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Invité Invité | Sujet: Un repas épique Lun 1 Juil - 12:31 | |
| La forêt. Il était bien rare que l'albinos s'y aventure aussi loin, mais que voulez-vous, il fallait bien qu'il se mette quelque chose sous la dent. Peut-être aussi qu'il avait marché droit devant lui, sans prêter attention à sa destination, comme ça lui arrivait souvent. Ceci dit, retrouver le chemin du village n'était pas un problème pour lui, il n'avait qu'à faire demi-tour, et avancer tout droit. De toute manière, se perdre était bien le dernier de ses soucis. Pour le moment il ressentait le besoin de manger, et ne s’occuperait que de cela. Ça faisait un bon mois qu'il n'avait pas pu planter ses dents dans la chair d'un homme, et malgré tout ça commençait à lui manquer. Les animaux c'était bien, les humains c'était mieux. Et en parlant d'animaux, il ne trouvait pas grand chose. Trop petit, pas à son goût... môsieur était devenu difficile.
Mais soudainement, le voilà qui se figea sur place, les iris écarlates fixées sur une silhouette grande et fine, dressée sur deux « pattes ». Il ne pouvait pas se tromper. Contre toute attente, il venait de dégoter son met préféré. Son intérêt fut alors immédiatement suscité et il n'eut pas besoin de réfléchir longtemps : il allait manger cet homme pour son 4h. N'ayant pas besoin de se cacher comme pour attraper un animal, il fronça alors légèrement les yeux avant de reprendre sa marche, en direction de la silhouette, bien décidé à lui sauter dessus à la seconde où il en aurait l'occasion. C'était d'un regard de prédateur qu'il la fixait en s'approchant, d'un pas légèrement lent mais décidé. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Un repas épique Mer 3 Juil - 19:42 | |
| » You’re a bastard, you knew it? « Je n’aime décidément pas les jours trop mous. Il n’y a strictement rien à signaler à Carda, pas le moindre souci à gérer ou le moindre débordement à calmer. Tout, vraiment tout, va bien. Je ne devrai pas me plaindre, sérieusement. Non seulement ça me permet de me reposer mais en plus de quoi, cela contribue grandement à la paix instaurée sur Dena. Mais bon, je suis Capitaine car j’ai un penchant pour le contrôle et pour l’ordre. Mais bon sang, quel ordre peut bien subsister sans désordre ? Eh bien du coup, ayant même trié et rangé ma paperasse, je me retrouve sans la moindre occupation si ce n’est aller draguer. C’est le troisième jour consécutif - et, oui, je me plains déjà - et je n’ai même plus l’envie de revoir la belle blonde d’hier qui m’a pourtant dit de la rejoindre aujourd’hui. Je la laisserai en plan, parfaitement. Et comme si l’ennui n’est pas assez accablant, assez oppressant, il a fallu qu’il règne sur le désert qu’est Carda une chaleur encore plus étouffante qu’à l’accoutumée. Du coup, même en t-shirt jean, j’ai carrément besoin d’une bonne dose de fraicheur. Deux douches froides en deux heures, ce n’est pas trop mal non plus. Armé de mes deux poings américains enfouis dans mes poches, je décide d’aller vers les vastes forêts en embarquant dans diverses voitures. Parce que, vous l’aurez deviné, les forêts ne sont pas la porte à coté lorsqu’on réside à Carda. Sinon, le taux d’humidité serait nettement plus élevé. Une fois arrivé aux frontières des dites forêts, je m’y introduis sans attendre. L’ombre procurée par l’épais feuillage recouvrant les diverses branches des imposants arbres m’est agréable tandis que la brise fraiche qui se ballade ne m’es pas familière mais ne m’en est pas moins diablement bonne. Les oiseaux se font rares, les animaux encore plus, les petites bêtes un peu moins ; mon fennec n’est réellement pas à l’aise dans pareil milieu forestier, je le savais avant même d’y arriver, mais je ne pouvais me résoudre à aller aussi loin sans lui. Carda est peut-être calme, mais les environs, pas forcément. Et puis, je préfère que mon ouïe soit particulièrement sensible, aussi bien pour profiter de la mélodie de la nature - nan je rigole, je m’en fous pas mal de la nature – que pour détecter le moindre danger. D’où, aussi, la présence de mon arsenal de prédilection : mes poings américains.
J’arpente les différents sentiers suivi de mon fennec qui ne cesse de se frotter à moi ; il veut rentrer, mais tant pis pour lui, pour la peine, je n’en ai réellement pas envie. Je m’accroupie cela dit au bout d’un moment et laisse mes doigts frotter son pelage, ses oreilles, son museau. Indéniablement, je me souviens de la première fois où j’ai vu cet animal. En plus de quoi, c’était celui-là que j’avais vu la toute première fois. Amy. Je frappe rageusement le sol et note un écoulement de mon sang rouge. Ça ne s’arrêtera donc jamais ?
Un bruit. Je me redresse promptement et pose mon regard sur les alentours. Des arbres m’entourent et m’oppressent en comptant un rayon de cinq mètres. Je n’ai donc pas où me cacher à moins de m’éloigner dès maintenant. Mais je n’en ai aucune envie. Cette personne est à plusieurs mètres alors je l’attends simplement. Plus elle approche et plus je suis certain que c’est un homme. Il finit par apparaître à la périphérie de ma vision. Je détourne cependant vivement les yeux, histoire qu’il ne sache pas que je l’ai remarqué. Il ne m’inspire pas confiance, réellement pas. J’enfonce mes mains dans mes poches et enfile mes poings américains. Pourquoi il avance comme ça, de cette façon tellement féline ? Et puis, ce regard tellement froid – plus que le mien, ça m’étonne. Il est bizarre. Il dégage une aura bizarre. On dirait qu’il ma me bouffer sérieux. Je parle, mais ça ressemble réellement à un grognement. Ça en est un, au fond.
« T’as l’intention de foutre quoi au juste ? »
Dernière édition par Izaya Sabaku le Mer 10 Juil - 23:57, édité 1 fois |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Un repas épique Jeu 4 Juil - 15:53 | |
| Dès l'instant où Pain avait posé ses yeux sur sa victime, on pouvait dire que c'en était fini d'elle. Les seules personnes qui purent avoir la chance de repartir en vie après avoir croisé l'albinos devaient leur survie au pur hasard. Soit il n'était pas là lorsqu'ils passaient au village, soit il n'avait pas faim, ou bien il était tout simplement endormi... Ceux qui n'avaient pas cette chance se retrouvaient très vite à l'état de cadavre dans les rues des ruines, ou encore dans le bois qui les bordent. Il ne fallait pas non plus chercher bien loin pour savoir d'où venait cette odeur de sang et de putréfaction entêtante. L'odeur du sang... L'odeur dont le cannibale ne pouvait se défaire, quoiqu'il fasse, comme un fantôme du passé, qui contribuait à le rendre un peu plus fou tous les jours.
Marchant à pas de loup, c'est silencieusement qu'il s'approchait, sans lâcher sa proie des yeux, comme s'il la tenait déjà sous ses griffes, entre ses canines. Quel plaisir ce serait que de sentir la chair se scinder sous ses dents, tandis que le sang suinterait abondamment de la plaie fraîche pour s'écouler tièdement dans sa bouche, le long de sa gorge. L'unique fait de penser à cette texture particulièrement propre à l'homme le faisait saliver en avance, et il ne pouvait s'empêcher d'entre-ouvrir les lèvres, laissant ainsi apparaître la pointe de ses dents. Il en était à un point où il considérait les hommes comme de simples casse-croûtes vivants, comme n'importe qui voit le faux-filet dans le bœuf. A ses yeux, les humains n'avait pas plus de sentiments ou d'états d'âme que les animaux, ou bien que les arbres. L'on dit que l'on juge le monde d'après ce que nous sommes, et c'était ce qui expliquait sa vision particulière des choses. Lui qui n'éprouvait pas d'émotions, qui vivait sa vie parce qu'il était en vie, qui ne se demandait pas ce pouvait être bien et ce qui pouvait être mal, comment pouvait-il concevoir le fait que les autres être humains aient des sentiments ?
Aussi, il ne se posa plus de questions que cela lorsqu'il arriva près de l'inconnu. Est-ce qu'il était « bon » ou non, était-ce un vieux ou un jeune, utilisait-il la magie ou non, allait-il se défendre ou non ? Autant de choses auxquelles Pain ne pensait pas. Peu importe ce qu'il se passait, si sa proie se défendrait ou non, il se battrait pour son repas un point c'est tout. Ceci dit, il avait très bien entendu le « grognement » de l'homme, bien qu'il ne l'écoutait pas particulièrement. Mais il l'ignora totalement. Il n'avait pas besoin de parler. Pas besoin de répondre à son en-cas, on ne discute pas avec la nourriture. Et à vrai dire, il n'avait aucune envie de tailler une bavette ou ne serait-ce que sortir un mot de sa bouche. Il faut dire que ça faisait un moment qu'il ne s'était pas exercé.. Il lui arrivait parfois de se demander s'il avait encore une voix, sans avoir le courage de vérifier.
Il n'émit alors qu'un véritable grognement de chien en signe qu'il allait attaquer sous peu. Poings refermés pour le moment mais « griffes » prêtes à se planter à la première occasion, il ne porta aucune attention au fennec accompagnant sa proie, à tort peut-être. Cela ne l'empêcha en aucun cas de bondir sur sa victime lorsqu'il se trouva à moins de trois mètres d'elle, toutes canines sorties. On aurait dit un chien enragé, une véritable bête sauvage. Les faisant tous les deux tomber au sol dans le mouvement, il ne perdit pas de temps pour envoyer sa mâchoire tenter de se planter dans l'un des bras de l'homme. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Un repas épique Jeu 11 Juil - 0:00 | |
| » Damn it, you annoy me ! « Tous les humains méritent de vivre. Que ce soit un homme ou une femme, un enfant ou un adulte. Certains diront que les enfants le méritent un peu plus, encore innocents, pas encore souillés. D’autres, machistes, diront que les femmes ne le méritent pas. D’autres encore, féministes, prétendront que ce sont les hommes qui ne méritent pas de vivre. Sans pour autant qu’il soit ici question d’amour, il est indéniable que tout homme a autant besoin d’une femme que la femme a besoin d’un homme. Pour telle ou telle raison, m’y attarder est inutile. Mais toute personne mérite de vivre. Et tout être vivant mérite la mort. Parce que toute personne a déjà fait du bien, même si elle l’ignore, même si elle en doute, même si elle est persuadée du contraire. Et tout être vivant a déjà fait du mal, de telle ou telle façon, consciemment ou inconsciemment, s’étant fait manipuler ou pas. On vient au monde pour vivre et on vit pour mourir. Wakanda comme Kwanita, membres de Lohendra comme Chevaliers. Je n’aime pas ceux qui n’ont pas encore trouvé leurs totems, parce qu’en tant que Chevalier, ils me foutent du fil à retordre ces abrutis. Tout comme je n’aime pas les Erudits. Ils sont beaucoup trop chiants, rêvassent beaucoup trop, pensent trop aussi, ont cette impression d’avoir tout le temps raison et ont souvent des points de vus particulièrement pourris. Mais sérieusement, est-ce que j’ai une tête à en avoir quoique ce soit à foutre, des droits de l’homme ? Qu’ils vivent, qu’ils meurent, je suis doté de sentiments, oui, mais certainement pas de cet esprit de fraternité entre les humains. Tant que ce ne sont pas mes chers aimés qui décèdent, tant que ça ne m’atteint pas ou que ça n’atteint pas ceux qui me sont proches, tant que ça n’empiète pas sur mon travail, je m’en fiche complètement. Mais avec tout ça, je demeure humain. Contrairement à cet homme, non, à ce truc devant moi. Non mais sérieusement, il me regarde comme si j’étais son quart d’heure et semble prêt à me sauter au cou. Le truc, c’est que j’ai vraiment l’impression que ce n’est pas une simple impression ; va-t-on se battre ? Moi qui espérais réellement et sincèrement passer une journée sans encombre. Oh et puis, entre nous, me battre ne peut pas me faire de mal, si ? Sauf que c’est assez con, disons-le ainsi, parce que j’ignore pourquoi on va se battre – si on se bat. Je vais peut-être loin dans mes suppositions, mais si ça devient assez grave, comment vais-je expliquer ça, hein ? Lui n’en a peut-être rien à foutre mais moi, même lorsque je suis hors-service, bah je reste en service hein. Et si Alistair, par exemple, me demande des comptes… Bah je serai dans la merde. Mais bon, pourquoi un membre de Lohendra chercherait à comprendre avec l’un de ses subordonnés directs avait fait une connerie, faisant de la sorte atteinte à la paix régnant sur Dena ? Une paix tellement idyllique que… Que je n’arrive toujours pas à y croire, plus de trente ans que j’y vis – que je vis.
Il grogne et commence à s’approcher de moi. Mes mains dans les poches, je m’arme bien évidemment de mes deux points américains en laissant mon regard dériver sur mon fennec. Il ne me prête qu’une bien moindre attention, grognant à l’égard de l’inconnu. Je soupire et attend désespérément une réponse, bien qu’au fond de moi, je sais bien qu’elle ne viendra sûrement pas. Il n’est pas humain que j’vous dis. J’vous jure, il ressemble à un homme mais rien que ses canines laissent croire que c’est un… Un quoi ? Un vampire ? Je ris intérieurement tandis que mon regard se fait de plus en plus froid, reflétant son agacement. Le voyou que j’étais semble refaire surface. Mais je reste un Chevalier… J’ai un putain de mal à m’en souvenir.
Cet abruti s’approche dangereusement de moi avant de bondir avec une telle aisance sur moi que j’en reste un instant surpris, tombant à la renverse, mes mains sortant logiquement de mes poches, bien que n’amortissant nullement ma chute. Je vois sa bouche qui s’abat sur mon bras mais mon fennec bondit instantanément sur lui, plantant ses crocs dans son épaule alors que je retire vivement mon bras. Que mon fennec l’ait eu ou pas, rien que sentir une présence sur le dos est suffisant pour ne serait que ralentir le geste entrepris et j’ai du coup le temps d’esquiver ce premier coup. Je joue par la suite de mon coude pour le lui enfoncer dans le plexus. Je profite de sa réaction – quelle qu’elle soit – pour lui encastrer mon poing dans la figure, l’autre dans l’estomac, abattant mon pied sur sa gorge en même temps que je recule, me dégageant de son emprise. Pas sûr que mon coup au cou suffira pour le faire tomber à la renverse, je me jette sur lui en appuyant ma main sur sa gorge, sachant pourtant parfaitement que même dans cette position, il peut encore prendre l’avantage. Il suffirait de quelques bons réflexes de bon combattant. Et il avait tout d’un bon combattant. N’empêche, à peine me suis-je hissé au-dessus de lui que je lui lance :
« Enfoiré, c’est quoi ton problème ?»
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