Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart]
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 Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart]

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MessageSujet: Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart]   Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart] Icon_minitimeMar 22 Oct - 18:07

    Y’avait-il quelque chose à faire contre sa paranoïa ?

    Anselm était à Whalis depuis environ une semaine déjà. Son patron de Kahl y avait ouvert il y a peu un salon de massage pour étendre ses services et faire plus de business. Cependant, les masseurs de "qualité" se faisant rares, il muta certains de ses employés actuels dans la ville d’eau. Le garçon aux cheveux bleus en faisait donc parti.
    Il ne s’était pas souvent retrouvé à Whalis. Pour un natif d’une Salinca aux habitudes ancestrales, toute cette technologie ne lui disait rien qui allait, l’obligeant à redoubler de vigilance. De plus, ils se trouvaient sous l’eau. Néanmoins, c’était de son boulot que l’on parlait. Le fils Skye n’allait quand même pas démissionner juste parce qu’il n’était pas habitué à l’environnement ! Il saurait s’y faire … et en était obligé, de toute façon.

    Cependant, ce n’était pas tant la ville qui lui posait problème … mais bien le gérant de ce salon annexe … et pleins d’autres petits détails. Le jeune homme ne réussissait jamais à occulter tout ce qui se passait autour de lui. C’était beaucoup trop dangereux. Du coup, il se sentait témoin de choses qu’il n’aurait jamais dû voir. Même si en fait il ne savait rien, son esprit vigilant qui décelait le danger partout ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire.
    Tout ce qu’il pouvait faire, c’était comme si de rien n’était. Baisser la tête et faire l’autruche. Obéir. Suivre sa route. C’était pour le mieux, n’est-ce pas ?

    Cette journée devait donc se passer comme toutes les autres. Anselm allait s’occuper de quelques clients, puis partirait. C’était simple. Pourtant, alors qu’il était allé chercher quelques flacons d’huiles de massage, il tomba au détour d’un couloir sur une jeune femme aux cheveux auburn. Sa surprise le fit sursauter, le garçon ne s’attendait vraiment pas à trouver quelqu’un ! Normalement les clients se devaient d’attendre dans une salle de préparation. Il parvint tout de même à se calmer et à bégayer quelques mots :


    « P--par-pardon. Vvvous vous êt-t-tes p-p-p-…perdue ? »

    Anselm restait tout de même sur ses gardes. Tendu, il espérait vraiment qu’elle n’était qu’une simple cliente pas très douée en orientation.
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Elliane Winterheart
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MessageSujet: Re: Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart]   Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart] Icon_minitimeMar 29 Oct - 9:02

Sur Heka, chaque ville avait sa propre personnalité. Ainsi Kahl n'avait pas volé son titre de capitale avec ses grands bâtiments imposants et la richesse de son centre-ville, le tout étant protégé par une immense barrière qui servait aussi à tenir les plus pauvres à l'écart dans leurs bidonvilles, c'était une cité qui se voulait sans faille. Salinca quand à elle était d'une nature rude et hostile, les plaines sauvages qui la cernaient ne facilitaient pas son développement – la mentalité de ses habitants non plus, ils étaient très attachés à leur style de vie ancestral. On pouvait aussi parler de La'an bien qu'elle n'ait pas une taille comparable aux autres, mais ses logements troglodytes lui conféraient un certain charme ainsi qu'une originalité particulière. Et pour finir il y avait Whalis l'incontournable, la cité de la technologie dont les habitants logeaient sous le niveau de la mer. Non ce n'étaient pas des hommes-poissons dotés de doigts palmés et de branchies leur permettant de survivre dans un milieu aquatique, seulement des gens qui avaient eu l'étrange idée de cohabiter avec la faune marine et avaient trouvé les moyens ainsi que la technologie nécessaires. « Étrange idée » oui, parce qu'on a beau avoir développé une certaine affinité avec l'eau pendant les neuf mois ayant précédé notre naissance, elle s'amenuisait progressivement pendant nos premières années – nous sommes nés pour évoluer sur la terre ferme, non mais oh.

M'enfin, les gens qui vivaient là ne semblaient pas perturbés par la possibilité que tout leur petite structure high-tech s'effondre ou défaille et qu'ils finissent noyés sous des tonnes d'eau. Soit ils en avaient tellement l'habitude qu'ils n'y pensaient même plus, soit ils vouaient une confiance sans faille à leur équipement et seraient alors complètement dépendants de leur technologie tellement pointues qu'ils la pensaient infaillible, ou les deux allez savoir. Si cela se trouvait, ils pouvaient aussi être parfaitement inconscients. Ce qu'en pensait Elliane ? Oh, pas grand-chose. Leur capacité à vivre dans le calme malgré leur milieu la laissait simplement perplexe. Après elle n'avait pas prévu de s'éterniser dans le coin, alors ce n'étaient pas ses affaires – à moins que tout ne s'écroule justement pendant sa petite visite à Whalis, mais ce serait vraiment gros en plus de montrer une bonne fois pour tout qu'elle a raison en se considérant comme poisseuse. Mais autant ne pas tenter le diable en pensant à cette éventualité, la jeune femme s'était donc décidée à accorder son entière concentration au pourquoi de sa présence ici. Et comme elle n'était pas spécialement du genre à faire un long voyage pour se retrouver vingt mille lieues sous les mers, il fallait bien que ladite raison soit purement professionnelle... Même si c'était bien difficile à croire, quand on la voyait plantée devant un salon de massage. Ces établissements étaient bien connus pour l'instant de détente qu'ils assuraient, pas pour intéresser les espions. Mais selon un célèbre proverbe chaque règle doit avoir ses exceptions, et l'adresse qu'elle allait visiter en était justement une.

En effet, certains rapports indiquaient que le bien-être des clients n'était pas la seule préoccupation de la boîte. Des disparitions à répétition, des relations avec un marché noir, un équipement parfois peu commun pour ce type d'établissement, des profits qui ne pouvaient pas uniquement être dus aux services qu'ils proposaient ou à leur nombre d'adhérents surtout dans le cas d'un salon récemment ouvert, c'étaient diverses éléments de ce genre plus le concours du hasard qui avaient attiré l'attention de l'Akhtai. On y avait donc envoyé un agent en sa personne, histoire de ne pas prendre le risque de faire du grabuge sans être sûr d'avoir une bonne raison. C'est ainsi qu'Elliane s'était retrouvée là, à la porte d'un endroit dans lequel certains venaient se faire masser – toucher - par un inconnu... Oui, ce concept la gênait. Mais puisque c'était pour le travail, elle n'avait pas le choix. Elle déglutit puis inspira profondément en rassemblant son courage, puis franchit le cap et se présenta à l'accueil. Une fois sa réservation rapidement vérifiée on lui indiqua le chemin vers sa salle de préparation – allez savoir pourquoi elle entendit chambre à gaz, c'est ça d'être parano – avant de la laisser livrée à elle-même, sans escorte aucune. Voilà qui était parfait pour éviter la séance, non ? L'auburn fit donc tout d'abord mine de prendre la route que l'hôtesse lui avait spécifiée, mais après deux couloirs traversés elle se remit en mémoire le plan des lieux qu'on lui avait montré pour progresser tout en tâchant de rester discrète et de surveiller ses arrières...

Mais ses sens devaient être émoussés, puisqu'au bout de quelques minutes une voix résonna dans son dos, la faisant tressaillir. La noble de sang se retourna vivement, prête à se défendre, pour se rendre compte que son agresseur présumé... Était un gringalet – il était plus petit qu'elle. Et un bègue aussi tiens. Quelque peu déroutée par cette apparence qui n'avait rien de menaçante, elle marqua un temps d'arrêt avant de répondre vivement à la question du jeune homme.

-Ah ! Vous tombez bien, je suis effectivement perdue. Savez-vous où se trouve la salle numéro quatre ?

Tout en s'exprimant, Elliane avait remonté sa garde : ce n'était pas parce qu'il n'avait pas l'air offensif qu'il ne l'était pas, mieux valait ne pas se relâcher quand on était en mission d'infiltration car le territoire avait de fortes chances d'être hostile.
Cela dit l'inconnu la guida vers la pièce demandée et elle fut bien obligée d'y rentrer pour ne pas réveiller ses soupçons – déjà qu'il avait dû se demander comment elle avait pu se retrouver dans le coin de la réserve... Une fois seule, l'agente lâcha un profond soupir : bon, apparemment elle n'avait pas le choix, changement de plan. Le masseur – qui s'avérait être le bègue - pourrait peut-être lui fournir quelques informations. Mais pour cela il fallait se préparer à la séance, alors après avoir examiné la pièce et son contenu dans les moindres détails elle rassembla ses forces pour abandonner ses habits à l'exception d'une partie de ses sous-vêtements et s'entourer de la serviette mise à sa disposition. Rien que cette tenue la mettait mal à l'aise, alors à quoi fallait-il s'attendre... N'empêche qu'après avoir dit à son renard de ne pas bouger de la salle de préparation, elle ouvrit la porte suivante et s'installa sur la table de massage. Et comme n'importe quel client l'aurait fait, elle lança une conversation.

-Vous avez fait l'ouverture de cet établissement ? Il m'a l'air de bien tourner, pour une succursale ouverte récemment. Comment trouvez-vous l'ambiance ?
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MessageSujet: Re: Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart]   Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart] Icon_minitimeMar 5 Nov - 23:19

Spoiler:

    La salle numéro quatre, hein ?

    C’était celle dont il s’occupait, elle avait de la chance … Anselm la guida donc, sans un mot. Il n’aimait vraiment pas parler. Il savait très bien que ses bégaiements, en plus d’être sujet à moqueries, pouvaient être incroyablement énervants. Pendant le trajet, le jeune homme qui menait la marche ne cessa de lâcher des coups d’œil furtif à la cliente … Toujours aussi prudent, le fait qu’elle se soit perdu restait louche et puis de toute façon avoir quelqu’un dans son dos n’était jamais bien rassurant.
    Heureusement, la salle quatre n’était pas très loin ; le modeste établissement n’étant pas si grand. Anselm laissa la jeune femme se préparer et alla lui-même préparer le terrain. Pendant qu’elle se changeait, il en profita pour ranger quelques flacons, remplacer les serviettes du fauteuil et vérifier la formule qu’elle avait choisie. Ces petites choses faites, il prit l’huile adéquate à la séance et attendit qu’elle vienne s’installer. La cliente ne perdit d’ailleurs pas de temps pour engager une conversation :


    « Vous avez fait l'ouverture de cet établissement ? Il m'a l'air de bien tourner, pour une succursale ouverte récemment. Comment trouvez-vous l'ambiance ?
    - N--nor-normal. »

    Oui. Normal. C’était le mot. Ce n’était ni bien, ni mal, juste normal. De toute façon, Anselm faisait ce qu’on lui demandait de faire : s’occuper des clients. Après, il retournait chez lui sans rien demander d’autre. Pourquoi faire ? Certes. Il avait été témoins de comportements louches. Mais tout lui semblait tellement louche, de la feuille qui tombe au bébé tétant un peu trop vite.

    Bon, sans doute qu’elle s’attendait à une réponse plus longue. Mais encore une fois, le bègue préférait au plus éviter de partager ses difficultés de prononciation. De toute façon, il bossait, là. D’un geste expert, il couvrit ses mains d’huile de massage et commença à simplement effleurer le dos de la cliente … qui se solidifia instantanément. Ses muscles étaient crispés au maximum. Anselm stoppa son geste et attendit quelques secondes pour voir si elle se calmait … Rien.


    « C-C’e-est vvotre prr-premièr-e fois ? Ççç-ça va a-ller. »

    Ça finissait toujours par aller. Ce n’était pas la première fois qu’il avait affaire à des non-initiés. Peut-être que c’était membre de sa famille ou une personne qui la détestait qui lui avait payé cette séance ? Des gens aimant les rapports tactiles étaient rares par ici, dans tous les cas.
    Anselm reprit donc de disperser son huile sur le dos de la jeune femme dans une chorégraphie mesurée qu’il avait l’habitude de faire depuis longtemps. Il espérait quand même qu’elle s’y habitue vite et puisse se détendre afin de pouvoir apprécier son labeur. Ses gestes se voulaient doux et fermes, imprégnant cette peau de l’huile de massage.
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MessageSujet: Re: Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart]   Ça sent le souffre. [Elliane Winterheart] Icon_minitimeDim 17 Nov - 10:00

HRp:

Voyons le côté positif des choses : elle ne s'était pas retrouvée face à une armoire à glace dotée d'un pouvoir surpuissant et très enclin à l'utiliser dès qu'un intrus potentiel entrait dans son champ de vision. Bon, le fait que ce jeune homme ait réussi à la surprendre alors qu'elle était sur ses gardes était loin d'être rassurant par contre et elle ne savait encore rien de ses capacités, donc mieux valait rester sur ses gardes même si elle était assez décontenancée. C'était quoi, un ninja ? Ou alors est-ce qu'il dégageait vraiment aussi peu de présence que son physique le laissait penser ?... Je sais, c'était assez méchant de se dire ça, bien que très réaliste pour le coup. Mais en même temps on ne pouvait pas dire d'Elliane que c'était une gentille hein et puis, on est libre de penser ce qu'on veut – puisque de toute façon, si ça reste sous notre caboche, personne ne saura rien. Au final notre tête est une cachette assez pratique, on peut tout y mettre même des informations top confidentiels – comme les plans d'un fameux salon de massage passages secrets compris - tout en étant sûr qu'à moins de tomber sur un liseur de pensées ou une personne très douée pour obtenir ce qu'il veut elles resteront en sécurité. M'enfin là n'étant pas le sujet, revenons donc à ce qui était le plus pressant : la mission qui, pour l'instant, se déroulait sans encombre majeure – en apparence du moins – malgré le petit échec qu'elle venait d'essuyer. Bah, peut-être que tenter de tirer quelques infos à ce bleu – en référence à sa couleur de cheveux – pourrait s'avérer utile.

En tout cas, Elliane l'espérait sincèrement. Non parce que, quitte à ce qu'elle laisse quelqu'un la toucher, ce serait bien que cela ne soit pas pour rien. Si elle avait quelque chose contre les massages ? Ben déjà pour commencer, le simple fait d'avoir un contact physique avec les autres n'était pas son dada. Alors une séance à se faire tripoter de partout en n'ayant pratiquement rien sur le dos... Brr, l'idée la faisait frissonner d'horreur. La perspective qu'une autre peau, celle d'un homme inconnu en plus, entre en contact avec la sienne, n'était pas enchanteresse à ses yeux. On voudrait la punir que, pour y parvenir, l'envoyer dans un salon de massage serait une bonne idée tiens. Toujours pas convaincus par le fait que la jeune femme n'était vraiment pas à l'aise, quand elle s'était préparée psychologiquement à ce qui l'attendait tout en se changeant dans la salle de préparation puis était docilement allée s'allonger sur la table ? Non mais regardez-là donc, elle en était carrément réduite à se concentrer entièrement sur les questions qu'elle lui posait pour tenter de se détendre un peu... D'ailleurs, la réponse fut loin d'être satisfaisante. « Normal » ? Et ensuite ? Il le faisait exprès, ou n'avait vraiment rien vu ? Dans l'état de stress que notre Akhtai était – oui je dis bien de stress –, cela ne lui donna qu'une envie : choper ce bonhomme pour le forcer à parler. Elle lâcha une longue expiration pour se détendre, tout en réfléchissant aux méthodes qu'elle pourrait employer.

C'est alors qu'il approcha les mains de son dos.
Immédiatement, ses muscles réagirent en se contractant. Je ne parle pas uniquement de ceux de son dos, non, mais bien de tous. De ceux qui permettent aux poils de se hérisser à ceux de ses pieds en passant par ses abdominaux, le tout en un magnifique réflexe de rejet de tout éventuel contact. Et, histoire de bien parfaire le tableau, Elliane avait étroitement fermé les yeux. Gaah, non vraiment. Même si c'était pour une mission, ça lui paraissait complètement infaisable. Comment pouvait-elle laisser un homme la toucher ? Pour elle, ça revenait à lui faire confiance. Sauf que pour l'instant, sa confiance, le seul membre de la gente masculine pouvant affirmer la détenir était son père adoptif Siegfried. Paranoïa plus sainte crainte mêlée d'horreur du tactile oblige hein. Mais au moins l'employé devait être doté d'un minimum d'empathie puisqu'il s'arrêta net – certainement en la sentant tendue comme un arc –, pour lui demander si c'était une première et lui assurer que tout irait bien... Sauf que notre auburn ne pouvait absolument pas le croire et encore moins sur parole. Mais elle se souvint du pourquoi de sa présence en ce lieu maudit, grommela intérieurement en pestant contre sa chance, puis se força à se détendre – des efforts qui n'eurent pas beaucoup d'effet sur son degré de rigidité, mais c'était déjà mieux que rien, à lui de faire avec maintenant. Et il ne tarda justement pas à faire travailler ses mains, les faisant étaler l'huile sur son dos.

Aussi bornée, embarrassée, craintive et tétanisée qu'ait pu être Elliane à ce moment, elle ne put que constater que le jeune homme s'y prenait bien. C'est qu'il parvenait presque à la faire relâcher un peu de pression dis donc, c'était déjà un exploit en soi. Elle sentit même ses muscles se décontracter très légèrement contre sa volonté, signe d'un début de laisser-aller. Seulement, à partir du moment où la demoiselle commença à lâcher du lest, elle se rendit compte... Que ces massages chatouillaient, et manqua de peu de lâcher un rire : ah ça, non ! Ce n'est pas parce que cet inconnu avait réussi à poser ses pattes qu'elle allait lui accorder cela, ho. Pour s'en empêcher une bonne fois pour toutes, elle se mordilla la lèvre inférieure en se mettant au calcul mental (carré de deux égal quatre, carré de trois égal neuf...)
Mais la Winterheart n'eut pas à continuer ce cirque mental bien longtemps. Ce qui en signa la fin fut le grognement qu'elle entendit, en provenance de la salle de préparation : c'était Canon, son renard argenté, qui semblait sentir que quelque chose clochait – voir qu'un danger approchait. Presque aussi tôt elle reprit tous ses esprits, son dos redevint aussi solide et rigide qu'une porte en bois massif et elle rapprocha son poignet de son visage pour pouvoir mordre dedans et faire usage de son pouvoir à tout moment. Ensuite, l'espionne tourna la tête pour pouvoir voir le masseur du coin de l’œil. Comment allait-il agir ? Parce que la réponse à cette question lui était inconnue,  ne pas le surveiller lui était impossible. Cependant, tant que la menace ne s'était pas réellement déclarée, elle n'avait aucune raison de créer des vagues – ça ferait sortir le poisson de l'eau, oui, mais mieux valait éviter de faire quoi que ce soit qui pourrait faire paniquer les autres clients. D'ailleurs, elle continua la conversation.

-Vous vous appelez comment ?


Nouveau grognement de la part du renard, qui la fit lâcher un soupir. La situation n'allait pas tourner pour le mieux, lui soufflait son âme de pessimiste. Et une nouvelle fois, Elliane se demanda quel rôle pouvait bien jouer le jeune homme : allié, ennemi ou neutre ? Ça, elle n'allait pas tarder à le savoir.
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