Le devant de la scène n'a jamais été fait pour Ælys. Se montrer, être reconnu, être l'héroïne de certains … Non. Trop de responsabilités et de problèmes. De toute façon, elle n'a pas ce qui fait un réel leader. En revanche, être la seconde, celle qui accepte de rester en retrait pour esquiver la gloire, mais sans qui aucune victoire n'aurait pu être possible, oui. Ca, c'est ce qui lui correspond. Taciturne, elle ne parle pas beaucoup, mais lorsqu'elle ouvre la bouche, c'est dans la quasi-totalité des cas pour placer une réplique pertinente. Elle est adepte du « moins de blabla, plus d'action ».


Son caractère ne correspond pas forcément à la première idée qu'on pourrait se faire sur elle en la regardant. On pourrait facilement s'imaginer une jeune femme venant de la haute sphère, prenant soin d'elle, avec des manières précieuses caractéristiques des riches oisifs, mais il n'en est rien, ou si peu. En effet, elle aime s'occuper d'elle, elle sait très bien manipuler les mots – l'ironie est une de ses armes favorites, d'ailleurs -, mais les ressemblances s'arrêtent là. Il lui arrive d'avoir des manières un peu bourrues, traduisant un petit côté garçon manqué. Ayant grandi dans les terres rudes de glace de Dena, elle a dû apprendre à se battre très vite pour survivre. Elle a développé un attrait naturel pour les arts de la guerre, et spécialement du combat à l'épée. Certes il y a des moyens plus modernes pour tuer, mais elle est très attachée à ce style. Elle s'amusait toute seule étant petite avec un simple bout de bois, imaginant combattre des monstres féroces. Bien loin de l'image de la fifille à son papa, dans sa chambre immense, rose, entourée de poupées et autres jouets de fille donc. Elle s'est toujours laissée en marge des autres filles de son âge, sans pour autant se rapprocher des garçons. Elle reste quelqu'un de très autonome, vive, autodidacte et solitaire. Pourquoi s'encombrer de problèmes quand on peut résoudre directement les situations par soi-même, de la manière qu'on veut, sans offenser qui que ce soit ? Ælys ne s'embarrasse pas du détail. La finesse, elle y a recours, mais elle préfère régler de manière directe les conflits. A sa manière, elle est hyperactive. Elle peut avoir l'air de s'emporter facilement, d'avoir le sang chaud, mais il n'en est rien : elle intériorise énormément. Elle contrôle très bien ses émotions, et est donc d'une grande imprévisibilité, ce qui la rend redoutable. Son air habituel respire le calme, mais une certaine froideur. Son physique y est probablement pour quelque chose : une véritable femme des glaces. Elle se plaît à cultiver cette impression qu'elle donne. Un passe-temps comme un autre …


Autres choses notables, elle a quelques petites manies. Elle s'entortille les cheveux avec son index droit lorsqu'elle s'ennuie, elle garde presque constamment les bras croisés, elle pince doucement ses lèvres lorsqu'elle est irritée, et elle se gratte l'arrière du crâne lorsqu'elle est gênée. Sa voix reste également douce et posée, même lorsque la situation ne s'y prête pas. Cela lui donne d'ailleurs un côté assez dérangeant, légèrement psychopathe. De quoi maintenir son image de femme glaciale et imprévisible … Cependant, derrière cet iceberg se cache un tempérament amical et taquin avec ses proches. Son désir depuis toute petite de devenir chevalière résulte de son sens du sacrifice et de son envie d'aider son prochain malgré tout. On pourrait également lui reprocher qu'elle est trop sérieuse. Elle sait s'amuser, mais elle préfère se décontracter en tout petit groupe ( une ou deux personnes de plus ). Et si vous arrivez à la faire sortir dans un bar en public, franchement, chapeau. N'oublions pas de mentionner le fait qu'il y a deux situations uniques où elle perd absolument tous ses moyens : lorsqu'elle est face à sa phobie des batraciens ( elle devient hystérique et incontrôlable ) et lorsqu'une femme lui déclare sa flamme. Si c'est réciproque, elle devient cruelle avec cette femme, s'acharnant sur elle dès que possible.


En résumé, Ælys est une jeune femme sérieuse, appliquée mais pas au point d'être perfectionniste, calme, taciturne, faisant preuve d'un sang-froid monumental, d'une grande vivacité d'esprit, d'une loyauté sans faille, à l'écoute et généreuse. Mais c'est aussi quelqu'un de réservé, austère, très peu démonstrative de ses sentiments, qui a généralement des opinions arrêtées sur les choses, dont les gens peuvent aisément dire qu'elle est coincée et inamicale, même si ce n'est pas le cas, ses proches le savent.

On peut dire qu'Ælys a plutôt été gâtée par la Nature. Elle correspond assez bien à l'idée qu'on se fait de la femme des glaces physiquement : un air jeune, des cheveux assez clairs, blonds en l’occurrence, entretenus, longs et lisses, lui arrivant sous les omoplates. Elle préfère les laisser totalement relâchés, son visage dégagé, ou bien avec une petite mèche rebelle venant couvrir son œil droit. En de rares occasions, elle les boucle. Souvent lors de sa sortie annuelle en public, ou lors d'une cérémonie officielle, d'un mariage et autres festivités où il est bien vu de se soigner plus qu'à l'accoutumée. Lorsqu'elle est contrainte de s'attacher les cheveux ( oui, pour elle, c'est une contrainte ), elle garde une barrette en onyx dans les cheveux, un héritage de sa famille.


Sa tête est harmonieuse, sa peau très claire due à son origine glacière. Cependant, elle a les joues un peu plus roses que le reste de son visage. Ses yeux, très légèrement étirés sur la longueur, adoptent une couleur oscillant entre le gris et le vert. Son regard pourrait hypnotiser ou transpercer,  paralysant ou charmant celui qui s'y plonge trop longtemps et qui ne la connaît pas ou peu. Ses sourcils sont fins et un peu plus foncés que ses cheveux. Quant à son nez et à sa bouche, tous deux sont fins, sans imperfection. Ses lèvres tirent plutôt vers une couleur douce, à la croisée entre un rouge et un saumon. Elle se passe de temps en temps du rouge à lèvres, histoire de les rougir un peu plus, et rien d'autre. L'avantage, c'est qu'elle n'a pas besoin de beaucoup se maquiller, ce qui n'est pas plus mal en soi : elle a du mal à utiliser tous les produits existants. Un simple rouge à lèvres lui suffit, sa peau faisant le reste.


Concernant sa silhouette, il n'y a pas grand chose à dire. Ælys s'étant dès son plus jeune âge intéressée aux arts de la guerre et du combat, elle est svelte et athlétique. Un fait dont on ne peut pas passer à côté, volontairement ou non, est celui de la taille volumineuse de sa poitrine. Cela lui cause pas mal de gêne en situation normale, source d'irritation lorsqu'elle capte le regard ébahi ou vorace des passants. Si Dame Nature avait été plus avare avec elle sur ce point, elle n'aurait franchement pas été contre du tout.  Moins de problèmes en perspective. Plus de mal de dos … Le rêve. Enfin, pour en revenir à sa silhouette, elle mesure un bon mètre soixante-quatorze pour soixante-cinq kilos.  Dans la moyenne en somme. On peut également noter le fait qu'elle soit souple.


Pour finir, au niveau vestimentaire, Ælys affectionne beaucoup ce qui est original et frais., mais encore plus ce qui est discret. Elle porte beaucoup de sombre. Mais étant donné son travail, elle n'a pas tant d'occasions que ça de montrer toute sa garde-robe, du fait qu'elle doit porter son uniforme, qu'elle trouve à son goût, soit dit en passant.

Un soir d'hiver, dans la province la plus froide de Dena naquit Ælys Novensia, parmi un groupe d'ermites autonomes, ayant décidé de s'exiler de la civilisation là où personne n'irait les chercher. Ce groupe était constitué de personnes aux horizons variés : cela pouvait aller du plus simple citoyen, en quête ou non de son totem, jusqu'au fugitif qui ne souhaite que la liberté. Ses parents font partie de la première catégorie. Ils souhaitaient se libérer de leurs impératifs, vivre comme bon leur semblait, hors de la ville. Bien sûr, ils y retournaient de temps en temps, lorsqu'il le fallait. Ils préféraient le froid plutôt que la chaleur, d'où leur destination : au-delà d'Aesus, dans les régions froides. C'est donc dans une petite maison, au coin du feu qu'Ælys respira pour la première fois, dans la fraîcheur de la nuit. Très éveillée, elle était attentive à tout ce que ses parents faisaient. Elle grandit normalement, et à partir de ses quatre ans, ses parents décidèrent de lui apprendre quelques petites choses utiles. C'était sa mère qui s'occupait de lui faire l'école. Il y avait quelques autres enfants de son âge dans le groupe d'ermites, avec qui elle se mêlait de temps à autres, mais elle préférait aller avec son père, qui s'occupait d'aller faire la cueillette de champignons, fruits et autres ressources vitales pas très dangereuses à aller chercher. Lorsqu'il allait chasser, elle restait à la maison avec sa mère. Son apprentissage allait vite grâce à sa vivacité d'esprit.


Plus elle grandissait, ses connaissances avec, et plus elle mûrissait vite. Trop peut-être, si bien qu'à ses huit ans, elle ne s'occupait plus des autres enfants. A la place, elle se mit à lire. Beaucoup de contes et de romans fantastiques. C'est là qu'elle commença à développer une passion pour cet univers, et plus spécialement pour les grandes batailles qui y étaient décrites. Quand elle n'apprenait rien, elle s'amusait dehors, avec un bout de bois, s'imaginant aux côtés des héros de ses livres. Elle alla même jusqu'à demander à ses parents d'acheter des livres sur les armes, lors de leur prochaine sortie en ville. Chose qu'ils acceptèrent, avec un peu d'inquiétude quand même. Ils avaient peur que leur fille prenne des risques, et aille trop loin des maisons. C'était la seule zone sûre du coin, les animaux étant effrayés par tant de présence humaine. C'est qu'elle était plutôt imprudente, Ælys, à cet âge ! Ce n'était pas rare qu'elle se blesse avec son bâton, ou qu'elle s'écorche quelque part. Sa mère se rendait parfois malade à trop s'inquiéter pour elle, la voir devenir de plus en plus indépendante. En effet, ingénieuse, Ælys avait confectionné grâce à des indications sur certains livres sur la survie de la bibliothèque qu'ils avaient dans leur cabane des pièges à rongeurs, et les ramenait toute fière le soir pour le dîner. Son père décida de l'aider à lui confectionner des protections, pour rassurer sa mère et lui-même. Même s'il ne le montrait pas ( elle tient ça de lui, d'ailleurs ), il s'inquiétait beaucoup pour elle. Il lui enseigna donc un peu de sculpture sur bois, comment travailler le cuir, et même de la couture. En quelques mois, elle réussit à se confectionner une tenue de chasse résistante, pour ses onze ans. Et dans son coin, elle se mit à se sculpter une épée. Elle adorait ces objets, elle les trouvait fascinant. Symbole de noblesse et de danger, de grâce et de pouvoir létal … Elle voulait vraiment apprendre à chasser avec son père. Alors elle s'entraînait dans son coin, s'intéressant à l'escrime, et aux méthodes d'entraînement des chevaliers médiévaux. Elle reproduisait ce qu'elle voyait, apprenait, et se confortait dans l'idée de devenir Chevalier. Elle savait qu'ils existaient toujours, de façon plus moderne, mais c'était son rêve. Elle avait déjà aidé par le passé beaucoup de fois les autres enfants, et même quelques adultes. Elle s'entraînait dans cette optique.


Quelques années plus tard, pour ses seize ans, elle demanda à son père d'aller à la chasse avec lui, et de lui apprendre comment forger le métal. Cette discipline s'était perdue avec le temps, mais certaines personnes s'y connaissaient, et son père en faisait partie. D'abord réticent, il accepta finalement, à la condition qu'elle ne prenne aucun risque inconsidéré et qu'elle suive à la lettre ses directives. Ils se mirent d'abord à confectionner une épée de bonne facture en acier pour Ælys, histoire qu'elle ait de quoi se défendre en cas de force majeure. Tout s'était bien déroulé ce jour-là, et depuis, elle accompagnait son père systématiquement. Cela lui permettait de s'entraîner encore plus dur. Un jour, dans la même année, son père tomba malade, et ce fut à elle d'aller chasser, seule. Evidemment, c'est lorsqu'on est le plus vulnérable que quelque chose de mauvais se produit, n'est-ce pas, loi de Murphy ? Ælys se retrouva poursuivie par deux loups, visiblement affamés. Elle savait très bien que malgré tout son entraînement, elle ne pourrait pas les affronter. Ce serait pure folie. Alors elle se mit à courir comme jamais auparavant. La peur lui donnait des ailes. Elle filait, mais ce n'était pas suffisant. Et comble du comble : la plaine sur laquelle elle se situait était vierge de tout arbre. Elle se dirigeait vers le plus proche, à une trentaine de mètres de là. Les loups se rapprochaient de plus en plus. Elle trébucha mais se reprit assez vite. Angoissée, l'adrénaline coulait à flot dans ses veines. Elle y était presque. Plus qu'une dizaine de mètres … Trop tard. Le loup le plus proche s'était jeté sur elle et l'avait faite tomber. Le deuxième, qui attendait patiemment le bon moment, sauta sur la pauvre adolescente, qui se débattit de toutes ses forces. Elle frappa avec la force du désespoir l'animal sur la truffe, ce qui eut pour effet de le mettre en fuite … l'espace de quelques secondes. Elle réussit à se relever, et à courir de nouveau vers l'arbre, profitant de l'hésitation visible du premier loup, qui se mit à la pourchasser. Elle réussit à grimper à l'arbre non sans difficulté. Et sa montée eut un prix : une douleur lancinante et vive dû à une griffure profonde durant son ascension par son prédateur. Le creux de ses reins fût balafré, et le restera à vie. Elle réussit à atteindre le sommet de l'arbre, en sécurité, et attendit que les animaux abandonnent et la laisse tranquille. Elle savait que le temps était compté pour elle, la blessure étant sérieuse. Impossible pour elle de se faire un garrot, sinon c'était le froid qui allait la tuer. Elle rentra comme elle put le plus près du village possible, mais s'effondra dans la neige, à une centaine de mètres de là. Fort heureusement pour elle, une patrouille de chevaliers d'Aesus en mission la trouvèrent et la ramenèrent en ville pour la soigner. Elle reprit conscience le lendemain de son arrivée dans la ville. Elle s'en voulait énormément d'avoir manqué de prudence et surtout de discipline. Ses parents l'avaient bien mise en garde de faire attention, d'emporter de quoi se soigner et de bien surveiller les alentours pour éviter les embuscades de prédateurs comme celle dont elle a été victime. Elle garderait le symbole de sa négligence toute sa vie. Elle voyait ça comme une punition, la raison pour laquelle elle devait se plier à la discipline dès à présent. Fini le temps où elle n'en faisait qu'à sa tête. Cela lui avait coûté cher, autant physiquement que mentalement. Elle s'en voulait surtout d'inquiéter ses parents encore plus, ne l'ayant pas vue rentrer, ils ont forcément dû s'imaginer le pire. Ils ont probablement même dû se mettre à sa recherche, même si son père était malade … Elle repartit dès que son état fut suffisamment correct pour rentrer chez elle. Elle était redevable à ces chevaliers qui l'avaient sauvée, ce qui renforça davantage son désir de les rejoindre. Elle avait pu les observer durant leur temps libre. Il fallait qu'elle s'oblige à suivre un code strict. Sur la route, près d'Aesus, elle croisa ses parents, sains et saufs. Les retrouvailles furent heureuses, même si beaucoup de reproches ont été faits à Ælys. Après tout, c'était normal …


La jeune fille continua de grandir, se tenant étonnamment bien à son code de conduite strict. Elle changeait, et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Mais au moins, elle était plus docile. Elle parlait moins, le souvenir de sa blessure la hantant. Plus jamais cela ne se reproduirait. Elle s'en fit le serment, quitte à devenir encore et toujours plus forte et disciplinée. Sa volonté était brûlante de rage. Et c'est probablement ce désir de force qui la mena à la rencontre de son totem, dans sa vingt-troisième année. Un jour comme les autres, où elle alla chasser seule, dans les montagnes. Toujours à l'affût, elle cherchait des mouflons et autres bêtes, pour leur viande mais aussi leurs peaux. L'hiver devait être rude cette année, et il fallait faire un petit stock pour le commerce, en cas de coup dur. Les peaux se vendaient encore très bien, il aurait été stupide de se priver d'une ressource qui peut nous sauver la vie … Elle réussit à en tuer quatre dans la même journée. C'est sur le chemin du retour, près d'une toute petite cavité dans la falaise qu'un éclat lumineux attira son attention. Réussissant difficilement à s'y glisser, elle put voir un squelette, à côté duquel se trouvait une épée à la lame sombre comme la nuit, mais à la garde couleur argentée. C'est probablement celle-ci, reflétée par le soleil, qui avait dû produire l'éclat lumineux … Par ailleurs, au creux de cette garde se trouvait un bloc parfaitement sphérique, noir avec quelques petites tâches blanches à l'intérieur. De l'obsidienne. La lame devait être faite dans cette même roche, fort probablement … Fière de sa trouvaille, la jeune femme se dégagea du creux, et l'essaya un peu, pour voir la légèreté et la maniabilité de l'arme. C'est là qu'elle découvrit que cette lame était son totem. Un coup puissant dans le vent déchira ce qui semblait être l'espace-temps, et une ligne violette aspira tout corps léger ou moyennement lourd en elle. L'air fuyait ses poumons, aucun son ne pouvait sortir de sa bouche. Elle lâcha la lame pour se tenir le cou, genou à terre. A moment où l'arme impacta le sol, la faille disparut, l'air regagnant ses poumons. Ælys se doutait qu'elle venait de trouver son totem, même si son pouvoir l'effrayait totalement. Elle avait totalement conscience qu'il était dévastateur mais à double tranchant. Elle se remit de ses émotions avant de rentrer prudemment chez elle. Elle expliqua ce qui s'était passé plus tôt dans la journée à ses parents, qui confirmèrent que c'était bel et bien son totem.


Durant la même année, elle décida de partir s'installer à Aesus, avec le consentement de ses parents. Elle se sentait prête à devenir ce qu'elle avait toujours voulu être : un Chevalier. Elle passa les tests avec succès, et quelques mois plus tard, elle fut habilitée à Aesus. Elle avait réussi à s'adapter au matériel moderne qu'offraient les Chevaliers. Sa discipline, sa rigueur et son sérieux en firent rapidement une membre efficace et fiable. Durant son temps libre, elle se familiarisait davantage avec la modernité, qui contrastait tellement avec son enfance et son adolescence … La vie ici était bien plus facile et bien moins rude. Elle s'adaptait plutôt facilement en fin de compte. La seule chose qui l'embêtait profondément était lorsque ses camarades et collègues tentaient absolument de la sortir n'importe où. Certains la considéraient comme coincée … Ce qui n'était pas le cas. Réservée était plus juste. Elle savait très bien s'amuser, elle ne le faisait juste pas souvent, c'est tout. Et différemment. Elle ne buvait pas, ne fumait pas, et était même encore vierge pour vous dire ! Mais ça, c'est autre chose. Elle complexe énormément à cause de sa cicatrice, seule réel défaut sur son corps, le reste étant subjectif, mais surtout vis à vis de sa préférence pour les femmes. Elle ne sait absolument pas s'y prendre, et n'aime pas être ridicule. Alors, elle s'abstient. Pou en revenir à des détails moins croustillants, en quatre ans, sa réputation et sa valeur n'étant plus à prouver, elle fut élevée au grade de lieutenant de la ville. Un rôle qui lui convenait parfaitement, préférant rester dans l'ombre plutôt que de s'attribuer tous les mérites. Les feux de la rampe, la gloire, très peu pour elle. Elle accepta cette promotion, et c'est ainsi qu'elle seconde depuis ce jour le capitaine d'Aesus, suivant la vie et son cours, apprenant également à maîtriser le pouvoir qu'elle détient.

Références :