils allaient tous manger à ce même mariage. Ah ça, il s’en souviendrait. Non mais. Il n’était pas fainéant. Mais préparait depuis longtemps déjà, le concours pour entrer chez les chevaliers. Le physique. C’était bon. Il avait le niveau depuis qu’il était tout petit. Après tout, courir se cacher après avoir lancé un pot de peinture sur son plus vieux frère pour se venger du fait qu’il ait mangé la dernière part de tarte aux pommes – SA part de tarte- lors du dernier repas. Ca donnait beaucoup d’entraînement. Mais, il pêchait encore sur certains passages des épreuves de connaissance. Et ca, ca l’énervait particulièrement. Comme le fait, de ne pas connaître le pourcentage de chance, pour que le futur mari du «  plus beau mariage de l’année à Carda » ne se fasse renverser, là, juste devant ses yeux par un étranger venu d’un village on ne sait où qui avait perdu le contrôle de ses chevaux ? Le pourcentage aussi, qu’en plus de ça, les chevaux ne piétinent le pauvre homme ? Ah, ce n’était pas très beau à voir. Sauf, qu’il n’était pas médecin ou il ne savait quoi et donc, ne pouvait pas s’en approcher comme ça. Tournant néanmoins le regard avant de faire demi-tour, il remarqua un mouvement étrange sur le nouveau «  cadavre ». Non, wait. Ce n’était pas encore un cadavre. Merde, de merde, il respirait encore ! N’écoutant soudainement que son courage, il couru jusqu’au milieu de la route pour s’enticher de l’état de l’homme. Qui n’était pas très probant. Il allait mourir. Ca c’était sûr et certain. Et Seven ne pleurerait pas. Parce qu’il ne le connaissait pas assez. Parce que pour lui, c’était que le Destin l’avait choisi comme cela. Que personne ne pouvait rien y faire. Pourtant, son regard ne resta pas très longtemps sur la poitrine qui se levait encore difficilement. A la victime qui cherchait de l’air désespérément. Non. Mais plutôt à ce morceau de corde – accessoirement, attache à cheveux de dernière main- baignant dans un sang tellement rouge. Il l’attirait. Il l’appelait. Tendant une main tremblante vers l’attache, il l’attrapa du bout des doigts. La proximité du sang ne lui faisait pas peur. Ses vêtements étaient déjà tachés de toute façon. Le serrant de sa main.  Fermant les yeux. Il se sentit soudainement lié, de très près à ce vulgaire morceau de corde. Lié, comme il n’y avait jamais été.

Un hurlement.

Seven se retourna soudainement. Serrant toujours plus fort l’attache. Ses yeux verts se plantèrent dans le regard fou d’une vielle femme. Cette dernière pleurait désormais sur le corps du défunt mari, qui venait de rendre son dernier souple. Ah, c’était donc ça. Il était mort. Dans le doute, le jeune homme posa sa main sur la gorge du mort, pour vérifier son pouls. Rien. Enfin. Rien jusqu’à ce qu’une main froide vint saisir la sienne. L’ex futur mari se releva soudainement. Le fixant. Bougeant comme si rien ne s’était passé. La bouche du jeune adulte s’ouvrit une fois avant de se refermer aussitôt. Puis une seconde fois. Une troisième. Merde, c’était quoi ce bordel ? Seven recula soudainement. Mettant une certaine distance entre le mort et lui.

« Vous… Vous etiez m-mort. Y’a… Dix secondes.. C-comment.
Une main se tendit vers lui. - Rendez-moi l’attache. C’est pour ma femme. La sienne a cassé. Je n’ai que ça pour l’instant. Elle va me tuer si je ne lui donne pas avant le début de la cérémonie. Allons ! Je suis pressé. Ce n’est pas de première main, mais tous les magasins sont fermés alors je… »

L’homme ne pu finir sa phrase, puisque dans la peur, le jeune homme repoussa la main tendue face à lui. L’ancien cadavre retomba aussitôt, tête la première sur le sol. C’était quoi ça encore ? S’avança une dernière fois Louarn toucha du bout des doigts l’ancien marié. Rien. Rien du tout. D’une main ? Toujours rien. Il comprit bien vite. Apparemment, cela ne fonctionnait qu’une seule fois. Prenant une grande gorgée d’air, le brun fourra le morceau de corde dans sa poche, avant de laisser d’autres personnes s’approcher du cadavre et de partir à son tour. Wouah… Il venait, comme ça, au détour d’un accident mortel découvrir son Totem – une vulgaire corde soit dit en passant- et un pouvoir assez fou. Ca n’arrivait qu’à lui ce genre de chose. Sur sept enfants, il fallu qu’il soit celui avec le donc le plus bizarre de tous. Ah, ses frères allaient bien en rire. Ca c’était certain.  Ce fut donc en traînant des pieds, qu’il rentra chez lui. Couvert de sang. Et sans baguette de pain au passage. Ce qui lui valu un bon sermon. Quoi, maintenant qu’il n’y avait plus de mariage, ils avaient véritablement besoin de pain c’était ça ? Qu’elle y aille toute seule ! Un cadavre par jour qui revient, c’est déjà assez ! Le jeune homme monta rapidement dans la salle d’eau pour nettoyer le sang de ce qui était actuellement, son Totem. Ca fut fastidieux. Mais il avait fini par y arriver. Cette dernière lui permit d’attacher ses cheveux pendant plusieurs semaines. Jusqu’au jour de son départ.

Quelques  mois plus tard, comme l’avaient fait ses frères & sœurs avant lui, il expliqua à ses parents tout ce qui s’était passé. Son Totem. Ce qu’il connaissait correctement maintenant. Pour marquer le coup, il coupa ses cheveux et entoura l’attache autours de son poignet droit, pour lui permettre de l’avoir sur lui en toute circonstance. Et quitta le domicile familial avec un peu de préparation et une certaine somme d’argent ainsi qu’une lame offerte par son ancien maître d’arme.  Le chemin ne fut pas très long jusqu’à la Capitale. Bien au contraire. Puisque la seule chose dont se souvenait Seven, était qu’il faisait véritablement plus froid que chez lui. Ah, Carda lui manquait déjà. Mais bon, Bloaria, lui offrait milles promesses d’avenir. C’était déjà ça de pris à défaut d’avoir plus chaud. Puis, il s’y habituerait. A contrario de s’habituer à l’échec. Quelle ne fut pas sa colère lorsqu’il rata le concours de chevalerie à sa première présentation. Qu’est ce qui n’avait pas été ? Il avait un bon logement. Des voisins calmes, alors il pouvait travailler. Ce qu’il avait fait soit dit en passant. Pourtant, il n’avait pas réussi ! Pour la peine, il travaillerait beaucoup plus. Ce n’était pas lui de ne pas réussir. Il se devait d’y arriver. Coûte que coûte. Pourtant, il ne repassa le concours pour l’école de Chevaliers qu’à l’âge de trente huit ans. Réussi par la suite à obtenir le diplôme de Chevalier. Au moins, c’était déjà ça d’obtenu !

Les années passèrent. Pendant lesquelles, il se contenta de grimper les échelons plutôt lentement. Non pas qu’il soit fainéant. Mais il avait réellement un problème avec l’autorité. N’en faisait qu’à sa tête.  Ce qui rebutait le fait qu’il obtienne une promotion. Le faisant stagner à l’âge de soixante dix huit ans à un poste qu’il aurait du dépasser il y avait bien des années en vue de ses capacités et de sa droiture. Pourtant, Seven ne se remettait pas souvent en cause. Croyant simplement qu’il n’y avait aucun poste vacant plus important à pourvoir au dessus. Sauf, qu’il se trompait. Jusqu’à ce qu’il rencontre un certain Alistair Lormëne. Capitaine des chevaliers qui lui proposa le poste de Commandant. Juste en dessous de son propre poste.  Ah, il avait l’air assez intéressant cet homme. Amusant à mettre dans des situations risibles peut être ? Seven ne savait pas réellement, mais il y avait quelque chose qu’il aimait bien dans ce fameux Alistair. Ce même quelque chose qui lui fit accepter une telle proposition. Ou peut-être simplement le fait de diminuer le nombre de personnalité plus haut gradés que lui. Oui voilà. Certainement ça.

Désormais, c’était un rythme de vie que Seven Louarn Karvella avait pris. Celle d’être assez haut gradé chez les chevaliers. Oh, ca ne le dérangeait pas tant que cela dès le moment où il ne recevait pas trop d’ordres. Peut-être aurait-il du prévenir le Capitaine qu’il avait un léger souci avec l’autorité hiérarchique ?