Il y a tant de beaux endroits dans le monde qu'il serait impossible de tous les voir même dans une vie entière, bien qu'il y en avait qui essayait encore de le faire, que ce soit des paysages en tout genre : enneigés, estivales ou florals. Le lac de Nanhka était un de ces lieux et ce devait principalement être pour cette raison que beaucoup de personnes s'y rendaient quand elles en avaient l'occasion. L'endroit était resplendissant quand le temps était ensoleillé comme aujourd'hui et agréable, sans réel désagrément de chaleur et avec, en plus, l'eau fraîche du lac ainsi que les reflets que le soleil faisait à la surface de l'eau. Il était tout aussi beau l'hiver en fait, quand l'eau était gelé et les paysage aux alentours enneigés. Il y avait cependant beaucoup moins de monde qui y venait lors de cette saison. En général, Angel aimait bien se rendre au bord du lac ou à l'ombre sous un arbre pour se détendre ou pour réviser, il pouvait y trouver tout le calme dont il avait besoin. La baignade y était elle aussi agréable.

Etant arrivé assez tôt dans la journée, il n'y avait que peu de monde lorsque Angy s'était installé un peu l'écart pour revoir quelques leçons. Les premiers examens arrivaient vite et prendre de l'avance n'était jamais un mal. Au bout d'un certain temps, le jeune homme alla, comme beaucoup le faisait à présent que la journée était un peu plus avancée, se baigner un moment. L'eau était certes fraîche, mais agréable et de toute évidence il supportait plutôt bien les différentes températures. Pendant ces quelques temps de détente passés à faire trempette, un léger son se fit entendre à ses oreilles. Quelque chose d'agréable, certainement un son de flûte. Il semblait venir de la rive -ce qui était le plus logique en fait, à moins que quelqu'un puisse jouer d'un instrument tout en nageant. En tout cas, ce ne devait pas venir de bien loin de l'endroit où il avait laisser ses affaires. Curieux, il s'y dirigea pour en apprendre plus sur la source de la musique et il la trouva rapidemment en rejoignant le bord du lac.

- Alors c'est toi qui jouait de cet instrument ? C'est agréable.

Secouant légèrement ses cheveux mouillés, Angel sortit de l'eau pour rejoindre celui auquel il venait de s'adresser. Il ne le connaissait pas, mais sa phrase lui avait échappée, il se rattrapa donc assez rapidement.

- Désolé ce n'est pas poli d'engager une conversation sans se présenter. Je m'appelle Angel.

Des légendes affirmaient que des créatures enchanteresses appelées sirènes attiraient les marins voguant de par leur voix chantante pour ensuite les dévorer ou leur faire subir un sort tout aussi atroce -quelque chose se rapprochant tant de la perfection et de l'innocence n'aurait pu être qu'utopie de toute évidence. Bien que chaque légendes possédaient surement leur part de vérité, même infime, la mélodie qui avait ramené Angel jusqu'au bord du lac ne venait en rien d'une sirène, mais elle n'en était pas moins sublime.
Il avait beau avoir dit que ce n'était pas poli d'engager une conversation sans se présenter, il eut finalement la pensée que son accoutrement actuel, venant de sortir du lac et en étant encore trempé, n'était pas réellement présentable. Enfin, en étant près d'un lac se devait paraître déjà plus naturel que s'il était sortit de nul part.

Répondant à sa présentation, sa nouvelle rencontre lui annonça son prénom : Eden. Comme le jardin d'Eden. Un endroit paradisiaque et magnifique selon les mythologies, mais aussi celui où l'Homme avait pêché pour la première fois. Eden et Angel. Le paradis et l'ange. C'était amusant de faire l'association de ses deux prénoms, le hasard faisait parfois bien les choses après tout.

- Enchanté aussi, Eden.

Il lui tendit la main avec un sourire.

Eden lui dit qu'il pensait l'avoir déjà vu à Blaoria. Que quelqu'un le croise là-bas n'avait rien de vraiment étonnant dans la mesure où Angy y vivait depuis de nombreuses année. Cependant, il avait effectivement eut cette impression lui aussi quand il s'était approché de lui, mais il n'était pas sûr de l'endroit où ils avaient déjà pu se voir.

- Est-ce que, par hasard, tu serais un Érudit ? Ou aurais-tu assisté à l'un des rassemblement ?

Il ne s'agissait peut-être pas de cela, il voyait tellement de personnes dans se genre d'évènement, mais c'est aussi parce qu'il voyait beaucoup de personne parmi les Érudits qu'il était parfois capable d'en reconnaître quelque uns. C'est pour ça qu'il préférait tout autant demander et il verrait bien si c'était effectivement le cas ou non.