La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu]
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 La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu]

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Sywen Edenhyde
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MessageSujet: La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu]   La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu] Icon_minitimeDim 31 Aoû - 19:32

Mais qu'est-ce qui lui avait pris ?
Plus ça allait et plus elle se le demandait. Pourquoi avait-elle eu la fichue idée de poser ne serait-ce qu'un orteil dans ce monde de fous ? C'était quoi, le souci de ces gens ? Ou plutôt, les soucis ? Nan parce que chacun d'entre eux devait forcément en avoir plusieurs, à ce stade. Sywen avait entendu bien des rumeurs peu glorieuses sur cet endroit, mais elle n'aurait jamais pensé qu'elles étaient à ce point éloignées de la réalité. Et ce n'était pas dans le sens positif, non. Toutes ces histoires qui circulaient sur Dena depuis l'ouverture du portail, tout ce que laissait présager le comportement des touristes venant de Heka, tout cela n'était en fait qu'un doux euphémisme. La vérité n'avait tellement rien à voir que, dès son premier jour dans cette contrée, elle s'était trouvée bien naïve. Qu'est-ce qu'on lui avait dit, déjà... ? Ah oui, que les gens n'étaient pas aimables. Rectification : ils étaient GLAUQUES. Sans rire, ils faisaient un concours national de la face la plus longue ? Ah, elle avait aussi entendu qu'on n'y était pas autant en sécurité qu'à Dena... Mais bordel, qui lui avait dit cette connerie ?! Y'a une différence monstre entre être moins en sécurité et risquer l'agression tous les cent mètres, et c'était la même qu'entre la vie et la mort ! Rah, si on l'avait mieux informée que ça, la Lohendra serait partie avec l'artillerie lourde et un gilet pare-balles sur le dos.

Bref, elle pensait que les habitants de Heka étaient asociaux et légèrement tendus, mais en fait ils étaient cinglés et la plupart étaient carrément dangereux. Pas étonnant qu'ils aient réussi à mettre le bordel sur Dena en l'espace de quelques mois, alors que l'île vivait dans le pacifisme et la tranquillité depuis un millénaire. Et à quoi nous ramenait tout cela ? Eh bien à notre question première : bon sang, qu'est-ce qu'elle faisait ici ?
Pour tout vous dire, à la base Sywen était venue... Faire du tourisme. Eh ouais, c'est tout. Vous pensiez quoi, qu'elle avait besoin d'une raison super spéciale so badass pour faire le déplacement ? C'est une personne normale hein, y'a que les héros des films qui voyagent juste pour sauver le monde de la destruction. Et quand elle se rendait dans le sous-sol de sa maison ce n'était pas pour grimper à bord de son super véhicule fait pour narguer les radars, mais simplement pour chercher une bouteille lorsqu'elle doit en sortir une. Enfin bref, ça, on s'en fiche comme d'une vieille paire de chaussettes trouées. Le principal, c'était l'opinion que la kwanita aux cheveux roses était en train de se faire de ce pays. Et ce n'était pas glorieux du tout, honnêtement. Elle n'avait encore jamais franchi le portail, eh bien croyez-moi si je vous dit qu'elle ne pensait pas refaire le voyage de si tôt : en quatre jours elle avait déjà assisté à un braquage, vu une fusillade en bas de son hôtel et croisé un type à l'air louche qui, elle l'apprit le lendemain dans le journal, n'était autre qu'un tueur en série activement recherché.

C'était juste affreux comme rythme de vie. Pas étonnant que les gens du coin n'aient pas l'air gais, en fait. Mais la jeune Edenhyde avait déjà tout prévu et réservé sa chambre pour une semaine, alors hors de question de se défiler maintenant, elle y perdrait de l'argent. Et puis il y avait toujours la possibilité qu'elle ait tout simplement manqué de pot, ce ne serait pas si étonnant.
Mais comme elle ne voulait pas non plus passer tout son temps cloîtrée dans sa chambre, elle sortait quand même visiter la capitale. Kahl était une ville vraiment étrange, à l'atmosphère lourde, autour de laquelle une barrière avait été érigée. On pourrait penser que c'était pour protéger la population des monstres qui rôdaient dans le coin, mais notre cheffe de service avait la mauvaise impression que c'était plus pour marquer la disparité riches/pauvres – surtout que la différence de confort de vie entre l'intérieur et l'extérieur était flagrant. Elle avait du mal avec cela. M'enfin, ce n'était pas sa place de juger leur système, elle était une simple petite touriste ici.
Et Sysy la touriste était très intéressée par le palais situé au centre de la ville. C'est que de loin il avait une bonne tête, du coup elle se demandait si c'était toujours le cas de près. Du coup à son quatrième jour, en se levant, elle décida de tenter l'aventure ; mais en prenant son temps, puisqu'elle en avait largement assez.

Alors au lieu de se préparer en quatrième vitesse et de filer direct vers la grande bâtisse, la jeune femme déambula tranquillement, en alternant entre petites rues et larges avenues blindées.
Elle n'était plus très loin lorsque, droit devant, lui apparut un grand type blond aux suivi de plusieurs gardes. Sa première réaction ? En voilà, une bande qui se gênait pour occuper tout le trottoir ! Puis tandis qu'ils se rapprochaient, elle se rendit compte que le blondin était plutôt séduisant. En tout cas, la couleur de ses yeux n'était pas commune : rouge, comme le sang. De plus, il avait l'air vachement imposant et était richement vêtu. C'était qui, un noble ? Bah, elle n'en savait rien et ne comptait pas lui demander. En fait, elle ne comptait même pas lui adresser la parole à la base. Seulement quand ils ne furent plus qu'à quelques pas l'un de l'autre, Sywen dut bien se rendre à l'évidence. Ce type ne voulait vraiment pas se pousser.
Le souci, c'était que elle non plus en fait. Eh bien soit, c'était l'heure de la confrontation ! Elle rassembla tout son aplomb et se gonfla à bloc. Épaule parée, impact dans trois.... Deux.... Un.... Zero.
Et bim, ils se bousculèrent. Elle s'arrêta alors pour se retourner vers lui et le regarda avec détachement, tout en lui adressant un « pardon » qui disait clairement « j'suis pas du tout désolée en fait, mais n'empêche que tu me casses bien les pieds toi. »
Comment se mettre dans le pétrin par excès de fierté, chapitre 1, par Sywen Edenhyde.
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Akhtai | Capitaine de Kahl
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Akhtai | Capitaine de Kahl
MessageSujet: Re: La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu]   La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu] Icon_minitimeDim 21 Sep - 22:21

Le vent s'engouffrait dans mes cheveux d'or, rabattu sur l'arrière, comme à chaque sortie officielle. Ça m'allait juste mieux. Surtout quand je revêtais ce petit bijou qu'était mon armure. Le soleil était déjà haut pour une matinée. Celle-ci devait être bien plus entamée que ce que je le pensais... Pas étonnant, comment avoir une notion du temps dans une réunion aussi ennuyeuse que celle que je venais de subir ? Écouter ces nobles se plaindre sans cesse était un moment dont on se passerait bien volontiers ! Encore que, au début, c'était plutôt marrant, les voir essayer de verser des pots de vin pour avoir droit à un tel privilège, ou une telle aide, avant qu'ils ne se rendent compte que l'argent, j'en avais tellement Petit privilège d'être aussi riche que moi, il faut le dire. Être dans les dix gens les plus riches de Kahl, ça rend les avances des nobles risibles, d'une force qui en est presque hilarante.

Seul un ou l'autre, plus malin que la moyenne avait compris que l'argent ou le pouvoir ne représentaient rien pour moi, j'étais déjà au summum dans les deux aspects. Ceux là avait pu négocier quelques échanges avec moi, monnayant des trésors, certains matériels, d'autres plus ... humain. C'était intéressant de voir comment l'un deux n'avait pas hésité une seconde à sacrifier deux de ses plus jeunes filles, et ce juste pour se protéger et se débarrasser d'un concurrent qui avait placé une prime sur sa tête. Cela avait été un des meilleurs moments que j'avais passé récemment. Puis après les nobles, il avait fallu discuter des répartitions des ressources militaires de la ville, des prochaines « frappes » pour ne pas dire rafles et autres mouvements très... dissuasifs de troupes. C'était toujours agréable de mener de temps à autres une petite mission sur le terrain. Cette odeur de poussière et de sang, mélange métallique me rappelle sans cesse encore aujourd'hui mes entraînements avec mon paternel très regretté...

Je m’étira, vidant ma tête de ces restes de réunions. Les rayons solaires éblouissants frappaient ma cuirasse , et les ombres dorées qu'elle projetait sur les murs me ravissait. Son poids rassurant sur mes épaules, je fis mon premier pas dans la cour externe du palais. La pierre grise émit un léger cliquetis lorsque mon escorte se présenta devant moi. Elle représentait la dernière idée de mon lieutenant. Faire des binômes vétérans-bleus dans les escortes et mission de patrouille. Puis comme chaque escorte, une paire était bardée d'armure lourde et d'armes orientée cors-à-corps, pour les missions et menace plus physique, tandis que l'autre était revêtue d'un équipement plus léger et d'armes à feu ou à distance, histoire d'assurer les missions dites de précision. Même si une telle escorte ne représentait aucune nécessité pour une personne doué de mes talents, je la tolérais facilement. C'est tellement plus confortable d'avoir des larbins qui se salissaient les mains sur cette plèbe de retardés et autres rebuts de la société qui errait tant et si bien sur cette terre. Je leva ma main et fis signe à la poignée d'hommes que nous allions nous mettre en route.

C'est donc ainsi que nous quittâmes l'enceinte du palais, laissant derrière nous l'odeur âcre de sueur et de poussières qu'était la cour interne, et nous élançâmes dans les rues surchauffées, aux odeurs nettement moins agréables. Comme à leur habitude, les habitants reconnaissaient les reflets de mon armure et s'empressaient de s'écarter du chemin, de peur d'être mis à l'arrêt où simplement tuer en pleine rue. Car après tout, ces personnes ne méritaient en aucune manière ma pitié ni mon pardon, ni même un quelconque intérêt de ma part ! Alors si je devais faire attention de ne pas leur rentrer dedans, non mais imaginez ? Impensable, je suis bien supérieur à eux, ils le savent et mes gardes ont toujours pu écarter les réluctances éventuels de quelques individus un peu trop têtus. C'est donc ainsi que je naviguais dans les rues, quittant le palais pour me diriger vers mon manoir, aux odeurs et à la propreté incomparable, d'autant plus comparé à ce qu'on pouvait parfois trouver au coin d'une rue, que ce soit un corps qui a commencer à se décomposer ou les restes de repas sortit d'on ne sait quel coté. Néanmoins, habitué à déceler le moindre détail incongru, j’eus vite fait de remarquer une personne qui se démarquait de la foule. C'était une femme, mais il y avait un je ne sais quoi qui s'en dégageait. Elle n'était pas d'ici, je le sentais à cette distance. Et elle ne semblait pas suivre le mouvement de la foule qui s'écartait de moi. Et mes gardes étaient distraits par une bagarre qui venait d'exploser plus loin. Je ne pus m’empêcher de sourire. Si elle faisait l'erreur de ne pas s'écarter, cette matinée n'était peut-être pas perdue !

Et elle le fit. Alors qu'elle adressait un pardon chimérique, qui attira ma garde autour d'elle, je dévisageais son visage en levant doucement une main pour faire signe aux gardes de rester en stand by. Elle était plutôt, pour ne pas dire terriblement mignonne. Alors que je l'observais, le menton haut et fière, cette créature qui avait osé me bousculer sans seconde pensée, survint un accident qui me porta passablement sur les nerfs. Le jeune bleu, en armure lourde, fit du zèle. Ignorant le signe de ma main, il donna un coup un peu brusque du pied de sa lance dans l'arrière du genoux de la jeune dame, la forçant à se mettre à genoux, le tout en braillant. « Comment osez vous manquer de respect au capitaine de Kahl ? À genoux espèce de M.... »

Ce n'est qu'en remarquant l'air gêné des autres gardes qu'il porta son regard sur moi. Je plongeais mes yeux cramoisis, luisant de toute la haine et le dédain que j'avais pour quiconque outrepassait mes ordres. Tout mon instinct animal et meurtrier, l'essence même brutale de mon âme, cette envie irrépressible d'exterminer jusqu'à la dernière trace de l'imperfection de ce monde. L'amour que je portais à l'art de retirer la vie, l'envie de voir cet être abject qui avait osé désobéir à un de mes ordres, souffrir encore et encore, le voir mourir peu à peu, sentir la vie le quitter dans les affres sans fond de nouvelles douleurs qu'il ne connaissait pas. Automatiquement je m'étais grandi, amplifiant mon aura sanguinaire par mon imposante carrure, elle même soulignée par le travail d'orfèvre et de précision qu'était mon armure. Vous interrogeriez n'importe qui dans la rue, ils vous auraient dit qu'un dieu en colère ou un démon venait de se dresser à ce moment même. Ma soif de sang fut tellement soudaine et violente que le garde lâcha sa lance et tomba à genoux en tremblant de tout son corps. On pouvait voir la sueur dégouliner de lui, tandis qu'une odeur d'urine ne laissait aucun doute quant à l'état de son pantalon. Je ferma les yeux et respira.

Quand je les rouvris, je fis signe aux autres gardes, qui attendaient impatiemment leur ordre, de rentrer avec la recrue et de la mettre aux fers, ce que fit son mentor, accompagné de l'autre apprenti garde. Puis je me tourna vers la dame qui était restée à terre durant cet échange et lui tendis la main pour l'aider à se relever, tout en disant avec un sourire en coin.

« Excusez donc ce malappris, il ira mieux après un séjour aux cachots. Mais malheureusement il avait raison, on ne me manque pas de respect ainsi... Mais vu que vous m'intéressez, je vous laisse le choix.... Vous allez rejoindre le bleu dans les cachots sombres et mal famés de la ville... Ou bien vous m'accompagnez jusque chez moi pour partager un verre... Nul besoin de vous dire où vous serez la mieux traitée, Miss? »
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MessageSujet: Re: La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu]   La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu] Icon_minitimeSam 29 Nov - 23:56

Cela ne se voyait pas forcément, mais Sywen avait un côté « old school ». Il était trop latent pour qu'on puisse la traiter de mamie conservatrice, cependant certaines règles de base lui tenaient à cœur, comme le respect, l'intégrité et la galanterie. Seulement, lorsque ça l'arrangeait, elle n'hésitait pas à faire l'impasse dessus : si on lui parlait comme à un chien ou qu'on ne se montrait pas un tant soit peu poli envers elle, la demoiselle ne voyait pas l'intérêt de rester courtoise. Hors de question que ce soit à sens unique, de plus elle refusait catégoriquement de se laisser marcher sur les pieds sans rien dire. Devenir une sorte d'esclave pour des gens trop égocentriques ou immatures, sous quelque prétexte que ce soit, serait aller à l'encontre de sa personnalité. Elle voulait rester libre, indépendante et fière, à un tel point que cette ligne de conduite avait intégré ses grands principes. Comment pourrait-elle garder la tête haute, si le premier venu était capable de la faire se soumettre telle une femme faible d'esprit, vide de toute volonté ? Si vous pensiez que notre cheffe de section faisait partie de ces délicieuses créatures tout juste capables de suivre leur amant en souriant, vous pouvez vous fourrer le doigt dans l'œil – quoi que, laissez, elle s'en chargera pour vous. C'est qu'elle déteste tout autant d'être sous-estimée que de se montrer désarmée, alors si vous avez ce malheur, elle se fera un plaisir de vous corriger.

Bref, Sywen était une femme au mental d'acier et avec des idées profondément ancrées en elle. C'était aussi pour cela qu'elle n'appréciait pas Heka : sur cette île, les gens semblaient ne pas avoir de morale. Ses principes en étaient heurtés. Comment pouvaient-ils vivre ainsi ? Ils habitaient dans des villes, si près les uns des autres, pourtant une atmosphère de solitude les entourait, diluée dans cette sorte d'anarchie permanente qui régnait ici. Ils n'avaient pas vraiment de manières, à part celle de rustres qui vivaient à peine en société. Elle n'était vraiment pas mécontente que ses vacances touchent à leur fin, Dena lui manquait.
Cela dit, la rose ayant son petit caractère, je ne vous surprendrai sans doute pas en vous disant qu'elle s'attira des ennuis. En fait, c'était même étonnant que son séjour se soit déroulé tranquillement jusqu'ici – enfin tranquillement dans le sens où elle ne s'était pas attiré d'ennui personnel, sinon il avait été assez mouvementé. Miss Edenhyde était du genre à se faire remarquer de la mauvaise manière par les mauvaises personnes, avec sa sale manie de dire ce qu'elle pensait à voix haute ; c'était une sorte de don qu'on pouvait qualifier de malédiction. Voilà pourquoi sur une terre hostile comme Heka, le fait qu'elle soit passée inaperçue si longtemps était étonnant. Mais cela avait été le calme avant la tempête, tandis que le sort lui préparait un gros coup.

Sywen était peut-être un peu malchanceuse sur les bords. C'est vrai quoi, combien de chances avait-elle de rentrer dans cette personne en particulier ? Sans doute qu'il ne se baladait pas dans les rues tous les jours, pourtant elle avait trouvé le moyen d'aller dans la bonne direction pile au bon moment. Quel talent, vraiment. Et en plus il avait fallu qu'elle le bouscule, elle n'aurait rien pu trouver d'autre. Mais en même temps, que vouliez-vous qu'elle fasse ? Ce type bloquait presque tout le trottoir avec ses fantassins, or la jeune femme était déterminée à continuer son chemin. De plus, la galanterie voulait que ce soit eux qui la laissent passer et non le contraire... Bon ok cet argument était surtout là pour l'arranger, mais n'empêche que. Ils auraient très bien pu se serrer un peu d'un côté, elle se serait mis plus de l'autre, et rien de ce qui suivit n'aurait eu lieu ; donc dans tous les cas, c'était de leur faute et c'était à eux de ne pas s'étaler comme si le trottoir leur appartenait. Mais ça, sans doute que monsieur blondinet and co n'y avaient pas pensé.
Qu'à cela ne tienne, notre Lohendra put ainsi jouer de l'épaule avec une personne qu'elle aurait devinée particulièrement influente et crainte, si elle avait songé à regarder les expression effrayés des autres passants. Mais ils avaient presque tous migré de l'autre côté de la rue et elle était bien trop concentrée pour y jeter un coup d'œil.

Pis de toute façon même si Sywen avait su qui se dressait sur son chemin, elle aurait agi pareillement. Grand capitaine impitoyable ou pas, on avait pas à occuper tout l'espace, point.
M'enfin, maintenant qu'elle avait commis un crime impardonnable envers une sacro-sainteté, il n'y avait plus de retour en arrière possible. Elle soutint donc le regard du blond en armure voyante, en se disant que la manière dont il l'évaluait était déplaisante. À côté les quelques sous-fifres l'entourèrent de manière menaçant,e prêts à lui faire payer son affront. L'un deux parmi les plus jeunes, était tellement enthousiaste à cette idée qu'il lui beugla dessus tout en lui enfonçant le bout de sa lance dans le genou ; prise par surprise, la kwanita aux cheveux roses se retrouva brusquement avec un genou à terre. Mais c'était quoi, ça ?! Pour le coup très irritée qu'on l'agresse sans sommation en la forçant à se mettre dans une position de soumission, elle tourna la tête vers lui, prête à l'allumer comme il le méritait. Seulement avant qu'elle n'en ait le temps, quelque chose de très étrange se déroula : le bleu regardait droit devant lui, un air absolument terrifié sur le visage. Il finit par s'écrouler à terre, puis une odeur nauséabonde vint agresser son odorat, lui indiquant que sa peur n'était pas feinte. Une drôle d'impression, comme si quelqu'un était prêt à lui arracher la tête et à l'éviscérer, la fit alors se tourner à nouveau vers le soi-disant capitaine.

Un frisson d'horreur la parcourut. Ce type n'était pas net, comment pouvait-il dégager une telle soif de sang ? Sywen le regarda en restant dans une position de stand-by, car elle n'était pas vraiment à l'aise actuellement. Le pauvre soldat devait se sentir pris au piège face à un monstre dévoreur d'hommes.
Finalement, les choses se calmèrent. Lorsque l'inconnu doré abattit ses paupières devant ses iris pourpres, elle sentit tous ses muscles se détendre d'un coup et lâcha une mince inspiration, de celles qui nous échappent lorsque notre nervosité retombe.
La jeune femme ne fut pas mécontente de constater qu'il s'était calmé, lorsqu'il rouvrit les yeux. Il congédia alors les gardes avant de se tourner vers elle, en lui tendant la main... Quoi, il voulait qu'ils se serrent la pince pour se saluer ? Ils n'étaient pas amis pourtant. Sur le coup elle ne comprit pas immédiatement, avant de se souvenir qu'elle était presque accroupie ; il était donc en train de lui proposer son aide pour se relever. Oh, trop aimable à lui, mais non merci : pour commencer, notre touriste favorite ne se serait pas retrouvée dans cette position sans lui. Alors son aide, il pouvait se la mettre là où elle pensait, ce fut seule qu'elle se redressa – sans oublier de regarder l'homme en mode « j'suis pas une handicapée, merci crétin ». Bien que ce fut moins facile que d'habitude, ses jambes ayant perdu un peu de force dans l'histoire. Tant pis pour le côté laborieux, sa fierté était en jeu là.

Une fois debout, Sywen redressa la tête pour le regarder dans les yeux. Il lui avait peut-être un peu flanqué la frousse tout à l'heure, certes, mais hors de question de le montrer. Il marquerait un point et, en plus, cela reviendrait à montrer une faiblesse face à un mec qui était parvenu à piquer son orgueil en un temps record. D'ailleurs, les options qu'il lui proposa ne lui plurent guère : il était complètement givré celui-là, depuis quand on mettait les gens au cachot juste à cause d'une bousculade ? Ce n'était pas le roi de l'île non plus, oh. Et pourquoi serait-elle obligée de boire un verre en sa compagnie, alors qu'elle avait déjà envie de tracer son chemin en lui disant « à la revoyure » ?
Sans perdre son calme, mais sur un ton peu agréable, la demoiselle lui répondit par « J'en attendais pas autant, il a juste cherché à se faire respecter comme le sauvage sans cervelle qu'il est. Et je trouve mes options un peu limitées, ou est la C : chacun rentre chez soi et on y pense plus ? »
Elle porta alors la main à ses cheveux, en glissant partiellement ses doigts entre ceux-ci, en soufflant d'agacement. Décidément, cette journée commençait mal. Mais elle n'était pas prête de s'avouer vaincue.

« Alors comme ça, vous êtes le capitaine de cette ville ? Et ça vous donne le droit d'envoyer le premier venu en prison, comme ça ? Décidément, s'il y a une logique dans ce pays, elle m'échappe. En tout cas, hors de question que j'aile en prison juste parce que vous pensez que le trottoir vous appartient. »
Lanca-t-elle en croisant les bras avec résolution. Sywen désapprouvait de plus en plus leur système et le trouvait choquant. Y'avait forcément une caméra cachée quelque part, n'est-ce pas ? Le souci, c'était qu'elle ne trouvait pas ça drôle du tout. Une certaine tension faisait légèrement palpiter le sang dans ses veines, signe qu'un rien lui suffirait comme excuse pour faire voler le premier truc qui lui tomberait sous la main dans la belle gueule de cet homme louche et exubérant. Allez, les paris étaient lancés : combien de temps tiendrait-elle sans péter un câble ?
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Akhtai | Capitaine de Kahl
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MessageSujet: Re: La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu]   La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu] Icon_minitimeJeu 18 Déc - 21:33

La chaleur du soleil de midi qui se levait commençait à réchauffer mon armure d'or. L'astre solaire brillait haut dans le ciel. La température commençait à augmenter rapidement dans ces petites ruelles. Mais j'y étais habitué après tout. L'air, chargé des dernières effluves viciées de la peur du jeune imprudent, soufflait doucement autour de nous. Je regardais la jeune dame. La voila qui se relevait en ignorant mon aide. Je ne pus réprimé un sourire. Elle avait l'air d'avoir un sacré caractère. Déjà rien que le fait de rentrer dans le capitaine de la capitale Hékienne, il fallait le vouloir. J'étais souvent craint et ce à juste titre. Mais voila, une petite insouciante, qui n'avait décidément pas l'air d'être du coin, me bousculait et semblait d'humeur à me tenir tête. Voila que j'avais un frisson d'anticipation. Je ne saurais dire pourquoi, mais cette effrontée était des plus rafraîchissante. Ah mais la voila qui se retenait bien droite, mais j'avais bien vu qu'elle avait eu du mal à se lever. Elle avait du être touchée par mégarde par ma soif de sang. Ou elle n'était pas d'ici et ignorait certaines de nos techniques de combat. J'excellais dans la projection de cette soif de sang, capable de réduire à l'état de légume inoffensif les personnes et guerriers non préparés ou pas assez forte pour y résister. Comme me l'avait appris mon père, être puissant ne demande pas spécialement qu'on doive utiliser toute notre force. La plupart des combats étaient finis avant même de commencer. Si l'adversaire partait déjà vaincu dans sa tête, le combat était bref. C'est ainsi que grâce à mon statut et l'arrogance calculée que je montrais au conseil que je maintenais les nobles soumis et sans trop d'envie de se rebeller. Une bonne part d'entre eux ne savait rien des vraies batailles ni de la vraie valeur de la force. Tout ce qui les intéressaient étaient leur petit trésor anodin ! Ils me dégouttent tellement...

Une voix me fit émergé de mes pensées. Sur mon visage, il y avait toujours ce masque que j'avais l'habitude de porter en publique, vraiment utile quand on a tendance à laisser ses idées voguer un moment. Il me servait pas mal avec les nobles aussi, je dois l'avouer. Sinon la plupart seraient soit trop terrifiés pour parler, soit trop gêné pour me parler en voyant que ça m'ennuie. Mais je sais que même si leur discours m'ennuient, ils sont importants. Ils laissent toujours filtrer des informations utiles. Voila qu'elle disait qu'elle comprenait le jeune imbécile. Je du me retenir de rire. Elle se trompait. Il avait juste eu peur de me décevoir. Mais la peur obscurcit toujours les jugements et il allait en payer le prix, et ce très cher ! Je la laissais se plaindre sur son manque d'options. Ma foi, c'est qu'elle avait de l'humour. Si je ne prenais pas de mesure effective à son encontre, les passants auraient moins de respect pour moi, et je ne voulais pas que d'autres, enorgueillit par l'impunité qu'aurait eu la jeune femme, essaye de faire pareil. Elle passa ses mains dans ses cheveux. Je souris, elle avait vraiment une tête agréable à regarder. Alors qu'elle croisait les bras, elle me donna la confirmation de mes hypothèses. Elle n'était pas d'ici ! Je fis donc un pas vers elle, la surplombant dans mon armure. Tendant mon bras, j'attrapais d'une douceur étudiée son menton et la força de manière gentille mais ferme à avoir son visage juste en face du mien. Et dans ses quelques centimètres qui séparaient nos têtes, je lui souffla d'un ton délibérément mielleux.  

«  Mais très chère, la logique est pourtant des plus simple. Les faibles courbent l'échine face aux forts. Les pauvres agonisent à la bottes des riches et tout est une question de pouvoir. Et pour répondre à votre question, oui je suis le capitaine de cette ville. Mais ne vous leurrez pas, envoyer le premier venu en prison est sans doute une chose tellement banale que même un bête soldat pourrait le faire sans soucis. Moi en temps que capitaine, si je décide que tout un quartier doit être purger de ses habitants ça sera fait. Même la moitié de la ville si cela serait mon désir. J'ai tellement de pouvoir que personne n'oserait s'y opposer. Seul trois personnes sur tout Héka sont habilités à me donner des ordres. Le roi lui-même, son général et sa chienne de compagnie. Et pourquoi penser que le trottoir m'appartiendrait ? C'est la ville en elle-même qui m'appartient, sauf le palais. Et comme je vois que vous êtes plutôt réfléchie, je vous conseille d'éviter la prison, la dernière fois que j'y ai envoyé une femme... Elle n'est pas vraiment ressortie sans séquelle après une semaine dans le même cachot qu'une dizaine de violeurs en puissance. On aurait dit que son âme elle-même s'était éteinte derrière ses yeux. Et ce serait dommage de voir le pétillement de votre regard se transformer en ce vide béant.  »

Je relâchais ensuite sa tête. Reculant la mienne, j'avais eu le loisir de sentir l'odeur de la jeune femme. Son apparence et sa haute opinion d'elle-même... Elle avait l'air tout simplement délicieuse. Et si sa répartie était tout le temps à ce niveau là, j'allais me régaler avec elle. Oui, ce n'était pas le genre de personne qu'on trouvait en Héka généralement. Et cela suffisait largement à m'exciter et réveiller ma convoitise. Sans qu'elle ne le sache, elle était un trésor qui se promenait dans les rues. Et elle venait de s'offrir au plus grand collectionneur de ces derniers, c'est-à-dire moi. Mais peut-être que si elle m'amusait suffisamment, je la laisserais repartir. Après tout, il est bien plus excitant de laisser  ce genre de trésor en liberté. Comme ça, chaque fois qu'on les rencontre, il s'agit d'un nouveau délices. Oui je la voulais... Elle allait venir dans mon manoir, qu'elle le veuille ou pas. Je sentis mon regard s'embrasser d'envie devant sa pose et son timbre de voix si fier.
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La prison ou un verre ? Mais t'es tordu comme type ! [PV Enkidu]

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