Sujet: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Dim 5 Mai - 0:38
Karzavosky Emraskia Italia
Hate my misunderstanding
Feat : Manasvi | Fisheye Placebo
Fiche d'identité
Nom : Karzavosky, nom de mon père adoptif. Prénom : Mon véritable prénom est Italia, mais on a préféré me donner le nom Emraskia. Age : 93 années. Lieu de naissance: Je ne sais pas où je suis née. Mais un voyageur m'a dit un jour, qu'il avait croisé quelqu'un comme moi, dans les profondeurs d'une forêt épaisse, d'un marécage aux allures menaçantes. C'était un petit village, à peine connu. Groupe : Lohendra || Subalterne de Lloyd Worth / Sous-dirigeante de la section Kwanita. Je suis une ancienne capitaine de Blaoria. Orientation : Hétérosexuelle. Totem : Panthère noire | 13 ans, je crois. Pouvoir lié au totem : On pourrait le généraliser en tant qu'instinct animal, mais ce serait mentir. De mon point de vue, il s'agit plus d'un handicap que d'un don. Ma sensibilité est plus accrue, je ressens le danger, je semble plus empathique à la peur des autres et la mienne me pousse à fuir ou à montrer les crocs. Je suis plus agile et souple, tel un félin, de plus ma vue s'est améliorée, plus exacerbée, comme cet aspect sauvage de ma personnalité. Je n'hésite pas à cracher mes mots, j'ai du mal à contenir ma fureur et ma rancœur. Je préfère bien plus les hauteurs qui me paraissent sûres, au contraire de rester en plein milieu d'une plaine. Mais c'est surtout cette bestialité qui m'envenime ; il me vient parfois l'envie de courir à n'en plus finir, de sortir de chez moi pour sauter je ne sais où, d'hurler ma rage à tout va, de jeter un objet contre un mur, et je perds contenance face à l'envie d'attraper quelqu'un par la gorge pour le frapper et le griffer de toutes mes forces. Mon corps est devenu plus fin, taillé pour la vitesse et pour se cacher dans les endroits sombres. C'est simple, j'ai l'impression d'être constamment sur mes gardes, méfiante, à l'affût du danger, et d'un perchoir sur lequel me réfugier. Depuis un certain évènement, je ne contrôle plus mon totem, et à chaque fois que de fortes émotions ou que le danger rôde, ma magie fait en sorte de me protéger, de telle sorte que je me transforme en panthère noire, aux mêmes yeux que mon frère Hydrachkya, la panthère. Cette métamorphose tient le temps que le danger passe, ou que les émotions se calment. Ce don est communément appelé "Sens félins".
Caractère
I just want to be me.
▬ « Son regard envenime, tel le plus beau des poisons. »
Emmy, tu n'es pas très jolie. Ou plutôt, on ne sait pas vraiment à quoi tu ressembles. Tu bouges trop, tu cours trop, tu disparais dans l'obscurité d'une nuit noire, agile et volatile. Emmy, tu n'as rien d'une magnifique princesse, ni même d'une beauté provocante. Oh, pourtant tu provoques, dès que tu le peux, dès que cela t'es possible, tu lèves bien haut le menton, tu affiches ce petit sourire narquois et tes yeux jettent des éclairs. Tu effraies, on sait que tu n'hésiterai pas à tenter de nous égorger si cela t'apportait quelque chose d'utile. Tu as été élevée ainsi, tel un animal, une sauvageonne qui ne veut rien connaître du monde extérieur, blessée par ce que tu sais déjà.
Tu es indomptable Emmy, on aura beau t'attacher, on aura beau t'emprisonner, tu ne te laisseras jamais avoir avec facilité. C'est ainsi, tu es bestiale, tu montres les crocs, tu griffes et mords, tu te débats sans cesse, malgré la douleur, malgré le malheur. Pourquoi Emraskia ? Pourquoi te mets-tu dans cet état-là ? Tu pries chaque matin et chaque soir ton père défunt. Tu danses pour lui, tu chantes pour lui, car on t'a élevé ainsi, qu'importe que les étrangers ne comprennent pas, de toute manière, ils sont trop étroits d'esprit. Tu n'aimes pas ces étrangers, tu dis qu'ils sont des monstres, qu'ils ne comprendront jamais, mais toi-même, en ton for intérieur, tu ne comprends pas. Non, Emraskia, tu ne les comprends pas, et ça t'effraie, car tu hais ne pas savoir, tu détestes ne pas pouvoir répondre aux attentes de ton cher père. Mais Emmy…Tu les traites d’étrangers, et pourtant ils viennent de Dena, tout comme toi. Serait-ce une manière de te séparer d’eux ? Pourquoi Em', pourquoi ? Étrangers de ta pensée et de ton cœur, en réalité.
Tu es fière, droite, et insaisissable, presque féline dans ton silence mortel. Mais il ne vaut mieux pas croire que tu es timide et taciturne, car tu caches une langue de vipère, une langue qui claque et laisse échapper des tirades dures. Pour toi, les étrangers ne peuvent pas te comprendre, les étrangers doivent être méprisés. Mais Em', ma chère Em'...N'est-ce pas plutôt toi qui a peur qu'ils t'observent de haut, qu'ils te fassent souffrir ? Ils ont détruit ta croyance en la société, ils ne valent pas la peine de s'occuper d'eux, pourtant Emmy...Ils t'effraient, car tu connais leur puissance, et bien que tu veuilles à tout prix respecter les vœux de ton père, soit servir Dena, tu angoisses à l'idée que tu ne puisses gagner seule. Emraskia contre les méchants, c'est une chose bien illusoire de penser que tu vas t'en sortir vivante. Tu vas mourir Emmy, à force de supporter le poids et la foi de ce père utopiste, tu vas mourir sans avoir pu être libre.
Tu fronces les sourcils, un grondement sort de ta gorge, tout comme de celle de ton frère. Il ne vaut mieux pas te parler sur ce ton, car tu n'aimes pas que l'on te reprenne, qu'on prouve que tu as tort, car tu sais que tu es dans le faux, mais tu préfères te voiler la face pour continuer à croire et à marcher sur le chemin qui t'a toujours été tracé...Em', ta colère est invraisemblable, trop gargantuesque comparée au problème auquel tu es opposée. Ta fureur est surprenante oui, et si on pouvait lire dans ton âme, on saurait qu'elle te torture, on saurait que tu es la proie au doute, aveuglée par la rancœur et les remords, un amalgame de tout ce que tu essaies d'enfouir. Emmy, ma tendre Emmy...Tu te meurs petit à petit, entre les griffes d’un félidé fou à lier. Tu es trop sensible Emraskia, trop sauvage, trop bestiale, alors tu te protèges sous tes faux airs de femme fière, tu montres les crocs et tu gifles sans hésitation. Tu ne veux pas que l’on te découvre, Emraskia, tu ne veux pas que l’on te dévoile.
Hydrachkya te regarde de ses yeux aux milles couleurs, il sait, lui, que tu vas bientôt y passer, et que tu es trop fière pour demander de l'aide, pour pleurer ta douleur. Tu l'aimes ce frère, Emmy, tu l'adores, malgré son air grognon et colérique...Tu t'en fiches s'il te hait, il reste près de toi, il restera toujours près de toi, même si tu te fais blesser, et il mourra pour toi. Ton échine est parcourue d'un horrible frisson ; Em', s'il mourrait, que ferais-tu ? A mon humble avis, tu serais dans un piteux état, tu ne ressentirais plus rien, tu ne vivrais plus ; tu ne serais qu'une coquille vide. Hydrachkya, la panthère, le frère, Hydrachkya, celui qui pose ses crocs sur ton poignet pour t’empêcher de tomber…Tu vas y passer, Emmy, plus tu rejettes ce totem, et plus il prend de l’ampleur, plus il devient incontrôlable, plus il veut te protéger.
Emmy passe une main dans ses cheveux noirs, tu serres les mâchoires, comme si tu te contrôlais. A cette hypothèse, tu ouvres vivement tes yeux, devenus glacés et sauvages. Emraskia, j'aimerai te comprendre davantage, j'aimerai voir un peu plus de tes cicatrices, de tes pensées, de tes peurs profondes. Mais tu n'ouvriras jamais ton cœur, n'est-ce pas ? Tu préfères te protéger dans une antipathie maladive, tu préfères te battre plutôt que de livrer le moindre de tes sentiments. C'est ainsi, c'est Emmy, la sauvageonne aux airs félins, oiseau d'allure, souffrant de ses actes, peine douloureuse t’étouffant dans ton sommeil. Trahison, regret, honte, hurlements, tu l’as perdu, Emmy, et il repose désormais en une urne cachée dans le cimetière d’enfants. Oui...C'est ainsi, c'est Emmy. Fière, immuable, têtue, sauvage, féroce, indomptable, et affreusement angoissée.
Physique
Don't look at me...
▬ « Son baiser profane, telle la plus douce des obsessions. »
Il faut arrêter de te dévisager, Emmy, toi et ton accoutrement impudique, toi et tes cheveux bouclés et abimés, noirs aux reflets un peu blonds. Il faut t'ignorer, il faut t'effacer car tu ne souhaites pas être remarqué, femme au visage aiguisé, au cou longiligne, à la grande taille (1m83), et à la musculature tendue. On te fixe, car tu n'as des airs de noble, ni même de paysanne. Tu es plus un ensemble de manières incontrôlées, de regards sauvageons et d'une sincérité implacable. Tes minces lèvres découvrent tes crocs, petites canines bien longues. Elles sont pâles, ces lèvres, brunes, fines, gercées les nuits d'hiver. Elles dessinent ton visage, taillé au couteau, poncer à l'angoisse et à la défiance. Cela se lit sur tes traits : tu ne fais pas facilement confiance, tu as peur du monde, tu n'es pas facile à approcher.
Tes pas te mènent dans un arbre, par une agilité prédatrice, colérique, parfois hésitante mais qui se reprend toujours. Tu n'hésites jamais, et cette absence d'hésitation a laissé quelques souvenirs sur ta peau : cicatrices. Surtout une, qui te fait encore mal, trop mal, dans ta tête et dans ton corps ; ton bas ventre, entre les lignes cursives de tes tatouages - bras, hanches, jambes - une immonde cicatrice bien cachée parcourt cette zone : on t'a enlevé quelque chose, Emmy, quelque chose de très précieux à tes yeux. C'est une peau qui paraît pour le moins étrange d'après certains, l'obscurité piégée dans un corps, une peau basanée, quelque peu grisée. Une épiderme nerveuse, qui parcourt tes muscles sous tension, ta poitrine peu fournie, maltraitée par les lanières qui l'enserre, histoire de courir, de sauter et de faire tes acrobaties sans gêne. D'ailleurs, tous tes vêtement sont faits ainsi : certains impudiques, mais toujours pour te permettre d'utiliser ton agilité. Rien de moulant mais rien de long non plus. Vêtements "orientaux", dirait-on.
Tu ne prends pas soin de ton corps Emraskia, c'est peut-être ce qui te donne ta certaine dose de charisme. Ta vitesse, ton instinct, tes yeux en alerte ah...Je sais ce qui dérange. Tes iris. Elles sont en désaccord profond avec la laideur de ta peau, cette dernière créant chez certains le dégoût. Ton regard, Emmy, il ne se baisse jamais, il reste fier et hautain, presque méprisant lorsque l'on tente de te rabaisser. C'est un regard qui foudroie, prédateur sans nom, si...Félin. Des yeux furieux de félidé en cage. Tu es en cage, Em', tu le sais, et tu grondes à l'idée même qu'on ne te redonne ta liberté. Regard félin, dû à ton totem, regard mouvant, dû à tes expériences, regard de bête blessée feulant à chaque mouvement extérieur, dû à tes sentences. C'est un regard coloré, vivant, aux milles et une nuances, diversifié, effroyable, laid pour certains, charmant pour d'autres. Des yeux arc-en-ciel d'après les enfants, des iris scintillantes de la panthère noire de Dena.
Em' penche la tête de côté, elle n'a pas l'air de comprendre, mais son air impassible se garde bien de changer : il ne faut pas que les autres le savent. L'incompréhension est la pire des maladies. Em' courbe son dos, ses pas deviennent plus silencieux, ses ongles semblent acérés, ses crocs cachés sous ses lèvres en quémande de réponses. Emmy, tu n'es pas très jolie, mais ta prestance et ton charisme peuvent palier à ce manque évident de beauté noble caractéristique des grandes femmes de Dena, beauté aussi bien extérieure qu'intérieur...
Histoire
Just savage
▬ « Ses crocs délivrent, plus brumeux qu'un songe. »
Une pluie d’étincelles. Des bruits de canons bourdonnants, cachant les cris de douleur et de peur de personnes qui me restent inconnues. Une vision floue d’une femme à la peau basanée et aux cheveux blancs. Elle a l’air de pleurer tout en me fixant. Je n’arrive pas à comprendre ses paroles volées par le bruit des fusils et des explosions, mais je sais que j’ai mal au cœur, terriblement mal. Un autre plan. Je suis dans un bateau, enfin je crois, je n’arrive pas à avoir les pieds sur terre et ça bouge de tout côté. Un ronronnement sort de mes bras, je baisse la tête et je distingue une forme noire poilue couverte d’eau. Je suis sûre qu’il s’agit d’Hydrachkya mais avant de pouvoir caresser son pelage, je me fais aspirée par derrière, et me retrouve dans un autre endroit, plus froid, que je connaissais bien. Puis, une autre vision ; il me semble que je suis au sol, des formes floues s’en prennent à l’ombre massive tremblante tout contre moi. J’ai envie de hurler, mais je n’y arrive pas. Non, j’ai beau essayé, mes lèvres sont scellées, et mon cœur se brise.
Je ne me rappelle pas de ma naissance, je n’ai que quelques souvenirs épars de ma vie d’avant. Mon existence a réellement commencé lorsque l’on me trouva sur la plage, dans une nuit de tempête. J’étais recroquevillée sur moi-même, dans les émanations nauséabondes d’un vieux navire qui s’était échoué à cause de la météo. Je tenais dans mes bras la petite panthère noire, Hydrachkya, afin de le réchauffer. A ce qui parait, lorsque l’on tenta de me toucher afin de m’aider, j’ai mordu et griffé de toutes mes forces parlant dans une langue indéfinissable. Je hurlais à pleins poumons, et je laissais bons nombres de blessures à mes pseudo-assaillants, sans lâcher Hydrachkya. On dû m’assommer afin de me soigner. Après cela, je fus accueillie dans un orphelinat, non loin de Toki. Seule la directrice me semblait digne de confiance, les autres enfants ne m’approchant pas à cause de ma différence ; ma peau mate. Je pouvais comprendre leur réaction, je ne ressemblais à rien de ce qu’ils connaissaient, comme Hydrachkya d’ailleurs. Un psychiatre examina mon profil, disant à la directrice que j'étais dans un état post choc, la langue sortant de ma bouche était tout simplement inventée, sortie de mon imagination pour m'auto-protéger. Mon cerveau trouvait une dose de réconfort et de protection dans l'idée de me différencier des autres en tout point. Je m'en foutais, si la langue que je parlais n'existait que dans ma tête, elle était plus jolie que celle de Dena, et plus tard, ma langue natale, soit celle de Dena, réapparût sans raison aucune, mais je connaissais encore ma propre langue, celle que j'avais inventé.
Hydrachkya et moi, vivions tous les deux dans une petite chambre isolée, mangeant peu et trouvant cet endroit trop…menaçant à notre goût. Heureusement que la fenêtre donnait sur le jardin et la plage. On s’enfuyait la journée dans une crique et grimpions aux arbres, creusions dans le sable et courions à en perdre haleine, mais on ne s’aventurait jamais dans l’océan, par peur de se noyer. On préférait regarder le coucher de soleil, pour ensuite grimper jusqu’à la fenêtre de ma chambre et dormir. Notre quotidien nous apeurait, car nous n’étions pas habitués à cette absence de couleurs, à cette tombée des eaux si fréquentes…Oui, une étrange sensation de manque dans mon cœur car je pressentais que ce lieu n’était pas mon chez-moi. Nous vécûmes deux ans ainsi, isolés de tout, où seule la directrice venait nous voir, tentant de me réapprendre la langue de Déna, et à empêcher Hydrachkya de mordiller tout ce qui lui passait sous la dent. Pourtant, je n’ai rien retenu de ses leçons, la panthère non plus d’ailleurs. Parfois, des étrangers arrivaient à l’orphelinat, vêtus de choses que je n’avais jamais vu auparavant. Ils choisissaient un enfant et on ne revoyait plus jamais ce dernier. J’avais peur que cela arrive à mon tour ; que se passait-il lorsque la porte du monstre de fer se refermait sur toi ? Te faisais-tu dévorer ? Mourrais-tu ? Je ne souhaitais pas qu’il m’arrive le même sort, alors je me cachais sous mon lit et j’attendais que les étrangers s’en aillent sans m’avoir vu.
Un jour, un inconnu a ouvert la porte de ma chambre, et comme à mon habitude, je m’étais cachée sous le lit, en silence, le cœur battant. Il s’est assis sur le lit et a commencé à parler. Sa voix était douce, il ne stoppait jamais son discours. On aurait dit qu’il parlait à quelqu’un, visiblement moi, puisqu’il n’y avait personne d’autre dans la pièce. Cela dura une petite heure, jusqu’à ce qu’il ait attrapé mon bras pour me tirer de ma cachette, m’arrachant un hurlement de panique. Je me suis débattue de toutes mes petites forces, Hydrachkya tremblant de peur sous le lit. Je mordis son poignet mais il ne me frappa pas, au contraire, bien que je ne voulais reconnaître ma propre langue, je sentis la note rassurante dans sa voix, sa main caressa mes cheveux emmêlés. Alors je l’ai lâché, penaude mais tout de même méfiante. Il continua à me parler, peu à peu, il répéta la même phrase, me regardant dans les yeux…Je compris qu’il s’agissait d’une question ; si je voulais l’accompagner dehors. J’ai accepté, malgré ma peur de l’inconnu, mais je lui ai montré la panthère, venue se fourrer entre mes jambes, lui disant de ma langue inventée ces derniers mots, les seuls qu’ils me restent de cette dernière :
« Titi tou’ei achama tou’ sei. Tei’me ké’aoutai sa, chiko bei’atsou dek ? Komo tak’si tù eik Hydrachkya, Kameke‘Tetsi. Titi okut‘sa okochi‘tsé é muchu amouka… »
Je veux bien te donner ma liberté. Mais qui me dit que toi étranger tu ne me trahiras pas ? Si tu m’acceptes en ton cœur, tu devras accepter Hydrachkya, le Dieu-panthère. J’espère que tu seras digne de ma confiance et de mon amour…
Hydrachkya dans mes bras, encore tout jeune, je suis arrivée dans cette grande maison de Blaoria, sans bagages, à mes onze ans. Étrangement, je me suis sentis chez moi. Pourquoi ? Parce que les couleurs étaient présentes dans chaque coin de ce lieu…Les plantes, les fleurs, les arbres, cette maison semblait un jardin à lui seul. Les canalisations étaient des ruisseaux nourrissant tout ce vert en harmonie avec le sol en marbre. On ne voyait pas même la frontière entre le jardin et l’intérieur…J’ai respiré cet air, et j’ai couru, encore et encore, souriant d’un rien, sautillant et tournoyant entre ces branches, ces orchidées et ces grappes de glycine. Je me sentais revivre, je me sentais heureuse, pour de simples choses…
Amrir, tel était le nom de mon père. Il était un noble débordant d’imagination quant à l’art floral. De ce fait, il était le jardinier de la famille royale elle-même et des jardins du siège de Lohendra, ou des grands nobles. On le reconnaissait pour son art, pour sa manière de choisir des disciples hors du commun. Ma mère m’aimait tout autant que mon père, elle était jolie mais très malade. Elle restait souvent assise à la véranda, à observer tous les ruisseaux se rejoindre en une petite rivière, se promenant entre les arbres composant le jardin. Quant à mon frère et à ma sœur…C’est une autre histoire. Ils me haïssaient au plus haut point dès le premier jour, je leur rendais bien. Vus nos rapports, mon père décida de m’emmener avec moi dans les jardins royaux, dans toutes les propriétés verdoyantes et merveilleuses dont il devait s’occuper. Pendant qu’il coupait les haies, je courais et grimpais entre les arbres en compagnie de la panthère, gambadant en riant et tournoyant, apprenant ainsi à contrôler mon totem. Peu à peu, je réappris la langue de Déna, l'écriture et ses coutumes, oubliant mes origines natales. Mais au grand jamais je me suis soumise à ce mode d’action noble et courtois.
J'ai suivi des études, pour devenir chevalier. Amrir le voulait, il souhaitait être fier. Son fils et sa fille n'y étaient jamais arrivés, et moi, je voulais devenir plus précieuse à ses yeux. C'était un concours. Lorsqu'il taillait les haies avec soin, ou bien lorsqu'il me montrait le ciel étoilé quand nous nous allongions sur le toit, il me murmurait des légendes sur Dena, il me disait tout ce qu'un citoyen devait faire pour ce territoire, et surtout comment le protéger. Amrir trouvait le métier de chevalier le plus incroyable au monde, et plus jeune, je suis certaine qu'il aurait souhaité le devenir. Ce père adoptif, il m'avait offert une nouvelle vie, je voulais lui en montrer une autre. J'ai donc pris la décision de m'entraîner pour le concours d'entrée de l'ordre des chevaliers. A mes quinze ans, je contrôlais assez bien mon totem, Hydrachkya. Il était mon frère, tout autant que ma puissance, ses yeux arc-en-ciel semblaient miens, c'était mon seul ami...Hélas, je n'avais guère un franc succès auprès des autres gosses. En même temps, ils avaient un balais dans le cul !
J'avais vingt-cinq ans, lorsque j'ai passé le concours d'entrée pour devenir chevalier. Je réussis, et c'est cette même année que j'ai rencontré cet homme. Je ne veux pas me rappeler son visage, j'ai passé bien des années à vouloir l'oublier, j'ai réussi et je ne souhaite pas me remémorer ces souvenirs. J'ai quitté mon père, pour vivre avec cet homme. J'ai quitté le nid familial, tout autant que ce frère et cette sœur détestés. Eux, ils attendaient la mort de leurs parents, pour obtenir la maison et les richesses de leur géniteur. Moi, je voulais simplement vivre indépendamment et le rendre fier : il l'a été, et il l'est toujours, bien que très âgé. Revenons à cet homme. Pourquoi me plût-il ? Je ne le dirais pas, j'ai déjà donné la raison, je ne veux pas en parler. Je sais simplement que j'avais confiance en lui, et que cette confiance s'est brisée un jour qui lui, ne disparaîtra jamais de mon crâne. Il disait qu'il me soutiendrait, qu'importe les épreuves. Il disait qu'il serait toujours présent, qu'il ne me jugerait jamais...Et il s'est enfui tel un couard, mais il ne faut pas s'inquiéter, je lui ai laissé un souvenir, à ce fils de mes deux. Je suis devenue capitaine de Blaoria à mes trente ans. Je suis restée à ce poste jusqu'à mes cinquante-deux ans, me préparant et m'entraînant pour tenter de devenir Commandante des chevaliers. Cette année là, j'attendais un enfant, un petit garçon, un fœtus, un mort-né, tout ça parce que je voulais continuer mon métier de chevalier malgré mon statut de femme enceinte...De quatre mois. Une mission aux abords des plaines et forêts m'avait été donnée, j'y étais allée accompagnée de mon subalterne et d'autres chevaliers ; un monstre attaquait certains villages. Ce jour là, aucun citoyen ne fût blessé : ses griffes lacéraient mon corps dans un acharnement effrayant...Il allait s'attaquer à un enfant non loin des contours boisés, je n'avais pas le choix ; je me suis jetée sur le gosse pour le pousser en arrière, tandis qu'Hydrachkya mordait férocement le bras de la monstruosité, mais pas assez longtemps. La chose me fracassa contre le sol, s'ensuivit le sang dégoulinant et mon hurlement de douleur, sous les yeux du pauvre enfant.
▬ « Ses mains effleurent, rêve brisé par le mensonge. »
Tes paupières s’ouvrirent, tu te trouvais dans une chambre trop lumineuse, ressemblant à un songe. Des questions fusèrent en ton âme, et le souvenir de ce monstre effroyable fracassant ton frère panthère contre un arbre, et lacérant ton corps provoqua chez toi un sursaut. Des fils reliés à diverses substances liquides se détachèrent sous cette action, et éveillèrent l’attention d’un homme, cet homme. Il s’approcha, posant une main sur ton épaule pour te repousser contre ton oreiller, tentant tant bien que mal de te calmer. Mais tes yeux respiraient l’effroi et le désir de fuir, tu te croyais encore là-bas, dans ce cauchemar.
« Emmy, ça va…Calme-toi. »
Il t’expliquait la situation. Ton subalterne était allé chercher de l’aide, tandis que les autres chevaliers souhaitaient repousser le monstre pour te libérer. Ton père et ta mère étaient de repos, ayant veillés sur toi les trois derniers jours durant lesquels tu comatais. Tes lèvres tremblèrent, tu pensas tout de suite à ton frère, seulement à cette panthère. Tu murmuras la question, et étrangement les yeux de cet homme s’emplirent d’une tristesse infinie. Tu pris peur…
« Hydrachkya n’a rien. Il est soigné, il attend chez ton père. »
Tu ne comprenais pas pourquoi il fuyait ton regard, pourquoi il semblait si honteux. Malgré ce soulagement, autre chose te tenait la gorge. Alors, il continua, tenant fermement ta main dans la sienne.
« Emraskia, tu sais…Ce monstre était immonde et puissant. Et le Général est en train de réfléchir si jamais il ne devrait pas te destituer de ton poste, aux vues des récents évènements et de ta santé. »
Ta santé ? Tu haussas un sourcil. Depuis quand se souciaient-on de ta santé ? Tu allais bien, de ton point de vue, magnifiquement bien, malgré l’anesthésiant. Tu ouvris la bouche, prête à envoyer une parole cinglante, prête à te mettre sur tes deux pieds pour aller voir ce Général et lui rugir ton refus de laisser ta place de capitaine de la capitale à quelqu’un d’autre. Tu t’étais battue, tu avais laissé sang et eau sur ce parcours t’ayant mener à ce poste. Mais Em’…Regarde bien…Ne sens-tu pas une absence ? Tu ne dis rien, tes paumes posées contre ton ventre creux ; il manquait quelque chose. Une chose indispensable à tes yeux, une chose que tu n’avais pas même remarqué du premier coup…Tu te débectais, tu t’apeurais. Alors, cette parole cinglante se transforma en une tirade légèrement aigüe.
« Où est-il ? »
Cet homme baissa la tête, continuant à tenir autant que possible ta main cramponnée à ton bas ventre. Mais tu remarquais cette honte dans sa gestuelle…Tu sus sans réellement savoir. Tu reposas la faute sur lui, mais tu connaissais la vérité : c’était de ta faute, tu l’avais tué.
« Où est mon bébé ? » « Emmy je… » « Où est mon bébé ?! » « Ecoute-moi Emraskia, je n’avais pas le choix, il fallait que… » « Je veux mon bébé ! Où l’as-tu mis ?! Où est-il ?! Qu’as-tu fait ?! » « Em’, je ne pouvais pas faire autrement, c’était lui ou toi ! » « Où est-il… » « Tu perdais trop de sang, ton système reproducteur était atteint, il fallait l’enlever sinon tu allais y passer. Le monstre était venimeux, Em‘ ! » « Où est… » « Notre enfant était déjà mort quand on l’a sorti de là. »
Silence. Infâme silence. Tu l’observais dans les yeux, impassible, autant que lui. On pouvait remarquer dans son regard une nuance de tristesse, et dans le tien un manque terrible. Il était mort. Ton enfant était mort, par ta faute. Non, par sa faute. A peine quelques secondes passèrent ; tu bondis sur lui malgré le sédatif, tes mains autour de son cou, le plaquant au sol tout en l’étranglant férocement, découvrant tes dents dans un grondement. Folie t’envenimant, désespoir incontrôlé et inimaginable. Tu devenais instable.
« Je te déteste ! Tu n’avais pas le droit, tu m’entends ?! Tu n’avais pas le droit de me l’enlever ! Je vais te tuer, je vais te tuer… »
Une fourchette laissée sur la table de chevet, et tu la plantas dans son œil, avant que deux infirmiers ne tentâmes de te faire lâcher prise, te débattant entre leurs bras, dans son gémissement de souffrance. Ton désespoir, tu le transformais en haine. Tu rejetais la faute sur lui, pour ne pas te rappeler que c’était la tienne. Si tu n’avais pas insisté pour continuer ce métier de chevalier…Rien ne serait jamais arrivé. Tout est de ta faute, Emraskia, tu le sais, tu le ressens, mais tu te gardes bien de le dévoiler et de t’en rappeler.
« Crève, sale chien ! Lâchez-moi vous ! Pars d’ici, ne reviens jamais ! Tout est de ta faute ! Je ne veux plus te revoir ! Tu avais promis de ne jamais porter atteinte à ma liberté, tu avais promis ! Je te hais, je te hais ! C'est TA faute ! »
Tes hurlements planaient dans l’air…Mais il fallait que tu sois sûre. Malgré les sédatifs, malgré ces deux hommes, tu grognas et te dégageas, fermant la porte de ta chambre à clé pour pouvoir parcourir les couloirs. Ton bas ventre te faisait mal, il t’empoisonnait, il te susurrait de courir à en perdre haleine pour récupérer cet être, cette partie de toi. Où était-il ? Où pouvait-il être ? Tu suivis les panneaux, te tenant à la rampe dans les escaliers, te penchant comme si un poignard était planté en ton corps. Tu haletais, les yeux vifs et paniqués, félin à la recherche de son petit. Un petit que tu trouvas bien vite.
La porte battante te laissa passer, grinçante. Le silence emplissait la salle froide ; une morgue. Entre les corps recouverts de draps bleus et ceux cloîtrés derrière les portes d’acier, il y a avait sur un des meubles scintillants un tout petit corps caché. Tu le savais, mais tu ne voulais pas y croire. Tes pas te rapprochèrent lentement de cette forme, et tu le dévoilas. Ce n’était qu’un fœtus, d’à peine quelques centimètres. Un petit bout de chou recroquevillé sur lui-même…Blanc, froid, inerte. Trop fragile. Tes doigts tremblants effleurèrent son crâne ; mort, il était mort. Une étiquette reposait sur le plan de travail, y était marqué le nom de l’enfant, donné par cet homme : Kyle. Kyle, il s’appelait Kyle. Un nom franchement moche, mais tu souris, émerveillée, les yeux scintillants de l’avoir retrouvé, même mort. Ton enfant, ta partie, ton tout. Un léger gloussement sortit d’entre tes lèvres et tu pris le fœtus entre tes mains en coupe, deux larmes coulant sur tes joues. Tu l’aimais, et tu murmuras un seul mot à ce semblant d’oreille.
« Pardon. »
Mais les infirmiers ouvrirent la porte et agrippèrent tes épaules, te faisant tomber en arrière. Tu lâchas Kyle, tu hurlas à en perdre haleine pendant qu’ils te traînaient par les pieds, un autre rangeant le corps sous le drap bleu. Tu pleurais, tu criais, tu gémissais, du sang caressait le carrelage tant tes ongles griffaient le sol. Ton enfant était mort…Par ta faute.
▬ « Et dans l'agonie d'une idée, laisse la panthère t'emporter. »
Je me suis enfuie, sans savoir comment, j'étais aveuglée par ma tristesse et ma sauvagerie. Quand j'ai rouvert les yeux, je semblais dans une forêt, immense, devenue mon terrain de chasse et de survie. Je n'étais plus moi, et mon totem s'était développé de telle sorte que je semblais transformée en une panthère noire de Dena, une amulette autour du cou. J'étais un animal, ma conscience n'apparaissait qu'au second plan. Je vécus ainsi durant trente-trois ans, dans ce corps, à tenter d'oublier cet homme et ces évènements. Trente-trois ans, c'est long, mais ces années ont bien vite défilées. J'ai oublié cet homme, excepté dans ce souvenir, mais son visage et son nom ont été arrachés de mes pensées, à mon grand bonheur. Néanmoins, l'image de Kyle est toujours inscrite dans ma rétine, à jamais. Le remord me prend la nuit, dans mes rêves, mais il semble s'être dissipé au profit de la colère et de la rancœur.
Durant ces années là, j'étais allée à la rencontre d'un grand chêne. La panthère que j'étais, semblait poser sur une des branches, prenant le soleil, en sureté. J'aimais ce coin, en tant qu'animal, car aucun danger ne pouvait me surprendre. Pourtant, un homme est arrivé, je sus plus tard qu'il s'agissait de Lloyd Worth. C'est un humain, c'est un étranger. Ses yeux étaient rouges, rouge comme le sang que j'avais fait coulé, rouge...Cramoisi. Purpurin. Les yeux du félidé aux milles nuances se perdaient dans ces deux iris, et mes babines se retroussèrent, un grondement sortit de ma gorge, devenant un puissant rugissement. J'étais descendue de mon perchoir pour lui tourner autour, prête à le tuer pour ma survie. Mais lui, il n'avait pas peur, il n'était pas effrayé. La panthère s'éloigna, et disparue dans les fourrés ; il était déconseillé de se défendre avec Lloyd, au risque de se faire tuer. Cependant, j'avais bien remarqué qu'il n'avait aucunement l'intention de me frapper, ou de me massacrer en tant que bête, et c'est peut-être pour cela que mon instinct animal s'était calmé, que je lui faisais en quelque sorte...confiance.
Je suis revenue, m'allongeant souvent à une distance raisonnable de ce personnage, intriguée, tentant de garder méfiance. Il pouvait très bien changer d'avis et me couper la tête, n'est-ce pas ? Parfois, c'était lui qui arrivait, lorsque je profitais du soleil près du chêne, ou c'était le contraire. Il ne tentait ni de m'amadouer ni de me faire fuir. J'étais un animal sauvage, j'aurais pu lui sauter à la gorge pour vouloir y planter mes crocs, mais rien à faire. On ne sympathisait pas, on s'occupait de nos affaires. Quelques regards échangés, à peine de quelques secondes. Je fixais ses iris rouges, puis retroussais mes babines et grondait doucement, l’œil féroce. Il restait impassible, qu'importe les évènements.
Le jour où j'ai oublié le visage de l'homme, le jour où cette auto-défense de mon totem, Hydrachkya, décida de se stopper, fût aussi le jour où mon père me retrouva grâce à Hydrachkya. Il utilisa ce frère, et arriva jusqu'à moi. Néanmoins, je semblais encore panthère, et il me ramena en cage chez lui grâce à l'aide d'autres hommes et de ses disciples. Je ne comprenais pas, j'étais effrayée, grondant, rugissant, fixant Hydrachkya d'un regard paniqué, au contraire du sien enflammé par la haine. Une haine qui m'était désignée : je l'avais abandonné. C'est un individu inconnu au bataillon qui réussit à calmer cet étrange aspect de mon totem. Comment avait-il eu les informations sur mon compte ? Je ne sais trop, mais je soupçonne mon père. Un sédatif m'avait été administré, allongée dans la cage, je fixais le sol, mon souffle de félin plus calme et pourtant angoissé. Je voyais ses pieds, ses jambes, mais pas son visage. Il déposa un objet devant moi, près de ma patte ; une urne. C'était une urne funéraire. Ma patte laissa place à une main dépassant des barreaux pour effleurer cet objet, Kyle. Ma colère s'est dissipée, et un gémissement sortit de ma gorge. Lui ou elle disparût aussitôt.
Je me suis calmée, restant dans ma chambre, restant dans la propriété de mon père, pour profiter de la présence d'Hydrachkya. Amrir se devait de calmer mon sens félin trop accru, m'aider à contrôler ce totem, rien à faire. Je manipulais mes sens félins certes, mais pas l'aspect de "métamorphose" ; il semblait indépendant de ma volonté. Je ne voulais pas me discipliner comme avant, je devenais presque asociale, grondant auprès de certains, respectant la présence d'autres, ignorant quelques uns, tout en devenant panthère lorsque les émotions ou le danger étaient trop puissants.
J'appris la mort de ma mère adoptive, la maladie l'ayant emportée. Mon père s'était affaibli depuis, mais il prit soin de moi, et une seconde cérémonie funéraire fut faite pour l'enfant, j'y avais participé, pour faire mon deuil. Le général Lormëne m'avait évidemment destitué de mon poste. Amrir gesticulait des bras, injuriant ce général, mais personnellement j'ai haussé les épaules. Certes, l'idée de perdre cette place me peinait, mais c'était de ma faute. Tu voulais sauver cet enfant ! Que répondait mon père. C'était son seul argument. Malgré tout, en son for intérieur, il savait tout aussi bien que moi que cette décision était censée. La disparition d'un capitaine, surtout de la capitale...Et puis mon état de santé mentale dans lequel j'étais, mes actions. Certes, c'était justifié, mais pas assez aux yeux de l'Administration. De toute manière, l'idée même de redevenir chevalier me révulsait, me rappelait trop de souvenirs, en majorité mauvais...Hydrachkya m'en veut toujours, de l'avoir laissé seul, pourtant il reste à mes côtes, nos yeux identiques ne cessant de rester connectés et partagés. Plusieurs années passèrent, jusqu'à ce que je rencontre de nouveau Lloyd Worth.
Mon père m'avait convié à sortir de la maison dans laquelle je m'étais cloîtrée pour visiter les jardins du siège du conseil qu'il devait soigner. On s'est vus à ce moment, je n'ai pas compris tout de suite, mais la mémoire me revenant...Lui aussi dû me reconnaître, par je ne sais quelle magie ! Je m'étais rendue près du chêne le lendemain, et il y était. C'est là qu'il me proposa un poste de sous-dirigeante et conseillère, de l'aider. Je suppose qu'il me faisait un peu confiance, autant que moi. Je ne crois pas qu'il me jugeait, mais il me proposait ce poste, et je n'ai pas refusé. Ma réputation plus ou moins mitigée me permit de devenir sa subalterne, et avec le soutien de Lloyd et mes capacités, je réussis à obtenir ce rang.
Mon père est mort à mes quatre-vingt dix ans, de vieillesse. Son testament spécifiait qu'il me léguait tout, étrangement. Sa maison, son patrimoine, ses richesses, ce grand jardin...Ses véritables enfants tentèrent bien de secouer le notaire, mais ce dernier trouvait le testament irrévocable, j'étais la propriétaire. Je vis donc dans cette grande maisonnée, protégée par milles et une plantes et arbres ; il s'agissait de mon jardin, mon "jardin secret". Un bout de forêt, parcouru de ruisseaux, dont les jardiniers s'occupent, tout comme moi, lorsque je ne suis pas occupée à aider Lloyd...Si on peut parler d'aide. Je vais souvent au cimetière d'enfants, voir Kyle, je reste autant que possible dans ma maison pour être proche d'Hydrachkya. J'ai bien tenté de l'emmener avec moi au siège du conseil, mais vous pensez...La règle s'applique à tous, exceptée sur les chevaliers. Quelle injustice ! J'aimerai faire révoquer cette loi...Tsk ! Voilà, c'est la fin. Rien de plus, rien de moins. Je sais, mon histoire n'est pas intéressante, mais elle est là, elle vit, elle respire, et je ne dis que des conneries. Ma vie se résume donc à un être, un tout petit être, un foetus, un bout de chou, gobé par ma sauvagerie. Kyle...
Behind the screen
Pseudo : Emmy suffira o/ ! Age : Bientôt vingt ans. Sexe : Féminin. Ville/Pays : Paris, en Guadeloupe =D Présence : Ca dépend de mes partiels, mais vu qu'ils sont bientôt terminés, j'suis là tout le temps et quand j'ai mes cours, ma présence varie entre 4/10 et 7/10. Comment avez vous connu le forum ? Top-site. Code du règlement : ~Validé par PRINCE ALI~ On vous offre un truc à boire ? Merci, alors, je veux le plus cher ! Un petit mot pour la fin ? :3 Viens, allez...Viens, on est bien...
Dernière édition par Emraskia I. Karzavosky le Jeu 9 Mai - 15:17, édité 21 fois
Messages : 541 Date d'inscription : 24/04/2013
Feuille de route Totem/Pouvoir: Corbeau/la chance-malchance Age du personnage: 23ans Métier: Nate A. Komaeda Citoyen
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Dim 5 Mai - 0:53
Bienvenue sur le forum ! Amuse toi bien. =3
Messages : 825 Date d'inscription : 14/04/2013
Feuille de route Totem/Pouvoir: Hibou | Illusionniste Age du personnage: 123 ans Métier: Membre du ConseilAlistair Lormëne Admin | Membre du Conseil | Général des chevaliers
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Dim 5 Mai - 12:16
BIENVENUUUUUE ♥ J'ai hâte de voir ta fiche maintenant =D ! Amuse-toi bien parmi nous >w<
Messages : 324 Date d'inscription : 01/05/2013 Localisation : QG de Lohendra la plupart du temps Humeur : Généralement sympathique quand il ne croise pas Lloyd
Feuille de route Totem/Pouvoir: Pistolet/vitesse décuplée Age du personnage: 94 ans Métier: Chef de la Section Wakanda, membre du conseil et duc de CardaJames Ruthel Modo | Membre du Conseil | Section Wakanda
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Dim 5 Mai - 12:24
Bieeeenveeenuuuuee ;) Quoi tu bosses avec Lloyd ? Et tu t’endors même pas ? '__' Comment tu fais xDD Co toi sur la CB un de ses quatre on ne mort pas :)
Messages : 397 Date d'inscription : 28/03/2013 Localisation : Au palais probablement Humeur : Hahaha
Feuille de route Totem/Pouvoir: Griffon/Contrôle du vent Age du personnage: 61 Métier: RoiShin An'ji Denaa'ris Roi de Dena
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Dim 5 Mai - 15:06
BIENVENUUUUUUE ! =D J'aime beaucoup ton pouvoir ! Il faudra juste lui trouver un nom pour qu'il rentre dans la liste de recensement des pouvoirs xD (style "sens félins" ou quelque chose du genre, j'ai rien d'autre qui me vient à l'esprit là x)). Bon courage pour ta fiche et n'hésites pas pour toute question !
Invité Invité
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Dim 5 Mai - 17:40
omg. DAT EYES. Incredible. Welcome dear. Fais gaffe, Lohendra mangera ton âme.
Invité Invité
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Dim 5 Mai - 22:53
Corvus => Merci ! J'aime ton ava', et que les corbeaux soient avec toi è_é...
Alistair => Tu as hâte ? Merde ça me demande de m'y mettre à fond maintenant D8 /out/ Je ferais en sorte de t'impressionner è_é Ou pas x) Merci de m'avoir laissé te harceler :D
James => Ouais tu veux ma technique ? Dors les yeux ouverts, ça marche bien 8D...Et je suis venue sur la cb, pas ma faute si tu n'y es pas ! Et puis et puis...C'moi qui mord ! /out/ Merci !
Shin => BISONTENNIS *envoie un satellite* Merci guy, je t'enverrai une vache un jour. Et j'ai mis sens félin, et j'ai parlé de mon ajout dans le don à Alistair aussi o/
Zima => Merci guy j'aime beaucoup ton kit ! ** Ou je mangerai Lohendra GYAHAHAHA /out/
Caractère fait, je me mettrais au physique demain soir, désolée du temps que prend ma fiche ! Merci encore à tous vous êtes awesome ;D
Messages : 688 Date d'inscription : 14/04/2013
Feuille de route Totem/Pouvoir: Ours/Force accrue Age du personnage: 26 ans Métier: ChevalierAndrew Winston Admin | Chevalier | Lieutenant de Blaoria
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Jeu 9 Mai - 14:52
Oublie pas de prévenir quand la fiche est finie (je dis ça car elle m'a l'air plutôt complète =D) ♥
Invité Invité
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Jeu 9 Mai - 14:56
Oui Andy ! D'ailleurs je viens de la corriger (enfin si on peut appeler ça une correction, ma relecture me semble inefficace x) /out/), donc elle me paraît terminée, à vous de juger ^^ Désolée de la qualité, bref, voilà o/
EDIT : j'ai modifié quelques petites choses, car je m'étais trompée sur certains trucs et j'ai donc changé et ajouté quelques éléments, excusez °°
Messages : 825 Date d'inscription : 14/04/2013
Feuille de route Totem/Pouvoir: Hibou | Illusionniste Age du personnage: 123 ans Métier: Membre du ConseilAlistair Lormëne Admin | Membre du Conseil | Général des chevaliers
Sujet: Re: Emraskia || Shut up, you piss me off ! [terminée] Jeu 9 Mai - 15:39
WELL Eh bien j'ai tout lu c'était très sympathique et bien écrit. J'ai rien à redire je t'ajoute tout de suite ton rang et ta classe o/