Ce matin la était comme tous les autres. En se réveillant, Faber descendit directement à la salle à manger de sa maison escargot. Inutile de vous dire que pour se faire, elle traversa un étrange couloir qui en aurait perdu plus d'un. Après avoir prit – seule - un copieux petit déjeuné, elle se hâta dans une des salles de bain. À sa sortie, oh, miracle, des habits propres étaient posés sur un porte serviette non utilisé. Aujourd'hui, il s'agissait d'une salopette en jean et d'un un tee shirt blanc rayé de jaune. De sous vêtements, de chaussettes dépareillée et de sandales propres à l'été. Faber n'avait pas entendue la femme de chambre entrer. Elle ne l'entendait jamais. Combien de fois elle avait tentée de la surprendre, d’apercevoir son visage. Mais c'était comme pour le reste du personnel. Elle disparaissait sitôt que la propriétaire des lieux approchait. Du coup, Faber ne savait pas trop à qui elle avait à faire. Une entité ou du vrai personnel de maison ? Elle avait décidée de croire à du personnel. Et de leurs attribuer des chambres. Au début, le manoir en lui même était un mystère. Mais avec le temps, elle avait appris à le connaître. À comprendre toutes ses subtilités, et à faire de lui comme un troisième bras.

Étudier au sein de l'académie lui bouffait pratiquement tous son temps. Sortir pour se détendre était tous bonnement impossible. Le temps libre qu'il lui restait, c'était pour faire ses devoirs, et étudier plus en profondeur les matières ou elle avait des lacunes. Mais la, c'était différent, un de ces professeurs lui avait demander des tomates pour le prochain cours. Par ailleurs, il avait demander à tous le monde d'acheter quelque chose. C'était, selon ses termes, une importante surprise. Alors, pas le temps de réviser, elle devait amener ces saloperies de tomates. Et ce, avant le prochain cours, donc … dans une bonne heure et demie. Et dire qu'elle aurait pu travailler chez elle à la place. Mais la maison n'en avait malheureusement plus.

Après en avoir achetée un bon kilo, la jeune femme se précipita pour revenir à l'académie. Et une besogne de faite. Une. Mais alors qu'elle courait à en perdre allène, elle se percuta à quelqu'un. Faisant tomber toutes ses tomates à terre. La moitié, écrasé par un tel choc, étaient bonne à jeter à la poubelle.

C'est parti pour une nouvelle journée à sauver des innocents des méchants. C'est ma routine quotidienne dirons nous. Donc j'enfile mon kimono noir et passe mon épée sous la ceinture blanche. J'aimerais bien y aller en short, il fait beau, il fait chaud, je vais transpirer avec ça, mais c'est vraiment pas pratique de se battre en habits normaux. Même si techniquement je ne me bats pas, parce que les méchants fuient avant. Mais ne sait-on jamais. Pourtant, j'en suis très tenté, rien que la température çà l'intérieur est presque insupportable. J'ai peur de quand je vais sortir. Bon aller, faisons le fou ! Oui, j'ai de drôles de rebellions. Je me mets donc en short et tee shirt et range mon kimono noir. Je me sens déjà beaucoup mieux.

Ouverture de la porte et la chaleur, lourde pèse déjà sur les épaules. Pourquoi fait-il aussi chaud ? C'est n'importe quoi. J'ai tout de même pris mon épée car je me sens ... Vide sans elle, nu presque. Comme si il manquait quelque chose. Je ne peux donc pas sortir sans elle. Et je voulais dire quelque chose, sauf que j'ai complètement oublié quoi. C'est cette histoire d'épée, ça m'a totalement déconcentré. Ou pas. enfin, marchons.

Ha si ! Ça me revient ! Avec cette température, les méchants vont rester chez eux, avec la clim, bien au frais à siroter des boissons avec plein de glaçons. Ils sortiront dans la soirée ... Enfin, méfions nous, il y a toujours des personnes qui sont capables de tout en toutes circonstances.

Et c'est où qu'il y a le plus de troubles fêtes ? Eh bien un peu partout à vrai dire. Mais aujourd'hui, c'est le marché. Et il y a beaucoup de petits délinquants ces jours là. Et la plupart du temps, c'est moi qui leur paie des trucs. Je suis trop gentil parfois. Surtout avec les petits. Ceux de mon âge je m'en fiche. Bien que certains soient mes amis, cela met tout de même du temps. Et bizarrement, même si on début je ne vais pas pouvoir blairer quelqu'un, je vais le considérer comme un ami au bout d'un moment. Extrêmement étrange. Mais je pense que c'est quand un but commun nous rapproche. Peut être. Bref.

Je marche donc dans les rues, saluant les marchands et regardant leur produit. Il y a des robes d'été mignonnes, mais je ne connais pas vraiment les tailles de mes soeurs. Et puis, il y en a qu'une qui mettrait des robes. L'autre... Est plutôt garçon manqué. Ne croyez pas que ça me dérange, elles font ce qu'elles veulent, et se sont mes soeurs, même si on ne communique pas beaucoup je ferais tout pour les protéger. Parce que mon père ... Eh bien, c'est mon père quoi. Il est compétent, mais je dirais qu'il est plus faible que moi. Même si on se bagarre souvent à la maison, il me prend surtout par surprise, mais je crois je la plupart du temps je gagne. En hurlant ou en tapant mais peu importe. L'important c'est que je gagne ! Mais peut être qu'il cache bien son jeu le vieux. Après tout, je ne suis pas sûr qu'on sache grand chose de lui avant qu'on soit né. Mais, les enfants ne savent pas vraiment qui étaient leur parents .. Avant. Donc je pense être dans une situation tout à fait normale. Et puis, je ne vois pas pourquoi je me raconte tout ça. Ça n'a vraiment ni queue ni tête.

Du coup, je n'ai pas pris de robes. Au pire j’emmènerais ma soeur et elle choisira toute seule. Bien que quoi que je lui prenne elle sera certainement ravie. Mais si elle est déjà là, je n'aurais pas à revenir même si je viens souvent ...

Collision.

J'entends des "splosh", un bruit de bois contre le sol aussi, et je me sens chuter aussi, j'essaie de me rattraper et de regarder le sol, personne, je peux donc tomber en toute liberté sauf qu'il y a des ... Tomates plein le sol. Et je suis habillé avec plut^to ... Des couleurs claires. Donc ça ne m'arrangerait pas ! Je me rattrape donc avec mes mains avant que mes vêtement ne touchent le sol. Et je me relève. Je vois la cagette et une jeune femme. Je commence à ramasser les tomates qui sont tombées par terre mais qui sont encore dans un état correct. Elle m'avait l'air pressé, une personne qui marchait n'aurait pas fait un impact si violent. Elle courait donc.

- Excuse moi, j'étais dans le chemin alors que tu étais pressée.

Elle est jeune, mon âge je dirais, je me permets donc de la tutoyer. En même temps, je n'aimerais pas que quelqu'un de mon âge me vouvoie. Ça paraîtrait extrêmement bizarre, vous en pensez quoi ?

La moitié de ses tomates est irrécupérable. C'est bien dommage, il devait y avoir un bon kilos là dedans. Et puis d’autres, il faudrait les nettoyer et les couper pour enlever ce qui n'est plus comestible. Bah oui, vous n'allez tout de même pas manger la partie de la tomates qui a touché ce sol... Se serait assez dégoûtant. Il est plein de poussière, de terre, il y a tellement de passage ici ... Non, décidément.

- Tu auras assez de tomates ... ?

Si on achète un kilo de tomate, c'est soit parce qu'on en a besoin, soit parce qu'on veut faire une réserve. Et si elle en a besoin maintenant, ce qui est fort probable vu son état d'empressement, alors il faut vite aller en chercher d'autres. Et sinon, je propose tout de même de l'accompagner. Sauf si elle refuse cette invitation, bien évidemment.

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