Sérieusement, vous pensez qu’avec ce que je vais bien pouvoir vous raconter sur son compte vous allez pouvoir cerner le personnage. Bien, si vous le croyez tant mieux pour vous, après ne venez pas réclamer si vous ne comprenez pas ses faits et gestes ou encore ses paroles à votre encontre car tout ce que je pourrais vous révéler ici n’est qu’un premier jet de cette personnalité qu’il n’est pas toujours simple à comprendre dans son entier car la plupart des gens se contente simplement de la surface et non de la réalité qu’une personne peut renfermer  en elle. Vous rencontrez sans doute déjà le cas envers vous-même…

Bien. Assez tergiversé, rentrons plutôt dans le vif du sujet qui n’est d’autre que la personnalité de cette demoiselle qui n’est plus si jeune que ça avec ses 87 années de vie. Elle pourrait même être considérer comme une vieille fille, si on ne se basait qu’à son âge et à sa vie de recluse. Malheureusement, elle n’a guère le choix de vivre loin des autres, sa vie, son existence en ce monde en dépend. Et à cause de cette vie sociale restreinte, elle s’est développé un caractère particulier… qui n’a rien d’antisociale comme on pourrait si attendre aux premiers abords. Bien au contraire, les gens qu’elle peut côtoyer l’amuse, la sortant de son ennuie journalier. Et si vous ne l’amusez pas assez, elle fera en sorte que se soit le cas, car s’il y a bien une chose qu’elle ne supporte pas ; c’est l’ennuie. Au point où parfois et cela malgré son âge raisonnable, elle en vient à avoir des réactions qui passe par bien des phases, allant de la froideur à la gaminerie pure, juste pour briser son ennuie.
Par exemple avec son garde personnel/majordome, elle joue souvent les enfants gâtaient, simplement parce qu’il reste le plus imperturbable de tout ceux qu’elle peut croiser. C’est aussi sans doute pour cette raison qu’il est celui qui la surveille (à moins que ce soit pour d‘autres raisons, mais là, seul lui le sait). On a voulu lui en mettre d’autre, malheureusement à chaque fois, elle a fini par les manipuler… Il est si simple de manipuler les gens qui ont des secrets qu’ils veulent garder pour eux. Et trouver la faille grâce à son don de vision est bien trop facile face à des gens qui ne savent pas prendre des précautions en sa présence. Qu’importe si pour cela, elle doit se fait saigner les veines… C’est tellement amusant de troubler son entourage, voir de le torturer en quelque sorte. Et comme on le dit si bien le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Alors, je vous en pris, ne la prenez pas à la légère, elle a beau paraitre sans défense à cause de sa cécité, elle pense en premier à son amusement plutôt qu’à tout autre chose. La souffrance des autres étant un de ses plus grand amusement… Et même si vous arrivez à l’éloigner de son garde, ne la sous-estimé pas, elle aime jouer, et jouera avec vous jusqu’à ce que votre présence la lasse et qu‘elle n‘en tire plus aucun amusement… Malgré le fait, qu’elle soit aussi assez mauvaise perdante. Ce qu’elle se refusera d’avouer, sa fierté étant des plus fortes chez elle, même si parfois on pourrait croire qu‘elle n‘en a pas. Car sachez que même si vous la rabaissez au plus bas, elle fera toujours en sorte d’avoir la tête haute. Et si un jour elle semble avoir ravalé sa fierté, méfiez-vous, car cela voudra dire que les choses vont en son sens et qu’elle en attend quelque chose à l’arriver.

Une chose à savoir aussi. Evitez de lui dire qu’elle a une tâche sur ses vêtements, non pas qu’elle sera en colère contre vous ou qu’elle ne vous croira pas. C’est juste qu’elle déteste cela et qu’elle a tendance dans ce cas à retirer tout ses vêtements sans aucune pudeur qu’importe où elle se trouve, les abandonnant sans risque qu‘elle veuille les reporter un jour. Ce qui n’est pas une situation des plus faciles à gérer suivant où elle se trouve.
Ah et surtout n’allait pas croire qu’elle fait une phobie sur la saleté à cause de ce simple fait. Disons simplement, qu’Ys’Râ profite un peu trop de sa noble… Et qu’elle en retire un certain plaisir, face aux troubles qu’elle peut engendrer.

Mais passons tous ses détails superficiels pour en venir à ce qui compte le plus pour un religieux : Sa Religion et Son Dieu. Car on ne peut le nier, ils ont une grande place dans sa vie…
Dame Din a cru et croit à Kel’Chin, le prenant, comme on voulu lui faire croire ses parents, comme celui qui lui avait permis de « voir » . Elle l’a donc idolâtré dans sa jeunesse, le remerciant chaque jour pour ce don. Malheureusement, du temps a passé et bien des événements ont changer ses sentiment à son égard, mais il ne faut en aucun cas douter de sa fidélité sans borne.
Aujourd’hui, elle aimerait simplement un signe, une preuve, bien différente de celle qu‘il donne au commun des mortels. Car depuis le jour où elle a soi-disant touché une relique sacré de Kel’Chin… Elle n’arrive à croire que ce qu’elle peut voir et elle est sûr de ne pas l’avoir vu au travers de son regard. Alors, elle attend quelque, n’importe quoi lui prouvant qu’elle puisse aimer son dieu au-delà de son toute âme et de toute raison. Sa croyance est donc très légèrement éraflée, mais bien loin d’être éteinte. Car si ce dieu était homme, il serait le seul à avoir ses faveurs.
Par contre, autant trouve-t-elle amusante ceux qui renient haut et fort Kel’Chin, autant trouve-t-elle insupportable ceux qui osent se dire dévoué et qui lui manque de respect en cachette. Elle les exècre tellement qu’elle ne trouve aucun amusement à jouer avec eux, si ce n’est lorsqu’ils finissent par faire un faux pas et qu’ils doivent finir par répondre de leur acte face à la toute puissance de l’unique.

Ne pouvez-vous pas le voir par vous-même ? Dois-je vraiment tout vous dire ? Je vous l’ai dit. Cela est assez embarrassant pour ma part, mais dites lui simplement que ses vêtements sont tâchés, qu’il ne lui vont pas et elle les retira sans gêne pour aller se changer. Vous pourrez ainsi en profiter pour découvrir tout ce que son physique recèle.
Bref… Je crois qu’il faut que je me colle à la tâche cette fois encore, vous êtes vraiment pas dégourdi pour des gens qui sont sensé avoir la possibilité de voir avec leur propre yeux.

Bien ; par quoi dois-je commencer ? Son visage ? Je pense que c’est, ce qui parait le plus logique. Car comme sous-entendu juste au-dessus, la demoiselle en question n’a plus la possibilité de voir et cela depuis sa dixième année. Oui, vous l’avez bien devinez, elle est aveugle. Et cela est loin d’être un accident, vu qu’il s’agit d’un acte commis par son propre père qui a eu peur de son don. Mais l’imbécile ne savait pas que cela amplifierait, plus tôt que prévu, ses pouvoirs plutôt que de les amoindrir. Enfin, si vous voulez connaitre toute l’histoire, il suffit de passer ce chapitre pour aller lire ce que fut son passé, ce qui n’est pas notre sujet ici. En dehors de cette cécité qu’elle porte plutôt bien, lui donnant une profondeur de regard qui trouble certain, son visage n’a rien à envier à la beauté d‘une courtisane. La finesse de ses traits et le maintien de son port de tête montre bien qu’elle vient d’une noble famille, qui l’a élevé telle l‘héritière de leur lignée qu‘elle serait et ce malgré qu‘elle ne sera sans doute jamais celle qui la perpétuera. De même qu’il est assez difficile de lui donner plus de trente ans.
Elle a eut beau être resté enfermé la majorité de sa vie, la clarté de son teint lui rend hommage, contrastant parfaitement avec sa chevelure couleur de feu qui peut tirer vers divers rouges d’automne suivant les caprices du soleil. Et leur longueur qui, va en dégradé de sa taille pour les plus court jusqu’à atteindre ses mi-cuisses dans le dos, sans oublier sa frange qui est à la limite de leur longueur pour être glissé derrière une oreille, même si celle-ci ne tient généralement pas dans le mouvement. Je dois ajouter quant à sa chevelure, qu’elle se coiffe elle-même et ce, malgré sa noblesse de rang, d’ailleurs la raison vous la connaissait tous, c’est son don. Heureusement, grâce aux années, elle a gagné en maitrise et son manque de reflet, n’est en aucun cas une gène de cette tâche qui la conduit à des coiffes aussi simple que complexe. De plus, elle orne généralement ses coiffures de décorations variés qui ajoute une richesse de goût à ses tenues, tout en restant en accord avec ces dernières.

Passons ensuite à son corps d’un bon mètre soixante douze, qui n’est pas en reste comparé à son visage. Un corps dont le teint ne fait que confirmer sa noblesse de stature… Et qui malgré être couvert de vêtement ample et traditionnel, ne peut dissimuler entièrement le corps de femme qui s’y blottie. Sans compter le fait qu’elle ne fait rien pour cacher sa poitrine qui est largement à son avantage dans le port de ses tenues, dévoilant un décolleté large aux épaules bien souvent libre de toute contrainte. Ce qui contraste avec la quantité de tissus qui tombe généralement jusqu’au sol cachant tout le reste, sauf bien évidement lorsqu’elle s’assoit et que le tissus glisse découvrant une jambe ou l’autre.
Et dans tout cela, vous allez me demander où met-elle son totem ? Je vous répondrais simplement qu’elle n’a pas besoin d’en avoir un en particulier, étant donné que ses vêtements, vos vêtements et tous tissus qui pourraient l’entourer est fait de fils. Donc inutile de vous couvrir de vêtements de la tête au pied pour vous prémunir de son don, opté plutôt pour une combinaison en plastique ou une armure de métal et là vous serez sûr d'être protéger de tout contact éventuel.
Par contre, ne croyez pas que ce corps, qui est si isolé et protégé, soit sans défaut parce qu’elle n’en a pas honte et qu’elle n’a aucune gêne à se dévêtir face à de parfaits inconnus. Bien au contraire, peu de corps possède autant de cicatrice qu’elle peut en avoir car les blessures qu’elle se fait ont beau être superficielles dans une première approche, si elles sont sans cesse recouverte par d’autre où approfondit, elle ne peuvent que marquer un corps de façon indélébile. Ys’Râ ne le voit peut-être pas, mais elle le sens lorsque ses mains parcourt ce corps meurtrie par l’utilisation de son don. Cependant, il ne faut pas s’inquiéter pour elle, car ce pouvoir qu’elle a, est un don de Kel’Chin et elle n’en a nullement peur, même si cela la détruit à petit feu… Car jamais, au grand jamais vous ne la verrez sans le moindre bandage pour recouvrir les plus fraiches de ses scarifications, tandis que les plus anciennes, elle les parcoure d‘un doigt, le sourire aux lèvres.

Que dire de plus… malgré son manque cruelle de vision, ses tenues semble toujours en accord avec sa chevelure. Les couleurs chaudes lui allant si bien qu’il est impossible qu’un jour vous la voyait vêtu que de couleur froide. Un détail de sa tenue, un motif sur sa robe, oui ; mais jamais de la tête au pied. A moins d’en avoir fait le pari avec elle ou de l‘avoir forcé à n‘avoir d‘autre choix… Mais attention, elle risque d’être critique rien qu’à la qualité du tissus, sa noblesse l’ayant habitué à un certain luxe qu’elle peut ressentir rien qu’au touché, ce sens s’étant légèrement développé depuis qu’elle a perdu la vue, comme d‘autres.

Bon, je crois en avoir assez dit, si vous voulez allez plus loin dans cette exploration, il ne tient qu’à vous de la croiser pour en découvrir davantage…

 

Demeure des Din. Minuit passé. Le calme règne en maître. Tous les domestiques ayant pris congés dans les combles, jusqu’au lendemain où leur travail de fourmis recommencera de plus bel dès l’aurore, pour entretenir ces lieux et répondre au désir de leur maîtresse. Une maîtresse qui s’est actuellement endormi sur le sofa devant la cheminée du petit salon, grésillant encore de ses cendres, seuls reste d’une flambée non entretenue…

On pourrait la croire seule dans cette immense demeure à une telle heure, mais il y aura toujours quelqu’un pour avoir un œil sur elle. Car même après le retrait des domestique un gardien veille toujours, non loin de là…

Mais en plus de ce gardien, un autre homme est présent… Il vient d’entrée dans la pièce où elle se trouve, s’approchant de la femme dont il ne veut perturber le sommeil, car il sait qu’il ne pourra jamais l’atteindre.
Parfois, il s’en va la désirer si ardemment dans son esprit, s’offrant ce qu’il a toujours voulu de cette femme, tout en sachant que s’il franchissait le pas, il serait le seul à la posséder entièrement avant sa mort. Mais d’un autre côté son désir, se freine à la seule idée qu’il puisse la perdre à jamais. Alors, il s’en veut d’avoir laissé une telle pensée pénétrer son esprit et continue sa pénitence de saint homme, non autant par choix que par une passion trop dévorante pour être assouvit.

S’asseyant sur le sofa qui fait face à celui où la dame est assoupit, il ne la quitte des yeux. Profitant de ce rare moment pour combler le vide de sa vie. Une vie qui pourtant est loin d’être de tout repos pour celui qui s‘occupe d‘organiser les offices des haut prêtres. Cependant, malgré s’être privé de toute relation de chair depuis le jour où il a comprit qu’il n’y aurait personne d’autre que sa sœur dans son cœur, il ne peut s’empêcher de venir la contempler de temps à autre. Car malheureusement pour lui, elle ne peut être touché sans mal à son encontre ;  sans compter le fait, non plus, qu’elle a quelques aversions envers lui, ce frère qui la prive trop souvent de bien des joies. C’est pourquoi, il ne revint que très rarement au domicile familiale.

Mais ce temps n’est pas celui qui nous intéresse pour l’heure. Laissons les donc là… Ce que nous cherchons à savoir, c’est ce qui l’a mené jusqu’à ce jour, n’est-ce pas ? Car sachez ceci : Elle parait libre, malheureusement pour elle, Ys’Râ est loin de l’être. Même si sa vie actuelle est, ce qui se rapproche le plus d’une liberté qu’elle n’a jamais eu. Et cela, elle le doit en partie à son frère qui a fait en sorte, il y a une bonne dizaine d’année qu’un garde fidèle à l’Eglise soit constamment à ses côtés et l‘accompagne dans tout ses déplacements. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé à l’époque pour qu’elle puisse consentir à une la protection rapproché de l‘Eglise. Même si en contrepartie, elle avait négocier un possibilité de sortie plus fréquente et hors de ses obligations religieuses.
Car même s’il lui avait été permis de retrouver le domaine familiale encore quelques années plus tôt, on ne lui permettait pas encore de mettre un pied à l’extérieur, ce qui ne la dérangeait pas plus que cela tant qu‘elle avait de quoi égayer ses journées. Ce fut pourtant de longue négociation ennuyante, mais elle ne céda pas avant d’avoir l’opportunité de pouvoir sortir de temps à autre contre un garde agrée par l‘église, sous couverture d’un domestique dans le personnel de la maison Din. Cela été bien moins ennuyant que de devoir rester prisonnière de quatre murs aussi longtemps qu'elle l'avait été. De plus, il est toujours possible de trouver de l’amusement au travers des êtres de ce monde. Ils ont temps de secret à lui offrir… Enfin pas tous…
[Malheureusement, tout ces secrets qui font d’elle quelqu’un de précieux à avoir de son côté et aussi un revers de fortune pour la demoiselle, qui sans le savoir peut être prise pour cible à n‘importe quel moment. Certain voulant la tuer car il est possible qu’elle en sache trop à leur encontre, comme d’autres veulent l’enlever pour pouvoir se servir de tous ce qu’elle a put emmagasiner dans sa tête depuis toute ses années… C‘est pourquoi, elle est sous une protection constante, malgré le fait qu‘il leur est de plus en plus difficile de la garder enfermé vu tout ce qu‘elle sait d‘eux…]

Un bon nombre de garde ont donc eu la charge de sa surveillance et elle a toujours fini par les manipuler grâce aux petits secrets de leur vie. Et pour cette simple raison aucun d’eux n’a réussi à faire long feu, se faisant muter ou remplacer. Cela jusqu’au jour où on lui imposa Mimi. Le pire homme qu’elle n’est jamais rencontré, la méthode classique ne fonctionnant pas sur lui… Il est sans doute le seul homme qui restera une énigme pour elle et qui soit finalement fait pour la garder en sécurité. Ce qui ne l’empêche pas de jouer avec lui, car après tout, il est si ennuyeux lorsqu’il joue ce rôle de bon domestique, il faut donc bien qu’elle arrive d’une manière ou d’une autre à le déstabiliser. Enfin bref, cette histoire étant celle en court, il suffira de suivre ses aventures pour en savoir d’avantage.

Mais vous voulez peut-être savoir ce qui l’a poussé à demander un surplus de liberté dans ses tâches ? Car comme je l‘ai mentionné plus tôt, elle a beau avoir une fidélité sans borne envers Kel’Chin, un événement lui fit en vouloir plus venant de cette être unique qu’elle idolâtre. Même si cela était une sorte de contrepartie suite à une demande que son frère lui fit peu après ses événements…

Tout avait commencé lors d’une représentation religieux où son don été ce qu’il y aurait de plus rassurant pour la populace en quête constante d’illusion. Oui, son don n’avait rien d’un secret pour qui l’avait déjà croisé. L’église n’en faisait pas un secret, bien au contraire, ils jouaient avec les possibilités qu’elle leur offrait depuis le début. Dénichant la vérité passé au travers de mots mensonger, délivrant un futur à ceux qui en payait le prix auprès de l’unique. Et ce jour là, c’était sa vision du présent qui été requisse. Elle jouerait donc son rôle d’Oracle…

Quelque temps plus tôt, un bruit avait courut qu’un objet sacré lié à Kel’Chin avait été découvert dans d’ancienne ruine et que l’église s’en été emparait pour vérifier son authenticité. Bien des tests avait été pratiqué sur l’objet, qui confirmaient l’ancienneté de l’objet en question. Mais là, il s’agissait d’une représentation publique car une partie du peuple croyant voulait une réponse plus mystique que scientifique et le meilleur moyen de leur répondre était grâce à la vision du présent de notre jeune dame.
C’était un vrai spectacle plus pour impressionner les simples d’esprits qu’autre chose, mais elle joua son rôle, comme elle l’avait toujours fait lorsqu’on la demandait. Sous les directives du Haut-Prête qui faisait l‘office, elle fit d’abord étalage de son don envers les spectateurs pour assurer ses faits et actes… Une fois leur attention toute prise, il poursuivit en lui faisant apporter l’objet en question. Elle n’avait plus qu’à tendre la main et à dévoiler ce qu’elle voyait…
Ys’Râ resta quelques instants comme figé sous le contact de l’objet. Le Haut-Prête l’appelait, mais elle ne réagissait pas. Ne pouvant rester ainsi, elle recula fébrilement d’un pas, de deux et s’écroula à genoux, avant de porter ses deux mains devant ses yeux.
Le Haut-Prête tourna se malaise à son avantage, croyant et faisant croire que le choc de cette vision ne pouvait prouver qu’une chose qu’il y avait la puissance de Kel’Chin cachée derrière, il n’en faisait maintenant aucun doute. La représentation se poursuive donc en ce sens et sans elle qui fut transporter tant bien que mal loin de l’agitation qu’elle venait d’engendrer.

Seulement, alors que eux ce réjouissait de cette révélation, elle… Elle bouillait de l’intérieur d’un tel manque de croyance qu’elle avait put entrevoir au travers de cet objet qui n’était en rien lier à son Dieu. Cela la dégoutté d’avoir jouer leur mensonge, mais elle ne pouvait pas détruire l’espoir du peuple envers l’unique. Alors, elle garda sa véritable vision pour elle.
Et ce soir là, lorsqu’elle fut chez elle, elle envoya des invitations qui sonnaient comme des invitations de remerciements au Haut-Prête, ainsi qu’au religieux responsable des fouilles qui avait permis la découverte de cette soi-disant relique.

Et le lendemain, tous deux étaient ses invités à sa table. Tout commença naturellement… On lui demanda, si elle s’était remis correctement, et elle les rassura comme il se doit. Ils lui racontèrent donc comment tout c’était poursuivit une fois qu’elle est eut quitté le devant de la scène. Ecoutant sagement, leur discourt de son oreille attentive. Puis, au cours de la conversation, elle vint à poser une question.

« - Tout ceci est très intéressant, mais suite à ce que j’ai put entrevoir, une curiosité insatiable mets venu sur la découverte de l’objet. Pouvez-vous me raconter son histoire ? »

« - N’avez-vous pas lu les journaux qui ont paru ? » Lui demanda l’homme de la découverte qui semblait surpris par une telle question.

« - Comment aurait-elle put lire quoi que ce soit "mon ami"..? elle n’a put qu’en entendre parler. Allez, racontez-nous donc cette histoire, je crois que je suis aussi curieux que notre hôtesse de l’entendre de la bouche de l’homme qui nous à rapporter cette précieuse relique. »

Cette fois, la demande venait du haut-prêtre, mais il sembla avoir de la retenu dans sa réponse à donner, c’est sur ce bref silence qu’elle en profita pour reprendre un instant la parole.

« - Voulez-vous que je vous aide..? Car j’imagine qu’après toute l’euphorie des derniers événements, vous ayez la tête ailleurs… »

Lui proposa-t-elle en lui tendant la main. Cela semblait une proposition honnête à première vu, mais bizarrement, ce simple geste eut un tout autre effet sur notre homme. Qui réagissant par instinct recula brusquement dans sa chaise.

« - Qui y a-t-il Galmir ? Un homme d’église tel que vous ne devrait pas avoir peur d’un peu d’aide ? »

Ce haut-prête semblait aussi naïf que cet archéologue. A moins qu’il croyait ne rien avoir à se reprocher et que tout ses faits et gestes jusque-là soit du fait de l’Unique. Comme beaucoup veulent le croire pour l’accuser à leur place de leur bêtise humaine. Enfin bref… Le dénommé Galmir essaya de se rattraper avec une excuse des plus ininventif qu’il lui fut donné d’entendre, bégayent presque à l’oreille de Dame Din qui était assez sensible sur les tons que les gens pouvaient employer depuis sa perte de vision.

« - Je n’ai pas peur mon seigneur, c’est juste que mes souvenirs qui ont suivit la représentation ne sont pas des plus chastes pour une demoiselle aussi pur que notre hôte. »

« - Ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai vu bien pire qu’une simple histoire de coucherie, si c‘est cela qui vous inquiètes tant. »

« - Que dites-vous..? Je ne vous permets pas. »

« - Bien, je retire ce que j’ai pu dire, mais je vous prierez de bien nous faire grâce de votre histoire, sinon, je vais finir par croire que vous essayez de nous cacher quelque chose à ce sujet. »

Elle savait déjà qu’il cachait quelque chose, mais le voir essayer de se sortir de là avant même que sa faute de soit divulgué était assez comique à ressentir.

« - Je… Je n’ai rien à cacher. »

Il tentait d’être des plus affirmatif dans son ton, mais ce ne fut pas pour autant qu’il enchaîna dans la seconde son récit. Et le Grand-Prêtre ici présent, commencé lui aussi à s’interroger sur tout cela. Enfin...

« - Et bien, nous attendons… »

L’homme nous raconta donc son histoire, mais étrangement, c’était mots pour mots, ce qui avait été dit dans les journaux. Son histoire restait bien trop vague et sans réel sentiment au goût d’Yz’Râ, qui si elle avait été à sa place aurait agit et réagit bien différemment de cet homme. A croire qu’il n’avait aucune réelle croyance en Kel’Chin. Pathétique petit homme que celui-ci. Elle soupira d’ennuie à devoir écouter ce récit si vide.

« - Qui y a-t-il Dame Din ? »

« - Rien, si ce n’est que je me demande s’il a conscience de ce que j’ai put voir lors de la présentation de sa précieuse relique. »

Sa patience avait ces limites, il lui fallait aller un peu plus loin pour secouer un brin l’esprit de ses hommes.

« - Et qu’avez-vous vu ? Nous avons tous vu que cela avait du être une vision puissante vu votre réaction. Mais cela n’a rien d’anormal si nous considérons que vous être sans doute la personne qui s’est le plus rapproché de Kel’Chin pendant un bref instant. »

Souriante, presque moqueuse, elle aurait voulu pleurer tant tout cela était ridicule.

« - Croyez-vous vraiment qu’il soit aussi facile de s’approcher de notre Dieu sans en subir les conséquences ?
Pour vous dire toute la vérité, je n’ai rien ressenti, je n’ai fait que jouer le rôle qui m’incombait pour que vous ne chutiez pas en disgrâce après tout ce qui avait été fait autour de cet événement. »

« - Ce qui veux dire… »

Il se retourna vers Galmir, qui au fur et à mesure de leur discussion devait s’être recroquevillé de plus en plus sur lui.

« - Puis-je me permettre maintenant de découvrit la vérité, si vous me le permettez Saint Père..? »

« - Allez-y, je veux connaitre le fin mot de l’histoire… »

Se levant, elle se dirigea tout en s’aidant de sa main qui glissait à ses côtés le long de la table, vers l’homme qui était à court de répliques depuis un petit moment déjà. Ayant fait de son mieux pour convaincre jusque là, il tenta une dernière fois d’ouvrir la bouche alors qu’elle n’était plus qu’à une dizaine de centimètre du contact, mais rien n’en sortie.

Le contact se fit finalement, et elle découvrit toute la vérité, une vérité qui ne sortie jamais hors des murs de cette pièce. Il fallait que le peuple continue à croire qu’importe comment l’objet en question pouvait être un faux finalement.
Elle n’aimait pas cela, c’était comme tourner en ridicule son dieu, mais elle consentit à garder ce secret pour elle contre une contrepartie futur venant du Haut-Prête pour qui elle avait accepté cet accord.

Cela lui faisait un secret de plus a garder pour elle. Combien en avait-elle amassé depuis le temps qu’elle emmagasinait les souvenirs des uns et des autres ? Un nombre qui pourrait faire peur et qui fait d’elle une pièce à la fois importante et dangereuse. Pour certain même, elle est à abattre… Mais ça ne la dérange pas, car cela signifie que ça vie est de moins en moins ennuyante.

Et ce fut donc dans les jours qui suivirent que son frère lui rendit une petite visite pour lui demander des explications car il paraitrait que l’archéologue qu’elle avait invité chez elle avait disparut suite à sa visite. Ce à quoi elle ne put répondre, d’une part à cause de sa promesse de garder le secret et d’une autre part car il s’agissait de son frère.
Inquiet pour elle, et cela depuis un bon moment, particulièrement depuis qu’il lui avait permis de quitter les murs de l’église une trentaine d’années plus tôt. Il n’avait put, à l’époque s’empêcher d’engager pour sa sécurité une équipe de garde, secrètement déguisé et veillant à l‘extérieur des murs de leur demeure familiale. Mais là, il lui fallait quelqu’un à l’intérieur de ses murs. C’est pourquoi, il vint la voir… Son pouvoir est un danger pour elle. Mais ce qui la mets aussi en danger, c’est les secrets qu’elle découvre chez les uns et les autres et qui pourrait en mettre plus d’un, sur le fil du rasoir. Sans qu’elle ne le sache, la garde secrète en fonction devant ses murs, à déjà arrêté plus d’une dizaine de tentative de meurtre, d’enlèvement sur sa personne.

Donc, même s’il ne lui a rien dit de toute ses tentatives, il est venu à elle et a insisté pour qu’elle prenne quelqu’un à ses côtés. Ce à quoi, elle a répondu négativement, d’un premier abords. Cependant, elle a choisit de prendre cette proposition a son avantage et à accepter cette garde rapprochée et discrète à la condition qu’on lui permette de sortir hors de ses obligations de religieuse, comme toute personne normale. Alors et seulement alors, elle accepterait d’être sous surveillance constante.
La décision fut difficile à prendre, mais comme beaucoup d’autre, sa sœur connaissait sa faible. Une faiblesse qui l’a fait baisser dans l’estime, dans la confiance, qu’elle avait pour lui. Il ne put donc que finir par céder.

Quand cette confiance s’est-elle ternie ? Pour cela nous devons revenir bien loin dans le passé. À une époque bien lointaine de la notre. Où celle qui est femme, n’était encore qu’une enfant. Elle était alors sous tutelle de l’église, ne vivant plus au sein du foyer familiale qui l’avait vu grandir. Et l’on venait de confirmer que sa perte visuel n’avait plus de possibilité de retour en arrière.
N’ayant plus que Kel’Chin, le seul a qui elle pouvait se raccrocher dans ce moment où la solitude fut pour la première fois de sa vie une évidence. Seul son frère, par instant, venait encore éclairer son environnement de ses visites. Il était un peu comme la seconde lumière de sa vie. Ils discutaient longuement de choses et d’autres. Et il lui promis qu’un jour il la sortirait d’ici, qu’il gagnerait en pouvoir au sein de l’ordre pour qu’elle puisse retrouver la chaleur de leur passé et leur vie en commun.
C’était un temps où elle n’avait pas encore la connaissance du monde, la conscience de la véritable nature humaine. Ayant grandit dans la chaleur d’un doux foyer où tout lui été si facilement cédé. Pourtant, malgré ce qu’elle apprit aux fils des ans, elle garda une confiance inflexible envers son frère. Qui venait de temps à autre lui remonter le morale, dans le chemin rude qu’elle empruntait au sein des religieux. Non que cela soit un poids pour elle, qui vouait une admiration sans faille pour Kel’Chin. Mais elle découvrait la véritable nature des gens et pour certain la faiblesse de leur croyance. C’était assez difficile au début de pouvoir admettre qu’un tel manque de foi pouvait exister surtout lorsqu’elle le découvrait chez ceux qui se montrait le plus croyant.
Tout cela ne pouvait être que des épreuves, il fallait voir les choses sous cet angle et ainsi elle pouvait avancer la tête haute au milieu de ses adultes sans foi. Enfin, ceci n’est qu’une généralité basique, car il y en avait au contraire qui n’avait rien à se reprocher vis-à-vis de leur foi. Mais au court des ans, cette peur des non-croyants, se transforma en un amusement de leur jeu d’acteur. Car elle savait que Kel’Chin ne permettrait pas qu’il joue ce rôle à l’infini et elle était une des pièces de son échiquier qui lui permettrait d‘éliminer le vrai du faux. C’est ainsi qu’elle se construisit petit à petit.
Et son frère, qui était son soutien dans tout ce qu’elle pouvait découvrir sur les uns et les autres, fini par faire un faux pas. Cela faisait bien des années que sont statut avait monté au sein de l’ordre. Leur parent étant mort alors qu’elle se trouvait entre ses murs, lorsqu’elle avait une vingtaine d‘années passés. Une mort qu’il ne lui avait fait ni chaud, ni froid. Une mort qu’elle avait vu comme la punition de son Dieu. Mais elle gardera la raison de cette punition, ne voulant salir la mémoire que l’ordre religieux à de sa famille. Même son frère ne fut au courant des pensées qui suivirent l‘annonce de leur mort accidentelle. Pourtant, depuis cette instant, les visites de ce dernier s’espacèrent. Prétextant un surplus de travail. Ce qui n’était pas faux en soi, car en plus de son rôle au sein des religieux, il devait reprendre en main l’héritage de la famille, ce qui n’était pas une mince à faire au vu de leur rang.
Et lorsqu’il venait, Ys’Râ, ne cessait de poser une question bien particulière… Quand allait-il pouvoir lui permettre de rentrer chez eux ? Il devrait en avoir le pouvoir maintenant ? Revenir à leur vie en commun, comme avant ? Malheureusement pour elle, il avait sans cesse repoussé l’échéance, prétextant, une raison où une autre.

Ce qui fit qu’un jour, n’y pouvant plus, à bout de patience, elle se jeta sur lui pour le forcer à répondre, sachant qu’il n’avait jamais aimé la voir souffrir. Mais à cette instant, elle n’aurait jamais imaginé découvrit tout ce que son frère lui avait caché jusque là… La véritable mort de ses parents entre autre, mais aussi les sentiments qu’il nourrissait à son égard, ainsi que d’autres souvenirs. Reculant de lui de sa propre initiative, malgré la faiblesse qu‘elle devait supporter de ses blessures, elle lui demanda d’un ton ferme de quitter ses quartiers sur le champs, avant même que le moindre début de conversion commence.
Connaissant enfin toute la vérité, elle savait que son frère aurait put la faire rentrer chez eux depuis bien longtemps, mais ne l’avait jamais fait jusqu’ici… Alors qu’il lui avait fait une promesse, il y avait plus de vingt ans maintenant. Sa colère, son dégout, prit naissance en ce jour pour ne faire que grandir jusqu’à nos jours.

Mais ce coup du sort qui l’avait poussé à chercher la vérité, lui permit d’avoir un moyen de pression envers son frère. S’il ne voulait lui permettre de rentrée à la maison de son propre chef, elle n’avait qu’à lui donner une raison de le faire, et elle en avait trouvé plus d’une à son avantage… Lui laissant quand même un peu de temps pour qu’il se remette et qu’il réfléchisse à ce qu’elle avait bien put découvrir, elle le laissa venir à elle pour une discussion qui fut la plus franche qu’ils n’aient jamais eut jusqu’ici, particulièrement venant de lui. Mais c’était trop tard, il avait beau essayer de se justifier, elle ne lui pardonnerait pas aussi facilement.

Ne se confiant plus à lui, elle fut bientôt la seule détentrice de bon nombre de secret inavouable. Qu’elle récoltait aussi bien sur de prétendu rebelle, des croyants, ou encore des religieux. Distillant son savoir, à son bon vouloir ou celui de Kel’Chin, ne révélant que ce qu’on lui demandait… Ce qui n’était pas toujours ce qui était le plus intéressant à savoir. Elle apprit à mesurer ce qui devait être dit et ce qui devait être garder avec plus de jugement. Jouant de ces secrets, comme on s’était joué d’elle.

Son frère n’eut bientôt d’autre choix que de lui permettre de vivre hors des murs de l’église. Même si comme je l’ai dit, il ne put s’empêcher d’engager une garde discrète pour veiller sur elle. De son côté, elle était contente d’avoir retrouvé, à quarante ans passé, la demeure qui l’avait vu grandir. Retrouvant les racines de son adoration, elle coupa de plus en plus les liens avec son frère qui n’était plus celui qu’elle avait connu. Elle devait se faire une raison…

Pour connaitre les liens qu’ils avaient par le passé avant même la découverte de son don, il faut remonter à son enfance, alors qu’elle n’était qu’une gamine tenant à peine sur ses jambes. Son frère à ce moment de son existence était un peu comme le centre de son univers. Ses parents était présent aussi, mais lorsqu’ils étaient affairé à droite ou à gauche pour diverse tâches religieuses, elle se retrouvait avec lui. S’endormant sur ses jambes quand il travaillait ses préceptes religieux, allant en premier vers lui lorsqu’elle pouvait se blesser, le cherchant jusqu’à ce qu’il lui accorde un peu d’attention. Il était un peu comme son deuxième père, un peu plus présent que le premier. Qui pourtant était des plus aimant envers elle, mais là où il péchait, c’était par sa présence, tout comme sa mère. Mais qu’importe, elle était heureuse et innocente en cette période et elle en profitait comme l’enfant qu’elle était encore.
Et tout cela se poursuivit jusqu’à sa huitième année où elle eut comme présent le droit de participer à une représentation religieuse directement de la scène et de voir de ce point de vue ce que l’église est au bas-peuple. Pour cette occasion une nouvelle robe lui fut offert. Toute heureuse d’enfin pouvoir accompagner ses parents dans leur travail, elle se fit de plus en plus impatiente à l’approche du jour J. Puis, ils se déplacèrent et se préparèrent, elle fut parait de ses nouveaux atours, et conduite dans un coin de la scène où elle pouvait tout observer d’un point de vu sur la religion tout nouveau pour la jeune fille.
Mais étrangement, elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé après qu’on l’ai conduite sur la scène de la représentation. Tout ce qu’elle se rappel, c’est d’une chaleur envahissant tout son corps, de ses vêtements qui semblaient la brûler.
On lui raconta par la suite qu’une personne en coulisse, remarquant son malaise. Et l’avait transporté le plus discrètement possible pour ne pas perturber la représentation, hors des lieux, tandis qu’elle commençait à convulser dans ses bras. Ce ne fut que lorsque l’homme la déposa qu’elle avait semblé se calmer. Et quand le médecin arriva pour l’ausculter, il remarqua une violente réaction à son touché, ce qui ne fut pas simple pour diagnostiquer son mal. Heureusement, il y avait un télékinésiste parmi les religieux présent et on évita de peu de la mettre en danger de mort pour la première activation de son don.

Lorsqu’elle se réveilla une semaine plus tard, elle était dans son lit, ne comprenant rien des douleurs qu’elle ressentait sur tout le corps. Le regardant pour comprendre, elle vit des bandages, elle arracha, pour découvrir de nombreuses plaies. Comment ? Pourquoi ? Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait… Essayant de se souvenir, elle ne faisait que se perdre davantage dans la douleur de ses blessures et d’images étranges qui ne semblaient pas venir de sa mémoire. Comme si elle avait vécu une autre vie. Était-elle vraiment elle ? Ou était-elle reliait d’une manière où d’une autre à ces nouveaux souvenirs ? Non, cela ne pouvait pas être elle… Elle était une petite fille, non un adulte… Il n’y avait que les adultes qui pouvait avoir ce genre de vie. Pour confirmer qu’elle n’était le souvenir qu’elle ressassait, elle se leva pour se regarder dans un miroir. Elle semblait être bien elle. Alors pourquoi croyait-elle avoir vécu la vie d’un autre ? C’était trop pour sa petite cervelle d’enfant. Une seule solution s’imposait à son esprit à cet instant : Son frère. Il aurait sans doute les réponses à toutes ses questions sans réponses. Quittant sa chambre, elle partit à sa recherche… Ne faisant attention aux domestiques qu’elle croisait et qui lui demandait de retourner dans sa chambre. Sans pour autant tenter quoi que ce soit pour l’arrêter. Ayant reçu l’ordre de ne pas rentrer en contact direct avec elle.

Une fois son frère trouvait, elle tenta de lui sauter dessus, mais il esquiva sa tentative. S’excusant, avant de s’accroupir devant elle, de soupirer et de la raccompagner jusqu’à sa chambre où il lui avait promis de répondre à toute ses questions. Bien sûr, il n’avait pas réponse à tout, mais il pouvait lui révéler qu’elle avait enfin développer son pouvoir et qu’il avait un lien avec le contact. Mais que malheureusement, se contact semblait être dangereux pour elle aussi. Il lui demanda donc de bien se reposer et de guérir avant de tenter quoi que ce soit. Qu’il fallait qu’elle apprenne à connaitre et maitriser ce don avant qu’il ne puisse jouer comme avant. Enfin s’il le pouvait, mais cela il le garda pour lui. Et aussi, il lui demanda de ne pas avoir peur de son don, car même s’il semblait la blesser en retour, il fallait qu’elle prenne conscience que leur pouvoir sont la volonté de Kel’Chin et qu’il ne faut pas la rejeter.

Entendant ses paroles, elle resta sage durant les jours à venir. Etant née dans une famille dévoué au Dieu Unique, il était plus qu’un simple Dieu à ses yeux. Respectant les consignes, elle resta sagement alité jusqu’à ce qu’elle retrouve ses forces. Mais lorsqu’elle se sentit enfin suffisamment en forme pour sortir, il n’y avait qu’une idée fixe dans sa tête, découvrir la véritable nature de son don. Ce qu’elle avait ressassé de sa première expérience n’était pas assez clair. S’éclipsant de sa chambre, elle tomba nez à nez avec un domestique qui pour l’empêcher de tomber par terre la rattrapa avant de la relâcher et de s‘excuser. Ressentant des lacérations sur son bras, qui la firent grimacer, elle se vit en train de déposer un plateau dans sa chambre alors qu’elle était encore couché. C’était étrange de se voir ainsi… Relevant le regard vers le domestique, elle le reconnu comme celui qui lui avait apporté son repas un peu plus tôt. C’était vraiment étrange. Elle avait mal au bras, mais sa curiosité était titillé, elle courut dans le couloir sous le regard du domestique qui n’avait rien comprit du silence de la jeune fille, reprenant tout simplement son travail, car pour lui, rien ne s’était passé.
Trouvant un autre domestique, elle chercha un contact et ensuite en l’interrogeant chercha un lien avec ce qu’elle avait put voir. Ce nouveau jeu était des plus amusant pour la gamine qui alla de domestique en domestique pour tester son nouveau don avant que son frère ne l’arrête à temps. Car elle était si excité par ce qu’elle découvrait qu’elle en avait fini par oublier la douleur, celle-ci ne tardant pas à revenir à elle lorsqu’il la rappela à la réalité. Se confiant à lui, avec la passion d’une enfant, l’émergence de son pouvoir n’était bientôt plus qu’un mauvais souvenir.
Par contre, elle avait beau trouver son don amusant, malgré la douleur qu’il engendrait, il était triste de voir qu’à cause de lui sa famille restait distante avec elle. Elle ne pouvait plus se réfugier dans leur bras comme elle aimait à le faire pour apaiser ses tensions de petite fille.
Si ses souvenirs sont exacte, ce fut pendant cette période de vie qu’elle croisa quelqu’un qui apaisa cette solitude, mais ces souvenirs sont si lointain et tant de chose se sont passé depuis qu’il faudrait qu’elle fasse l’effort de vouloir se souvenir pour que celui-ci remonte à la surface de sa mémoire qui contient un bon nombre de souvenir… Des souvenirs qui sont bien nombreux, mais dont peu lui appartienne réellement.

Malheureusement, cette joie de la découverte vit son terme lors de sa dixième année, où lors d’un incident qui la conduisit à rentrer en contact avec son père, elle découvrit le premier de ses nombreux secrets inavouables. Un secret qu’elle ne vu pas comme tel au début, essayant de comprendre son père, de discuter avec lui de ce qu’elle avait découvert sur lui. Mais au lieu de lui donner une réponse, il leva violemment et pour la première fois, la main sur sa fille. Ce fut son frère qui passait par là, qui dû arrêter son père dans sa folie, aidé des domestiques qu’il avait du appeler en renfort car rien ne semblait vouloir l‘arrêter.
Yz’Râ fut emmener, soigné et enfermé dans sa chambre. Elle ne devait plus rentrer en contact avec personne de la demeure. Se remettant doucement de la violence de son père, elle sut avant même qu’il ne revienne dans sa chambre quelques jours plus tard qu’elle ne devrait jamais parler de ce qu’elle avait put voir. Mais ce ne fut pas que pour ça que ses parents vinrent la voir. Ils lui annoncèrent qu’ils n’étaient pas apte à s’occuper d’elle, et qu’il l’a placé sous la tutelle de l’église. Elle irait donc vivre sous leur toit d’ici la fin de la semaine. Ne voulant pas qu’il soit de nouveau violent envers elle, elle acquiesça sans rien dire. Même si elle était déçu que son père n’est pas un peu plus confiance en elle. Bon d’accord, elle n’avait pas n’importe quoi entre les mains, même si à l’époque, elle n’avait pas totalement conscience de ce qu’elle pouvait remuer de plus sombre chez les autres. Et qu’elle aurait put en faire usage contre lui. Mais c’était son père, elle n’aurait jamais pensé à mal s’il avait put lui faire confiance et lui donner de plus amples explications, car aussi innocente qu’elle était à l’époque, elle voulait croire en ses parents.

Cependant après plusieurs mois au sein de l’église, et suite à la maltraitance de son père, il fut constater que sa vue, s’affaiblissait… À un tel point qu’elle ne fut bientôt plus capable de mettre un pieds devant l’autre sans aide. Ce fut une période sombre pour le demoiselle qui n’avait plus que son frère à ses côtés, ses parents évitant de venir lui rendre visite… Ce fut durant cette courte période où elle perdit le lien avec ses géniteurs, que son frère lui prit conscience petit à petit de son attachement à sa sœur et du détachement qui se faisait de plus en plus avec ses parents. Lui promettant de tout faire pour la sortir de là…
Même si par la suite, elle n’a pas eut à regretter son sort. Son amour de Kel’Chin, l’ayant aidé à surmonter sa faiblesse passagère. De plus, elle en appris bien plus sur elle, depuis ce transfère qu’elle n’en avait appris auprès de ceux qui l’avait élevé… Vu que cela lui permit ainsi de développer toutes les facettes de son don encore inexploité en cette lointaine date...


Dois-je encore remonter d’avantage dans son passé, même si cela veut dire remonter au-delà de sa naissance où ceci est-il suffissent ? Tout en sachant qu’il vous sera sans doute plus amusant de la confronter à ce passé qu’à trop en découvrir ici…