Le Rapt [ PV Siegfried ]
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 Le Rapt [ PV Siegfried ]

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MessageSujet: Le Rapt [ PV Siegfried ]   Le Rapt [ PV Siegfried ] Icon_minitimeVen 15 Nov - 22:54

Bien installé dans mon fauteuil, je me prélassai devant la grande vitre qui me donnait une vue imprenable sur le Quartier Fournil de Kahl. Sans conteste le plus bel endroit de la ville, puisque non loin se trouvait le palais royal, dans lequel Sa Majesté devait faire la même activité que moi. Au Quartier Fournil, il y avait toute la fine fleur de la capitale, des banquiers, des notables, des financiers de tout poil, des magistrats et des politiciens se cotoyaient nuit et jour pour améliorer notre cadre de vie exemplaire. Et surtout, se trouvait la Mairie, une fière bâtisse dans laquelle je régnait en maitre. L'administration de celle-ci était fort complexe, et le pire avait été de choisir tout ce personnel qualifié. Car vaut-il mieux avoir dans sa poche les puissants et les dignes de confiance, m'avait-on appris. La plupart de mes journées, je remplissai des documents importants, destinés à régler des litiges entre grands gentilshomme de la cité, ou encore de définir une proposition de budget pour les prochains investissements urbains. Et surtout il m'inccombait de garantir le pouvoir executif du roi, en collaboration étroite avec l'Akhtai et les grands officiers de la couronne.
 
Le temps paraissait parfois long, et l'obligation de mes fonctions faisaient de moi un homme très occupé. Je n'avais même plus le temps de rendre visite à ma mère, souffrante à l'hospice. Il m'arrivait de me demander si une vie de famille m'aurait convenue. Avoir un héritier. Mais qu'importait, j'avais obtenu ce que je désirais : un marge de manoeuvre pour gérer un domaine et être important et reconnu. Et puis bon nombre de protituées avaient mis au monde des filles et des garçon enfantés par mes soins neuf mois précédant leur naissance. Si j'avais besoin d'un fils, l'un d'eux ferait certainement l'affaire. Un de ces jours. Et puis je ne voulais pas devenir comme mon père un mon grand-père : fou ou irrationnel. Ces temps-ci l'Akhtai avait renforcé ses effectifs dans les ghettos, pour calmer les ardeurs de certains groupuscules se réclamant " révolutionnaires ". Dissous par la force, ces agitations avaient été sévêrement réprimandées. Arrestations et exécutions en masse. Alors que l'heure tournait inlassablement, la porte du cabinet s'ouvrit avec fracas, me faisant sursauter. Je levais les yeux vers l'intrus, avant de retourner à la lecture de mon document. Ignorer ceux qui me dérangeaient me procurait le plus grand bien. Et ce furibard, qui avait fait irruption dans mon bureau, sans s'être annoncé au préalable, ni avoir frappé, était un intendant des eaux et des caneaux, un bureaucrate chevroné et non méconnu du milieu aristocrate du centre-ville. Il avait même plusieurs entrevues par mois avec le roi, et disait-on, était un de ses plus fidèles confident. Gaspard Spanheim. Un homme puissant, mais qui n'atirait pas plus que cela mon attention. Un homme rabougri, grassouillet, chauve, moustachu, avec de l'herpès autour de sa bouche baveuse. Et zozotant en plus. Mais d'une remarquable intelligence d'après les rumeurs qui courraient sur lui. Quelques secondes après son entrée explosive, un secrétaire accourut aussitôt, dégoulinant de sueur.

- Monsieur le Maire, navré, mais il a prévenu personne, il a bondi hors de la salle d'attente avant même que nous ne vous l'annoncions !

- Ze suis Gaspard Spanhein, ze ne vois pas pourquoi on me ferait attendre ! Ze dézire voir le maire, et ze vois le maire. Simple comme bonzour, non ? Aczion réaczion !

- Ce n'est pas grave, Honoré. Retournez donc à votre travail et fermez la porte derrière vous. Visiblement Monsieur Spanheim semble pressé. Je vais donc lui accorder un entretien sur-le-champ. Merci.

Le jeune secrétaire s'inclina légèrement sous le regard victorieux de ce gros lard d'intendant. Puis il se retira, tout en accomplissant ma demande. Une fois que le silence régna de nouveau dans le grand cabinet, je me levai de mon fauteuil et toisai ce fauteur de troubles au sein même de la mairie.

- Z'est quoi ce regard ? Prenez garde à vous, Garlic !

- Allons bon, calmez-vous, Monsieur Spanheim. Que me vaut le plaisir de votre visite ? Avez-vous une quelconque requête à mon égard ? Si tel est le cas vous auriez pu adresser une simple lettre à un secrétaire et ...

- Vous zoubliez à qui vous vous adressez, Garlic. Votre grand-père à pozé de nombreux problèmes au coeur même de ma famille lorzqu'il a décidé d'installer une demi-douzaine d'aqueducs sur les affluents qui contournent Kahl ! Mon père a dû se battre littéralement pour obtenir gain de cause contre votre mûle de grand père ! Mais là n'est pas l'obzet de ma visite, même si les quelques ressentiments que z'ai à l'égard de votre stupide lignée me poussent à profiter de la zituazion.

- Je suis toute ouïe.

- Venons-en au fait : mon fils z'est fait kidnapper ! Mon fils unique, Ebrael. Zi, zi, ze vous assure, sous mes yeux. Ze sait par qui exactement, il s'agit d'un groupe de terrorizte, qui vivent dans les ghettos. Mais peu importe, Ebrael, n'a rien à voir avec eux, z'est une vicitme collatérale, puizqu'il fait partie des troupes du maintient de l'ordre de la cité. Et zes crapules voulaient en capturer un, et z'est tombé sur mon fils. Bien entendu, l'Akhtai fait tout pour le récupérer mais ... Zans zuccès. Les négotiations pataugent.

- C'est fort dommage, Monsieur Spanheim. Mais malheureusement pour vous, cela dépend entièrement de l'Akhtai. Et en tant que Maire, les forces armées ne m'appartiennent pas, elles sont au roi et à l'Akhtai. Je suis sincèrement navré pour vous.

- Vous plus que quiconque savez comment les rouages de l'Akhtai sont lents. Et vous n'ignorez pas que z'ai de nombreux ennemis en zon zein, à cause de ma relazion avec notre zouverain. On fait tout pour que je paye la rançon demandée. Autrement dit : 2 millions de livres. Vous zavez ce que zela représente ? La moitié de ma fortune. Et les trois quarts de la votre, si je ne m'abuze. Tout zela dans le seul but de m'affaiblir, dites-moi, Monsieur le Maire, vous n'êtes pas mon ennemi, n'est-ce-pas ?

- Je ne prends aucun parti, vos histoires ne regardent que vous, et je ne comprends quelle est le rapport entre votre affaire et moi.

- Alors vous ne m'en voudrez pas de vous charger de récupérer mon fils dans les plus brefs délais. Ne me lanzez pas ze regard méprisant, z'ai les moyens de vous faire obéir. La pression financière vous appelez za, non ? Archibald Garlic aimait beaucoup uzer de ze prozédé. Ze vous rézume la zituazion. Vous connaissez quels sont les rapports que j'entretiens avec Sa Majesté. Et ze suis en position de révoquer n'importe qui dans la ville. Même vous. Et zertains malintentionnés à la cour, ze plaignent de vos réformes adminiztratives qui prennent trop de temps à ze mettre en plaze. Ze ne dis pas que le roi se fait influencer, mais ... il écoute ses proches. Et on zonge de plus en plus à vous retirer vos fonctions de maire. Pour quelqu'un muni de meilleurs outils, et de plus compétent, moi.

La colère grondait en moi. Petit à petit, je resserai mon poing, qui se mit à trembler. Je ne quittai plus des yeux cette petite merde, qui venait de se transformer en un de mes adversaires. Et qui plus est, c'était moi qui était du mauvais côté cette fois-çi. J'avais l'Akhtai, il avait le roi, c'était futile de tenter de résister à cet intendant aussi fourbe que malin.

- Vous avez fait partie de l'armée, vous avez même été un officier. Et ze sais, que vous avez gardé d'excellents rapports avec ces officiers, et mieux encore, vous avez le soutient sans faille de l'Akhtai. Jouer de vos relazions ferait accélérer le prozessus de libération de mon fils. Et z'est un ordre, Monsieur le Maire. Aussi influents soyez-vous, vous ne saurez échapper à votre place qu'est la vôtre : ramper sous les plus puissants. Il y a touzours plus fort que soi, pas vrai ? Et z'est ze que vous prônez : l'Ordre Naturel, je crois ? Donc zi vous refuzez, vous perdrez ce charmant cabinet et tout ce qui va avec. Dans les zours qui viennent, le roi vous fera révoquer. Malgré lui.

- Les choses sont donc claires, sortez de ce bureau, jusqu'à preuve du contraire je suis le Maire, vous devez donc respecter le représentant de l'Akhtai que je suis. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour le retrouver. Vous connaissez le chemin de la sortie.

- Ze n'ai pas terminé, Monsieur le Maire.

- Qu'y a-t-il encore ?

- Un million.

- Je vous demande pardon ?

- Ze veux un million de livres. Quand ze sortirai de votre bâtiment, z'aurai un million de livres sous le bras.

L'immonde Spanheim se mit à sourir bêtement, satisfait de son forfait. Non content de se comporter comme un tyran, il se mit à extorquer sans crainte mon argent, à la mairie-même. Mais je n'avais pas le choix. Rabattre le caquet de ce gredin était impossible pour l'instant. L'intendant, repartit donc du bâtiment, comme il l'avait annoncé quelques minutes auparavant, avec un chèque d'un million de livres. Dès qu'il fut reparti, je restai sans dire mot dans mon cabinet, prêt à laisser exploser ma rage. Et c'est ce qu'il se produisit. D'un geste violent, je renversai tout ce qui se trouvait sur mon bureau. Dossiers, crayons, et les autres fournitures, tout en hurlant. Jamais je ne laissait exploser mes émotions, seulement en situation extrême, et j'étais précisément dans une situation extrême. A quarante-cinq ans, être maire de la capitale de Heka, et se retrouver à lécher les pieds d'un petit bureaucrate capricieux, me donnait littéralement envie de vomir. Inquiété par le cri que j'avais poussé, le secrétaire, celui qui se nomme Honoré, se risqua à jeter un regard dans la pièce. Il fut littéralement pris d'effroi en voyant l'état de la pièce.

- Monsieur le Maire ...

- Pauvre sot ! aboyai-je. Comment t'as pu ...

Je me stoppai net avant d'en dire plus. Inutile de montrer à ce jeune homme que j'étais du genre à perdre les pédales. Un Garlic passait bien au-dessus de cela. Après avoir retrouvé mon calme, je raclai ma gorge et déclarai :

- Excusez-moi, Honoré ... Je ... me suis emporté.

- Ne vous excusez pas, monsieur Garlic. Monsieur Spanheim a réclamé son chèque d'un million de livres à votre demande, comme vous l'aviez demandé. Tout va bien ?

- Ce cafard ne perd rien pour attendre. Je vais le retrouver son fils. Et y employer les plus grands moyens. Contactez l'Akhtai au plus vite, Honoré, et dites-leur que je veux voir dans mon bureau, si possible, le général en chef des armées de Heka.

- Je vous demande pardon ?

- Vous avez bien entendu. Le général en chef des armées. Je sais que ça parait fou, mais je dois impérativement le rencontrer. J'ignore si son emploi du temps lui permettra de me voir mais ... Nous verrons bien. Faites passer une commission à votre interlocuteur de l'Akhtai de 50 000 livres, afin qu'il garde le silence sur ce futur entretien. J'exige une réponse écrite en cas de refus ou d'incapacité du général, de la part de l'Akhtai. Si la réponse est positive, qu'il se rende le plus vite possible ici-même, la situation est urgente. Il n'a pas besoin de se faire annoncer, il n'aura qu'à entrer directement.

Honoré inclina la tête et s'executa. Le général en chef des armées ... Siegfried Zanshin Oda, un homme intimidant, charismatique et apprécié de ces hommes. Oui, seul lui était en mesure de régler l'affaire. Car l'instant était grave, ma place de maire était directement menacée. Happé par l'impatience, je me mis à faire les cent pas dans le cabinet, appuyé sur ma canne ...[/color][/color]
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Akhtai | Général en chef des armées
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Siegfried Zanshin Oda
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MessageSujet: Re: Le Rapt [ PV Siegfried ]   Le Rapt [ PV Siegfried ] Icon_minitimeLun 25 Nov - 19:59

-MAIS QUEL INCAPABLE !

Après avoir crié, je me dirigeai rapidement vers l’incapable en question. Je ne crie que très rarement sur mes hommes, mais de temps en temps, cela est nécessaire, et cette fois-ci, franchement, je trouve que je reste bien calme…

-TOI ! DEBOUT ET TIENS TOI DROIT ! ET CESSES DE TE LAMENTER ! JE NE VEUX PLUS ENTENDRE LE MOINDRE SON DE DOULEUR A PARTIR DE MAINTENANT ! LES SEULS SONS QUI PEUVENT SORTIR DE TA BOUCHE SERONT UNIQUEMENT POUR ME RÉPONDRE !

Je ne lui demande même pas si c’est clair, il n’a pas le choix. L’homme me lançait un regard apitoyant, mais en voyant mes yeux emplis de colère, il préféra baisser les siens, et essaya de trouver un appui stable de sa jambe valide pour se relever. Une grimace apparue sur son visage, mais il étouffa le cri de douleur qui arrivait en un grognement. Pas la peine de préciser qu’il était déconseillé pour lui de verser la moindre larme. Le voyant échouer une première fois, un de ses camarades voulu l’aider. Il ne gagna qu’un coup de mon sabre de bois dans l’épaule, ce qui le fit reculer en titubant, mais il ne poussa aucun cri, et ne se tint pas l’épaule, qui devait pourtant être douloureuse. Il reprit juste sa place comme si de rien n’était. Ça, ça me plaisait, un homme fort qui ne laissait pas paraître ses émotions, un bon gars en plus, mais je le complimenterai plus tard, je devais garder mon rôle de général sévère actuellement. L’homme au sol comprit qu’il n’aurait aucune aide extérieur, alors je décidai de lui apporter la mienne, en lui parlant.

-Je vais te donner un indice pour que tu réussisses : Tu ne pourras pas à te lever sans ressentir une douleur terrible, alors ne cherches pas à l’éviter. Saches aussi que j’ai tout mon temps pour mes soldats, mais pas pour les hommes de ton espèce. Si tu es un de mes soldats, lèves-toi et acceptes la douleur, sinon tu restes là et tu crèves sous mes yeux, car je ne laisserai personne t’aider, et tu n’auras rien tant que tu seras au sol. Maintenant, c’est à toi de voir, je ne ferais rien de plus.

Cruel ? Oui, absolument, et j’assume. Mais il se relèvera, de peur de la mort, mais aussi de moi. Ce n’est pas la première fois que je fais ce genre de menace, mais jamais je n’ai dû assister à la mort d’un soldat ayant fait une chose que je juge inacceptable, et heureusement, car ces soldats n’étaient pas mes ennemis, mais simplement une bande de pauvres gars pour la plupart, n’ayant rien à perdre, engagés de force ou simplement parce que c’était la seule option différente de mourir de faim, de froid ou de maladie dans la rue. C’est gens-là ne sont pas nés soldats, mais ils vont le devenir, je m’en occupe personnellement. Bon, oui j’ai à ma disposition des entraineurs, lieutenants ou je ne sais quel gradés, mais j’aime m’en occuper moi-même quand je le peux, et contrairement aux apparences, je suis plutôt apprécié parmi mes hommes.
L’homme à terre regarda alors le sol quelque secondes, se mit à respirer fort et lentement, puis se releva d’un coup, en serrant les dents, chancela un peu une fois debout, puis se tenant face à moi, il ne bougea plus. Très bien.

-Ton nom, soldat !
-Bergen monsieur.
-Bergen ! Que fait-on de son arme quand on ne l’utilise plus ? On la pose par terre ?
-Non monsieur.
-Non hein ? Ma foi tu te souviens au moins de ça. Et sinon, la plante ton dans le sol ?
-Non monsieur.

Le pauvre allait déguster.

-ALORS EXPLIQUES-MOI POURQUOI TU AS VOULU PLANTER CETTE ARME DANS LE SOL !

Je désignais l’arme ensanglantée de mon pied.

-Je…
-TAIS-TOI ! JE N’AI PAS FINI ! NON SEULEMENT TU AS VOULU LA PLANTER ALORS QUE TU SAVAIS QU’ON NE LE FAIT PAS, MAIS EN PLUS TU ES ASSEZ STUPIDE POUR TE LA PLANTER DANS LE PIED ! TU PENSES QUE CA COLLE AVEC LES CAPACITÉES EXIGÉES D’UN SOLDAT DE HEKA ? TU PENSES QUE TE TRANSPERCER LE PIED DEVANT UN ENNEMI L’EMPÊCHERA DE NUIRE ? TU ME DIRAS SI CA FONCTIONNE ALORS, A CONDITION QUE TU SOIS ENCORE EN VIE A CE MOMENT !
-Mais…
-Ne me réponds pas ! J’ai changé d’avis, j’en ai rien à faire de ton avis, fout moi le camp, vas faire soigner ton pied, je m’occuperai de toi plus tard !

Parce que oui, cette andouille a quand même réussi à se planter son épée dans le pied… J’essaye de pousser mes hommes à atteindre la perfection, même si elle est impossible à atteindre, au moins on s’en approche un maximum, mais je ne peux donc décemment pas laisser  un geste aussi maladroit, au moins il ne recommencera plus.
Une fois le blessé parti, je rassemblai mes soldats, et les briefai à propos de ce qui venait de se passer.

-Écoutez-moi tous ! L’erreur est humaine et tolérée, mais elle peut vous coûter la vie si elle tombe au mauvais moment, alors notre tâche permanente est de l’éviter au maximum. Je tolère les erreurs comme vous le savez, mais ce Bergen a fait une erreur qui va potentiellement lui coûter son pied, et ce n’est pas comme si c’était une erreur due à un mauvais maniement de son arme ou une futilité du genre, non, il a enfreint une des règles concernant son arme, et voilà le résultat. Pour rappel à vous tous, on ne plante jamais son épée dans le sol ou quoi que ce soit d’autre si ce n’est le corps d’un ennemi, vous éviterez ainsi de voir votre armes coincée, ce qui, admettez-le, serait bien emmerdant si un ennemi devait se ramener à ce moment-là. Ensuite, vous abîmez inutilement votre lame, et pour les plus malchanceux qui tomberaient sur une pierre, il ne faudra pas venir pleurnicher ensuite  si votre arme est tordue ou brisée. Enfin, je ne parle pas de l’humidité de la terre qui peut provoquer l’érosion de votre jouet, augmentant sa fragilité et diminuant son efficacité. Si vous ne vous servez pas de votre arme, vous la placez dans son fourreau, qui vous posez contre un mur, sur un support, ou même à votre ceinture, vous verrez ça s’accroche même très bien. Je n’accepte de vois une lame nue uniquement si elle se trouve sur un râtelier, est-ce clair ? Bon, sur ce, allez vous restaurer rapidement, nous poursuivront l’entrainement par une séance de maniement des armes à feu.

Alors que mes soldats rompaient les rangs, en prenant bien soin de ranger les armes d’entrainements, j’allai voir le soldat qui avait voulu aider Bergen à se relever.

-Soldat ! Dis-moi ton nom !

Le soldat en question sursauta et se retourna vers moi.

-Thormod monsieur.
-Thormod, j’ai bien aimé ton impassibilité tout à l’heure quand je t’ai donné un coup. Ton intention était sans doute louable, mais je n’ai pas souvenir d’avoir demandé à quelqu’un d’aider Bergen. Sur un champ de bataille, venir en aide à ses frères est bien sûr, dans la mesure du possible, nécessaire, mais nous ne sommes pas en guerre, donc si je ne demande pas quelque chose, c’est qu’il n’est pas nécessaire, est-ce clair ?
-Oui monsieur, désolé.

Un léger sourire apparut sur mes lèvres, et je donnai une bourrade à Thormod, plus ou moins à l’endroit où mon arme l’avait touché, et j’appuyai volontairement dessus.

-Est-ce que tu as mal ?
-Un peu monsieur.
-Non Thormod, tu n’as pas mal, je me trompe ?
-Je… non monsieur, je n’ai pas mal.
-Bien, à plus tard.

Méchant moi ? Non, Thormod va avoir un bleu tout au plus, alors s’il pleurniche pour si peu, qu’est-ce que ça serait s’il se prenait une balle dans le mollet ? Un soldat doit être fort, impitoyable quand il le faut, intelligent et obéissant. Il doit être une arme mortelle qui inspire la crainte, et c’est ce en quoi je cherche à transformer mes soldats novices. Mes méthodes fonctionnent, j’ai déjà entrainé plusieurs générations de soldats, et ils se sont montrés à la hauteur de mes attentes.

 Alors que je cherchais quelque chose à manger, un messager arriva.

-Général Zanshin Oda, le maire de Kahl, Lino Garlic vous demande, il aimerait savoir quand est-ce que vous pourriez venir.

Lino Garlic hein ? Je n’avais jamais vraiment parlé à cet homme, jamais tout court en fait, mais je sais qu’il est assez proche de l’Akhtai, donc indirectement de moi. Un homme bien paraît-il. Enfin maire ou pas, peu de personnes peuvent appeler dans leur bureau le général en chef des armées, et il n’en fait pas parti, en réalité, je ne suis convoqué uniquement par le roi ou mes équivalents, pour le reste, c’est à eux de se déplacer. Sauf que là, on me demande, et moi, qui suis plutôt associé au combat. Je souris, vais-je avoir de quoi me défouler ? Mes recrues n’étaient pas encore totalement sorti de l’aire d’entrainement, alors je mis mes mains en porte-voix, et leurs dicta mes nouvelles instructions.

-MESSIEURS ! CHANGEMENT DE PROGRAMME, JE SUIS APPELÉ POUR AFFAIRE. APRÈS AVOIR MANGÉ, VOUS NETTOIEREZ VOS ARMES ET VOTRE ÉQUIPEMENT. VOUS AVEZ QUARTIER LIBRE APRÈS MAIS MÉFIEZ VOUS, DEMAIN JE POURRAIS AVOIR ENVIE DE RATTRAPER LE TEMPS PERDU. SI JE NE SUIS PAS REVENU, L’INSTRUCTEUR S’OCCUPERA DE VOUS.

Après ces paroles, je me mis en marche vers la mairie de Kahl.

 Arrivé sur place, je m’annonçai, et le secrétaire, visiblement surprit de me voir aussi rapidement ou alors juste intimidé m’indiqua le bureau du maire, situé à l’étage.
Une fois arrivé devant, je frappai à la porte, avant de me rendre compte que j’étais toujours en tenue d’entrainement et armé. Bon, tant pis.
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MessageSujet: Re: Le Rapt [ PV Siegfried ]   Le Rapt [ PV Siegfried ] Icon_minitimeMar 26 Nov - 16:22




L'entretien privé
____________________________________________
 

L'attente était longue. Du moins j'en avais l'impression. Je retournai en boucle dans ma tête cette histoire que j'avais à résoudre, et le risque que j'encourais : une belle disgrâce orchestrée par un corrompu de service. Quel moyen avais-je de changer la donne, et de faire en sorte d'être maitre de la situation ? Ebrael Spanheim était entre les mains d'un groupe terrorriste se revandiquant " révolutionnaire ". Une rançon de deux millions de livres était demandée ... Hors de question de fournir à ces bandits ladite somme ... Qu'elle provienne de ma fortune personnelle ou des fonds de la Mairie. Procéder à divers chantages prenait trop de temps et la demande était trop élevée. Et puis il fallait oublier l'option d'emprunter à un quelconque banquier. La dette serait trop importante. Une affaire extrêmement compliquée, la seule et unique solution était d'user de la force pour reprendre l'otage. Et quoi de mieux d'avoir sous la main le général en chef ? Il me fallait établir un plan pour supprimer définitivement Gaspard Spanheim. Et me vint alors une bonne idée. Une excellente idée, même. Mais cependant quelque peu bancale. Tout reposait sur la coopération d'Oda. J'ignorais absolument tout de lui, de son parcours, et de toute façon, je n'avais pas accès aux dossiers de l'armée le concernant. En théorie. Car à Heka, tout s'achète. Mais ces manipulations administratives étaient longues et coûteuses.

J'ignorais si le général en chef était un être propice à l'influence de l'argent et à la malhonnêteté. Chose rare à la capitale, et surtout au sein de l'Akhtai, que l'on soit amené à traité d'affaires financières ou non. J'avais un profil totalement inconnu qui allait peut-être entrer dans mon bureau. Trois coups résonnèrent, on venait de frapper à la porte. Je me levai, et en m'appuyant sur ma canne, me déplaçai jusqu'à la porte afin de l'ouvrir. Derrière elle, se tenait un homme imposant et prestant, de par la taille et la largeur d'épaules. Ses cheveux blonds dorés ruisselaient jusqu'à son cou, et ses yeux clairs me perçaient le regard. Comme je m'en doutait, Siegfried Zanshin Oda était un officier charismatique. Le seul bémol, était sans nul doute sa tenue et son odeur de sable et de sueur, qui laisser penser qu'il venait de quitter une caserne lors d'un probable entrainement. Je me reculai pour le laisser passer en disant d'une voix calme :

" Je vous en prie, Général Oda. Prenez vos aises, asseyez-vous si le coeur vous en dit. "

Je refermai à clé la porte derrière lui afin que nous ne puissions pas être dérangés. Puis je claudiquait avec ma démarche habituelle, vers mon bureau, derrière lequel je pris place confortablement. Puis je toisai mon interlocuteur avec un mélange de curiosité, d'admiration profonde, mais aussi d'une extrême jalousie. J'avais en face de moi celui que j'aurais dû être si je n'avais pas été blessé lors de cet attentat ... Si ma vie avait été autre que celle-ci et que mon corps ne s'était pas transformé en charpie, faisant de moi un homme diminué dans son intégrité physique. J'avais aspiré à devenir le général en chef ... Au lieu de cela, je baignais dans la politique et la corruption de l'Akhtai d'Heka. Une place bien plus confortable, mais aussi plus vulnérable.

" En premier lieu, je tiens à vous remercier de votre présence devant moi. Je suis navré d'avoir coupé court à vos activités du jour, surtout que vous n'étiez pas obligé de venir en personne. Mais bon, croyez-moi, j'ai utilisé les moyens nécessaires pour vous faire parvenir ma commission directement, et non pour un de vos délégués. Je tenais à vous parler exclusivement, merci encore, Général. Bien, entrons dans le coeur du sujet, si vous le voulez bien. La raison de cette entrevue est simple, j'ai à coeur de résoudre une terrible affaire. Une affaire qui lie directement l'armée, et plus précisément les sections qui veillent à l'ordre public, les gendarmeries, les polices, les maréchaussées ... Et Kel'Chin sait à quel point mon coeur appartient toujours à l'armée. Une institution formidable dans laquelle je regrette profondément de ne pas m'y être adonné coeur et âme. C'est pourquoi précisément, aujourd'hui, je tiens à vous demander une faveur. Sans que j'aie besoin de passer par l'Akhtai, qui d'ordinaire transmet à l'armée les besoins de la Mairie, j'aimerais aujourd'hui que vous preniez une décision. Vous avez probablement d'autres chats à fouetter, mais vous allez vous occuper de nettoyer les ghettos cette semaine. Je veux réduire à néant tous les groupes révolutionnaires éparses, et surtout, libérer un de leurs otages, qui est cher à mes yeux. Ebrael Spanheim, qui a été capturé par un de ces groupes terroristes. C'est un petit officier de la maréchaussée du sud si je me rappelle bien. L'Akhtai est très réticent à organiser des purges dans le ghettos, de peur qu'on y retrouve plusieurs preuves de liens entre grands de ce monde et les bandits. Mais soyons clairs, je veux uniquement me débarasser des révolutionnaires, et libérer tous les otages. Qu'on ne touche pas aux pègres et aux trafiquants. Vous seuls êtes assez émancipé pour agir sans l'avis de l'Akhtai. Il me faut cette opération coup-de-poing, la pérénité de cette belle cité entière est en jeu. Vous comprendrez, je gage ? Nous pouvons désormais parler de l'organisation de votre opération qui doit se dérouler dans les plus brefs délais et ... Ah oui, j'oubliais. Tenez donc. Pour notre coopération, notre silence et aussi ... j'ai oublié de préciser que vous me remettrez en mains propres le jeune Spanheim. Il est capital que je le récupère personnellement. Vous en conviendrez, mon cahier des charges est lourd, mais ceci l'est davantage. "

Je posai sous les yeux du général une enveloppe blanche, cacheté du sceau de la mairie.

" Voici pour vous, 200 000 livres. Autrement dit quatre années de votre salaire annuel qui est déjà très élevé. Et je vous offre en supplément les rentes d'un bijoutier du centre-ville. Inutile de me demander comment la mairie a eu accès à ces rentes, mais elles seront vôtres lorsque notre marché sera conclut. Et puis je ne pense pas que vous ayez une raison de refuser. C'est pour le bien commun que nous oeuvrons de concert. "



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