Les gens disent de Luna qu’elle est  douce, gentille et toujours de bonne humeur. C’est sans doute vrai.  Pourtant, ce n’est pas quelqu’un de très sympathique, mais peu de personnes s’en rendent comptent.  En effet, ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’elle est gentille par facilité et non par nature.

« C’est tellement plus simple d’être gentil et adorable avec tout le monde. Quant vous êtes comme çà, les gens vous fichent la paix. Ils ne cherchent pas plus loin que votre gentillesse et votre propension à écouter leurs malheurs. Jusqu’à présent, personne ne m’a jamais demandé pourquoi j’étais gentille, en revanche j’ai souvent entendu des gens devoir s’expliquer sur leur’  mauvaise ‘ conduite. De toute façon, quand on a la réputation d’être un ange, les conneries que vous faites sciemment deviennent  des ‘ erreurs de jugement’ ou bien vous avez été victime ‘d’abus de confiance ‘ . Elle n’est pas belle la vie quand même ? » [Extrait du journal de Luna]

Quant à sa douceur, disons que par définition une infirmière doit éviter de martyriser ses patients, enfin c’est comme çà que Luna conçois son métier. Elle est là pour soigner et aider, par pour jouer les brutes épaisses même si certains patients sont très pénibles. Mais elle est patiente, ce qui aide beaucoup. Une bonne technique pour éviter de distribuer des baffes d’après elle, c’est de s’imaginer en train de le faire. Cà détend et çà soulage.

En vérité, le seul des trois qualificatif que l’on accorde volontiers à sa personne actuellement  et qui a toujours fait partie de mon quotidien, c’est sa bonne humeur.  C’est dans sa nature, il n’y a rien à faire. Rien n’arrive à lui zapper durablement le moral. Bien  sûr, elle a des coups de bleues parfois,  comme tout le monde, mais çà ne dure jamais bien longtemps. D’abord parce qu’elle déteste s’apitoyer sur son sort, et ensuite parce qu’elle voit  toujours la vie du bon côté. Je ne dis pas qu’elle vit  sur un nuage rose en permanence, mais elle n’en est pas très loin sauf en ce qui concerne son totem.

«  Çà a y est, je suis la seule cruche de mon entourage à ne pas avoir découvert mon totem.   J’ai longtemps fait semblant de désirer  le trouver à tout prix, mais viscéralement, j’étais terrifiée par ce que cette découverte impliquerait. Aujourd’hui, je suis toujours anxieuse par rapport à çà, parce que j’ai la sensation étrange  que mon pouvoir va m’en faire baver mais plus les jours passent, et plus cette peur disparait. Bizarrement, je commence à faire peur à ma famille aussi … »

Luna a une silhouette fine et menue ainsi qu’une démarche des plus élégantes. Tout en elle respire la joie de vivre, la bonté, l’innocence même. Mais voyons cela de plus près. Les traits de son visage sont fins, féminins, et son sourire pourrait faire fondre la banquise elle-même. Mais ce qui attire surtout l’attention dans le physique de l’infirmière, ce sont ses yeux. Deux étendues grises animées d’un éclat malicieux. Ce regard légèrement moqueur, voilà la première chose que vous remarquerez chez elle. Ensuite, la jeune femme a de courts cheveux bouclés d’un beau noir corbeau qu’elle garde libre la plupart du temps, mais il lui arrive de les attachés pour plus de facilité lorsqu’elle travaille. Quand à sa peau, elle ne reflète pas la vie au grand air de la jeune femme, vu que Luna a un teint de porcelaine. Enfin du point de vue de ses formes, la jeune femme à tout ce qu’il faut où il faut.

Mais qu’en est – il de ses vêtements, de ses tenues ? Et bien la demoiselle s’habille généralement de longues robes de couleurs rouges ou noires. La tenue fétiche de l’infirmière est une longue robe légère de couleurs rouge ornées de papillons blancs. Quant aux accessoires, ils se limitent à des bracelets argentés et à des foulards de couleurs variables dont Luna se sert pour nouer ses cheveux. A notez qu’elle aborde plusieurs tatouages, dont un seul est un « vrai » tatouage à l’encre (un cœur poignardé), tandis que les deux autres sont de la peintures résistantes à l’eau.  Elle a également un piercing sous la lèvre inférieure.

 
Lorsque certaines personnes vous racontent leur vie, vous pouvez parfois les enviez, parfois les plaindre … Mais la plupart du temps, ces personnes avec lesquelles vous parlez ont eu une vie aussi banale que la vôtre. C’est le cas de Luna, que rien ne prédisposait à vivre de « fantastiques » aventures, sinon son talent naturel à être au mauvais endroit, au mauvais moment.

Née dans une famille aisée, la jeune fille n’a jamais manqué de rien, sans toutefois recevoir tous ses caprices. Son plus gros souhait d’enfant n’a d’ailleurs jamais été réalisé  vu qu’elle n’a jamais eu de sœur. Au lieu de çà, elle a du se contenter de deux frères : Liam & Jake, des jumeaux plus vieux qu’elle de deux ans.  Sans aucun doute, c’est à cause d’eux que Luna demanda à suivre  des cours de karaté plutôt que les cours de danse/gymnastique tant prisé des fillettes.  Ces leçons lui furent très profitables pour le plus grand malheur de ses frères. Bien sûr, au-delà des chamailleries, les trois enfants s’adoraient, et ce lien perdura avec le temps.  

En revanche, la jeune enfant avait bien du mal à se lier à ses camarades de classe. Il faut dire que le rythme scolaire ne lui convenait pas, trop fixe, trop rigide alors qu’elle mourait d’envie de gambader dans les champs de blé. En grandissant, Luna appris à prendre davantage sur elle , et son rapport à la sphère scolaire fut moins compliqué . Ceci dit, la jeune fille ne se transforma pas pour autant en super-élève.

L’adolescence arriva ensuite, avec son lot  de grandes amitiés, de psychodrames pour une épingle à cheveux et du grand amour, qui au final, n’était qu’un sombre con. Heureusement, Luna disposait désormais d’assez de connaissance en karaté pour lui refaire le portrait (chose qu’elle n’était pas sensé faire, mais bon quand on a le cœur brisé, on fait n’importe quoi).

Lorsqu’elle termina ses études d’infirmière, Luna ne se fit pas prier pour prendre son envol loin du cocon familial. Ses frères avaient quitté le navire peu de temps avant elle, et c’était nettement moins drôle depuis. La jeune fille resta néanmoins dans sa ville natale, Carda. Elle prit un appartement dans lequel elle ne se sentit jamais vraiment à l’aise, raison pour laquelle elle n’hésita pas une seconde à faire ses bagages lorsqu’une amie d’amie de sa mère lui offrit un poste d’infirmière à Blaoria. Après tout,  il était temps qu’elle voie le monde et ce n’était pas sa vie sentimentale inexistante qui allait lui donner envie de rester dans cette ville perdue au milieu du désert.

Bref, rien de très original pour une jeune fille bien dans son époque, à l’exception de l’inexistence de son totem. Car oui, à 23 ans, la jeune femme n’a pas encore découvert son totem et le pouvoir qui y est lié. Lorsqu’elle était plus jeune, elle souffrait énormément de cette absence, d’autant plus que la plupart de ses amis proches ont, eux, trouver leur totem assez tôt. Ce mal-être était aggravé par le fait que la demoiselle était partagée entre l’envie d’être comme tout le monde et une sorte d’angoisse sourde à l’égard de son totem.  De fait, en rejetant son totem, c’est sa vraie personnalité qu’elle rejetait inconsciemment.

Avec le temps, Luna à commencer à faire la paix avec elle-même et elle semble désormais assez proche de la découverte de son pouvoir. Il se pourrait bien qu’un de ses premiers moments forts dans la ville de Blaoria soit justement la découverte de celui-ci.