Quand on a rien à faire lors d'une journée, on a plusieurs solutions : soit on ne fait effectivement rien, soit on force un minimum les choses en cherchant quelque chose à faire. De toute les façons, il était dans la nature humaine de se trouver une occupations lorsqu'ils s'ennuient, parce que l'ennuie est un sentiment dérangeant dont on essaie de se débarrasser du mieux que l'on peut même si c'est parfois difficile. C'est une belle ironie de ce plaindre de temps à autres d'avoir trop à faire au point de ne savoir où en donner la tête, puis d'en arriver à d'autres moments de ne rien avoir à faire au point comment s'occuper. En bref, Angy avait passé sa matinée à faire partit de la catégorie qui ne faisait tout simplement rien, restant sur son canapé à se tourner les pouces -activité passionnant, croyez-le ou non. Eh bien, tout le monde avez déjà du vivre cela un jour ou l'autre dans sa vie.
C'est seulement au bout d'un long moment, qui paraissait finalement plus long que ce qu'il avait réellement été, que le jeune homme pris enfin la décision de s'enlever du sofa qui ne manquait pourtant pas de confort.

Attrapant au passage une veste noire sans manches et mettant rapidement ses chaussures, il sortit après avoir laissé un mot destiné à sa mère. Il n'avait cependant pas réfléchit à ce qu'il ferait une fois qu'il aurait mis le nez dehors, résultat il se contenterait de errer pour le moment, comme il le faisait souvent à vrai dire. Néanmoins, quand il traînait dehors, c'était dans un coin qu'il ne connaissait pas ; lorsqu'il sortait dans la capitale c'était généralement qu'il savait déjà où il voulait aller. Cette fois il ne savait pas, mais il ne doutait pas qu'il finirait par trouver un but à sa sortie. De plus, le temps était agréable, l'été ne cachait nullement sa présence durant ces derniers jours et malgré les quelques nuages qui ponctuaient le ciel, la chaleur était bien là, surtout en ce début d'après midi.

Se laissant guider par à peu près rien hormis peut-être son instinct, le voilà faisant le tour des rues, marchandes plus particulièrement au cas où il pourrait y trouver quelque chose attirant son regard. La seule chose qui attira ce dernier fut finalement la personne qu'il bouscula légèrement lorsqu'il ne regardait pas devant lui. Bravo Angel, aux dernières nouvelles tu ne devrais pas avoir besoin de lunettes.

« Excusez moi, j'aurais du faire attention ! »

A bien y regarder, le concerné ne devait pas être bien plus âgé que lui, le vouvoiement ne devait pas être vraiment utile. Enfin, passé vingt ans et jusqu'à un âge bien avancé, on ne voyait guère la différence à Dena, alors ce n'était peut-être pas plus mal ainsi.

« Je m'appelle Angel. »

Ce disant, il lui tendit une main. Certes, il ne le connaissait pas et il venait de le bousculer, mais il avait l'air gentil et le pacifisme est caractéristiques des Deniens, alors on pouvait aussi bien s'arrêter dans la rue pour faire des rencontres -ce ne serait pas la première fois qu'il entamait une conversation avec un inconnu sans réelle raison ; pourtant le jeune homme est timide, théoriquement. Bref, il s'ennuyait, ce devait avoir de l'impact aussi.  

(Trois ans plus tard, me voilà enfin. \o/ Bon, voilà, c'est pas terrible je le conçois. Si tu veux changer un truc ou quoi que ce soit, tu me mp ou tu me chope sur la cb. ♥)

Regarder devant soi quand on marche ou bien faire attention où l'on va, deux choses qui revenaient au même et qui avait tout autant d'importance. C'est une leçon qu'Angel se devait de connaître depuis l'enfance, ce qui ne l'avait pas empêché de laisser son regard dévié sur tout sauf sur ce qu'il y avait devant lui. Pourtant dans le centre ville de la capital, il devait bien s'attendre à croiser du monde, ce serait même l'inverse qui serait étonnant. Sortir ainsi sans le moindre but particulier ne devait pas vraiment lui réussir, surtout après avoir passé une matinée à flemmarder sur le canapé, peut-être n'était-il pas bien réveillé. Ou juste maladroit, c'était du pareil au même. Heureusement, l'impact des deux jeunes hommes n'avait pas fait de mal, pas plus à l'un qu'à l'autre.
Le second concerné affirmait même qu'il n'avait pas fait attention lui non plus. Au moins, ils étaient deux à se trouver dans la lune à ce moment, à croire qu'ils s'étaient bien trouvés. Pour autant, le jeune Radwod n'en démordait pas, il restait fautif.

« Non, c'est moi qui m'excuse ! Au moins pour ça.  »

Du doigt il avait désigné l'objet ou plutôt ce qui s'avérer être de la nourriture, qui jonchait à présent le sol. Oui, parce que plus important, il avait fait tomber... une crêpe ! Une crêpe ! Et c'était important, bien sûr que ça l'était. N'importe quelle douceur de ce genre avait de l'importance, c'était un tel plaisir pour le palais -et moins pour les dents ou pour la santé selon ce que l'on y mettait, mais qu'importe. On pourrait dire qu'il s'emballer de trop pour si peu, certes, il le savait parfaitement. C'était surtout contre sa maladresse, son inatention, sa tête-en-l'air, il n'était pas sûr de ce qu'il pouvait réellement juger coupable de ce qu'il venait de se passer. En tout cas, c'était à l'une de ses choses qu'il en voulait.
Résultat il s'en voulait, évidemment. Le chien qui appartenait à son interlocuteur ne lui en voudrait surement pas, lui, par contre ; il profitait même déjà de l'occasion pour avaler l'aliment qui devait paraître bien intéressant pour lui. Après tout, les chiens étaient capable de vouloir manger n'importe quoi, qu'importe si c'était appétissant ou non. Bien même cela pouvait être mauvais pour sa santé ou non, il avait l'air d'apprécier le chocolat. Les animaux aussi pouvait aimer le chocolat, tout comme les humains.

« Je pense avoir réussi à me faire aimer de votre chien sans le vouloir... ajouta-t-il, non sans laisser échapper un léger rire. »

Angel commençait à penser qu'il ne devait pas être capable de rencontrer quelqu'un de façon que l'on pourrait qualifier de "normale". À croire qu'il lui fallait toujours un incident quelconque pour agrandir son cercle de relation. Bon, il n'allait certainement pas s'en plaindre, c'était évidemment mieux que de finir en mauvais terme avec quelqu'un et puis, les rencontres étaient souvent faite de peu de chose. Dans son cas, ce pouvait être amusant de discuter plus tard avec la personne et de se souvenir de la façon dont ils s'étaient rencontrés.

« Il n'y a pas de quoi, c'était mon cas aussi. Je peux te racheter une gaufre si tu le souhaite. »

Tiens, "tu" ? Il n'était décidément pas au clair entre s'il devait tutoyer ou vouvoyer les personnes qu'il rencontrait. Ce n'était jamais facile de jongler entre les deux. Ce serait plus pratique si les gens se baladaient avec une pancarte où serait inscrit leur nom ou s'ils souhaitent être vouvoyé ou non. Enfin, ce serait peut-être un peu indiscret. De toute façon, si l'on partait de là, il y aurait bien des choses que l'on aimerait voir écrit sur ces pancartes. C'était beau de rêver.

Maintenant il avait l'envie de se rattraper pour la crêpe. Tout de même -il s'en remettra un jour, qu'on se rassure ! C'était la moindre des choses selon lui.

[Oui, enfin ! Omg, depuis le temps... et pour une réponse pas terrible en plus. Désolé ;;]