À chaque heure sa révélation
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 À chaque heure sa révélation

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Alistair Lormëne
Alistair Lormëne
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MessageSujet: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeLun 2 Juin - 20:34

À chaque heure sa révélation Tumblr_n6gp7bSmhd1rml8xqo7_r1_250 À chaque heure sa révélation Tumblr_n63gpvRNh21slmjcco1_250

Les journées défilaient, comme elles le faisaient depuis la nuit des temps. Oui, en vérité tout avait commencé comme d'habitude. Alistair s'était offert un café dès 4h. La journée, comme beaucoup d'autre, promettait d'être longue. Sa nuit s'était bien déroulée, sans réveil nocturne. À 5h, après sa traditionnelle douche, la femme de ménage était passée dans ses appartements, silencieuse. Il fallait dire que nettoyer l'endroit de vie d'Alistair n'était pas donné à tout le monde. Tout était soigneusement rangé, trié. Le général détestait le bordel. Non pas parce qu'il ne s'y retrouvait pas, mais plus parce qu'il ne supportait pas de chercher quelque chose enfouit sous toutes sortes d'objets. Sans être à proprement parler maniaque, il ne fallait pas déplacer un ustensile sans le remettre aussitôt à sa place. C'était un rangement à respecter. Et le pire de tout, c'était ses potions. Même si chacune d'entre elle possédait une jolie étiquette qui laissait entre apercevoir le prix de cette dernière, Alistair craignait toujours de mal se réveiller et de se tromper de potion le matin. Imaginez le massacre. Même s'il se réveillait pourtant toujours comme une fraîche jouvencelle. Ou non. Quoiqu'il en soit, aux environs de 6h, notre très cher général commença par rendre visite à l'académie et à ses studieux élèves. Enfin à cette heure-ci, ils ne donnaient pas tant cette impression. Le blond aimait se balader à cette heure. Il n'y avait pas beaucoup de bruit. Les réfectoires commençaient à s'ouvrir, quelques élèves mangeaient déjà. Parfois, Alistair prenait place à côté d'eux. Après tout, les fêtes étaient finies et la monotonie reprenait le dessus. Enfin, le général avait un peu plus de temps. Les discussions de la matinée commençaient donc au moment du petit-déjeuner, où il ne mangeait évidemment pas. Un café dans le ventre lui suffisait amplement. À son âge, il sentait parfois que la vie commençait à vouloir le déserter. La durée de sommeil rétrécissait, les repas se faisaient moindres et tant d'autres choses. Sans les potions, il serait certainement bientôt au bout du rouleau, avec tout son travail sur les épaules.

Quoiqu'il en soit, après une bonne petite demi-heure à errer dans les couloirs de l'académie, Alistair remonta dans ses quartiers histoire de se reposer un peu avant d'entamer sa lourde journée. Et quelle journée ce serait. À 7h donc, notre homme se mit au travail, rejoignant le bureau qu'il ne quitterai probablement pas avant que les lumières de la ville ne s'allument. La soirée venue, il y aurait la traditionnelle réunion des conseillers. Pas tous les soirs heureusement. Mais cela tombait bien évidemment aujourd'hui. Toujours ponctuelle, sa très chère secrétaire attitrée ne tarda pas à se présenter à son bureau, débitant son flot de paroles habituel sur les travaux à terminer et entreprendre. Et donc, à 7h15, le général se mettait normalement au travail jusqu'à 20h. Il ne comptait plus ses journées, et d'ailleurs c'était une bonne chose. Après tout, il aimait son travail et c'était tout ce qui comptait pour y travailler plus de dix heures par jour.

Seulement, tout travail méritait salaire, et c'est aujourd'hui qu'il tombait. Pas au sens monétaire, mais plutôt au sens physique. Oui, il aurait l'occasion de s'extirper de son travail. Et voici comment ceci se déroula. Aux alentours de 11h, soit trente minutes avant son repas – il mangeait tôt, un de ses collègues vint le déranger dans son bureau, un peu hésitant. Après un léger mouvement de la part de son hibou, Alistair se décida à lever les yeux après avoir tamponné le papier. Son air sévère et surtout sérieux se pointa dans ceux de son vis-à-vis, le désarçonnant quelque peu. Le général avait entendu dire que les chevaliers tiraient à la courte paille avant d'aller dans son bureau et que le perdant était le malchanceux à y entrer. Il fallait dire qu'il était assez intimidant, même si ce n'était pas sa volonté première. Qu'importe, le jeune chevalier osa s'avancer encore un peu et dit alors, subitement confiant ou faisant semblant de l'être.

-Général, il y a un appel pour vous et...
-Je n'ai pas le temps, dites-leur de rappeler plus tard. Coupa-t-il.
-C'est... une femme, elle dit vous connaître et s'appelle Eleia. Insista le jeune promu.

Alistair se maintint le crâne et se plongea dans une profonde réflexion. Pour l'autre chevalier, c'était une marque claire d'une profonde lassitude et d'une certaine frustration. Eleia. Il était certain d'avoir déjà entendu ce nom, mais où ? Il rencontrait tellement de monde, ces derniers temps. Tout se mélangeait. Qu'importe, finalement il frappa dans ses mains. Eleia. Mais bien sûr, comment avait-il pu l'oublier après avoir passé près de 10 années à ses côtés ? Il se faisait décidément vieux. C'était... c'était une amante d'il y a plusieurs décennies. Si son travail n'avait pas tant empiéter dans leurs affaires sentimentales, Alistair s'y serait certainement marié. Quel cruche faisait-il pour oublier ce nom ? Mais plus important, pourquoi le rappelait-elle maintenant, après tant d'années passés à s'ignorer ? Et comment avait-elle eu le numéro du bureau ? D'un air de dédain, il congédia le jeune homme et ordonna qu'on la transmette à son numéro privé. Il acquiesça et pressa le pas pour sortir. Plus vite qu'il n'était entré. Saisissant le combiné qui trônait sur son bureau, Alistair attendit la première tonalité des appels internes pour poser son oreille près du téléphone. Curieusement, il ne sut comment aborder la dame. Quel âge devait-elle avoir, aujourd'hui ? Avalant quelque peu sa salive, la voix de son ancienne amante se fit entendre à l'autre bout du fil.

-Eh bien, eh bien je t'ai connu plus bavard. Comment vas-tu depuis tout ce temps ?
-Viens-en aux faits, Eleia, pourquoi m'appelles-tu ? Ça fait vingt ans qu'on ne s'est pas parlé et j'ai toujours beaucoup de...
-Oui, oui, du travail, je connaissais déjà cette excuse. Qu'importe, j'aimerais que tu te libères aujourd'hui. Je dois te montrer quelque chose de très important.
-Je n'ai pas le temps je te dis. Coupa-t-il court, s'apprêtant à raccrocher.
-Tu le regretterai toute ta vie, Ali. Viens à la boutique de jeux vidéos, tu devrais l'y croiser. Je te rejoindrais dès que possible.

Et elle raccrocha la première. Ali. Cela faisait bien longtemps qu'on ne l'avait pas surnommé. Trop longtemps. Une bouffée de nostalgie s'empara de lui et il décida d'exaucer les prières de son ancienne amante. Se levant, il disparut en un clin d'œil de Lohendra en tâchant de ne pas trop attirer l'attention. Ce qui était, somme toute, assez difficile lorsqu'on se baladait avec son costume de général, son hibou sur l'épaule et son long katana à la ceinture. Des chevaliers voulurent l'entourer mais il s'y refusa tout en se rendant à la boutique que lui avait indiqué Eleia. Là, il se balada à travers les allées. Les gens se tournèrent bien évidemment vers lui, suivit par deux chevaliers qui avaient refusé de lui obéir. En même temps, que pouvait bien faire le général dans un endroit pareil ? Le vendeur semblait également très inquiet pour son commerce. Alistair le tempéra aussitôt, indiquant qu'il s'agissait d'une simple visite. Puis, en tournant la tête, il remarqua une petite tête qui lui rappelait quelques souvenirs. Un très léger sourire étira ses lèvres tandis qu'il s'approcha d'elle tout en ajoutant :

-Finalement, cette console aura été un meilleur investissement que je ne le pensais.

Devant elle, tournée dos à lui se trouvait cette jeune fille, Nother, qu'il avait rencontré lors d'un hold up à main armée. Et puis, elle tenait cette console qu'il lui avait offert en cadeau suite à son courageux combat.
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Kwanita
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeMar 3 Juin - 13:44

Un téléphone qui sonne, c’est assez… Normal ? La demoiselle le fixe comme un chat qui a vu une souris. Sérieux, personne ne va décrocher ? Non sûrement pas vu qu’il n’y a personne à part toi dans cet appartement ma petite. Nother se demande si ça va raccrocher, mais hélas ça recommence…. Approchant la main doucement du combiné, elle décide enfin d’approcher le tout vers l’oreille… Promis le téléphone ne vas pas te bouffer… Mais dés qu’elle entendu cette voix, elle raccroche aussi vite que possible… Cette femme traumatisante… Sa réaction peut être mal prise ou quand une gaminerie. Ça doit bien faire un bail qu’elle n’a pas vu cette femme… Et cela ne la gêne pas si cela peut continuer. Soupirant un peu, elle réentend le téléphone sonner et jette un coussin dessus… On va te prendre pour une folle là Nother…

Soupirant devant tant d’idiotie. La femme prend son courage à deux mains… et se barre de son appartement, oui c’est la classe non ? La demoiselle voulant tout esquiver arrive dehors, mais hélas c’est bien la fin devant elle…

« Co…Comment t’a su que je suis la ?!
-…Nothy, tu as décroché le fixe…
-….Mouais…. »

La mère de celle-ci fait un petit sourire et lui tend une enveloppe, et lui tapota l’épaule pour partir. Ouvrant l’enveloppe en question de loin, on sait jamais les bombes ça peu se trouver un peu partout… ? Elle n’y découvre que de l’argent… Des étoiles dans les yeux, la jeune femme sait déjà dans quoi ça va être utilisé… Remontant dans son appartement, pour prendre la console que ce blond lui a offert… Cette journée est géniale en faite… Déjà entrain de rêver ce qu’elle va acheter… Pour une fois la blonde court pour aller dehors !

Allant dans son magasin préféré, entouré de plein de trucs qu’elle veut acheter, la Fylearts regarde un peu comme une gamine partout. Bien qu’elle est un dur choix à faire quand même, prendre ou non tel jeu… Bon déjà on a la console en main, c’est déjà pas mal… En plus c’est une avec un jeu offert, au mon dieu, la chance existe en fait ! Nother ça y est ton jour de gloire est enfin arrivé !  Bon on ne va pas partir en extase non plus hein. Fixant un peu tout, la femme hésite avec de bon jeu qui sont bien noté, mais bon… Visual novel, ou jeu Rpg…  Bien que les Visual novel soit parfois long et énervant comme les Rpg… Raaaaah trop compliqué comme choix ! Se grattant un peu la tête et regardant un peu partout, non il faut qu’elle se décide !

Bien que cette Geek soit dans son monde, un long silence ce fait dans la boutique, à croire que le roi vient de rentrer… Ou un voleur ? Ah non pas encore !  Sa suffit, stop !  La femme laissant tomber sa capuche pour ne plus avoir chaud, faut dire aussi que voilà… Un sweat dans un magasin où il fait déjà pas mal chaud…. Ce n’est pas la meilleure idée de tout les temps.  Se grattant la joue, toujours dans son dilemme ultime du quoi prendre, elle entend une voix qui semble lui parler… Voilà manquait plus que ça, un homme qui lui parle. Bon ce n’est pas non plus le truc le plus rare du monde quand même…Heureusement d’ailleurs..? Tournant la tête un peu dépité, la bouche à moitié ouvert pour regarder qui lui parle, après tout peut être que c’est une personne qu’elle a massacré à la console ? Clignant plusieurs fois des yeux, la jeune femme cherche déjà où il se trouve dans sa mémoire….

« T’es qu……Le mec blond du restaurant ! »

Oui c’est un surnom comme les autres ? On va dire ça… La demoiselle recule contre l’étagère, sûrement un tic de celle-ci. Faisant tomber quelques jaquettes qu’elle ramasse vite et range vite… Flippe pas Nother quand même, il ne va pas te bouffer…

« Ouais…. Merci…pour….La console… Enfin…oui merci… »

Dit-elle en jouant avec ses mains. N’ayant pas pour habitude de dire une phrase entière à un inconnu comme ça, la jeune femme détourne le regard…  Puis surtout il fait quoi ici ce type ? Lui aussi il aime la console ? Sérieux il n’en a pas l’air…wow ?

« Vous…..êtes…perdus ? »

Un peu plus de son dans ta voix, et tu vas pouvoir faire une conversation concrète ! Bon on ne va pas non plus lui demander la lune à la petite timide.  La jeune femme ne sait que dire devant un homme pareil, sérieux il est imposant… Mais alors qu’elle est prête à raser les murs pour fuir presque, elle entend une voix qui à tout les coups peu la faire partir en cou… Ah excusez moi, c’est ce qu’elle fait, la demoiselle court se cacher derrière une pancarte d’exposition.

« Nothyyyy ! Où tu es bon sang !...Ali ! Tu es là, tu vois quand tu veux tu quitte ton « travail » ! »

Cette femme qu’elle fuit comme la peste, elle fait quoi ici ? Nother regarde avec de gros yeux caché derrière sa pancarte publicitaire. Mais alors qu’elle pense être sauvée, elle voit son bouclier partir, la femme le soulève avec un sourire et traine Nother par le col… Vide de m*rde c’est tout ce qu’il y a dire là.

« Regarde Ali ! Tu ne devineras jamais qui c’est !
- Lâche-moi….

Sérieux se retrouver tenu par une poigne ferme qu’est celle de sa mère, ce n’est pas évident de se barrer… Un vrai sac à patate cette pauvre jeune femme. Puis elle a quoi aujourd’hui cette génitrice… Elle a bu ou quoi ?! Nother essais de la faire lâcher mais pas moyen elle tien bien ! N’étant pas du genre à lutter pour rien, la jeune femme abandonne vite en soupirant, aujourd’hui n’est pas un jour de chance en fait, c’est l’enfer…. Ouais l’enfer depuis que cette femme est rentré dans son magasin préféré, peut être qu’avec un peu de chance elle ne va pas rester longtemps ?
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeSam 7 Juin - 20:29

L'agitation s'était rapidement calmée après l'apparition du général. Il était vrai que ce n'était pas l'endroit de prédilection du vieil homme. Parfois, il se plaisait à parcourir les rayons de la bibliothèque royale, toujours à l'affût de nouvelles informations. Toujours est-il qu'il ne visitait pas les magasins de jeux vidéos. Plus le temps passait et plus Alistair se demandait ce que cette femme lui voulait. Se donner rendez-vous dans un lieu public ? Non, il y avait de meilleurs endroits. Lorsqu'il repensait à elle, beaucoup de bons souvenirs refaisaient surface. Il songeait à ces dix années où il avait pensé pouvoir passer le restant de ses jours avec elle. Eleia et lui avaient 20 à 30 bonnes années d'écart, mais ça n'avait pas eu l'air de gêner notre dame. Pendant les cinq premières années, il s'était senti pris d'un amour fou et semblait même prêt à la demander en mariage. Mais voilà, le travail lui prenait beaucoup de temps, tellement qu'il en oubliait parfois de rentrer le soir et ne passait plus si souvent la voir. Mais ce qui fit définitivement casser les choses fut le jour où le précédent secrétaire d'Alistair mourut. Notre homme en fut terriblement affecté, lui qui l'avait suivi et aidé dès sa première prise au Conseil. Le secrétaire fut remplacé par une belle femme jeune qui débutait dans le métier. Et la crise de jalousie commença lorsque le centenaire commença à parler d'elle à table. En même temps, il fallait le comprendre. Eleia refusait de l'entendre parler de son travail, or il n'y avait que ça qui tournait réellement autour de lui. Toujours est-il que ce malentendu suffit à briser le couple. Eleia coupa tous les ponts avec le centenaire, allant jusqu'à changer de numéro de portable. Mais l'homme n'eut guère le temps de vouloir la rappeler et avait d'autres chats à fouetter. Il voulait également éviter de se miner le moral après sa défaite amoureuse. Après tout, il était vieux même si les potions le maintenaient en forme. Se trouver une femme à son âge devenait de plus en plus compliqué. Les jours et les années passaient trop vite.

Aussi, ce coup de téléphone l'avait terriblement surpris, faisant resurgir une nostalgie qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps. Le point sur ses sentiments ? Il ne l'avait jamais fait. Pour lui, c'est comme si rien n'avait commencé ni même terminé. S'ils prenaient le temps de se retrouver, de se reparler, le blond retomberait probablement amoureux. Après tout, elle était charismatique, un peu orgueilleuse, gentille, attentionnée et douce. Jalouse aussi, et il en avait fait les frais. Il avait longuement hésité à se rendre sur le lieu du rendez-vous ? Que risquait-il, à son âge ? Alistair ne risquait rien dans un lieu public, avec des chevaliers à sa solde. Elle n'avait donc pas de mauvaises intentions envers sa personne. C'était déjà ça. Toujours est-il qu'il se décida finalement et s'y dirigea. Et là. Là, il trouva cette jeune fille assise dos à lui et penchée sur son appareil. Le centenaire ne comprenait vraiment pas l'amusement que les jeunes trouvaient pour les consoles. Il préférait mille fois ressentir l'adrénaline en vrai combat. Et puis, la majorité des jeux se basaient sur le même principe. Une guerre, et un héros pour tout remettre en ordre. C'était purement fantaisiste. Comment une personne pouvait-elle tout changer ? Simplement impossible. Il fallait relier les groupes entre eux et lutter. Une guerre ne se gagnait pas à la valeur d'une personne. Et même si tel était le cas, il suffisait de tuer cette personne pour gagner ? C'était tout simplement minable. Alistair n'adhérait guère à ce genre de scénario. En même temps, il était général, connaissait les stratégies de combat même s'il n'avait pas souvent eu l'occasion de les appliquer. Ce que ces jeunes tentaient de faire au travers d'un jeu, notre blond l'exécutait chaque jour, et un GAME OVER n'était pas suivit d'un CONTINUE ? C'était tout simplement la fin. Heureusement, Alistair ne se basait que sur de la « simple » administration. Il n'avait pas fait face à une véritable guerre. En même temps, Dena était unie. Il n'y avait pas de gros conflits de toute manière.

Lorsqu'il vit cette jeune fille, il prit un certain temps pour se souvenir de son nom. Mais il manqua de sourire lorsqu'il la vit balbutier quelques mots. Elle cligna plusieurs fois des yeux, cherchant certainement, tout comme lui, où ils avaient pu se rencontrer. Il était vrai que pris sur le fait, Alistair aurait certainement eu la même réaction, à quelques détails près. Oui, oui, le mec blond du restaurant. Celui avec qui ils avaient luté contre une attaque à la bombe dans un restaurant. Mais bon, ce n'était pas grand chose, n'est-ce pas ? Croisant les bras, il attendit qu'elle daigne dire autre chose que ces derniers mots. Sous la surprise, elle se leva et recula pour marquer un espace significatif entre eux. Derrière, les chevaliers fixaient fortement la jeune femme. Ce qui n'arrangeait clairement rien. Elle fit tomber quelques jeux et s'empressa de les ramasser. Soit elle était timide soit... soit elle était timide. Elle remercia le blond en question tout en s'amusant avec ses doigts, certainement pour faire redescendre le stress. Après tout, Alistair gardait cette attitude détendue qui ne manquait pourtant pas de déstabiliser. Il lui offrit un léger mouvement de tête pour approuver ses paroles mais ne sut plus que dire.après tout, elle n'avait pas l'air très à l'aise, et sa présence ici n'était pas du tout due à cette personne. Non, il attendait Eleia. Celle qui aurait potentiellement pu devenir sa femme il y a de cela plusieurs années. Mais que lui voulait-elle ? Très sérieusement, il commençait à perdre patience. Mais au moment même où sa patience se fit un peu plus forte, Nother décida de s'exprimer. Perdu ? Dans un sens oui, il était totalement perdu. Perdu parce qu'il ne contrôlait absolument pas les actions et ses propres actions futures. Mais que diable lui voulait-elle vraiment ? Et puis, elle était en retard. Elle avait prévenu, mais tout de même, il n'allait pas passer la soirée ici. Son travail l'attendait, gentiment posé sur son bureau. Alors les minutes à ne rien faire, merci bien mais il préférait s'en passer.

Aussi, lorsqu'il fut sur le point de répondre, la demoiselle fut pris d'une détresse impressionnante. Son regard chercha désespérément un endroit où se cacher et bifurqua à un angle pour disparaître rapidement. Surpris, Alistair tourna son regard pour voir d'où venait cette subite frayeur. Et là, il la vit. Cette femme pourtant assez jeune – elle devait aussi bien carburer que notre homme niveau potion de rajeunissement – était bien habillée, d'une allure presque aguicheuse, habillée d'une simple chemise ouverte sur une poitrine avantageuse, un shorti en jean avec des collants noir et des talons. Alistair la trouvait encore terriblement belle. Pourtant, ce ne fut pas lui qu'elle remarqua en premier lieu, mais bien cette fameuse Nother. Alors comme ça ils se connaissaient ? Vraiment ? C'était une drôle de coïncidence. Alistair haussa un sourcil interrogateur mais s'empressa de reprendre une attitude neutre lorsque la demoiselle le remarqua. Ali. Il sentit sans peine le regard des jeunes chevaliers se poser sur lui. Oh oui, quelqu'un appelait le général par son prénom, et même par un diminutif. C'était chose on ne peut plus rare. Pas qu'il détestait les surnoms, mais la hiérarchie restait la même. Même James, personne actuellement la plus proche de notre général, ne se permettait pas cela. Alors qu'une femme sortie d'on ne sait où se permette ce privilège laissait planer de lourdes accusations. Il grinça les dents à l'écoute de ses paroles. Oui, il avait quitté son boulot mais il ne l'oubliait pas.

Eleia, sans même adresser un instant de plus à sa personne, s'empressa de prendre Nother par le col et de la ramener près d'elle. Étonné, Alistair ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Il avait l'impression que quelque chose de TRES important lui échappait, sans qu'il ne puisse comprendre de quoi il s'agissait. Rapidement, la jeune femme fut amenée de force devant le général. Mais mince, que se passait-il ? Qu'elles se connaissent passe encore, mais que cette jeune Nother soit si importante au point qu'elle la présente devant lui, c'était impressionnant. D'un air enjoué, Eleia s'exclama alors. C'était une devinette. Qui elle était ? Alistair posa son regard déboussolé sur la jeune femme, espérant y trouver une solution. Il l'entendit prononcer quelques mots, auquel il n'accordait pas vraiment d'importance. De toute évidence, Nother n'avait pas l'air de porter Eleia dans son cœur. Mais il y avait pire. Il y avait un lien. Un lien qui nécessitait qu'il se déplace. Une information certainement assez importante pour nécessiter sa présence. Mais quoi ? Il fixa le visage de la jeune fille. Puis celui d'Eleia. Il y avait des traits ressemblants entre les deux personnages. Comme par exemple ces yeux, aussi profonds les uns que les autres. Le nez aussi, assez fin et bien proportionné. Et puis, elle avait des cheveux blonds. De magnifiques yeux rouges profonds.  Voyons. Une idée lui vint subitement en tête et il ne put s'empêcher de rire à moitié à cette idée.

-Une petite cousine éloignée ? Vous avez quelques traits en commun, mais je ne vois vraiment pas pourquoi tu m'as fait déplacé. Qu'est-ce qui est si important ?

Une cousine. Pendant un instant, une idée saugrenue lui vint en tête mais il s'empressa de la rejeter d'un revers de main. C'était tout simplement absurde. En fronçant davantage les sourcils, marquant par la même occasion les traits sur son front, il ajouta aussitôt, un peu plus sérieux.

-Et arrête de m'appeler par ce surnom. Je suis général, et en tenue.

C'était tout simplement inutile de le préciser. Eleia était bornée, elle n'en ferait certainement qu'à sa tête et ignorerait certainement ou répliquerai avec la même intensité un « Je ne t'ai jamais appelé autrement » ou quelque chose du même genre. Et là, Alistair ne pourrait plus rien dire sans déclencher un conflit entre eux deux. Dès qu'une discussion dérivait sur le travail, ça finissait toujours ainsi. Enfin, dix années s'étaient écoulées, elle avait pu changer. Même s'il en doutait complètement. Derrière lui, les chevaliers ne cessaient de se regarder, un peu subjugué par la familiarité de la jeune femme.
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Kwanita
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeMar 17 Juin - 17:58

Le pas de chance de toute une vie, la femme a beaucoup de mal avec sa mère, et encore plus en face qu’au téléphone. Non mais, pourquoi elle est là celle-là ? Le pire de tout c’est qu’elle connait cet homme quand même… Nother ne savait même pas que sa mère à des contacts haut placé, enfin d’après ses souvenirs ce type n’est pas un larbin… Mais le pire, c’est que sa mère semble très joyeuse de cette idée qu’il soit là. Essayant de partir, mais impossible… C’est la mort c’est bon. Le pire c’est qu’elle se fait dévisager par le type surnommé Ali…. Non mais c’est gênant là ! Déprimé comme un vulgaire sac à patate, l’homme parle de cousine, si seulement tient…. Mais non hélas, Nother n’a pas l’honneur d’avoir cette femme pour cousine mais pour mère, ce qui en soit et pire pour la blonde.

Riant un peu, la génitrice de Nother trouve cette réponse plutôt amusante, mais il a faux hélas… La femme le fixe d’un air dépité, alors que l’autre le fixe amusé, c’est encore plus amusant comme elles sont contradictoires quand même. Mais, elle ne lâche pas le bout cette femme mûre… Contrairement à Nother qui veut bien qu’elle lâche prise et qu’elle part en courant tient. Mais c’est toujours aussi mort….

« Il est très bien ce surnom,  puis tu l’aimais bien  dans certain moment ~  Enfin ah ce que je sache, tu n’es pas en travail, donc on s’en fiche ! »

La Fylearts rougit devant les propos de sa mère… Non mais on parle pas de ça devant sa fille, c’est gênant, beaucoup trop gênant, en plus en public… C’est trop là, Eleia n’a pas de honte d’afficher ses prouesses au moins, mais Nother trouve cela un peu trop vulgaire de dire ça comme ça, dixit la fille qui joue à des hentai mais on va rien dire, c’est secret ça.

Mais au moins, sa mère a le mérite de s’imposer vite devant cet homme… Elle lui laisse pas le temps vraiment de répliqué, enfin on peu dire que jamais personne n’a le temps de répliquer contre cette femme.

« Eh non ! Aller c’est pourtant facile ! Mais faut croire que tu es trop aveugle ! Pourtant c’est pas compliqué ! »

Elle continue dans l’énigme ? Mais alors que Eleia s’amuse, Nother n’est pas trop de cette avis quand même, car bon être affiché comme une bête de foire devant tout le monde qui regarde… Nothy se sent encore de plus en plus mal à l’aise quand même. Ne supportant pas du tout les regards des autres, la femme devient un peu plus blanche et détourne le regard vers sa mère qui affiche toujours ce sourire béat.

« Bon, tu vas lui dire c’est lourd là…. »

Peste la blonde qui tout ce qu’elle veut c’est partir en courant loin de tout ce monde qui la fixe comme une bête… Oui c’est l’impression qu’elle a quand on la regarde. Soupirant un peu, elle sent son col se faire desserrer, et se faire serrer d’un coup par sa mère avec sa joue contre la sienne… C’est mauvais ça non ?

« Ali, ali, laisse moi donc te présenter Nother…. Nother Fylearts ! Ma petite fille que j’adore le plus du monde… Nother regarde ce grand homme, tu sais quoi c’est la personne que je t’ai le plus parler ! Nothy je te présente Alistair Lormëne dixit : Ton papa ! »

Sur le coup la demoiselle fait de gros yeux…. C’est quoi cette révélation, là tout de suite ?! Ce père existe vraiment ?! La bouche un peu trop ouverte devant cet homme… Oui bon c’est vrai, ils se ressemblent beaucoup, cheveux… Yeux… Enfin yeux c’est plus compliqué on peu dire…  Mais c’est vraiment son père ? Ce n’est pas une blague ? Regardant sa mère qui la tient bien, elle sait bien que sa fille panique là… Ils se connaissent bien c’est sûr, puis pourquoi sa mère raconterais une bêtise pareil… ? C’est donc cet homme qui lui a donné vie avec sa mère… ? Non ce n’est pas possible… Pour elle, le mot « papa » n’existe pas…. Comment il peut apparaitre après 20 ans…. Nother ne fait que baisser la tête, comme pour acquiescer le coup… Comment réagir ? Non ce n’est pas possible, non non non ! Relevant son regard pour le regarder…. Sur le coup, la petite Nother est complètement perdu… et ne sait quoi faire impuissante, elle se contente de rester contre sa mère, même si ce n’est pas la meilleure personne qu’elle aimerait avoir à ses côté….
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeMar 8 Juil - 16:02

Que devait donc penser notre blond face à tout cela ? Celle qui aurait pu devenir sa femme avait subitement fait une réapparition magistrale dans sa vie dans le but de lui annoncer une nouvelle. Mais que valait cette découverte pour reprendre subitement contact avec lui ? Quelque part ça l'effrayait, et il ne cessait de se demander « pourquoi maintenant ? ». Néanmoins, c'est également cette peur qui l'a poussé à se diriger vers le point de rendez-vous. Bien entendu, ce n'est qu'une fois arrivé sur place qu'il songea très sérieusement à sa tenue. Ignorant la raison de son appel, il s'était précipité comme à son habitude. Sauf qu'habillé ainsi, il attirait les regards, et ça n'était pas très bon pour son grade si quelque chose de gênant venait à apparaître. Et bien sûr, avec Eleia, il y avait de fortes chances pour que cela se passe mal pour lui. Il inspira, et se maudit de son manque de vigilance. Se massant l'arête du nez, il finit par trouver Nother, cette fille, avec qui il ne tarda pas à lancer la discussion tout en observant la console qu'elle tenait dans ses mains. C'était celle qu'il lui avait offert. Tant mieux si cela servait. Doucement, la tension redescendit... mais pas pour longtemps. En effet, la demoiselle de tous les maux ne tarda pas à faire son entrée et Nother s'enfuit à toute jambe. Le spectacle le plus étrange qu'ait observé Alistair eut alors lieu. Eleia s'empressa de rattraper Nother. De toute évidence, leur relation semblait très... atypique. Voilà qu'alors l'ancienne amante posa une question au centenaire. Qui ils étaient l'un pour l'autre. Cette femme et elle ? Très bonne question. Alistair n'aimait pas les devinettes, et à vrai dire il se demandait simplement en quoi cela avait un lien avec lui. C'est pourquoi, après lui avoir fait clairement comprendre qu'elle n'avait pas à l'appeler par son surnom, il répondit le plus honnêtement possible. Des cousines. Bah tiens. Alistair avait bien une autre idée qui nécessitait effectivement son déplacement, mais c'était beaucoup trop tiré par les cheveux à son goût.

Toujours est-il qu'après cette proposition et avant même d'avoir obtenu la réponse, il sut qu'il s'était trompé au vu des regards tirés par les deux interlocuteurs. Si l'une des deux s'amusait véritablement à faire tenir le suspense, ce n'était pas le cas des deux autres personnages. Nother la pressa d'ailleurs de cracher le morceau, visiblement pas aussi à l'aise qu'elle le voudrait. Alistair haussa un sourcil interloqué et attendit la réponse avec une patience étonnante. Derrière lui, les chevaliers se mettaient de plus en plus en retrait, peu amène à se faire remarquer. Il ne cessait néanmoins de se lancer des regards suspect. Après tout, qui pouvait ainsi surnommer l'un des hommes les plus influents du pays et lui parler aussi familièrement ? D'ailleurs, la réponse sur le surnom qui avait tenté de déstabiliser notre homme n'avait pas si bien fonctionné que ça.

-Tu seras gentille de ne pas mélanger mon ancienne vie privée à ma vie actuelle, Eleia.

Pour sûr, Eleia était l'une des rares femmes à pouvoir prétendre connaître Alistair dans son intégralité. Son caractère, sa douceur si bien dissimulée, son corps et tout son être. Évidemment, c'était bien entendu réciproque. La dernière fois qu'il avait vu cette femme, elle travaillait dans une des grandes marques de cosmétiques. Peut-être cela avait-il changé depuis. Qu'importe. Elle était toujours aussi belle, c'était indéniable. Il était fort à parier qu'il pourrait retomber amoureux d'elle. Mais voilà, Eleia avait fait le premier pas de leur séparation, et Alistair ne se sentait pas de répéter cette expérience qui l'avait tant fait souffrir. Aussi, il se faisait aussi distant que possible et ne cherchait pas de contact physique. Après tout, aux yeux de tous, il était un général. Et un général ne flirtait pas. Point à la ligne. En inspirant, il observa pourtant la dame entourer Nother de ses bras, qui ne le prit pas si bien que ça. Mais ce ne fut pas le plus choquant lorsque l'on pensa aux mots qui suivirent.

D'abord annonciatrice de relation entre elle et cette fille, les paroles finirent par atteindre une portée beaucoup plus précise. La fille d'Eleia. Et puis... Alistair cligna des yeux. Il regarda tour à tour Eleia et Nother. Comment ça ? Avait-il bien entendu ? Nother... était... sa fille ? Plutôt chamboulé par les événements, Alistair passa une main devant sa bouche pour encaisser un éventuel départ d'expression en tout genre. Derrière, les chevaliers arboraient un regard qui valait le coup d'entrer dans les annales des pires expressions. Choqués, subjugués, les mots n'étaient pas assez forts. Était-ce seulement vrai ? Mais pourquoi maintenant ?

-Si c'est une blague, j'apprécierai qu'elle se termine. Si ce n'en est pas une, je...

Il quoi ? Que pouvait-il répliquer à pareille révélation ? La suspicion refusait de quitter ses traits, mais l'on voyait clairement s'y dessiner une attitude totalement perdue. Pourquoi ne lui avait-elle pas parlé de cela plus tôt ? C'était... une chose à ne pas lâcher à la légère. Après tout, cela devait faire bien 20 années qu'ils s'étaient séparés. Et comme il ne l'avait pas connu enceinte, il était fort à parier que Nother ait...

-Quel âge as-tu, Nother ?

Il s'adressait directement à elle. La révélation devait être aussi violente d'un côté que l'autre. Mais Alistair savait se maîtriser, ou tout du moins pensait l'être. Il hésita puis souleva d'une main les mèches de cheveux blonds qui masquaient les yeux de la jeune fille. Il était persuadé de connaître la réponse, mais ça lui paraissait tellement impensable qu'il souhaitait vérification. Après tout, Alistair doutait que Eleia ait stoppé toute relation sexuelle avec d'autres hommes après son départ. Et puis, sans entrer dans les détails, Alistair allait fêter ses cent ans lors de leur séparation. C'était... plutôt impressionnant de le croire encore capable de procréer à cet âge. Retirant sa main des cheveux de la jeune fille, il s'adressa alors à Eleia tout en tentant de calmer les battements de son cœur. De pareilles nouvelles étaient mauvaises à son âge. Mais d'un autre côté, il se sentait bien. Au delà d'une satisfaction personnelle, il se sentait prit d'un certain esprit paternel. Même sans être marié, il avait la certitude de ne pas laisser sa propre lignée s'éteindre. C'était somme toute une bonne chose. Mais un dernier détail subsistait.

-Pourquoi avoir tant tardé pour m'en parler ? J'aurai pu... t'aider, d'une quelconque manière.

Certainement pas par sa présence, mais au moins au niveau de la pension. L'argent il en avait. Il était le meilleur piston pour entrer dans n'importe quelle école. Alors pourquoi avoir tardé pour le lui dire ? Cela lui échappait totalement. Il y avait beaucoup de questions. Beaucoup trop. À commencer par la dernière question qui martelait sa tête depuis le début : pourquoi maintenant ?


Dernière édition par Alistair Lormëne le Dim 26 Oct - 20:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeJeu 10 Juil - 11:52

Une révélation plutôt déroutante, comment cela peut être possible ? Sur le coup, la demoiselle fixe cet homme qui pour elle n’était pas grand-chose, juste avant que sa génitrice lui avoue, enfin aux deux, qu’ils sont plus liés qu’autre chose…. Son père cet homme ? Comment cela peut être possible ? Enfin oui, après on ne va pas faire le plan de la procréation la maintenant tout de suite, mais complètement en état de choc… Nother a sa respiration qui se fait avec du mal, le cœur qui ne cesse pas de battre trop fort. Non c’est un rêve, cela n’est pas possible ? Bien sûr que si, cette femme n’est pas le genre à hurler ça à tout bout de champs… Surtout que Nother est sa fierté, on comprend maintenant pourquoi… Mais alors qu’elle se remet de tout ça, elle sent quelque chose la scrute, puis lui retire les mèches de ses yeux maudit… La blonde ne réagit pas beaucoup quand même, elle qui déteste ça d’habitude, sur le moment elle ne peut que comprendre l’état de choc de cet homme…

« J’ai…20 ans…bientôt 21…. Je crois… »

La confiance en elle totalement ébranlé, bien qu’elle n’en à pas beaucoup déjà. C’est déjà un miracle qu’elle ne part pas en courant, enfin aussi Eleia la tient bien quand même. Connaissant trop bien sa fille, elle sait qu’elle est capable de devenir très sportif quand il est question de fuir tout et n’importe quoi.  Mais c’est alors que la question la plus logique arrive de l’homme au surnom d’Ali… Pourquoi maintenant ? Nother elle-même ne sait pas pourquoi ? Pour l’argent ? Pour le plaisir de voir sa tête ? Cela n’a pas de logique…. Quoi que…. Ah si, Nother sait maintenant pourquoi… Sa mère lui adresse un petit sourire, se mordant un peu la lèvre, la femme serre sa fille, fierté de celle-ci… Toute contente d’avoir retourné les deux personnes dans leurs émotions, quelle femme énervante pour Nother, oui beaucoup trop.

« Pourquoi ? Bah déjà que tu es injoignable ! Enfin je ne voulais pas te déranger, vu que MONSIEUR préfère son travail ! Alalala… Enfin, il y a eu aussi un petit souci plutôt gênant, on peut dire que tu te faisais un peu vieux… »

Parlant de cette horreur, donner vie à un enfant avec des yeux inutile, c’est complètement ridicule et même pour Eleia, elle a une fierté… Présenter un enfant aussi moche, jamais elle n’aurait voulu de ça ! Mais cela n’explique qu’une partie de l’iceberg, cette femme n’est pas le genre à donner tout comme ça…

« En fait vois-tu ta fifille possède un traitement très couteux pour ce soucis gênant, et comme tu le sais, je suis toujours gentille et je paie toujours tout cela étant donné qu’elle est sous ma tutelle ! Mais je vais devoir être mise en congé car la boutique fait des travaux, donc je ne pourrais pas subvenir aux besoins de mon bébé ! Tu comprends ?»

Juste pour ça ? Nother sait bien qu’elle est totalement un boulet en soit, même pour tout le monde elle les plonge avec elle… Baissant la tête, comprenant que c’est toujours elle le souci dans la famille, pourquoi existe alors ? Cela n’est pas juste de plongé les gens comme ça sans le vouloir, c’est monstrueux, la blonde serait un monstre ?

« J’ai pas fini ! Vois-tu encore, notre petite est un peu perdu de nature, enfin il y a des explications mais passons tout cela ! Voilà je voudrais que tu l’aide un peu, lui trouvais un avenir quelque chose. Après tout Ali, tu es capable de faire cela non ? »

Un sourire narquois se dessine sur les lèvres de sa mère, lui imposant tout, enfin cette femme impose toujours tout en fait. Nother n’a jamais le droit de décider en fait, c’est toujours comme ça, on décide pour elle… Serrant un peu le poing, que dire ? La femme laisse toujours tout la porté, comme un vulgaire bâton dans l’eau….  Aucun moyen de savoir quoi faire…. Jamais de défense, jamais rien…  Pas d’espoir ? La plus jeune fixe son géniteur,  une solution ? Une seule, ce n’est pas grand-chose pourtant ? Cet homme est une personne influente d’après ce que disait sa mère… Aller réfléchit Nother, juste pour une fois dans ta vie impose toi un peu ! C’est ta vie… pas la sienne ! Tu peux le faire ! Ouvre cette bouche, laisse ta voix partir, montre lui que tu peux décider pour toi !

« …….. »

La bouche ouverte, rien ne part, rien ne veut sortir de celle-ci… La peur que tout lui retombe dessus, n’est pas peur, il faut se défendre dans la vie, aller laisse tes émotions parler pour toi !

« …Je…. S’il vous plait…. Enfin s’il te plait….. Je ne sais pas trop comment le dire….. Je ne veux pas m’imposer comme ça… Mais j’en ai assez d’être un poids pour tout le monde… J’en ai assez de tout ça…  J’en ai assez qu’on décide tout pour moi… » Un silence ce fait avant qu’elle reprend. « S’il vous plait… prenez…prend moi…sous ta tutelle, j’en ai assez de tout ça….. Promis, je ferais tout pour être ce qu’il faut… mais j’en peux plus d’être là à rien faire…. Je veux plus être un poids, je veux juste être…comme tout le monde… Je veux plus….
-Nother !
-S’il te plait…Papa… »

Les larmes dans ses yeux qui lui piquent, la mère qui fait de gros yeux sur le coup. Elle qui a pour habitude que sa fille s’écrase, ce n’est pas tout les jours que Nother essais de se débattre dans cette eau…. Le vulgaire bâton commence à se changer en un oiseau qui ne veut plus se noyer.
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeMer 20 Aoû - 18:19

S'annoncer comme sa fille provoquait une drôle de sensation au père. Il avait l'impression de rajeunir, surtout lorsqu'il observait cette femme qu'il avait tant aimé par le passé. C'était comme un retour aux sources, un recommencement qu'il était le seul à vivre. En observant cette fille, il se trouvait soudainement plus de points communs qu'il ne l'avait vu au premier abord. Ça changeait beaucoup la donne. Ces yeux rouges, ce regard presque désabusé, ces cheveux dans lesquels le vieil homme avait envie de passer ses doigts. Sans vraiment comprendre ce nouveau ressenti, il l'appréciait autant que son cœur de général pouvait le lui permettre. Alors, tout en écartant les mèches de la jeune fille, il lui demanda son âge. Ce à quoi elle répondit avec hésitation qu'elle était âgée de vingt ans. Vingt ans. Il s'en doutait, mais le fait que cela sorte de la bouche de la principale concernée lui faisait un autre effet. Il avait fallu attendre vingt années avant de l'annoncer au père. Comment devait-il prendre cette subite révélation ? Connaissant la mère, il y avait anguille sous roche. Elle ne se serait pas permise de lui en parler après le lui avoir caché aussi longtemps. Alors pourquoi ? Il dirigea un regard plein de reproches vers la jeune mère, sans parvenir à débusquer ce qui se cachait derrière ses prunelles malicieuses. Non, elle n'avait pas changé pour un sou.

Alors quoi ? Alistair ne se cacha pas de lui faire remarquer ce coin d'ombre qui planait sur sa tête. Derrière lui, les chevaliers restaient muets, tant ils étaient choqués par les révélations. À croire qu'ils le prenaient plus à cœur encore que le général. C'était immature de leur part. Sans se concentrer sur eux, il gardait un œil avisé, au cas où l'un d'entre eux souhaiterait se joindre à la conversation, ce qui, évidemment, serait mal perçu par le plus âgé. Eleia s'approcha alors subitement de son enfant. Ce sourire ne laissait rien présager de bon, et les sourcils d'Alistair se froncèrent par automatisme. Il était habitué à devoir faire la loi devant de grands dirigeants, mais il devait s'avouer presque vaincu par la force de caractère de la dame avec qui il avait passé autant de temps. Le sujet, il est vrai, le touchait ici particulièrement. Alors, allait-elle s'expliquer ? Pour sûr, cela ne tarda pas. Elle commença par aborder le façon de le joindre. Cette phrase fut totalement écartée. Ce propos était infondé, et le général se concentrait sur la suite. Elle lui reprochait encore cette manie de travailler à n'importe quel moment. Une profonde ride nerveuse vint se placer sur sa tempe et s'anima frénétiquement. Qu'elle en vienne au sujet principal.

-Là n'est plus la question Eleia, arrives-en à la conclusion, je n'ai pas tout mon temps comme tu l'as si bien souligné.

Mais cette phrase, prononcée en coupant en deux les paroles de la concernée ne la désarçonna pas pour autant. Elle en vint au sujet si délicat. Un détail gênant. Qui concernait ? Son vieil âge. À cet instant, elle n'eut plus besoin de poursuivre. Cette légère hésitation lui suffisait. À son âge, justement, on commençait à comprendre un nombre incalculable d'expressions et de mimiques. L'argent. Voilà ce qu'elle recherchait. En officialisant leur relation, la petite Nother deviendrait l'héritière principale de la fortune des Lormëne, du côté du général en tout cas. C'était une somme assez importante, dont le blond comprenait parfaitement les enjeux. Sans s'exprimer sur le sujet, il lui laissa le bénéfice du doute et la laissa poursuivre ses explications. Et la suite s'annonça pire qu'il ne l'avait pensé. Un traitement coûteux ? Un problème ? Observant Nother, il ne décela pas de problème particulier. Était-ce un mensonge pour le mener à la prendre en pitié ? Si tel était le cas, elle se trompait de cible. Le vieil homme n'était pas naïf pour un sou. Il lui faudrait des preuves pour avancer de pareilles accusations. Vint le moment qu'il avait redouté. L'explication. La boutique en travaux. Bien, c'était donc l'argent qui l'intéressait en fin de compte. Visiblement, les coûts de traitement devaient s'élever assez haut si la dame ne pouvait même pas prendre sur ses économies pour payer. Sans détourner un instant son regard d'Eleia, il opina lentement de la tête, signifiant qu'il comprenait la situation. Néanmoins, il demanda, sûr de lui, sans se douter des éventuelles retombées.

-De quel soin parles-tu exactement ? Céder de l'argent ne me dérange pas, mais sache que je ne le fais pas pour toi.

Maintenant que cela était sorti et qu'il avait remis les pendules à l'heure, il attendit une quelconque réaction, qui ne tarda guère. Une autre demande. Décidément, elle semblait avoir orchestré cela depuis bien plus longtemps qu'il ne l'avait pensé. Sans cesser de froncer les sourcils, il l'écouta parler de Nother comme si c'était une petite enfant frêle perdue dans le vague. Par rapport à ce qu'il avait vu la dernière fois, il trouvait les propos un peu trop exagérés à son goût. Certes, elle paraissait dans son monde, mais c'était peut-être un moyen pour elle de se protéger. Il pouvait bien comprendre cela. Alors, tout en croisant les bras, il écouta la fin de ses paroles. Oui, évidemment qu'il en était capable. À son grade, il était capable de beaucoup de choses. Il pouvait promouvoir n'importe qui, à n'importe quel poste. Mais voilà, le général était après Lloyd le plus rigoureux des conseillers. Il n'irait pas mettre n'importe qui n'importe où. Dans un premier lieu pour assurer la prospérité du pays, et pour ne pas désarçonner une personne à un trop gros poste. Voilà tout. Bien, maintenant qu'elle en avait terminé, c'était à lui de mettre les points sur les « i ».

-Si cette jeune fille est effectivement ma fille, je surviendrais au moindre de ses besoins, et non des tiens. Si elle désire faire des études, je l'y encouragerai. En revanche, je n'apprécie pas le fait que tu parles d'elle comme d'un objet qui doit se faire une place dans une vitrine. Je suis persuadé qu'elle saura se décider d'elle-même, et en récoltera tout le mérite d'avoir tout bâti par elle-même. Tu ne crois pas, Nother ?

Le sourire du général se fit tout à coup plus doux. Il décroisa les bras et soupira peu après. Alors qu'on aurait pu croire à une conclusion, le général s'adressa alors à la jeune blonde et lui demanda :

-Alors, Nother, que veux-tu, toi ?

Il espérait que son discours avait marqué le cœur des deux personnes présentes, à des degrés différents. Il parlait sincèrement, comme il l'avait toujours fait, sans tricher. Pas vraiment certain que sa phrase ait été élément déclencheur du monologue qui allait suivre, Alistair ne put s'empêcher d'être surprise en la voyant ainsi s'exprimer après de longues secondes d'hésitation. Au fur et à mesure, son regard s'adoucit. Elle pourrait aller loin, contrairement à ce que sa mère laissait penser. Sans doute était-elle timide, soit. D'autres étaient au contraire trop extravertis. À choisir, il préférait la timidité. Elle s'exprimait avec plus ou moins de difficulté, mais la finalité de tout ça, c'était qu'elle refusait de s'imposer. Humble. Alistair appréciait grandement cette qualité. Après tout, sil elle était comme ça, c'était peut-être à cause de sa mère. Certes, en venant avec lui, elle n'aurait sans doute pas la présence d'un père de famille, mais elle aurait toute la vigilance et l'encouragement qu'un dirigeant pourrait offrir, rien que pour elle.

Tout en l'écoutant s'exprimer, il ne put s'empêcher de sourire. Elle ne sera pas un poids, mais demandait d'être pris sous sa tutelle. Ça ne lui posait pas de problèmes, il pouvait sans problème lui offrir un petit poste à Lohendra, à elle de continuer sur ce chemin ou de se trouver une voie. Néanmoins, lorsqu'elle termina, après avoir été coupée par sa mère, par un « s'il te plaît, Papa », le vieil homme fut empli d'une chaleur qu'il n'avait plus ressenti depuis longtemps. Papa. La rougeur lui monta rapidement aux joues, et il toussa pour faire redescendre cet afflux sanguin. Lorsqu'en plus, elle se mit à pleurer, il ne put s'empêcher de passer une main dans ses cheveux.

-Tu veux que je paye son traitement ? Bien. Je le ferais. Je lui offrirai un piston à Lohendra comme on en voit jamais. Mais vous deux, vous devez me promettre quelque chose. Eleia, de ne plus jamais t'immiscer dans ses affaires personnelles et de pas me chercher d'histoires, et Nother de ne jamais te servir de mon nom pour arriver à tes fins. J'admire les efforts des personnes qui démarrent de zéro. Si tu comprends ça, je n'ai aucune raison de m'en faire.

Il ne voulait pas paraître trop brutal, mais Alistair était un général. Il posait ses conditions une fois qu'il avait entendu celles des autres. Ah, et il tenait aussi à autre chose.

-Enfin, j'exige le besoin de faire des vérifications sur l'affiliation. Tes mots ont rarement été clairs comme de l'eau de roche, aussi j'ai le droit de douter de tes paroles. Je veux des faits scientifiques. Passé ceci je l'annoncerait officiellement comme ma fille. Cela vous va à vous deux ?

Il voulait être certain que le message était passé.
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeDim 28 Sep - 13:27

Un combat entre la femme et la mère, voir même du père qui tente d’être clair avec la femme. Eleia est une maman poule oui, qui a beaucoup souffert pour sa petite. La femme tente d’empêcher de perdre sa fille aussi, après tout c’est la seule chose qu’elle a pour elle seule. Mais, Nother en avez assez d’être toujours traité de fragile, c’est à croire que c’est toujours une incapable, bien que pourtant elle est capable de faire certaine chose…

Eleia ne supporter pas d’être dominer dans une conversation, mais devant un général, il faut quand même baisser d’un ton, c’est comme ça après tout. Serrant le poing, la femme regarde sa famille qui c’est elle-même perturbé, on peut dire que la parole qu’elle a dit venait du cœur vraiment. Mais, même si elle a réussis à s‘exprimer, elle sait bien qu’une personne va vite descendre cette parole, enfin c’est vite dit.

Mais, la mère n’arrive pas à dire une parole, étant donné que Alistair tient bien la parole, c’est qu’il a la langue bien pendu pour une fois, ce qui fait un petit sourire en coin a Nother, qui pour une fois voit sa mère bien galérer à parler. Bien que toute chose à une fin quand même, le temps de parole de son père se termine au bout d’un moment, et on voyait bien que la femme adulte est très agacé, étant donner qu’elle commence à perdre devant son ex-copain. Fouillant dans son sac énervé, la femme sort un bon paquet de feuille.

« Alors déjà, voilà la preuve de t’a paternité avec ! C’est bien ta fille, je savais que tu allais le demander. »

Un long silence se fait pendant qu’elle tend la feuille. Nother regarde cette femme aux cheveux noire qui doit bien s’énerver intérieurement, mais elle reprend vite la parole avant que quelqu’un lui prend cette précieuse parole.

« Je ne considère pas ma fille comme un objet ! Juste que Nother est un cas à part ! Mon poussin est handicapé ! Mais ça ne ce voit pas est heureusement ! Ca fait à peine 2 ans qu’elle connait la vie ! »

Nother laisse tombe sa tête vers le bas, ce poids qu’elle porte tout le temps sur elle… C’est vraiment trop lourd pour elle. Sa mère sort une autre feuille énervée, attestant de ses propos Cette feuille qui la suivra surement à vie quand même…. Détournant le regard, s’essuyant les yeux qui lui font un peu mal… La Fylearts soupir un peu quand même. Serrant son haut quand même, toujours enfoncé, toujours non imposable.

« Nother possède un problème aux yeux, elle a eu une opération très risqué ainsi que très douloureuse. Elle a était aveugle pendant 18 ans ! Donc c’est normal que je ne pense pas capable pour le moment ! Et que je la considère encore comme une enfant ! Mais tu ne pouvais pas le savoir ! » Soupir-t-elle « Je ne pouvais pas te montrer une enfant pareil avant. »

La femme tourne un regard triste envers Nother, comme si c’était seulement de sa faute…. Se mordant la lèvre, cet espoir d’un instant ou elle se sentait bien, venait de se faire réduire en cendre par ce problème de naissance…

« Enfin bref. Je m’emporte pour un rien. Nother est maintenant normal, et tant mieux. »

Normal, ce mot qu’elle a toujours entendu par sa mère. Elle en a marre d’un coup, pourquoi toujours se sujet la rend très mal à l’aise. Cela en est assez… La femme ne pouvait plus supporter ça, et décide alors de pousse sa mère devant sa porte et quitter cet endroit étouffant. Ras le bol de tous ça, sortant dans la rue la femme fuit cette mère qu’elle ne peut plus supporter…. Vite épuisé quand même, elle s’assoit sur un banc…. Se frottant les yeux… C’en est trop…
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeDim 2 Nov - 14:26

Sitôt dit sitôt fait. Eleia, à la suite des paroles de son ex-amant, s'empressa de fouiller dans son sac et d'en sortir de nombreuses feuilles, les tendant presque furieuse à Alistair. Ce dernier s'en saisit aussitôt, écoutant par-là même de quoi il s'agissait. Allons bon, comment avait-elle pu faire un test de paternité sans avoir le sang du père ? Il étudia plus précisément la chose et remarqua qu'elle avait fait un test sur X. À son âge, et certainement à cause de son grade, Alistair passait par de nombreuses visites médicales afin de vérifier son bon état de santé. Visiblement, les tests avaient en tout cas démontrés que le général était le père biologique de la jeune demoiselle. Soulevant un à un les papiers retenus par une agrafe, le vieil homme visualisa chacun des mots et conclusions du docteur. Non pas qu'il doutait de la véracité des propos indiqués, mais c'était un peu une déformation professionnelle. Acquiesçant doucement, il observa Eleia. Si lui manquait de mots, ce n'était visiblement pas le cas de son ancienne chère et tendre. Elle lui indiqua frustrée que Nother ne connaissait le vie que depuis deux ans. Comment ça, « depuis deux ans ». Lorsqu'il voyait Nother, il la trouvait loin de deux ans indiquée. Elle-même lui avait avoué avoir vingt ans. Alors pourquoi ? C'était probablement une métaphore, mais dans ce cas, il demandait à voir ce que ce fameux problème sous entendait, au point de l'empêcher de vivre durant les dix huit dernières années. Et for fut de constater que la femme ne tarda pas à répondre aux interrogations du vieil homme.
Alistair cligna longtemps des yeux. Une défaillance aux yeux à la naissance ? Mais pourquoi ont-elles attendues les dix huit ans de Nother pour faire une pareille opération ? Les moyens sont certes extrêmement coûteux , mais pas pour autant infaisables. Après tout, c'est l'argent qu'elle voulait. S'il l'avait su plus tôt, il ne se serait pas gêné pour mettre la main au porte monnaie. Il était bien prêt à faire cela si c'était pour faire plaisir à sa fille. Enfin, Eleia termina par dire qu'elle ne pouvait pas lui présenter Nother avant qu'elle n'ait retrouvé la vue. Mécontent, le général fronça les sourcils. Posant les mains sur ses hanches, il se permit de râler brusquement :

-Je crois qu'étant son père au contraire, je devrais avoir tous les droits de voir ma fille, avec ou sans handicap. Tu sais que si tu m'en avais parlé plus tôt, ce soucis serait réglé depuis bien longtemps.

Et tout en prononçant cette phrase, il prit à son tour la feuille médicale de Nother. À voir ce qui était marqué, dans une sorte de synthèse encore plus résumée, on pouvait comprendre qu'à cette unique feuille s'en ajoutait certainement beaucoup d'autres. Effectivement, la date d'opération datait de deux ans. Tout s'était parfaitement déroulé, mais il y avait forcément des médicaments à prendre et le traitement semblait lourd. L'espace d'un instant, le regard du général s'assombrit. Et dire qu'à cause de son âge, il avait donné des pathologies à son enfant. Même si la génétique ne rendait pas forcément la chose héritable, il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Puis, Eleia finit par se calmer, expliquant qu'au final, Nother était soignée. Mais cela n'eut pas l'air de plaire à la principale concernée, qui ne tarda pas à pousser sa mère et disparaît dans la rue. Alistair fit signe à un des deux chevaliers de la suivre de loin, de manière à ce qu'il puisse la retrouver. Mais pour l'instant, il avait à voir quelques derniers détails avec Eleia. Gardant les papiers à la main, il croisa les bras silencieusement avant d'ajouter :

-Je paierai les frais médicaux. Aussi, si Nother a déjà un compte bancaire, il va falloir le lier au mien. Je pourrais de cette manière lui envoyer de l'argent dès qu'elle en témoigne le besoin. Cependant, si je la reconnais en tant que fille, tu comprendras qu'il y a des chances pour qu'elle change de nom de famille. Il faudra lui demander son avis dans tous les cas.

Et tout en parlant, le général posa son index sur son menton, l'air de réfléchir. Il donnait presque l'impression de s'adresser à lui-même pour le coup. Et puis, subitement conscient d'avoir quelque chose à faire, il stoppa sa réflexion et annonça, bref :

-Qu'importe, je vais la chercher. Je ferais ce qu'il faut pour que tu n'ai pas à regretter le choix de m'avoir recontacté. Alors, même si c'est assez tard, je dois te remercier Eleia.

Son expression s'adoucit légèrement, et un sourire franc vint étirer ses lèvres. Même si visuellement Alistair ne faisait pas son âge réel, ce sourire le rajeunissait encore plus, comme à l'époque où il avait rencontré Eleia. Il n'en gardait pas un mauvais souvenir malgré tout ce qu'il pouvait dire aujourd'hui à son encontre. Il ne pouvait en vouloir à son ex de lui avoir caché sa fille pendant des années. Et quelque part, il retrouvait des traits de celle qui aurait pu être sa femme dans ceux de sa fille. Ça le rendait nostalgique. Alors, il la remerciait pour ça. Pour l'empêcher de devenir le général aigri dont tout le monde a peur trop vite. Et sur ces mots, il disparut aussitôt, suivant les recommandations de son chevalier pour rejoindre Nother un peu plus loin. Sans courir, il la vit assise sur un banc. Elle semblait ailleurs. S'approchant doucement malgré les regards tournés vers lui dans la rue -rappelons qu'il ne passait pas incognito dans son habit formel- il tapota doucement la tête de Nother et s'assit à côté d'elle pour qu'elle puisse le voir sans trop relever les yeux. Ne sachant trop que dire, il soupira bruyamment et donna les feuilles qu'il avait en main à l'un des chevaliers. Il les congédia de manière à ce qu'ils ne soient pas trop près et commença, en regardant le ciel :

-Tu sais, je pense que si on m'avait un jour dit que je serai père après la date fatidique des cent ans, j'aurai ri. Pourtant, tu m'as montré le contraire, et je dois avouer que c'est plutôt une heureuse nouvelle. Pardonne-moi simplement de ne pas t'avoir gâté par la nature pour ce qui est de tes yeux. Enfin je t'avoue que je ne l'avais même pas remarqué la première fois. Ah, et il va falloir aussi me pardonner de n'avoir pas été là durant tes vingt premières années. Si je peux rattraper quoique ce soit, n'hésite pas à me le dire.

Il ne savait pas vraiment comment aborder la chose, et ne connaissait absolument rien aux goûts de Nother, à quelques exceptions près pour les jeux vidéos. Ça faisait somme toute de lui un bien mauvais père et il comptait sur sa jeune fille pour lui dire ce dont elle avait vraiment envie et besoin.
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Kwanita
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MessageSujet: Re: À chaque heure sa révélation   À chaque heure sa révélation Icon_minitimeDim 11 Jan - 12:52

Besoin de respirer, même si au fond Nother aurait voulu disparaître, après tout ce n’est pas le moment ou même la situation la plus agréable pour elle. C’est vrai qu’elle déteste qu’on parle de son handicap, c’est vraiment stupide, on né comme ça point. Bon on ne va pas se mettre à chialer pour ça, c’est plus une situation tendu. La mère qui revient d’un coup, un père fantôme qui revient… La vie de Nother change encore, faut croire qu’elle n’a jamais de temps de détente. Essayant de se remettre bien les idées comme il faut dans sa tête, en plus c’est pas la fille de n’importe qui, enfin elle a le souvenir que c’est un homme plutôt important…

Comme dans un jeu vidéo, la demoiselle vient de passer de la classe roturière, à la classe noble ?  Woh, ça calme là, enfin, la femme ne se voit pas avec une robe de princesse avec un langage bien féminin… Sérieux, plutôt se pendre là. Secouant un peu la tête, la demoiselle blonde. La fille perdu sent une main sur sa tête, pas une petite main, celle d’un homme. Levant un peu le regard, elle voit mister father perdu.

Bien sûr, faut bien s’attendre à une bonne tirade du père désolé. Clignant un peu des yeux, car ouais quand même Nother ne voit pas pourquoi il faut qu’il dit pardon, après tout c’est aussi sa faute dans sa formation, bien que bon, elle déteste qu’on dise pardon à celle-ci, après tout pourquoi les gens lui disent toujours pardon pour ci ou ça. Se frottant un peu les yeux par réflexe, ces temps ils vont bien et tant mieux. Bon, Nother n’a pas prévu de tirade pour un père, sérieux comme ci elle a prévu de retrouver son père comme ça du jour au lendemain. En plus faut parler là Nother, aller dit un truc, n’importe quoi.

« Arrête de dire pardon, c’est gênant, t’as rien fait… à part me faire… Sérieux, comme ci j’allais en vouloir à un homme qui a rien fait. Enfin si, ta claqué le bec à ma mère, c’est le seul truc génial dans ma vie. » Rit-elle.

La sympathie de Nother avec sa chère et tendre maman, au moins c’est clair et net. Après tout la blonde n’aime pas sa mère, elle lui a gâché sa vie. Enfin, elle lui a rendu la vu, mais elle ne l’a jamais vraiment réclamé le besoin de ravoir ce sens là. Enfin, c’est compliqué la relation mère fille entre les deux. Jouant un peu avec ses mains, sur le coup, que dire d’autre ? C’est vrai que là, elle est a côté de son géniteur. Ca fait un peu bizarre quand même, doit elle faire quelque chose de spécifique ? Euh… ouais ?

« Enfin, je peux pas redevenir petite pour tout changer… »

Oui bon, c’est sûr que dit comme ça, revenir au point zéro, c’est pas du tout possible quand même. Bien que pourtant, parfois Nothy veut revenir en arrière, juste une fois… Tout refaire une fois.  Mais bon, on fait avec comme on dit, bien que cela est un peu dure quand même. Regardant l’homme blond, la demoiselle esquif un peu sourire.

« T’es bien conservé pour un vieux. »

C’est un pique ? Non plutôt de l’étonnement quand même, c’est vrai qu’il fait vachement jeune tout de même pour un père, enfin parfois faut pas chercher trop loin, après tout nous sommes dans un monde ou plein de chose son caché.  Clignant des yeux…. La demoiselle se laisse un peu tomber contre, peut être par envie ou juste de fatigue ? Elle ne sait pas trop, mais elle en sentait le besoin… Fermant un peu les yeux, la demoiselle respire tranquillement. Sentant l’odeur de l’homme, bon heureusement il ne pue pas.

« Merci…papa »

C’est simplement son comme un poids qui part au loin du cœur de Nother, un soulagement sans fin, comme une princesse libérer du méchant dragon ! Oui l’image est trop mignonne.
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À chaque heure sa révélation

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