Un conseil : si vous êtes des inconnus, ne vous approchez pas trop de moi au risque que je me montre farouche envers vous. Comme je suis quelqu'un d'assez solitaire, je ne sais jamais comment me comporter avec les autres donc il se peut que je reste à l'écart et que je vous ignore tout simplement, préférant rester seul avec mon fidèle violon, mais, rassurez vous car même si ma sociabilisation laisse à désirer, je ne suis pas aussi casanier que cela, même si je préfère le calme de la nature, voire la compagnie des animaux à la compagnie des mes semblables.
Lorsqu'il m'arrive de sortir, je peux faire des rencontres et lorsque celles ci me plaisent, je peux être fidèle en amitié comme en amour même si, pour moi, celui ci est plutôt difficile à trouver mais en même temps je ne cherche pas, puisque j'ai peur de me faire rejeter par les hommes maintenant que j'ai découvert mon attrait pour eux. Enfin, si vous arrivez à ce que je vous accorde ma confiance, vous pouvez être certain de compter sur moi si vous avez des soucis car, même si je pars toujours en vadrouille, je me débrouillerais pour être toujours présent pour vous.
Encore une chose : même si je suis assez peu bavard normalement, si on commence un sujet de conversation qui m'intéresse, il n'est pas rare que je me transforme en pipelette et que vous regrettiez de m'avoir fait parler même si on ne m'enlèvera pas une chose : mon éducation polie et distinguée

N'ayez pas peur de moi, je ne mords pas. Sérieusement, même si je voudrais éviter de me vanter la dessus, je suis assez bien habillé, aimant soigner mon apparence même si je ne suis pas du genre à faire la fête. Disons que j'aime ainsi m'habiller pour mon plaisir personnel. J'aime me vêtir d'un style ancien, comme d'une chemise à jabots par exemple, même si je peux également me contenter d'un simple mais élégant costume cravate traditionnel qui, au moins, aura l'avantage de passer partout.
Pour ce qui est de mon physique pur, j'ai des cheveux bruns clair que je lisse occasionnellement, lorsque j'en ai le temps et l'envie car ils ne sont pas simple à apprivoiser et ne se laissent pas coiffer aussi facilement au risque d'y prendre des heures si je veux faire ça bien. La couleur de mes yeux est un bleu qui tire légèrement sur le violet sous de larges lunettes carrées, même si je n'ai aucun problème de vue, rassurez vous, : disons que c'est simplement mon style vestimentaire qui fait ça.
Question accessoires à présent, comme dit précédemment, j'ai une préférence pour la musique donc il n'ai pas rare de me croiser, dans la rue par exemple, avec un violon ou encore, dans ma chambre, assis à mon piano, mettant mes pensées en musique.

Il n'y a pas grand chose à dire à propos de mon enfance car elle s'est passé normalement. Je suis né à Toki sur Dena et j'ai le souvenir d'avoir été élevé par tout l'amour de mes parents donc je n'ai pas à me plaindre de cette période même si, déjà, j'étais un enfant solitaire qui n'arrivait pas à approcher les autres petits garçons qui m'entouraient. Certains diraient que c'était un genre de timidité mais... Je n'en suis pas certain.
En effet, durant cette période, seules les petites filles arrivaient à m'approcher, même si je restais quand même à l'écart, jusqu'à l'âge de 10 ans. D'ailleurs, c'est grâce à certaines de ces fillettes que j'ai réussis, un peu, à sortir quand même un minimum et aller vers les autres même si, même à l'heure d'aujourd'hui, ce fut loin d'être simple.
Vers 12 ans à présent, je réussis à me lier d'amitié avec un garçon et j'ai le souvenir que nous avons presque fait les quatre cents coups ensembles. Nous nous entendions bien et nous trainions tout le temps ensembles jusqu'à cette question qui, même aujourd'hui, est restée dans ma mémoire :

« Dis Stefen, tu as une amoureuse toi ? »

Une amoureuse ? Je connaissais quelques filles mais nous étions simplement amis et, dans ma tête de gamin de 12 ans, on pouvait avoir des amies chez les filles, non ? Maintenant, en y repensant plus longuement, j'ai le souvenir d'avoir été embarrassé pendant quelques minutes. D'ailleurs, je n'ai pas répondu à la question et je suis sûr que si je le revoyais, mon ami attendrait toujours sa réponse, bien qu'elle ne fut pas si importante que ça, au final.
D'ailleurs, en rentrant chez moi ce soir là, sur Toki, cette question tournait dans ma tête : une amoureuse ? Je n'en voyais pas l'utilité et... Ce n'était pas que je n'aimais pas les filles, bien au contraire je les appréciaient mais je ne pensais pas à me rapprocher d'elles plus que cela. Après tout je n'avais que 12 ans alors... C'était peut être normal d'avoir ce genre de réflexion...
Le temps passa et durant ce fut durant cette période que j'inquiétais beaucoup mes parents car j'avais arrêté de sortir, restant enfermé dans ma chambre, soit à étudier, soit à rester plongé dans mes pensées même si celles ci tournaient en rond et ne m'offraient aucune réponse avant ce fameux jour.
Je me rappelle que c'était le jour même de mes 14 ans et que je jouais à cache cache dans une forêt avec des amis. Ceux ci m'avaient retrouvés et j'avais couru de toutes mes forces pour ne pas me faire rattraper lorsque... Je finis par me perdre. Les bruits des rires des enfants avaient disparus, semblant être étouffés  par l'épaisse végétation. Durant dix minutes je me souviens ne pas avoir paniquer mais... Plus le temps passait, plus j'avais peur de tomber sur un animal sauvage et de me faire dévorer :

« Maman... Papa... J'ai peur... Ne me... Laissez pas... Tout seul... Ici... »

Au bout d'une heure je me souviens être à moitié devenu paranoïaque, faisant attention à tous les bruits qui m'entouraient, au moindre craquement de branche qui me faisait vivement sursauter tellement j'étais aux aguets. Puis, vint le moment où je ressentis une immense fatigue et, même si j'essayais de lui résister, je n'arrivais pas à lutter contre cette irrépressible envie de sommeil.
Peu rassuré évidemment, je m'allongeais en boule sur des feuilles mortes, tremblant de tout mon corps, luttant jusqu'au dernier moment pour fermer les yeux mais je finis quand même par m'endormir ne me réveillant que quelques heures plus tard d'une bien étrange façon il faut l'avouer.
En effet, je sentais une agréable chaleur m'envahir et je me sentais bien mais... Ce fut le fait de sentir une langue râpeuse et humide contre ma joue qui me fis ouvrir les yeux pour tomber nez à nez avec.... Une panthère noire ?! J'aurais dû avoir peur, crier ou même prendre mes jambes à mon cou mais... Je me sentais étrangement calme. Au lieu de me retirer d'elle, je me blottis encore plus contre son flanc, pleurant des larmes de joie, la remerciant tout en sanglotant :

« Merci... De m'avoir... Protégé... »

En y repensant aujourd'hui, je comprends maintenant pourquoi je n'avais pas eu peur de ce fauve à ce moment là. Parce qu'aujourd'hui je réalise que cet animal était mon totem. Une fois remis de mes émotions, je m'étais levé mais... Je n'avais aucune idée de la direction où aller pour rentrer chez moi.
Heureusement pour moi, la panthère n'avait pas décidé de me laisser me débrouiller seul et elle me raccompagna jusqu'à un sentier fréquenté. Par la suite, elle s'en alla et j'eus l'impression qu'on m'arrachait une partie de moi tout en ayant la certitude que je continuerais à la rencoontrer


Plusieurs années plus tard, à l'âge de mes 18 ans exactement, je sentis quelques changements s'opérer. Alors que j'étais dans une phase durant laquelle je sortais beaucoup, me mêlant de plus en plus aux autres, je me rendis compte que je prenais conscience de mon pouvoir de transformation partielle.
En effet, quelques fois, surtout en fonction de mon humeur, je m'apercevais que des oreilles et une queue de félin de couleur noire poussaient sur moi. Certaines personnes en furent étonnées alors que d'autres trouvaient cela mignon, me rendant gêné. Cependant, ces changements ne s'arrêtèrent pas là bien au contraire.
En effet, je me souviens d'un jour où certains garçons m'avaient pris à parti n'appréciant pas le fait que je sois attiré par les hommes. Ce jour là, je me souviens avoir réussis à sentir le danger et à me montrer farouche, m'étant même accroupi devant mes agresseurs, limite feulant, limite à leur sauter dessus pour me protéger, comme un instinct de survie en milieu de danger. Heureusement, cependant, tout cela n'était que partielle et je ne me transformais jamais totalement en félin.
Depuis ce jour donc, j'appris que je pouvais adopter le comportement des félins en tout genre mais... à chaque fois il me manquais quelque chose : mon totem me manquais. C'est pour cela que je me rendais régulièrement en forêt, n'ayant aucun mal à trouver l'animal puisque je ressentais tout ce qu'il pouvait ressentir, ce qui me facilitais la vie. Un jour, le jour même de mes 22 ans pour être exact, un heureux événement se produisit dans la forêt : la panthère qui avait veillé sur moi à mes 14 ans était entrain de mettre bas mais... Elle manquait de force et je doutais qu'elle survive à cette épreuve.
Plusieurs heures plus tard d'ailleurs, une petite panthère noire était née mais... La mère ne tarda malheureusement pas à décéder dans la foulée. Ce fut alors en murmurant que je promis à la pauvre bête de veiller sur son petit mais... Je n'avais prévu les problèmes que cela allait me poser : petit, la panthère ressemblait certes à un chaton mais... En grandissant, elle allait avoir besoin d'espace...
Enfin bon, pour le moment elle n'a qu'un an donc je pense que je peux me débrouiller....