Messages : 12 Date d'inscription : 23/11/2014 Localisation : France. Humeur : A faire péter une banque avec une orange. Leon Ascenthia Kwanita | Sujet: Et sinon, tu crois que ça va le "fer" ? Dim 11 Jan - 17:23 | |
| On nous l'avait raconté comme une nouvelle terre, un nouveau départ qui s'offrait à nous. Conquêtes, alliances, guerres, et bien d'autres options s'étaient offerte face à cette découverte rêvée dont je soupçonnais même les fondations comme je le ferais avec des rumeurs ; des bâtiments s'étendant sur plus d'un millième d’hectare, des traditions qui nous étaient inconnus par centaines, plusieurs méthodes artisanales qu'on ne pouvait que désirer, et malheureusement, le tout était gouverné par un roi, celui que l'on surnommait la Haute-Sphère. J'avais tant attendu d'en savoir plus sur cette terre promise, espérant voir de nouveaux pâturages sur lesquels notre peuple pourrait enfin s'établir en seul et unique maître ; tant d'idéaux qui avaient été brisés le jour de la rencontre entre nos rois respectifs. Tant de déception en remarquant l'avarice sans faille de ce gouverneur, qui dépassait largement celle de Lohendra. Là où ils s'affairaient à faire gouverner Dena par un groupuscule, cette fameuse Haute-Sphère faisait de son mieux pour rester définitivement le seul maître des lieux. Moi qui avait espéré conclure un accord, j'avais bien du passer une dizaine de nuits blanches à désespérer sur cette nouvelle occasion fichue. Et pourtant, je n'avais pas chaumer. C'est vrai, même si cette conquête était désespérée, il restait du potentiel à Heka. Des vivres, des armes, de nombreux endroits inexplorés, ainsi qu'une close de confidentialité ; les deux états n'avaient pas l'air de vraiment s'apprécier.
Combien de fois m'avaient ont dit de ne pas y allez, comme quoi ces fous pourraient me tuer sans raison, ou bien simplement qu'un portail magique n'était jamais fiable à cent pour cent ? Je crois que j'ai arrêter de compter la deuxième fois...enfin bref. Il est vrai que ce passage dimensionnelle possède une certaine carrure ; l'énergie qui en émane suffit à elle seule à vous faire dresser les poils de la peau, paraît-il. Pour ma part, ce n'est pas sans me méfier que j'avais traverser cette porte, prenant toutes les mesures possibles pour éviter un quelconque désagrément. Peut-être mon approche avait été trop prudente, à savoir m'armer lourdement d'armes en tout genre, mais les fables qui couraient sur ce pays me glaçait le sang. Il paraissait que ces contrées étaient parcourues par des entités, sans doute des monstres, capables de broyer le corps humain. A vrai dire, je n'en avais jamais rencontré, mais quelques un de mes liens ne s'étaient pas retenus de m'alerter.
Pourtant, ce n'est pas vraiment le même genre de paysage qu'il m'avait décrit que j'avais retrouvé une fois arrivé. Bien que mes yeux mirent leur temps pour s'adapter au changement si brusque de climat, le panorama m'avait sembler tout simplement magnifique ; des chaînes entières de montagnes enneigées, certes, mais principalement des masses entières de bâtiments que j'arrivais déjà à discernés malgré la distance. C'est vrai, ils construisaient assez sur la hauteur, sans doute pour gagner de la place, malgré les vastes étendues qui s'offraient à eux. Moi même j'étais mitigée entre une envie de garder l'atmosphère saine et naturelle, ou simplement sur de la pur flemmardise de la part des constructeurs, désireux de réutiliser l'espace déjà utilisé. Au fond, c'était quelque chose de positif, malgré tout ce que je pouvais dire.
C'est, non sans savoir où me diriger, que je m'étais orienter vers ce qui me semblait être la capitale. Enfin non, c'était assurément la capitale ; les quelques cartes de l'endroit, quelles soient disposés sur un comptoir, ou simplement trouvés dans mes propres poches, me le prouvaient. Les touristes m'avaient l'air rare dans la région, mais apparemment, certaines personnes en recherche d’adrénaline ou d'authenticité s'aventuraient dans ces contrées, non sans prendre le risque de finir dévorés par quelque chose. J'avais beau coucher dans une auberge, dont les murs me semblaient renforcés, je ne pouvais m'empêcher d'écouter les grognements émis par les créatures de la nuit, sans doute un fauve quelconque, ou bien un de ces fameux monstres. Le propriétaire m'avait pourtant prévenu, comme quoi, s'établir dans la nature emmenait forcément à quelques désagréments, ce qui semblait être une habitude pour cette populace. Pour eux, qui avaient l'habitude de cohabiter avec des choses vraisemblables, sans doute que la présence de véritables légendes à l'extérieur n'était qu'une banalité, contrairement à ce que c'était pour nous. Une nuit agitée en perspective.
Dès le lendemain, j'avais repris ma route en direction de Kahl. J'avais beau dire, la capitale n'était qu'à une trentaine de minute de ma position, ce qui m'évitait sans doute un quelconque problème en route. Cette maison des horreurs était déjà loin derrière moi, délaissée de tout les regards dans cet amas d'arbre -je me demandais même comment j'avais fais pour la trouver-. Les premiers bâtiments de la ville m'étaient apparus comme de véritables réconforts après ces vastes étendues de verdures que j'avais exploré, et ce que mes vêtements, pour la plupart souillés de diverses substances, semblaient également penser. Tantôt je devais essorer mes bas, tantôt c'était au tour de ma veste de témoigner d'un problème quelconque. Eau, herbes, feuilles mortes, insectes, tout y était, même la puanteur qui était lié au mécontentement des citoyens qui me croisaient. D'une certaine manière, c'était peut être une manière d’aborder la chose, en faisant s’apitoyer ma cible sur mon état, ce que je pensais une technique inefficace. Rien que la tête des gardes, qui avaient manqués de me rejeter de la capitale, semblait être contradictoire à tout mes projets. Moi qui me croyait méfiant, je voyais bien que ce n'était rien par rapport aux habitants qui semblaient soupçonner même leur ombre.
« Désolé monsieur, mais vous insupporter vraiment trop nos citoyens, ne pouvez-vous pas changer de vêtements ? »
« Faut y allez à la dure Franck, vire le de la ville on s'en fout, c'est tant pis pour ce pouilleux. »
Deux gardes s'étaient approchés, munis chacun de ce qui me semblait être une sorte de lance en fer, alors qu'ils s’efforçaient à tenter de me faire sortir. La courtoisie ne les étouffaient vraiment pas dans ce pays, hypothèse encore une fois validée par l'arrêt brusques des passants, qui ne semblaient pas se gêner une seule seconde pour nous espionner dans notre pseudo-discussion. Et dire que j'étais à seulement quelques mètres de ma destination, bloquer par deux insolents qui me semblaient comme étant de nouvelles recrues ne connaissant rien du règlement. Bien que je n'ai jamais pu le confirmer, je doutais fortement que l'on n'arrêtait pas les visiteurs simplement pour leur tenue, malgré ce qu'ils disaient.
« Bon, écoutez. J'ai à faire avec votre capitaine, je vous déconseille fortement de faire un pas de plus, à vos risques et périls. »
Contre toute attente, et bien malgré moi, les deux gardes s'étaient mis à pouffer ensemble, alors que le plus têtue des deux se mettait à m'imiter, tout en prenant une voix assez désagréable, dans l'optique de me ridicule encore plus que je l'étais désormais, encerclé par une foule d'inconnus qui me dévisageaient. Suite à ça, un troisième garde étaient arrivé, dispersant la foule tout en essayant de me dévisager à son tour du mieux qu'il pouvait, tâtant du bout des doigts mon attirail. Je le sentais au fond de moi ; seul le mensonge pourrait me sauver de cette impasse.
« Et tu lui veux quoi, au Capitaine Ereshkigal ? »
« Je ne dévoile pas les secrets d'état. »
A en voir son visage, je semblais avoir gagner un point décisif dans cette lutte improvisée. Après tout, je n'avais pas entièrement tord ; si je jouais à la perfection mon rôle de connaissance du maître des lieux, il est vrai que les secrets les plus intimes ne devraient être dévoilés à de simples esclaves du gouvernement. Même en les prenant en pitiés, de par leur condition de chiens du roi, je ne pouvais m'y risquer. Pas avant d'avoir finalement pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, qui me semblait largement surveillé par toute une ribambelle de garde, mis à part ces trois incongrus, ce qui ne semblait pas leur avoir échappé lorsqu'ils m'autorisèrent à avancer vers le bâtiment. Si eux ne m'interceptaient pas, j'allais sûrement être bloqués plusieurs heures devant l'immense porte de cette villa, sans avoir aucune chance d'y entrer sans l'accord du fameux Ereshkigal. Honnêtement, je ne savais même pas s'il était là, mais les gardes qui surveillaient l'entrée me semblaient prendre un malin plaisir à me faire patienter. J'avais prévu de m'engager aussi loin que possible dans cette propriété, mais je me retrouvais une nouvelle fois coincée à même le portail du lieu, pris au piège par de petits malins qui ne semblaient pas décidés à m'ouvrir.
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