Minuit était déjà passé depuis longtemps, mais je restais dans ce bar sentant la douce odeur de l'alcool... Mes parents n'avaient pas voulu me croire, ils m'ont laissés mon totem comme si c'était l'objet le plus infâme qu'un humain puisse toucher, moi, pour ne point le perdre, j'y avait attaché une ficelle, puis l'avait mis autour de mon cou comme collier. Ayant l'habitude de porter des vêtements à col haut, personne ne savait que je portais un collier de n'importe quelle sorte, d'origine. Je ne savais Donc que dire, que faire...
Je plongeais mon chagrin dans l'alcool, la bière précisément, j'en commandais une chope, deux, puis trois et sans m'arrêter je continuai ma foulée sans rouler sous la table, cinq, six chopes, sept, puis huit lorsque j'entendis la porte s'ouvrir laissant entrer un homme bien étrange que je ne connaissait pas et qui pourtant me donnait une impression de déjà vu...
Réfléchissant un peu plus, je remarquai que c'était l'alcool qui me jouait des tours.

Sans faire attention à celui-ci, je me levai brusquement et m'installai à une table de poker avec une démarche d'alcoolique.
Avant de m'asseoir, j'étais tellement saoul que je poussais sans même le vouloir le nouveau venu qui tomba à la renverse.
Ne le regardant pas je continuais ma route et m'assis à la table, puis je m'adressai aux joueurs :

-Alors les filles une partie pour que je m'enrichisse sa vous dit ? Dis-je avec maintenant une haleine qui sentait la bière à des kilomètres.

Ceux-ci ne lâchèrent pas un mot et firent "oui" d'un simple signe de tête.
Ils commencèrent à distribuer les cartes, la partie s'annonçait bien, avec les trois cartes déjà retournées sur la table, j'avais déjà deux paires, une de neuf et une de rois.
Rien de tel pour bien commencer la partie, lorsque je vis quelque chose qui me surpris, quelqu'un trichait, je ne connaissait pas sa méthode mais une carte dépassait de sa manche...
Etant maître dans l'art de la tricherie aux jeux de carte je ne protestais pas.
Bien au contraire, je me mis à tricher à mon tour...
Mettant des cartes dans mes manches discrètement avec toutes les autres fioritures, je me retrouvais à la fin de la partie avec le nombre de cartes réglementées dans mes mains, rien dans les manches, mais ma tricherie m'avait permis d'avoir les meilleures cartes.
L'autre tricheur misa énormément d'argent, moi qui n'avait plus rien à parier misa gros... J'enlevai mon collier et le posai sur la table, bien sûr le totem était avec.
Les joueurs ne sachant ce que c'était continuèrent quand même à miser, lorsque vint le moment de dévoiler les cartes.
Ils avaient des jeux ridicules, lorsque vint alors le tour du tricheur qui avec un sourire mesquin dévoila ses cartes laissant voir une quinte flush, un as, un deux, un trois, un quatre, et un cinq.
Souriant à mon tour, je dévoilai mes cartes...

-Quinte flush royale ! Dis-je

Prenant ainsi mes gains, je repartis aussitôt vers le bar recommandé une bière maintenant que j'en avait les moyens...
La personne que j'avais bousculée elle, s'était installée aussi au bar et avait l'air d'avoir regardée toute a partie, j'espère qu'elle ne m'avait pas vu tricher, même si il faut être très doué pour remarquer une telle supercherie, je supposai que l'homme assis sur le tabouret que j'avais étalé par terre sans le vouloir n'était pas un aussi fin connaisseur de tricheur que moi...
Me redressant, je m'adressai tout simplement au barman :

-Deux bières s'il-vous-plaît !

Me servant promptement en voyant l'argent dans mes mains que je lui confiai d'ailleurs, je me leva et m'assis à côté de l'homme qui m'était toujours inconnu, sans lui adresser un mot, je lui donnai une des deux bières, puis attendant une parole de sa part, je me mis à siroter l'alcool de ma chope.

Il est tard, mais j'ai vagabondé dans les rues toute la journée, à la recherche de justice. Et il y en a beaucoup à faire, c'est épuisant à la fin. Je sais que je ne peux pas tout arrêter, mais j'essaie néanmoins, je fais de mon mieux. Après tout, c'est mon but.

Alors je suis rentré chez moi, ma famille regardait la télé. Je suis allé prendre une bonne douche bien chaude, histoire de virer toute la transpiration que j'ai accumulée au cours de la journée, parce que j'ai fait du sport tout aujourd'hui. Vous croyez qu'on bat les criminels comme ça ? D'un coup de baguette magique ? Grand dieu non, il faut se battre avec eux, et la magie de mon totem est tout de même, bien utile. Elle me permet de leur faire peur et ils s'en vont. Oui, eux aussi devrait avoir un totem et de la magie. Mais ils ne l'ont peut être pas trouvé. Ou alors ils sont peur de moi. Je suis quand même assez fort dans l'art de l'épée, sans me vanter.

Enfin, je m'habille simplement, le kimono noir doit être lavé. Alors jean et tee shirt. Et une veste parce que quand il commence à faire nuit, il fait plus frais. Et je n'ai pas envie de choper un rhume ou quoi que se soit. Qui protégerait les innocents sinon ? Les chevaliers sont bien trop occupés avec des choses beaucoup plus importante que des vols à l'arrachée. Et même moi je ne les vois pas tous. Mais je fais de mon mieux.

Je sors de ma maison, il fait déjà beaucoup plus frais que quand je suis rentré tout à l'heure. Je frissonne un coup, remonte le col de ma veste et commence à marcher vers le centre de la ville. Passant devant une échoppe, je commande un bol de ramen que je mange sur le chemin. Oui, je suis fort pour manger ça en marchant.

Quand c'est fini, je jette les baguette et le pot qui est fait dans une sorte de carton plastique, à la poubelle. Poubelle qui passait miraculeuse:ment par là d'ailleurs. Je dis ça comme si les poubelles bougeaient, se serait drôle n'empêche, des poubelles qui vont vers les personnes qui en ont besoin. Vous imaginez ? Se serait tellement bien. Les érudits devraient construire ça. Je vais leur donner mon idée mais d'abord, je vais déposer un brevet, c'est mon idée, je veux une partie des gains. Comme ça j'aurais une grande maison pour moi et ma famille. Voilà. Ma famille et moi, pardon.

Oh un bar, qui fait aussi casino. Bon, je ne compte pas parier ou quoi que se soit, je suis très mauvais joueur et assez malchanceux. Mais j'ai déjà joué. Mais pas avec de l'argent. Non, entre amis. Avec des faux jetons. Ou un strip poker. D'ailleurs j'ai eu un coup de bol un jour, c'est grâce à moi que tout le monde s'est retrouvé à poil. Et moi ? Eh bien j'étais encore habillé. Voilà, c'était le plus beau jour de ma vie. Et personne l'a vu venir alors que je ne sais pas du tout bluffer ! Et ils sont tombés en plein dedans. Mon dieu, que c'était beau.

Enfin, je rentre et à peine rentrer, on me bouscule et je tombe à terre. Pas de pardon, rien du tout. Il mériterait que je lui crache dessus, mais je n'ai le temps de rien dire qu'il va s'installer à sa table de poker. J'ai bien envie de lui donner une leçon, mais après je vais le faire virer par le patron. Et si je dis que c'est lui qui a commencé ? J'aurais une attitude de gamin. Je m'installe donc, là où je peux le regarder. Et je ne le lâche pas du regard pendant tout le long de la partie, je ne fixe que lui, avec un regard plutôt noir. Ça ne me ressemble pas vraiment, je sais. Mais quand même un peu. Ce gars est bourré, il pue l'alcool a des kilomètres et la politesse ne fait pas parti de son vocabulaire. Autrement dit : ce n'est qu'un con.

Enfin, je n'ai loupé aucun mouvement de ce pauvre débile. Qui remporte le pactole. On se demande bien pourquoi. Il va au bar, commande deux bière et vient ensuite me rejoindre. Et si je ne veux pas de toi ? Tu y as pensé ? Sale raclure. Au moins, il m'offre une bière, c'est déjà pas mal. Sauf que ... Je n'aime pas trop l'alcool. Je voulais un coca moi. Parce quie l'alcool, ça fait grossir. Lui, il va finir obèse. Parce qu'il pue, vraiment. Je sais pas ce qu'il a bu avant mais ... Son foie doit souffrir.

- Quand on est poli on dit "désolé".

Je bois, un peu. Je le regarde toujours, je n'ai pas détourné mon regard de lui depuis tout à l'heure. Tout mon corps suit le mouvement depuis qu'il m'a bousculé. Enfin, depuis que je me suis assis plutôt. J'ai envie de lui coller une baffe.

- Alors, ce jackpot, tu profites ? C'était bien ce petit tour de passe passe.

Comme si je n'avais rien vu. De ma place, je voyais tout. Absolument tout. Il faut dire qu'il ne faisait pas trop dans la discrétion. Ses camarades de jeu étaient peut être aussi bourré que lui pour ne rien voir. Et lui trop bourré pour faire la discrétion absolu. Ridicule.

[b]Regardant la bière d'un air de dégoût, je compris qu'il n'aimait pas ça, bon bah tant pis... Je la lui laissait lorsqu'il me sortit :

- Quand on est poli on dit "désolé".

En effet, même bourré, j'admettais mon impolitesse, pourtant, rien ne sortait de ma bouche, finalement, ce n'était pas si grave, il m'a suffit de lui faire une mine désolée et étrangement, je sus qu'il m'avais compris.
Commençant à siroter ma boisson goulument je l'entendis parler de nouveau :

- Alors, ce jackpot, tu profites ? C'était bien ce petit tour de passe-passe.
- Mouais, dis-je toujours en buvant, mais mon "tour de passe-passe" était voyant, j'en suis conscient malgré que je suis saoul, je suis le maître de la triche, là, je n'ai utiliser que la triche pour débutant qui était très visible, mais pas pour eux, qui tiennent moins que moi l'alcool ! Et jackpot, jackpot, il n'y avait pas grand chose, de quoi me payer encore quelques bières seulement, ils étaient déjà plumés que je suis arrivés à leur table...

Comme je m'en doutais, il avait vu ma triche de débutant, si j'avais employé une triche d'expert, il n'aurait vu que du feu, mais je n'aurais pas employé ce genre de tricherie face à des petits joueurs amateurs comme eux.
D'ailleurs ils partaient en ce moment même du bar, je les avais sûrement ruinés, tant pis pour eux, quand on ne sais pas jouer, on reste chez soi ou on s'abstient de jouer !

Un bruit détourna mon attention quelques instants, un homme encore plus bourré que les autres se trouvant dans le bar commençait à dégénérer, il commençait à s'en prendre à une femme qui n'avait rien demandé, même si elle pouvait mettre un décolté moins long, sur ce point je comprenais l'homme, mais celui-ci touchait juste ses jambes qu'il était déjà au septième ciel, idiot... Par contre, là sa commençait à tourner mal, il soulevait assez rapidement la robe de la demoiselle. J'allais pas rester là les bras croisés.

Me levant rapidement, j'arrivai vers l'homme et sortit une épée de mon fourreau dissimulée sous ma cape puis la lui mis sous la gorge.

-Si tu tiens à ta vie sauve-toi et ne reviens plus dans ce bar...

L'homme ne se fit pas prier, mais en passant derrière-moi il me bouscula violement exprès, là, s'en était trop.
Calmement malgré moi, d'un simple geste de la jambe, je le fis tomber à la renverse. Il était tellement saoul qu'il ne broncha même pas et s'en alla.
Retournant vers l'homme qui m'était toujours inconnu, je lui soupirai :

-Quel imbécile... Tu veux autre boisson ? C'est moi qui paye ...

Une mine désolée apparaît sur son visage. Mouais. C'est exceptionnel que je pardonne si vite. Mais je garde les sourcils froncés, parce que je suis tout le temps comme ça. Et puis je me concentre sur .. Ma chope de bière. C'est grand, c'est gros. Je n'ai pas envie de boire ça. Je voulais un coca, merde. Enfin, je bois quand même. Je n'aime pas ce gout. C'est pas assez sucré. Je n'aime pas spécialement l'alcool en règle générale, c'est vrai. Mais il m'arrive d'en boire quand même, et je préfère les trucs sucrés. Ou les trucs super fort, d'un coup. Mais ça, c'est quand je vais mal. Et c'est surtout le jour de la mort de ma mère que je me bourre la gueule de façon ... Extrême. Comportement pas très adulte, c'est vrai. Mais ... Je suis malheureux, alors je fais ce que je peux. Parce que je me dis toujours que c'est de ma faute. Après tout, elle venait me chercher, non ?

- Mouais, mais mon "tour de passe-passe" était voyant, j'en suis conscient malgré que je suis saoul, je suis le maître de la triche, là, je n'ai utiliser que la triche pour débutant qui était très visible, mais pas pour eux, qui tiennent moins que moi l'alcool ! Et jackpot, jackpot, il n'y avait pas grand chose, de quoi me payer encore quelques bières seulement, ils étaient déjà plumés que je suis arrivés à leur table...

Puis-je le dire que je m'en fiche ? Je n'aime pas jouer non plus, surtout de l'argent. Ma famille n'est pas assez riche pour que j'ai ce luxe. Quand je joue au poker, c'est juste entre ami. Et le perdant au pire des cas paye une tournée mais ça s'arrête là, ça reste bon enfant. Donc jamais je n'irais m’asseoir là bas. Même pour une somme ridicule. On y prend trop vite gout.

Tout d'un coup, il se lève, je me retourne alors sur ma chaise pour l'observer. Il va défendre une jeune femme. Bon, il a un peu de mérite, je l'admets. Il remonte un peu dans mon estime, juste un peu. Et je n'aurais même pas besoin de participer à la bagarre, c'est bien dommage. Je préfère me battre plutôt que de boire. C'est marrant de se battre en fait. Surtout quand je gagne. Et je gagne. Surtout contre une raclure dans ce genre, un coup de pied dans le visage quand il se relève pour essayer de nous foutre un poing ans la figure est c'est réglé. Ou presque, tu lui fais peur avec un peu de blabla crié et c'est fini, il s'enfuit en courant. Au pire une clé de bras en plus et c'est bon.

Mais il s'en va, vite. C'était vite réglé. Dommage, j'aurais bien aimé intervenir. Et lui aussi a une épée. Depuis combien de temps il en fait ? Pas que ça m'intéresse beaucoup hin ... Mais bon. J'aurais bien aimé la sortir la mienne aussi. Parce que oui je l'ai. Toujours, je ne peux pas sortir sans elle. J'aurais l'impression d'être nu sinon. Et puis, on ne sait jamais ce que je peux rencontrer sur le chemin. La preuve. Mais monsieur a fait tout le travail.

-Quel imbécile... Tu veux autre boisson ? C'est moi qui paye ...

- Un coca.

Et je ne me fais pas prier. Je repousse le reste de bière qu'il me reste vers lui. Il peut la finir si il veut. Et non je ne suis pas malade. A moins que ça ne le gène de boire après un homme inconnu ? Après un inconnu je comprends, mais après un homme ... Ça fait très gay comme comportement. Enfin non, justement. Très homophobe plutôt. Ou que sais-je. Bref. Donnez moi mon coca.

- Cela fait combien de temps que tu pratiques l'épée ?

Je touche la mienne, pendante à mon côté droit en même temps. J'aurais senti si on me l'avait pris mais à force d'avoir quelque chose sur soit, on ne la sent plus. Donc il faut vérifier de temps en temps. Et je touche ma jolie épée. Hooo. Qu'elle est belle en plus mon épée, toute noire. Une chaîne à la pointe de la garde et des losanges rouges. Bref, je l'aime.

Couleur:

Je n'aime vraiment pas le ton qu'il emploie pour parler au barman. Alors je fronce un peu plus les sourcils, plus que d'ordinaire et oui, c'est possible et pince les lèvres. C'est un être humain ce n'est pas parce que son boulot est de te servir que tu dois lui parler aussi mal. Quand on était petit, notre boulot était d'aider nos parents : mettre la table, débarrasser, faire quelques taches ménagères. Pourtant, ce n'est pas comme ça qu'ils nous parlent. Ils nous parlent avec gentillesse, nous apprenant la bonne éducation en même temps. Avec des s'il te plait, également. Alors que lui... Il lui parle, comme si il parlait à un chien. Et je n'approuve vraiment pas ce comportement. Ça me donne plutôt envie de lui taper la tête et de lui dire de s'excuser.

Cet homme est un grossier personnage. Je ne sais pas pourquoi je reste ici, avec lui en fait. A part pour avoir des coca gratuitement. Mais je ne pense pas qu'il y ai que ça. Je veux dire, ça ne me ressemble pas. Même pour passer le temps ça ne me ressemble pas. Je préfère être seul que mal accompagné après tout. Peut être qu'au fond, j'espère qu'il n'est pas un si mauvais bougre que ça. Je l'espère vraiment, parce que ce qu'il montre de lui, j'ai plutôt envie de le fuir en lui apprenant d'abord les bonnes manières.

Il se lève en plus de cela. Il a trop bu, ça se voit, ça se sent, et ça s'entend. Je soupire, las de la situation.

- Depuis l'âge des cinq ans, mais avec des épées plus petites et plus légères, au fur et à mesure des années qui défilaient, je prenais une épée de taille supérieur, plus lourde et plus mortelle... Et toi ? Je vois que tu touches depuis tout à l'heure cette épée qui se tient à ta hanche, sa m'intéresse...

Mauvais réflexe que j'ai. C'est plutôt mieux si je n'attire pas l'attention dessus. Et puis, la main dessus on pourrait croire que ça me donne envie de m'en servir. Bien évidemment, j'aime m'en servir, mais pas forcément pour faire du mal. C'est surtout pour défendre après tout. Donc je tape plutôt avec le dos de l'épée d’abord, quand le reste n'a pas suffit. Par contre, si ils insistent encore ... Oui, je vais y aller avec le tranchant. Mais si je vois que c'est directement des grosses têtes, j'irais directement avec le tranchant, et pas de main morte. Bien sûr, je ne les tuerais pas. Je ne veux pas passer pour un criminel pour Lohendra. C'est autre chose, qui est criminel, en moi.


Je rate un battement de coeur. J'halète, je suis transpirant. JE me ressaisis, tant bien que mal. Ça n'arrive habituellement jamais,que cette partie de moi me parle comme ça. D’habitude, c'est en combat... Enfin, je ne l'ai entendu qu'une seule fois dans ma vie, ou presque. Quand j'étais à deux doigts de mourir. Quand je suis dans un immense cas de danger. Pas dans une situation banale comme celle ci. Et surtout, dans prévenir. Ça veut dire, qu'il peut arriver n'importe quand ? A tout moment ... ? Ça me fait peur, je n’aime pas cette idée.

Mais j'essaye de me détendre, du mieux que je peux. En espérant que ... Monsieur brute n'a rien remarqué, je décide de répondre à sa question.

- Je ne sais plus à quel âge j'ai commencé. Mais je sais que depuis, j'essaie d'apprendre toutes les techniques possibles et inimaginables.

Avant, je faisais du karaté. Mais avant, j'étais faible. Mais ce n'est pas ça qui m'empêche de très bien me débrouiller sans mon épée. D'ailleurs, savoir placer les coups de pieds ça aide. Même quand on a une épée à la main. Après tout, quand on joue sa vie, tous les coups sont permis. C'est ce que je me dis.

Je bois alors la moitié de mon coca. La boisson est fraîche, ça me fait du bien. Ça me remet les idées en place. Je dois oublier cette apparition dans ma tête. Mais qu'elle puisse apparaître, comme ça, sans prévenir... C'est troublant. Et dire que je ne peux en parler à personne, c'est encore plus ... Étrange.