Enkidu n'est pas le genre d'homme qui plaît forcément aux premiers abords. Il est hautain avec toutes les personnes qu'il juge inférieur à lui, et ça en fait du monde, croyez moi ! En effet, il se considère comme supérieur à la plupart du monde. Il considère la plupart des gens comme des moins que rien, des insectes qui ne méritent qu'à finalement, ramper à ses pieds ! Puis vient sa soif d'or. Collectionneur passionné, il n'hésite pas à prendre et à faire sien tout trésor qu'il trouve à son goût, quel qu’en soit sa nature. Il considère que la plupart des choses lui reviennent naturellement ! Car selon lui, les êtres inférieurs n'ont pas besoin de choses de valeurs. Malgré ça, il est d'une fidélité sans tache aux personnes qu'il juge digne de l'être. Dans sa vie de tous les jours, il aime jouir de ses privilèges, se perdant souvent dans la démesure, le luxe et la luxure. Toujours prêt à prendre du bon temps, il n'a aucune considération pour la vie de ceux qui osent l'importuner dans ces conditions, n'hésitant pas à exécuter sa propre sentence de sa lame. Il n'aime pas cependant devoir salir un de ses trésors pour exécuter une personne qu'il juge indigne de cet honneur. Car une grande partie du trésor d'Endiku sont des armes, de fracture parfaite. Il aime également observer les personnes qui souffre, particulièrement mentalement, tirant quand même un plaisir malsain à certaines souffrance physiques. Il ne recherche rien d'autre que son propre épanouissement. Malgré tout ses travers, il est toujours respectueux envers les prêtres et le culte de Kel'Chin, pas spécialement par croyance, mais plus parce qu'il trouve en cette religion un amusement et une fascination pour la violence dont elle fait preuve. Avis qu'il garde pour lui, bien entendu !

La plupart des gens qui le croisent sont d'accord, Enkidu est un homme dont la beauté ne laisse pas indifférent. Les traits de son visage sont d'une élégance que lui envierai n'importe quel jeune homme. Ses yeux sont d'un rouge cramoisi, ressemblant à du sang. Ces derniers combinés à ses cheveux d'une couleur dorée comme des flammes d'or, lui laissent une aura presque divine, qui force le respect, même auprès de ses pires ennemis.  D'un corps au proportion parfaite, haut d'un mètre quatre-vingt deux, il dégage un charisme indéniable, même si la plupart des gens ont tendance à ne pas s'approcher, intimidés par une telle stature.

Quand il n'est pas en mission, dans ses quartiers ou dans son manoir, il porte souvent une chemise blanche décontractée, aux manches larges , qui ont tendance à dénuder ses avant-bras, et au col en V, accompagnée d'un pantalon de toile ample. Soit vêtu d'une toge de soie blanche. Lorsqu'il est ainsi habillé, il a tendance à laisser ses cheveux retomber de manière uniforme sur sa tête.Peu importe laquelle de ses tenues décontractées qu'il porte, il l'accompagne toujours du même set de bijoux, un collier et des bracelets composés d'ovaloïde en or, posé côte à côte, toujours du coté long sur long, ainsi qu'un brassard composé de trois cercles du même métal précieux.

Il a une autre paire de bijoux qu'il porte, plus souvent lors de ces sorties en tenue plus guerrière, ce sont des boucles d'oreilles, de forme rectangulaire, un peu courbées. Parlant de cette dernière tenue, elle est composée d'une armure dorée. Il s'agit d'une armure finement ouvragée, garnie de traits noirs, des tissus rouges pendant à sa ceinture complètent l'impression forte qu'il laisse au gens qu'il croise. Lorsqu'il sort en cette armure, qu'il n'échangerait pour rien au monde, ses cheveux sont coiffé vers l'arrière.

Tout commença quand une jeune noble de très haut rang de Kahl rencontra un homme, forgé par et pour la guerre se rencontrèrent. Elle était grande, avec des yeux bleu et une longue chevelure dorée. Riche et influente, elle était la dernière représentante de sa famille. Lui était grand également, le corps parfaitement musclé, le visage barré d'une cicatrice. D'une chevelure noire jais et possédant des yeux d'un rouge sang, il était surnommé le démon sectionneur. En effet, grâce à sa magie, il avait tendance à laisser derrière lui des corps proprement coupé en deux. Grâce à son habilité au combat, il était devenu capitaine de Kahl. Ce fut le coup de foudre entre eux deux.

Quelques temps plus tard, ils donnèrent naissance à un fils, qui avait le regard du père et les cheveux d'or de la mère. Ils le nommèrent Enkidu. Le jeune enfant fut élevé dans le grand manoir de sa mère, qui depuis avait pris le nom du père, la demeure du couple Ereshkigal. Très jeune, l'enfant fut initié par son père au maniement des armes, de chacune d'entre elles. Tout ça jusqu'à ce qu'il excelle dans le combat avec chacune d'entre elles. Sa mère, elle, lui enseigna tout de la gestion du patrimoine, même si l'enfant était promis a hérité de la colossale fortune de sa mère. Ni l'un ni l'autre ne ménagèrent l'enfant, n’hésitant pas à recourir au châtiment corporel à la moindre défaillance. Pourtant le jeune garçon ne détesta pas ses parents. Il admirait la force de son père dont il prit également l'habitude de considérer la vie des autres comme une chose de moindre valeur. Son père le lui répétait souvent « La vie des faibles n'est rien dans la main de celui qui à le pouvoir, et le pouvoir, c'est avoir la force de terrasser ceux qui s'opposent à toi ». Le jeune Enkidu fut donc élever dans la conviction qu'il était supérieur aux  autres.

Il découvrit son pouvoir vers ses sept ans.... C'était une chaude journée, le soleil tapait fort dans la cour du manoir familial. La poussière sèche s'élevait du terrain, et la lumière solaire se reflétait sur les armes, rangées de manière quasi maniaque sur des râteliers, tout autour de la petite cour. Le jeune garçon était trempé de sueur et tenait avec vaillance une claymore dans ses deux mains. Le vent chaud soufflait dans ses cheveux dorés et humides. Le goût âcre de la poussière se mélangeait doucement avec celui métallique du sang. Son père lui avait déjà fait mordre la poussière, littéralement plusieurs fois au cours de l'affrontement. Et même si c'étaient des armes émoussées, Enkidu pouvait encore sentir les cuisants impacts de la lame de son père, barrant ses muscles déjà poussés à bout. Le souffle lourd, le jeune garçon fonça l'épée tendue vers son paternel. Ce dernier le regardait de haut, les deux mains posées sur le pommeau de l'épée d’entraînement, don la pointe s’enfonçait dans le sol sablonneux. Il n'avait pas transpiré une goutte, contrairement à son fils qui empestait la sueur, mêlée au sang que le garçon ne manquai pas de cracher à chaque impact de la lame sur son torse, envolée par la force colossale de son père. Cet assaut semblait désespéré à première vue, mais c'était là une feinte que son père lui avait enseigné quelques jours plutôt. Et le coup qui semblait venir du haut infléchi sa course. La lame argentée, brillant de mille feux sous le temps implacable dessina une arabesque étincelante vers les côtes du grand homme qui semblait imperturbable. Enkidu se prit à espéré, peut-être qu'il allait enfin réussir à porter un coup à son père. Alors que la lame semblait atteindre son but, il y eu un mouvement si rapide que le jeune garçon ne put saisir. Il y eu un choc, qui remonta le long des bras du jeune fougueux , donnant un coup de grâce à ses muscles endoloris qui lâchèrent l'épée. Du coin de l’œil, il aperçut sa lame qui avait butée contre celle de son paternel, et ce juste avant que cette dernière ne disparaisse dans un mouvement flou. Le temps de comprendre ce qu'il s'était passé, une douleur fulgurant l'atteint à l'abdomen, le soulevant du sol. Encaissant une fois de plus un coup de son paternel, le jeune Enkidu fit un vol plané pour retomber lourdement dans la poussière un peu plus loin. Il sentit une fois de plus le goût du sang dans sa bouche tandis qu'un toussotement expulsait un énième filet de sang. Le corps martyrisé, le jeune garçon sentait la douleur monter en lui, mais ce refusait au moindre gémissement ou à la moindre larme. C'était bon pour les faibles, ce genre de comportement, et les faibles vivaient que pour divertir ceux qui avaient le pouvoir...

Le père opina de la tête et fit signe que l’entraînement était fini. Il s'approcha de son fils, étendu sur le sol. Le son des bottes crissant sur le sable fut la seule chose annonçant au garçon que son père approchait. Ce dernier se pencha sur lui et lui déposa une boite sur le torse.
« Ta récompense pour avoir retenu ta dernière leçon. »
De nouveau le son des bottes écrasant impitoyablement le sable se fit entendre, tel une promesse d'écraser quiconque se mettait en travers de son chemin. L'aura que dégageait le grand homme s'éloignant subjuguait son fils, forçant d'autant plus son admiration, tandis qu'il prit, tendant ses muscles et serrant les dents,  le présent de son père. Quand son corps, moite de sueur décida enfin à lui répondre, il put se rasseoir. L'odeur dans la cour était devenue insupportable. Odeur morbide mélangeant sueur, sang et probablement urine. Ce n'était pas juste la terrain d’entraînement après tout. C'était aussi la place sur laquelle son père exécutait le moindre servant qui manquait à son devoir. Il refusait qu'on nettoie trop souvent la place. « pour donner à mon fils une idée de l'atmosphère d'une vraie bataille » disait-il. Le soleil qui pointait maintenant midi ne faisait qu’amplifier les odeurs. Mais ni ses dernières, ni son corps qui protestait des coups reçu ne pu l’empêcher d'ouvrir le cadeau de son père. Dans la boite se trouvait un poignard garni d'une poignée en or, glissé dans un étui du même matériaux. Sans savoir pourquoi, le jeune Enkidu ne sut détacher son regard de la matière qui semblait chatoyer sous l'astre solaire. Il le dégainât doucement. Mais alors qu'il tenait le poignard, ses muscles, qui avaient que trop souffert, refusèrent de lui obéir et il lâcha le poignard. Alors que celui ci tombait droit vers la cuisse du jeune garçon, ce dernier voulu le rattraper. Mais ce ne sont ni ses mains, si ses bras qui bougèrent, mais bien un cercle d'un éclat platiné qui apparu en dessous du poignard et qui sembla l'engloutir. Tout étonné, le jeune Enkidu regarda son poignard disparaître. Il se concentrait pour essayer de se souvenir de ce qui venait de se passer, quand le cercle luminescent réapparu, avec en son centre, la poignée de la dague qui émergeait avec douceur.

C'est donc ainsi que Enkidu appris la première partie de son pouvoir. Il pouvait faire cela un nombre presque incalculable de fois, sans que ça ne semble lui coûter quoi que ce soit. Durant sa jeunesse, les entraînements continuèrent encore t encore, jusqu'à ce qu'il parvienne à rivaliser avec son père, et ce à l'âge de dix-huit ans. Du moins, son père continuait de le battre, grâce à son pouvoir. Le jeune homme intégra donc l'armée, poursuivit par le spectre des exploits de son père. Mais les siens ne se firent pas prier à venir. Guerrier presque égal à son père, doté d'un esprit vif et d'une intelligence redoutable, il effectua quelques faits d'armes impressionnants, et ce malgré son jeune âge. Ayant confirmé son totem comme étant l'or, il s'était rendu au forgeron de son père qui travaillait au manoir des Ereshkigal. Son travail était reconnu, et ses armes et armures de qualité incomparable, mais son père refusait de le laisser sortir du domaine, ni même de partager son travail. Ce dernier lui avait former une armure d'un alliage d'or avec un métal rare et solide, la rendant solide, malgré la malléabilité première du métal doré. Le jeune homme en profita aussi pour lui faire faire toutes sortes d'armes, chacune d'elles était un trésor qui dépassait la précédente.  Il les stocka toutes dans son « coffre dimensionnel, qu'il avait surnommé le « Golden Lock ». Mais il ne se vantait pas de sa capacité, préférant la garder cachée et secrète le plus possible . Après tout, c'était un atout de taille pouvant surprendre un adversaire non préparé.

Vers ses trente-cinq ans survint un accident qui allait lui permettre de découvrir l’autre part de son pouvoir. C'était une soirée froide d'automne, de cette saison ou le monde lui même semblait être déprimé. Le ciel était d'un gris morne, et la faible lueur qui éclairait la bâtisse était glauque. Les murs de pierres taillées peinaient à sécher après le dernier orage qui venait d'éclater. Le sable de la cour intérieur avait tourné dans une mélasse suintante dans laquelle les servants évitaient soigneusement de marcher. Dans un studio d'étude à l'étage, éclairé par une pâle bougie, Enkidu discutait avec sa mère d'investissements potentiels. L'air était encore saturé d'humidité et l'odeur acre de poussières mouillées, si caractéristique à un orage, planait encore dans la pièce assez étroite.  Après un long discours, mère et fils se mirent d'accord sur une stratégie d'investissement. Les ombres dansaient sinistrement sur les murs en suivant les soubresauts de la bougie, qui peinait à effacer les odeurs de la journée par celle de la cire brûlée. Alors que le jeune homme s'apprêtait à franchir la porte, il y eu un courant d'air, qui souffla la bougie, mais qui apporta également une odeur inconnue aux narines du jeune guerrier. Elle lui remémora instantanément les séances d’entraînements avec son père, mais le temps qu'il se retourne pour le voir, une autre odeur l'assaillit, plus métallique et plus connue.

Le temps sembla alors se dilater. Sa mère, la tête jetée en arrière tombait au ralenti,  un flot de sang jaillissait de sa gorge, d'où saillait un poignard à lancer. Le sang décrivait un cercle presque hypnotisant avant d'éclabousser le bureau de la victime du pourpre si caractéristique au liquide si précieux. Une silhouette se tenait dans l’embrasure de la porte. Sans penser, Enkidu attrapa le manche d'une arme qui était presque sortie d'elle-même et porta un terrifiant coups de taille. Il y eu une explosion de poussière quand son arme se figea dans la pierre du contour de la fenêtre. Laissant son arme là sans seconde pensée, le jeune homme, fou de rage, sauta par dessus le rebord de la fenêtre et vit une personne s'échapper. Dans sa rage, il tendit une main comme s'il pouvait frapper l'adversaire à cette distance. C'est la que son pouvoir se déclencha. Un portail s'ouvrit, l'arme en sorti à moitié, la pointe la première. Alors que le meurtrier gravissait le mur d'enceinte, il y eu un flash doré. Un rayon de lumière pareille à l'or se dirigea vers l'inconnu et se figea dans son torse . La lumière s'estompa, laissant peu à peu place à la lance la plus ravageuse d'Enkidu. Ce dernier alla vers le corps ainsi arrêté et en retira la lance d'un coup sec. Le cadavre s'effondra dans la cour, répandant sang et viscères, tandis que le corps était agité de derniers spasmes. Son père apparu dans l'embrasure de la porte, alerté par le bruit accouru près de son fils qui lui expliqua les événements, alors que l'odeur de la mort, encore fraîche, semblait devenir omniprésente...

Ainsi il appris qu'il pouvait non seulement utiliser le Golden Lock mais aussi projeter son contenu, compétence qu'il nomma le Golden Strike. néanmoins, cette compétence avait des limites. Il ne pouvait tirer que 10 fois par minute. Avec cette capacité, il dépassait son père au combat, même s'il n’eut pas beaucoup d'occasion de le prouver. En effet, son père partit à la recherche du commanditaire de l'attentat. Dix ans. Ce fut le temps que pris son père pour retracer la route jusqu'au coupable. Il s'agissait en fait du lieutenant en lui même de la garnison de Kahl. Il s'en suivit ensuite une lutte interne dans les rues même de la capitale...

La neige rougissait sous les flots de sang que déversaient chaque camp. Enkidu menait son bataillon, au coté de son père, suivit par le sien. Ils avaient réussi à cerné le coupable et ses troupes sur une place. Le choc des soldats fut rude. Les armes tranchaient et tailladaient la chair sans relâche. L'odeur âcre et douceâtre de la mort planait sur le champ de bataille. C'était déjà un bon bout de temps qu'ils se battaient, mais Enkidu n’éprouvait aucune fatigue. Ces êtres inférieurs avaient osés se rebeller contre son père, après avoir lâchement commanditer un assassinat sur sa mère. Le poids familier de son épée bâtarde entraînait son bras dans des mouvements de tailles et d'estocs ? Le cuir du manche commençait à devenir rugueux et moite du flot écarlate de ses adversaires. Chaque coup était suivit par l'impact bien familier désormais, d'une lame coupant au travers armures et chairs, remontant le long de ses deux bras. Les soldats mourraient tout autour de lui, tantôt un allié qui agonisait, la gorge entaillée jaillissante de sang, tantôt un ennemi vomissant des flots de liquide écarlate, une lance à la lame fortement dentelée, plantée dans son abdomen, avant que ses organes internes ne s'échappe par le trou béant laissé au retrait de l'arme.  Parfois un ou l'autre pouvoir offensif fusait, mais généralement l'utilisateur était vite repéré et abattu avec soin. L'étroitesse des rues jouait en faveur des défenseurs, qui s'en servaient pour canaliser les forces des Ereshkigal. D'un commun d'accord et sans se concerter, le père et le fils firent une charge violente, permettant ainsi enfin une percée libératrice dans le cercle des renégats. Fort de cet avancement, les troupes purent avancer et profiter plus pleinement de leur avantage numérique. Peu à peu les forces ennemis diminuèrent, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le lieutenant et une vingtaine de ses meilleurs gardes. Alors que son père avançait pour finir les bouledogues qui protégeaient si sauvagement l'antagoniste, ce dernier cria qu'il n'avait pas encore perdu. Alors que le père massacrait sans état d'âme un cinquième défenseur, il y eu un flash de lumière. Le pouvoir que le lieutenant avait jusqu'ici caché venait d'être dévoilé. Un torrent de foudre se déchargea sur les agresseurs, progressant vers leur leader. Alors que le rayon allait atteindre un Enkidu paralysé par un tel déchaînement qui brûlait aussi bien allié qu'ennemis, il fut brutalement jeté à terre. Ce n'est pas non sans tristesse que le guerrier vit ainsi son père,  courbant le dos sous l'afflux d'éclairs, le protéger. Durant une seconde qui dura des siècles, il lut un dernier message dans les yeux de son père. Ces fenêtres écarlates sur une âme en peine vacillaient. Elles lui racontaient à quel point il était fier de ce que son fils était devenu, de la puissance qu'il détenait, mais en même temps le suppliait d'une seule chose. Ces yeux lui demandèrent la vengeance, unilatéral, l'oblitération des forces ennemies restantes. Puis il y eu cette odeur. Ô combien fétide et nauséabonde, celle de la chair humaine, grillant sous un déluge de foudre, tandis que son père restait stoïque, malgré que son corps se carbonisait tandis qu'il protégeait sa plus grande fierté.

Ses mains collantes de sang et de poussières mélangées poussèrent Enkidu à ses relevé. Un voile rouge semblait s'être posé sur le monde. Il leva une main, les portails dorés apparurent derrière lui. Il pointa ensuite le renégat, le regard chargé d'une haine tumultueuse et dévorante. Il y eu un flash doré, un des derniers cinq gardes s'effondra. Un second subit le même sort, suivit d'un troisième et d'un quatrième. Le cinquième n'échappa au même sort. Les soldats d'Enkidu eux-même s'étaient écartés, craignant ce démon vengeur à la chevelure d'or qui semblait flamboyer et au regard si meurtrier qu'il promettait souffrance et désespoir à quiconque le croisait. Ce fut le lieutenant, qui canalisait une autre vague d'éclairs qui frissonna, un cercle de fantassin les encerclait, lui et cet être quasi divin. Le jeune guerrier poussa un sourd grondement de rage et se libéra. Une lance alla se ficher dans la jambe du renégat, suivie par une dague dans l'autre jambe. Puis ce fut une claymore qui lui transperça la cuisse, la sectionnant sous l'impact. Puis une épée bâtarde suivit une trajectoire droit dans son avant bras. Puis un marteau de guerre allât lui broyer l'épaule opposée. Malgré qu'il savait qu'il avait atteint sa limite et que son ennemi ne pouvait plu s'enfuir, le fils en peine ne s'arrêta pas. Un bâton d'acier fila se planter dans l'abdomen de son adversaire. Une douleur sourde s’abattit sur le jeune démon vengeur, il avait l'impression qu'on venait de lui arracher un organe interne. Mais son adversaire vivait encore, malgré une respiration sifflante. Il leva le bras encore une fois, faisant apparaître la pointe d'une munition de baliste dans un de ses portails. Une peur monumentale était gravée dans le regard du lieutenant, alors que le projectile massif lui déchirait le corps littéralement en deux. Enkidu toussa, un flot de sang jaillit de sa bouche. Il avait l'impression que ses poumons s'étaient fait réduire en purée, que tout l'intérieur de son corps avait été soigneusement découpés en morceaux les plus petits possibles. Une telle douleur fut intolérable pour le guerrier, qui avait déjà enduré avant un supplice qui aurait suffit à tuer n'importe quel homme...

Il fallut deux ans de soins, de repos et de récupérations avant qu'il ne puisse à nouveau se mouvoir. Et un an supplémentaire pour qu'il retrouve toute sa puissance d’antan. Il fut convoqué ensuite au palais. Une requête du général. Ne pouvant ignorer un tel ordre et curieux de savoir ce qu'on lui voulait, il s'y rendit de pied ferme. À genoux devant le chef des armées d'Heka, le jeune guerrier aima ce général. D'après ce qu'on racontait, sa force et son habileté à manier les armes étaient redoutable. Et tout ce qu'il voyait dans le personnage semblait infléchir tout jugement dans ce sens. Il lui fit part que le capitaine actuel de Kahl n'était pas un élément fiable. Et qu'en échange de sa totale loyauté, il lui proposait de reprendre le flambeau de son père à la tête des forces de Kahl. Enkidu ne se le fit pas dire deux fois. Jurant une allégeance sincère au général Siegfried Zanshin Oda, il prit par la suite tête de la garde de Kahl, renvoyant le capitaine précédent à une place qui lui semblait plus appropriée...

Cela fait donc un an que Enkidu Ereshkigal siège en tant que Capitaine de Kahl...