On va commencer cette fiche par parler de ton caractère tu veux bien ? Tu es quelqu’un d’assez complexe Nate, prions pour que les personnes comprennent quelque chose de ta mentalité et ne sombre pas dans le chemin de la folie, d’accord ?

Pour une fois, je vais commencer par tes goûts ! Ça te permettra de te calmer et que je ne me prenne pas cette balle perdue que tu as envie de me tirer ou encore un coup de couteau que je n’aurais pas vu venir. Ahem. Tu es quelqu’un d’assez discret qu’on oublie facilement s’il ne parle pas ( sauf pour ta coupe de cheveux ) et tu aimes donc avoir des vêtements foncés pour garder ce petit côté mystérieux qui te va bien. Hors de question de mettre quelque chose de flashy ! C’est juste moche selon toi. Niveau alimentation, tu n’es pas vraiment pénible bien que tu sembles avoir encore des goûts d’enfant. ( Il ne faut pas oublier que notre bonhomme n’a jamais vraiment grandi, il reste un grand bambin ! ) Oui, tu as une forte préférence pour le côté sucré voire l’aigre-doux. Si on devait parler d’un élément qui te fait littéralement craquer… Ce sont les fraises ! Sinon, tu n’es pas particulièrement fan des endroits trop bruyants et tu préfères les lieux calmes tout comme les paysages. Enfin, tu t’adaptes facilement, donc tu fais avec ce qui t’entour ! Assez parler de tes goûts, passons aux choses sérieuses maintenant…

Quand on voit ton visage souriant pour la première fois, on pense directement que tu es quelqu’un de bien qui aime aider les autres. Ce n’est pas un mensonge fort heureusement ! Tu as ce petit côté qui fait passer les autres avant ta propre personne. Tu vois la petite grand-mère qui n’arrive pas à porter ses courses ? Tu iras l’aider avec un sourire qui se dessine à merveille sur ton fin visage. D’ailleurs, c’est quelque chose qui ne disparait que très rarement de ton minois, oui tu aimes sourire que qu’en soit la manière. J’ai entendu dire de certaines personnes que tu avais ce sourire contagieux par moment, ça me fait doucement rire car ils ne connaissent pas la vérité. Vous vous demandez de quoi je veux parler n’est-ce pas ? Nate possède un trouble de la personnalité assez important.

Derrière cette facette de bonhomme souriant, tu caches un jeune homme ayant un fort manque de confiance en lui passant son temps à se dénigrer plus bas que terre. Ton insulte préférée est que tu « ressembles à un déchet sortant tout droit de la pire poubelle qu’on puisse trouver ». Tu n’as malheureusement pas eu un passé qui t’a grandement aidé dans ce domaine. N’ayant même pas eu un petit compliment d’un membre de ta famille et encore moins de tes parents. Tu n’as jamais vraiment su pourquoi tu cherchais leur attention et essayait d’être le fils modèle ! Cela n’a jamais marché…

   Cette maladie te rongeant petit à petit l’esprit,  te le fait perdre considérablement. Tu as commencé à avoir des crises sans que personne ne s’y attende. Quel genre de crises me direz-vous ? Tu sembles complètement obsédé par un sentiment que l’on appelle « l’espoir ». N’ayant connu qu’une vie de misère et de désespoir, tu as envie que le monde qui t’entoure connaisse ce sentiment par n’importe quel moyen. N’importe lequel ? Oui, tu serais prêt à ôter la vie pour voir le plus grand espoir de ce monde briller devant tes yeux ! Mais ce n’est pas tout, si tu dois sacrifier ta vie pour y parvenir, tu n’hésiteras pas une seule seconde. Eh oui, tu as toujours été maso sur les bords et c’est quelque chose que tu ne caches pas vraiment. Tu t’en amuses même, gros malin ! Après tout, ce n’est pas vraiment important si une personne comme toi perds la vie n’est-ce pas ?

Pendant tes crises de folie, ce n’est pas rare de te voir perdre le contrôle de toi-même et sortir un tas de choses que tu vas être le seul à vraiment comprendre. Dans ce genre de moment, tu aimes aussi bien faire croire que tu blagues. Tu sors quelque chose de totalement loufoque avant de sortir un «  je plaisante bien sûr ! » Parfois, c’est la vérité, parfois tu le penses vraiment… Difficile à savoir quand tu veux quoi. Et tu aimes voir le sang couler… C’est quelque chose qui semble exciter ta folie ! Je déconseille à quiconque de te croiser quand tes yeux commencent à refléter ces tourbillons de désespoir. Tes pertes de contrôles aiment aussi te faire ressortir ce sourire narquois et mesquin qui changement complètement de ce petit sourire mignon que tu fais habituellement. Parfois, un rire à vous procurer la chair de poule sort de ta bouche…  Je tiens tout de même à mettre le point sur une chose. Bien qu’étant malade, tu es loin d’être quelqu’un de bête mon petit Nate. C’est même le contraire ! Bien qu’avec des maux de tête fréquents, tu possèdes une intelligence un peu au-dessus de la moyenne. Comment le sait-on ? Tu es quelqu’un qui aime manipuler les gens, mais à sa manière. On va plutôt dire que tu sais bien influencer ce petit monde et mettre des plans en action pour qu’il fasse ce que tu as en tête de leur plein gré. Et oui, c’est tout un art de savoir pratiquer ce genre de chose ! J’ai besoin de préciser que tu deviens aussi sacrément pervers quand ta folie te prend si soudainement ? Hum, non je suis désolée je n’ai pas vraiment envie en ce moment. Je dois continuer à te décrire !

Un petit peu plus haut, j’avais parlé de que tu étais malade hein ? Je sais que tu n’aimes pas quand les gens sont au courant et encore moins quand on en parle. Mais c’est quelque chose de particulier qui faire ressortir tes moments de folies Nate. Je suis bien obligée. Cela fait maintenant un bon petit moment qu’on t’a diagnostiqué deux maladies qui ont et auront toujours un impact sur ta vie : Un lymphome ainsi qu’un frontotemporal lobe dementia qui ne te laissent qu’une petite espérance de vie. En temps normal, tu n’en aurais que pour cinq ans, mais ta chance ainsi que le pays où tu habites, sembles t’aider à atteindre la dizaine d’année si tout se passe bien ! Pauvre petit père, c’est la principale chose qui cause ta démence. Pourtant, tu as déjà pensé plusieurs fois à te tirer une balle dans la tête préférant mourir de tes propres mains que de ces maux qui te rongent le cerveau. Pourquoi ne le fais-tu pas ? Rien ne te retient dans ce monde, non ? Tu n’es pas encore prêt. Tu te rappelles de cette promesse que tu t’es faite, hein ? Tu dois tuer cette personne de tes propres mains, tu veux venger l’être qui a emprisonné ton cœur et la seule qui t’ait donné de l’affection. Tu y arriveras, tu te l’es promis avant de mourir et devant sa tombe.
   Tu es quelqu’un de curieux Nate, on le sait tous ! Tu as encore envie de découvrir des choses avant de succomber surement le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. Car oui, tu n’es pas quelqu’un qui retient ses émotions. Si tu dois pleurer, tu pleureras bien que peut-être pas devant n’importe qui non plus !

J’ai parlé de ta chance un petit peu plus haut n’est-ce pas ? C’est quelque chose qui fait pleinement partie de ta vie depuis que tu es tout jeune. C’est le pouvoir que ton totem t’a apporté, mais tu ne sais quel terme mettre dessus. Est-ce un don ou plutôt une malédiction ? Ton esprit pessimiste penchera directement sur le côté négatif car tu crois qu’un tel talent et quelque chose d’inutile et ta chance provoque le malheur autour de toi. Est-ce à cause de ce pouvoir que tu n’as plus beaucoup de temps à vivre ? Tu n’en sais rien, mais quelque chose te dit que oui. Tu tiens d’ailleurs à mettre quelque chose au clair. Tu ne veux pas t’attacher à quelqu’un car tu as trop peur que cette malchance tombe soudainement sur une personne à laquelle tu te serais enfin attaché. Cela s’est produit une fois, hors de questions que tu le vives encore. Ce pouvoir est instable, tu ne sais pas le contrôler à cent pourcent malgré les heures d’entrainements. Mais cette limite te pèse énormément sur le cœur. D’accord, personne ne s’intéresse à toi à cause de ton caractère et comportement plus qu’étrange, mais avoir l’attention de quelqu’un pourrait réchauffer ce cœur qui pleure au fond de toi. Chaque être vivant à besoin de sa dose d’attention pour se sentir complet, mais tu en as trop pleuré étant enfant, tu ne veux plus y penser… Tu essaies d’oublier, tu te contentes du peu que tu as. Un des seuls amis que tu n’as jamais eu ( deux pour être exact ), c’est ce corbeau qui te suit presque partout et que tu as sauvé alors qu’il était tombé de son nid par ta faute. Tu t’en voulais et tu as voulu te rattraper en le soignant. Malheureusement, ce petit oiseau s’est pris d’affection pour toi et ne veut plus te quitter. Tu n’as pas eu le cœur de le rejeter, mais tu ne peux effacer la peur de voir quelque chose lui arriver. Je ne préfère pas imaginer ta réaction si un jour, tu le retrouves mort par un accident que tu avais, sans le vouloir, créé.

Tu sais Nate, essaye de te faire des amis ! Tu ne vas pas en mourir et tu n’as rien à perdre vu le nombre d’année qu’il te reste à vivre. Arrête de dire que tu ne les mérites pas. Arrête de te mentir à toi-même ! Arrête de penser aux autres avant toi et perdre cette obsession que tu as pour l’espoir.  Vis ta vie et profite des années qu’il te reste ! S’il te plait, ne te laisse pas aller et trouve enfin quelque chose qui peut te rendre heureux et te faire définitivement garder ce sourire qui te va si bien…. Je te promets, de là où je suis, que j’arriverai à te faire décrocher le plus beau sourire du monde !
   

   

Tu sais mon grand, tu n’es pas quelqu’un de bien discret avec ta chevelure couleur neige finissant par un légère touche de saumon. Tout le monde remarque tes cheveux partant de tous les côtés formant des espèces de mèches rebelles partout sur ta petite tête laissant une ou deux mèches balayer ton visage. Je t’ai déjà dit de te brosser un peu les cheveux, mais tu as la flemme… Parfois, quand tu ne veux pas qu’ils te dérangent, tu les attaches ce qui te donne un petit style bien mignon. Néanmoins, on ne peut pas dire que cette coupe ne met pas en valeur tes beaux yeux gris clairs qui font ressortir tes expressions d’une manière subtile qui ne trompe pas quand tu es heureux ou triste. Tu l’as deviné hein ? C’est pour ça que tu t’amuses de ces mimiques que tu arrives si bien à faire ! Mais tu sais Nate, tes bonnes petites joues encore un peu rondes, malgré tes vingt-trois ans, donnent envie à n’importe qui de les tirer pour t’embêter et voir ce petit sourire apparaitre sur tes fines lèvres pâles.

Tu as beau faire un mètre huitante, tu as pourtant une corpulence assez faible pour une telle taille. Oui, tu ne fais que soixante-cinq kilos mon bonhomme ! Tu sais, manger à sa faim n’est pas quelque chose de mal. Cependant, ton corps n’en est pas pour autant squelettique bien que ta clavicule ressorte en dessus de tes habits. Tes mains sont fines, tes jambes le sont aussi. Tu possèdes une couleur de peau assez pâle comme le reste de ton corps sans vraiment de couleur. Pas vraiment besoin de parler de quelque chose d’autres de ce côté, non ?

Ah oui, j’ai compris qu’on devait aussi parler de ta façon de t’habiller. Je sais que c’est quelque chose auquel tu tiens ! Laisse-moi le temps s’il te plait. Tu as toujours préféré porter de longs manteaux pour ne pas avoir froid. Ton préféré est d’une couleur verte comme les feuilles naissantes au printemps, mais tu n’aimes pas la simplicité ! Ornant l’épaule droite de ton vêtement, on peut y trouver quelques carrés de différentes teintes de rouge, parfois écarlate, parfois légèrement délavé pour certains s’étalant jusqu’à cette capuche que tu mets pour te protéger du soleil ou lorsqu’il pleut. Dans ton dos, on peut y voir écrit le numéro « 55 » de la même couleur effacée que tes précédents carreaux. Dernière petite chose spéciale dont tu aimes qu’on fasse attention, c’est la découpe étrange du bas de ce dit manteau. Non, vous avez vraiment cru qu’il était droit ? Ça serait bien trop simple pour une personne comme Nate ! Son manteau, surtout pour le côté gauche, est découpé en dégradé comme si des données s’effaçaient petit à petit pour finir en pointe lui arrivant au milieu des jambes. En dessous de ce par-dessus, l’albinos aime particulièrement mettre un simple t-shirt blanc assez moulant avec un signe rouge dont seul lui connait la signification. Si vous prenez le temps de le regarder de plus près, on pourrait le confondre avec une flamme ou encore une effusion de sang…

Le reste est heureusement plus banal portant un simple pantalon de couleur noire avec une petite chainette sur la poche gauche. On peut y voir un petit pendentif en forme de tête de mort qui est là pour catalyser son pouvoir ! Ses chaussures sont brunes fermées par deux fermetures éclairs sur le devant parce que monsieur n’aiment pas les lacets, c’est trop fatiguant à faire !

   Nate semble obsédé par les carreaux ayant un caleçon noir, blanc et gris avec ces petits symboles.  Quoi ? Je n’avais pas le droit de parler de ça ? Pourtant c’est ton caleçon préféré et porte bonheur ? Ah, pose cette dague, d’accord ! Je me tais, je n’ai rien dit, vous n’avez rien lu !
   

   

   Le soleil descendait gentiment pour se coucher dans le ciel d’Heka. Ce n’était pas pour laisser placer au silence de la nuit, mais à des cris d’enfant qui résonnaient à l’intérieur d’une bâtisse qui ressemblait à n’importe quelle autre maison. Une naissance venait d’avoir lieu en cette soirée du 28 avril. Un drôle de bambin aux cheveux blancs venait de donner son premier souffle de vie ! Petit être, tu ne sais pas encore que ta vie ne serait pas aussi rose qu’on pourrait te l’espérer. Rien que la cause de ta naissance n’est pas vraiment glorieuse.
En effet, cela faisait plusieurs fois que les parents du petit albinos essayaient d’avoir une progéniture et finalement, ce ne fut qu’un seul des deux parents qui y arriva. Qu’est-ce que je veux dire par là ? La madame Komaeda eut le malheur de se promener un peu trop tard dans les rues de la Capitale et un pauvre type en manque lui sauta dessus pour la violer en la laissant dans un état déplorable. Heureusement, sa vie fut sauvée, mais une deuxième vit le jour dans son ventre. Au début, la mère demanda à avorter, mais une fois le jour J arrivé, son courage s’enfuit littéralement n’ayant pas la force d’ôter la vie à un être se trouvant à l’intérieur d’elle. Après tout, c’était quand même une partie de sa chair non ? C’est ainsi que Nate vit le jour sous les regards noir d’un paternel qui avait déjà de la peine à regarder son fils plus de dix secondes. Vous ne pouvez pas imaginer les efforts qu’il dut faire pour le prendre un moment dans ses bras une fois sorti de sa mère… Lui tordre le cou tout de suite ? C’était une idée… Mais la femme que son cœur avait choisie ne l’aurait certainement pas supporté. C’est d’ailleurs le père qui choisit son prénom. Vous changez simplement le N par un H. Vous voyez ce que je veux dire ?

Les années passèrent petit à petit et notre bambin découvrait la vie de ses yeux gris. Malheureusement pour lui, dès que sa mère n’eut plus besoin de l’allaiter, il passa au second plan, la madame préférant s’occuper de son travail qui lui prenait beaucoup de temps. De l’autre côté, plus les années passaient, plus son père ne pouvait le voir à cause du peu de ressemblance qu’ils avaient tous les deux. En fait, Nate n’avait que les yeux de sa génitrice. Le reste ressemblait un peu trop au violeur de sa femme à son goût.
Pendant toute son enfance, l’albinos essaya d’attirer l’attention de ses parents par tous les moyens. Pour commencer, en faisant de légères bêtises comme casser un vase qui passait par là. Il vit rapidement que cela n’avait pas beaucoup d’effet à part une bonne claque de son père. Il décida donc de changer d’attitude pour devenir un jeune  garçon modèle qui brillait lors de ses cours et rapportaient tout le temps de bonnes notes à Papa et maman ! Qu’est-ce qui passait dans la tête de l’adulte masculin ? Cool, un enfant qui pourra lui rapporter du fric dans le futur ! Eh oui, monsieur semblait avoir un péché mignon pour l’argent en possédant tout de même une bonne quantité grâce à son commerce qui rapportait plutôt pas mal. Vous pensez que tout allait bien se passer maintenant ? Vous vous trompez lourdement.

 Continuant à grandir comme tout être vivant, Nate commença à prendre la forme du visage d’un jeune garçon avec de bonnes petites joues qu’on avait envie de tirer ! Pour le père, c’était une autre envie qui lui passa derrière la tête. Quand des clients un peu trop casse-pieds arrivaient dans son magasin, le soir, son fils subissait tout. Une claque qui partait soudainement, un coup de ceinture lui laissant une marque sur le corps. Au tout début, le bambin se mettait à pleurer et appeler à l’aide sa génitrice qui ne bougea jamais d’une oreille. Pourquoi ? Sûrement la peur de perdre son mari ou bien que ce dernier retourne ses coups de ceinture contre elle… Lâche ? Complètement. Néanmoins, au fil des mois, Nate commença à ne plus broncher et même à se dire que cette violence était un moyen que ses parents fassent attention à lui… Le début de la démence ne faisait que commencer petit enfant, tu ne devrais pas te laisser faire ainsi. Cela va fortement jouer sur ton attitude future…

Ce fut à l’âge de douze ans que notre bambin découvrit l’emblème qui allait lui servir de totem.  Un jour, alors que Nate se promenait tranquillement dans les rues de Kahl pour rentrer chez lui, qu’il vit un chat en train de violenter un pauvre oiseau. Ne sachant pas vraiment pourquoi, ses jambes l’entrainèrent vers le lieu de la bagarre pour faire fuir le félin et ainsi sauver le volatile d’une fin certaine. Posant doucement sa main sur son plumage noir, un violent mal de crâne le prit soudainement. Peut-être qu’un des coups que lui avait donné son père la veille, se réveillait ? Se secouant vivement la tête, l’enfant reprit rapidement ses esprits pour continuer son chemin avant de trouver un billet par terre. Chouette, il allait pouvoir s’acheter des bonbons à la fraise ! Mais quelque minute plus tard, ne regardant pas où il allait, un panneau rencontra violemment son front lui laissant une bien jolie bosse. A ce moment, Nate n’avait pas encore compris que son totem était le corbeau et son pouvoir un mélange de chance et malchance. Ne contrôlant absolument pas ce pouvoir, pendant quelques semaines, il enchaina les événements du genre, jamais très grand, avant que sa mère ne remarque enfin le problème et finit par lui poser des questions qui le firent comprendre le pourquoi du comment. Je vous laisse imaginer que le père essaya tant bien que mal d’utiliser le pouvoir de son enfant pour gagner de l’argent, mais le contraire eu lieu… A chaque échec cuisant, Nate se prenait des coups qui empiraient à un point de ne plus pouvoir utiliser un bras pendant quelque jours.

 Sa vie changea radicalement le jour de ses quatorze ans. Alors que l’enfant pensait passer une journée agréable pour cette nouvelle année, son père recommença à essayer d’abuser de son pouvoir l’emmenant directement au magasin où il travaillait avec sa femme. Fixant son fils tout en lui disant qu’un client très important allait arriver, il devait rester calme, discret, mais surtout user de sa chance ! Quelques minutes plus tard, un homme à forte corpulence entra dans le commerce et commença à discuter avec son père. Ne sachant toujours pas contrôler ce don qu’il avait, Nate fixa simplement ses mains alors que son père le regardait d’un air des plus menaçants n’arrivant pas à négocier avec ce loubard. Pour finir, le père afficha un sourire narquois sur son visage tout en affirmant  qu’il était prêt à lui donner son fils et lui accorder une nuit avec sa femme qu’il commençait à ne plus voir en peinture à cause du déchet - comme il aimait l’appeler - qui lui servait de fils. Entendant ses paroles qui lui prirent directement au cœur, Nate mit ses mains sur ses oreilles avant de tomber à genoux tant en criant «  Arrêtez ! Je veux vous voir disparaitre, tous !! » Et sans qu’il ne le veuille, son pouvoir s’activa. Une chance qui devait avoir un goût de poison. En somme, le contraire. Deux cambrioleurs entrèrent dans le magasin et ne prirent pas le temps de négocier. Une balle partie dans le front de son père, une dans la poitrine de sa mère et la dernière sur le client qui succomba sur le coup. Caché derrière le comptoir, le visage du bambin fut éclaboussé du sang des personnes qui l’avait élevé. Sa peau et ses cheveux blancs prirent une couleur acre… Ce qu’il fit ? Lâchez un rire qui brisa la glace et ses yeux prirent une couleur foncée l’espace de quelques secondes. Sa folie naissait de plus en plus et sa personnalité commençait à se former.

Quelques mois passèrent après cet événement, l’adolescent dut se débrouiller tout seul avec l’argent que ses parents avaient laissé derrière eux. Aucun événement chanceux n’était venu compenser la perte de ses parents. Son caractère avait aussi un peu changé. Nate était devenu quelqu’un aimant se foutre des autres à sa façon, un bon gros emmerdeur tout en restant poli. Quelques petites crises commencèrent à voir le jour sans qu’il ne sache d’où elles venaient. Mais ce désir de trouver l’espoir parfait naissait dans son cœur.
 Exactement trois mois après l’accident survenu avec ses parents, la chance revint frapper à sa porte. Comme lorsqu’il avait sauvé ce corbeau.  L’albinos se baladait dans la Capitale avant d’entendre comme des cris venir d’une ruelle pas très loin de sa position. Intrigué comme à son habitude, il alla voir ce qui s’y passait avant de tomber sur un homme, couteau à la main, au-dessus d’une jeune femme à moitié dénudée. Encore aujourd’hui, Nate ne sait pas ce qui lui a pris, mais son instinct lui dicta d’aider cette personne et l’homme finit rapidement par s’enfuir laissant la jeune femme tremblante dans la ruelle sombre et le couteau par terre. (Couteau qu’il garde toujours sur lui maintenant comme souvenir.) Se penchant au-dessus d’elle, le petit Komaeda posa son manteau sur la demoiselle pour ainsi voir si tout allait bien. Pas vraiment, elle parlait de ne pas rentrer chez elle car son père allait la battre. Qu’elle préférait mourir que de subir encore ses coups et on pouvait facilement voir sur sa peau blanche des bleus de partout… Et ce n’était pas le violeur qui en était le responsable vu leur couleur. N’habitant pas très loin, Nate décida de l’emmener chez lui pour la rassurer et la soigner. Jamais il ne serait douter de voir un lui au féminin. Même la couleur de ses cheveux ressemblait étrangement au sien. C’était un coup monté ou quoi ?! Néanmoins, cette femme changea littéralement sa vie…

Quand la demoiselle se calma enfin, il put découvrir une jeune femme aussi pessimiste que lui cherchant désespérément une accroche pour ne pas succomber à la pire des tentations : la mort. Plus il parla avec elle, plus Nate commença à l’apprécier et se retrouve en cette petite. Alors, c’était ça la chance qu’il attendait depuis maintenant trois mois ? Perdre quelqu’un pour en retrouver une qui deviendra beaucoup plus chère à son cœur. Eh oui, au fil des jours, chacun devint l’accroche de l’autre. Aimant parler de tout et de rien, son cœur se réchauffa trouvant l’attention d’une personne étrangère. Une première personne qui faisait vraiment attention à lui. Une amie qui devint en quelque temps son amante. Ce qu’il ne pensait pas, c’est que la jeune femme fugua de chez ses parents, fuir les coups de son père et pour venir loger avec lui, ne plus le quitter. Il était sa raison de vivre, elle était son espoir tant recherché. Cet événement se passa à leurs quinze ans respectifs.
   Les premiers mois se passèrent de manière normale. Un jeune couple d’adolescents s’était formé et apprenait déjà à vivre entièrement ensemble. Nate lui expliqua la nature de son pouvoir et qu’elle devait tout de même rester très prudente quand la malchance devait frapper ! Après tout, celle-ci était tellement imprévisible qu’un accident pouvait tomber sur l’albinos.  Une assiette cassée, une petite coupure, pas grand-chose d’important ! Pour le moment…

Une année plus tard, la malchance frappa violemment la demoiselle alors que Nate n’était pas loin. Alors que le couple était en train de se balader dans la rue, un lustre de magasin se dirigea droit vers le jeune homme qui n’avait rien remarqué et un grand fracas se fit entendre dans la bâtisse. Nate ? Eh non, il n’avait pas une égratignure… Il venait d’être protégé par sa petite amie qui se retrouvait dans un état sanglant, mais respirait encore. Rapidement, le jeune homme alla la prendre dans ses bras pour appeler une ambulance les larmes coulant à flot sur ses yeux en répétant sans cesse qu’il était une ordure, qu’il ne la méritait pas… Que tout était de sa faute. Heureusement pour lui, la jeune femme ne mourut pas de ses blessures, mais perdit simplement son œil droit.
   Après cet événement, il passa bien une semaine sans que le malchanceux n’ose d’approcher de la personne qu’il aimait. La peur trop incrustée dans son cœur et les crises de plus en plus présente qu’il n’arrivait pas à calmer se traitant de tous les noms possibles… Ses paroles déchiraient le cœur de son amante qui n’arrivait pas à l’approcher. Un soir, alors qu’il se faisait une crise dans son coin, l’albinos prit les devant et le visage de Nate se retrouva entre ses mains. Le fixant dans les yeux, elle prit la parole à cœur ouvert comme elle ne l’avait jamais fait auparavant. «  Ecoutes Nate, je veux que tu arrêtes de te dénigrer à ce point ! Tu es la personne la plus adorable que je connaisse, tu m’as sauvé la vie. Ce n’est pas de ta faute tous ces malheurs. Je t’en supplie, reste la personne que j’ai toujours connue. Je te promets de ne jamais te laisser tomber et de toujours te faire garder ce sourire qui te va si bien. Je t’aime mon ange. » Dit-elle sans aucune retenue avant de poser ses lèvres sur celle du garçon qui laissa ses larmes couler le long de ses joues touché par autant d’attention. Ce sentiment réchauffait tellement le cœur… Pour se faire pardonner de son attitude et lui prouver son amour, ses bras s’enroulèrent autour de sa taille avant de la porter jusqu’à leur chambre. Ils allaient partager leur espoir. Il allait la remplir de son espoir. Elle était son espoir. Mais le désespoir sonna définitivement à leur porte…

Alors que Nate était tranquillement en train de préparer quelque chose à manger avec une idée bien précise en tête… Faire avancer leur relation comme ils avaient tous deux bientôt dix-huit ans ! Son amante ouvrit rapidement la porte de l’appartement en lui attrapant la main et hurlant qu’il ne fallait pas rester ici. C’était la première fois qu’il pouvait la voir autant paniquée. Ne posant pas directement de question, il la suivit sans perdre une seconde et coururent autant que leurs jambes purent les supporter. Une explication peut-être ? La demoiselle lui expliqua que son père avait retrouvé sa trace et avait promis de leur faire la peau à tous les deux. Les tuer sans aucune hésitation que cela soit lui ou elle. Hors de question qu’une personne pose la main sur son aimée à part lui ! S’il devait se battre, Nate se battra. Et la chance n’était pas au rendez-vous… Il ne fallut qu’une petite heure pour voir le père les retrouver avec des moyens pour lui échapper pas véritablement utilisables. Sortant un couteau de sa poche, Nate se jeta sur l’homme qui le mit facilement à terre de par sa carrure. Un pistolet pointé sur lui, le cran de sécurité retiré, le jeune homme ferma les yeux sentant sa dernière heure arriver. L’odeur de la poudre, celle du sang qui coulait… Sur son visage… ? Il se mit à trembler n’osant ouvrir les yeux. Cette sensation, il la connaissait déjà… Il y a des années. Finalement, il regarda la réalité en face. Son amante venait d’encore une fois le protéger et se prendre une balle la faisant cracher du sang sur lui, le sourire sur le visage… Une expression horrifiée, Nate prit la demoiselle dans ses bras pour la porter et piquer un sprint alors que leur agresseur était en train de rire comme un dégénéré. Ils n’allaient pas pouvoir aller bien loin. ~
Se cachant dans un endroit à l’abri des regards, une nouvelle fois les larmes coulèrent le long du visage de notre albinos. Pourquoi, pourquoi devait-elle prendre toute sa malchance ? Pourquoi… plaçant sa main sur sa blessure pour essayer de la ralentir, ce n’était pas possible… Trop profonde, trop proche du cœur et pas de moyen d’appeler l’ambulance cette fois-ci. Ca ne pouvait pas finir comme ça hein ? C’était impossible… Une main froide vint se poser alors sur sa joue alors que la petite souriait.

   «  Ne pleure pas Nate. Tu m’as sauvé la vie, elle t’appartenait… Elle toussa. Je n’ai jamais été aussi heureuse de vivre à tes côtés ces dernières années.
   - Arrête, on peut encore te sauver ! Ma chance va arriver ! La coupa-t-il
   - Nate… Je veux que tu continues à vivre en souriant, que tu ne te laisses jamais aller. Reste la personne formidable que tu es. Je t’aime et je veillerai sur toi depuis où je serais. Je veux juste.. Te demander une dernière chose.
   - Arrête Ay… Quoi… ?
   - Je veux que ma vie t’appartenir définitivement. Ne laisse… Pas mon père la prendre. S’il te plait… »

Pardon, il avait bien entendu ? Elle venait de lui demander de la tuer… ? Elle lui offrait la dernière chose que ses forces pouvaient. Pleurant de plus en plus, Nate sentit la main tomber doucement et les forces de la jeune fille disparaitre. Serrant fort cette main dans la sienne, sa fidèle arme sortit de sa poche avant de la placer sur son cou. Posant une dernière fois ses lèvres sur les siennes, il fit un mouvement sec pour lui trancher la gorge et la voir sourire une dernière fois. Regardant le corps inanimé en face de lui, il se tint la tête de ses mains recouverte  du sang de son amante avant de lâcher un rire à vous glacer le sang. Ses yeux commencèrent à prendre une allure de folie, des tourbillons de démence se faisant voir à l’intérieur. Attrapant son arme, il se mit en tête de définitivement ôter la vie à ce connard ou alors mourir pour la rejoindre, mais il ne trouva personne. Ou avait-il disparu… ? Ce n’était pas un rêve, hein ? Ses mains étaient recouvertes de sang. Son cœur brisé en mille morceaux. Retournant vers le cadavre inanimé, il se mit à la secouer pour la réveiller, sans succès, il se retrouva rapidement à se frotter le visage avec ce liquide de fer.

Une année passa depuis le décès de la jeune albinos. Discrètement, il avait organisé son enterrement et passait au minimum une fois par semaine pour lui raconter comment elle avait été. Un fou qui parle à une tombe ? Un peu oui. Son esprit s’était complètement brisé se promettant de ne plus jamais s’attacher à quelqu’un. Il portait malheur, c’était une ordure… Tout était de sa faute ! Pourquoi avait-il le droit de vivre et pas ceux l’entourant ? Espoir, espoir revient auprès de lui. Sa quête ayant pris toute sa vie maintenant. Cependant, Nate avait encore un but. Un dernier but qui le maintenait en vie : La vengeance. Oui, cet homme qui avait pris la vie à son amante allait payer. C’est donc à l’âge de dix-huit ans qu’il prit le métier de détective dans l’optique de tuer cet enfoiré quoi qu’il arrive ! De cette manière, les informations devraient arriver facilement à lui non ? Il ne connaissait même pas son identité, son aimée ayant changé de nom de famille lors de sa fugue. Bien sûr, le talent ne vient aussi facilement. Il fallut beaucoup de temps à Nate pour se faire un petit nom tout en restant le discret curieux qu’il était. De plus, le Komaeda n’avait pas perdu ce comportement bizarre qui pouvait faire peur à certain de ces clients. Ils avaient peur ? Nate ne pouvait que leur donner raison ! Il fallait avoir peur de son don, peur de lui. C’était la meilleure chose à faire… C’est à l’âge de vingt ans que sa réputation commença à faire parler d’elle et sa chance semble beaucoup jouer en sa faveur. Bouche à oreille, petit mot qui parlait de lui etc. Un détective spécial qui pouvait paraitre d’une simplicité déconcertante lors du premier entretien, mais par la suite montrer une démence lors de ses enquêtes. Il ne fallait pas être quelqu’un de faible d’esprit car le détective vous ferait craquer mentalement sans même le vouloir avec ses blagues, son comportement et ses actions imprévisibles.

Vous savez que notre ami est un abonné des hôpitaux depuis le temps ? Cette fois-ci, Nate fut envoyé  à l’hôpital à cause d’un violent choc à la tête qui l’avait fait tomber dans les pommes se prenant le trottoir sur lequel il marchait. Une simple petite bosse et quelques points de suture ? Malheureusement, les radios lui annoncèrent des nouvelles bien pire, mais allait lui apprendre d’où venait ses problèmes. L’albinos était atteint de deux maladies qui allaient raccourcir considérablement son espérance de vie. Un lymphome ainsi qu’un frontotemporal lobe dementia… Comment Nate prit-il cette nouvelle ? Avec un sourire qui mit mal à l’aise les médecins s’occupant de lui. Comment pouvait-on accepter un sort de cette manière ? Ce n’était pas normal et le jeune homme ne se plaint pas une seule fois. Tant qu’il pouvait accomplir sa vengeance avant de décéder, ce n’était pas grave. Le monde n’avait pas besoin d’une personne comme lui et cela lui permettra de rejoindre son aimée plus rapidement.

Un des derniers événements important survenus dans la vie de notre albinos, fut à ses vingt-deux ans. Alors que Nate se reposait sur un banc poser dans un des seuls parcs tranquille, il renvoya un ballon à des enfants en train de jouer, mais au lieu que le jouet arrive vers les bambins, celui-ci heurta violemment un arbre faisant tomber un petit être vivant d’un nid qui finit en miette. Nate, ta malchance te suivra partout. Ce n’était pas une bonne idée de sortir tes deux cartes pour jouer avec entre tes doigts. Se dirigeant vers le blessé, le jeune homme regarda en premier s’il avait la possibilité de refaire son habitat. Impossible. On sait tous qu’une fois qu’un bébé ne sent plus l’odeur de sa mère, il se fait tuer. Culpabilisant de voir cette petite chose fragile, le détective décida de le ramener chez lui et s’en occuper jusqu’à qu’il ait la possibilité de s’envoler de ses propres ailes. Finissant par s’y attacher, il lui donna même le prénom de Raven.
 Les mois passèrent et le jeune oiseau anima finit par voler de ses propres ailes. Content d’avoir pu sauver la vie à quelqu’un, encore une fois, mais ne s’attendait pas à quelque chose. Le corbeau s’était attaché au jeune homme qu’il prenait comme un géniteur et finit par rester à ses côtés. Je vous promets que Nate a tout fait pour le faire fuir, mais impossible ! Bon au moins, ça lui fera de la compagnie hein ?

Aujourd’hui, le détective continue ses enquêtes dans l’optique de trouver cet espoir ultime et ce monstre auquel il pense trancher la gorge chaque nuit. Nate n’a pas perdu cette habitude de se rendre au cimetière prenant parfois son corbeau avec lui. Sa réputation a maintenant un bon petit nom et il espère que les informations commenceront à arriver dans le creux de son oreille. Sa maladie continue de lui faire perdre la tête de plus en plus souvent, lui procurant des maux de tête dont il s’en débarrasserait bien. Par moment, le désespoir le gagne complètement et ses yeux se posent sur ce pistolet présent tout le temps dans sa poche, mais dans ces moments… Il lui suffit de penser à cet être disparu pour que ses esprits redeviennent clairs et se rappeler que sa vengeance n’avait pas encore été accomplie. Ne vous en faites pas, Nate a bien l’intention de vous embêter encore quelques années et vous n’avez pas fini d’entendre parler de ce détective aux cheveux blancs,  aux manières spéciales et loufoques. Oh et faites attention, si ça se trouve, Nate est justement en train de noter des informations sur vous dans son petit coin sans que vous ne l’aperceviez. Je ne peux que vous mettre en garde et ne pas laisser vos arrières sans surveillance. Enfin, je vous aurais prévenu ! Oops, faites attention à cette brique qui est en train de vous tomber dessus. ♥